Le Global Humanitarian Forum of Geneva - Etude critique
Philippe Brindet
30 mai 2009 + 24 avril 2012

Cet article n'a plus qu'un intérêt anecdotique. Selon des articles parus dans la presse helvétique au milieu de l'année 2010, le Forum a été dissous ou son activité mise en sommeil à cause d'un endettement non maîtrisé. Le site internet n'est plus accessible. Cependant, il a été renouvellé le 23 avril 2012 pour un an, dans la limite d'un droit à restauration, car le site a dépassé sa date initiale de validité du 12 mars 2012.



Un nouvel opérateur dans la manipulation du réchauffement climatique

Le Times of London du 29 mai 2009 publie un article : "Climate change is already killing 300,000 a year, report claims". Libération publie une brève provenant de l'AFP et intitulée : "Le réchauffement climatique tue 300.000 personnes par an". On retrouve les mêmes brèves, issues de la même dépêche AFP dans les trois autres quotidiens parisiens : Le Figaro, le Nouvel Obs' et Le Monde.

Le Times indique l'identité de l'organisation qui a produit ce rapport émouvant. Il s'agit de :
Global Humanitarian Forum
Villa Rigot, Avenue de la Paix 9
1202 Geneva Switzerland
Phone +41 22 919 75 00
Fax +41 22 919 75 19
info@ghf-ge.org
Cette Organisation bénéficie des fracas médiatiques en même temps que le Symposium des Prix Nobel tenu à Londres sous le patronage du Times of London.

"300.000 morts par an ! Quelle horreur !", s'est exclamée Marie-Béatrice. Elle avait les yeux écarquillées d'horreur comme la femme de Loth fuyant Sodome ... Amusant quand on sait qu'en France, Marie-Chantal, ou Marie-Béatrice, comme il vous plaira, soutient avec férocité le droit d'avorter 250.000 enfants par an dans l'approbation citoyenne la mieux convenue.

Quel coup de promotion que cette annonce ! Mais quelle valeur peut avoir une telle affirmation tellement horrible que sa contestation est immédiatement tenue pour une manifestation de négationisme.

On s'intéresse ici à l'Organisation que la presse dénomme "Global Humanitarian Forum". Le site Internet de l'Organisation est : http://www.ghf-geneva.org/index.cfm (page inaccessible en 2012 ).



L'acteur médiatique "Global Humanitarian Forum"

L'Organisation met en avant le fait qu'elle est animée par Koffi Annan, un ancien diplomate ghanéen, Secrétaire Général de l'ONU pendant 10 ans.

Le Bureau (Board) est composé de vingt-cinq personnalités parmi lesquelles on note la présence de Camdessus, ancien Gouverneur de la Banque de France et de Küng, prêtre catholique interdit par Rome, de Pachauri, Président du GIEC, propagandiste de la fable de la cause anthropique du réchauffement climatique, et de Hauser, Présidente du International Peace Institute Board of Directors, autre organisation obscure qui travaille au réglement des conflits armés.

Le siège de l'Organisation se trouve dans un hôtel particulier de Genève. Une photo sur le site de l'Organisation montre la qualité de l'immobilier de l'Organisation. On se trouve là dans le haut du panier de la bourgeoisie calviniste de Genève.

En considérant le site de l'Organisation "Global Humanitarian Forum" de Genève, tout indique qu'on se trouve en présence d'une société de pensée constituée entre personnalités du "meilleur monde", bourgeois et fortuné. Il s'agit de personnalités influentes ou exerçant à un titre ou un autre des fonctions de commandement sur les Etats ou sur d'autres sociétés de pensée.



Le Bureau de l'Organisation

La réputation universelle des membres du Bureau de cette société de pensée est de nature à couvrir son fonctionnement d'un voile de respectabilité et mieux encore, d'incontestabilité.

Malheureusement, il y aurait beaucoup à dire sur les actions de chacun de ses membres quand ils sont connus.

Pachauri, par exemple, est un idéologue d'une thèse simple : le réchauffement climatique est incontestable parce que sa cause est anthropique. Ses actions sont toutes dirigées vers un but politique de type révolutionnaire. Faire en sorte que la thèse du GIEC ne soit pas contestée.

Le GHF de Genève est fondé par Annan et la ministre suisse des Affaires Etrangères, Micheline Calmy-Rey, le 17 octobre 2007. Calmy-Rey est Présidente de la Confédération Helvétique et appartient au Parti Socialiste suisse, dont elle est membre depuis 1979 et dont elle a été Présidente à deux reprises. Editrice, elle est proche des milieux communistes suisses.



Les origines du GHF de Genève

Lorsque le GHF de Genève définit ses origines (page inaccessible en 2012 ), il est parfaitement clair sur le caractère d'inflence obscure, de manipulation de l'opinion et des actions des Etats qu'il entend imprimer à son activité :
"The idea to create a Global Humanitarian Forum arose from a study commissioned by the Swiss foreign ministry and carried out by the Graduate Institute for International and Development Studies, Geneva. The study aimed at identifying ways of strengthening the links between the various international communities in Geneva. One of its recommendations was the creation of a Forum able to reflect on how to boost the performance of the humanitarian system as a whole while reinforcing links between wide-ranging international actors."

"L'idée de créer un Forum humanitarien mondial apparaît à la suite d'une étude comanditée par le bureau fédéral des Affaires Etrangères suisse et exécutée par l'Institut diplômant pour les Etudes internationales et le développement de Genève. L'étude visait à identifier les manières de renforcer les liens entre diverses communautés internationales à Genève. L'une de ces recommandations fut la création d'un Forum capable de réfléchir sur la manière de renforcer la performance du système humanitarien pris dans son ensemble tout en renforçant les liens entre les acteurs internationaux à action large."


Les programmes du GHF Geneva

Le site du GHF de Genève comporte une page (page inaccessible en 2010 ) décrivant les programmes qu'il mène. Seul le réchauffement climatique tel qu'il est expliqué et manipulé par le GIEC y est repèrable.

On peut y lire la déclaration suivante (traduction) : "Les efforts du Forum sont concentrés sur les aspects humanitariens spécifiques, la première de ses zones de Programme est le changement climatique".

Deux organisations, et deux seulement, sont présentes sur cette première page :
- l'ONU avec la page du Programme de développement et
- le Giec avec la page d'accueil de son site Internet.
Plusieurs thèmes sont apparents de l'éprouvant verbiage d'une pensée "politically-correct", d'une idéologie prétentieuse et moraliste, maternante et autoritaire, du GHF de Genève.

Le premier thème de l'action du GHF de Genève est d'instiller l'idée que le réchauffement climatique est responsable d'un nombre de morts et d'un coût économique effroyables. C'est le résumé de presse d'un prétendu "rapport" publié le 29 mai 2009 par l'Organisation qui souligne le chiffre probablement pour bien souligner le message que l'Organisation veut instiller dans l'opinion publique.

Le second thème est celui de la judiciarisation des actes prétendus "criminels" de la part d'individus identifiés dans l'émission de carbone, rsponsable, comme l'Organisation le sait de "science certaine". L'idée se fonde sur l'idée d'équité comme critère de justice à la manière de l'idéologue calviniste Rawls. Appliquée au climat, l'oukaze rawlsien porte alors sur les riches qui produisent nécessairement plus de carbone que les pauvres. Il faut donc punir les riches pour rendre justice aux pauvres.

Le troisième thème est celui, typique du mondialisme d'étudiants boutonneux, qui confondent l'humanité avec le scoutisme des totems et autres jamborees imbéciles. Cette idéologie voit dans l'écologie un système d'échange gratuit, et tient le monde pour une écosphère partagée (Shared Global Ecosphere).

Un quatrième thème est celui que l'urbanisation qui imposerait de nouvelles formes de développement qui seraient à inventer. Comme si l'urbanisation était le produit d'une convergence civilisationelle irraisonnée qui n'attendrait que la sagesse du Forum pour recevoir ses règles.

Enfin, un cinquième thème, dont la teneur explique pourquoi la bourgeoisie genevoise porte son intérêt de classe à de telles fadaises, concerne le prétendu surgissement d'une nouvelle économie. Cette économie du développement durable, politiquement correcte, apporte à la bourgeoisie d'argent son cortège d'occasions de développer de nouvelles affaires commerciales.



Qui travaille réellement pour le Forum GHF de Genève ?

On note l'annonce d'un accord de coopération (page inaccessible en 2012 ), daté du 4 mai 2009 entre Furst, Directeur du GHF et Burrin, Directeur du Graduate Institute of International and Development Studies Geneva, signé au siège du GHF, Villa Rigot. L'accord concerne l'organisation d'un Forum mondial de la jeunesse. Il semble donc que le Fomum ne dispose pas de ressources propres pour développer des études,produire des publications propres ou mettre en place des actions d'agit-prop par elle-même.

L'Organisation GHF de Genève est parfaitement claire sur son intention à coopérer avec l'Institut de Burrin :
"Moreover, through the recent establishment of a Youth Focal Point within the Forum, the Forum actively seeks the close involvement of extraordinary young people who are committed to tackle the pressing humanitarian challenges of our time. The partnership with the Graduate Institute allows the Forum to have access to an international pool of creative young minds who can add the young generation’s perspective to the thematic focal points of the Forum."

"De plus, par la récente installation du Point Focal pour la Jeunesse dans le Forum, le Forum cherche activement une forte implication de jeunes extraordinaires qui sont destinés à porter les urgents défis humanitariens de notre temps. Le partenariat avec l'Institut diplômant permet au Frum d'avoir accès à un réservoir international de jeunes esprits créatifs qui permettront d'ajouter les perspectives de la jeune génération au points focaux thématiques du Forum.
"
On ne peut pas être plus explicite. Par ailleurs, l'Institut de Burrin a besoin d'employeurs pour ses étudiants en sciences politiques et en administrations d'Etat. Le Forum GHF de Genève possède de nombreux hauts fonctionnaires dans les Organisations Internationales capables d'embaucher à des salaires attractifs les étudiants de Burrin, et ces "étudiants" seront d'autant plus malléables aux intentions de leurs futurs employeurs que les enseignants de Burrin seront plus dociles aux vues de ces employeurs potentiels.

Il faut ici souligner l'aspect honteux d'une telle manipulation.

D'ailleurs, l'accord signé n'est pas une nouveauté de relations. En effet, dans le Bureau du Forum GHF de Genève, on peut lire la présence de Jacques Forster, Vice-President, Graduate Institute of International and Development Studies, Geneva; Vice-President, International Committee of the Red Cross (1999-2007). En réalité l'Institut de sciences politiques de Burrin est déjà membre du Forum GHF de Genève. On pointe là l'une des caractéristiques de la prétention à l'ouverture de ce genre d'organisation. Une organisation mafieuse du genre du Forum GHF de Genève ne se constitue, ne s'ouvre et ne coopère qu'avec des gens correctement "parrainés", des organisations absolument sûres et, pourrait-on dire, parfaitement consanguines.

Le rapport dont la promotion a été faite par voie de presse dans les quatre quotidiens parisiens et par le Times of London, le 29 mai 2009, est produit au nom du GHF de Genève. Ce rapport peut être lu depuis le site du Forum GHF de Genève. Le rapport cite un "Panel of Advisors" parmi les membres desquels on note les noms de Pachauri et de Stocking, qui sont aussi membres du bureau du GHF de Genève. Mais, ils sont cités le premier en temps que représentant du Giec, la seconde de l'ONG de gauche Oxfam. Il ne semble pas qu'ils aient la qualité d'auteur. Un peu comme s'il s'agissait de "personnalités independantes" de l'institution qui produit le rapport, alors qu'ils en sont membres.

Il faut souligner ici le caractère manipulatoire d'une telle pratique.

En parcourant les 137 pages du rapport, on découvre un incroyable bric-à-brac d'idées toutes faites dans 16 études de cas dont aucune ne se fonde sur des analyses scientifiques de type géophysique, mais seulement sur des appréciations politiques criticables de faits douteux et mal analysés.

Par exemple, l'étude de cas n° 6, à la page 33 du rapport, est intitulée "European heat wave - 2003 summer hottest in 500 years". En une seule page, le GHF de Genève indique la donnée suivante :
"In 2003, a heat wave in Europe killed 35,000 people in five countries."
Les sources du GHF de Genève sont le Giec et un auteur, Epstein qui aurait publié un papier à ce sujet en 2006.

Or, l'Etat français donne d'autres chiffres beaucoup plus catastrophistes :
"L’impact sanitaire de la canicule de l’été 2003 a été considérable en France et en Europe. En effet, la canicule a été à l’origine d’environ 70 000 décès en Europe dont entre 15 000 et 20 000 en France." (Source DDASS Ile-de-France)
Dans une autre page (Source Préfecture de région Ile-de-Frace), l'Etat français par l'organe de la Préfecture de la Région Ile-de-France produit une autre analyse tout aussi catastrophiste, mais qui indique un autre facteur explicatif à la surmortalité :
"La surmortalité associée à la persistance de températures extrêmement élevées pendant plusieurs jours d'affilée est un phénomène qui a été observé à l'occasion d'autres vagues de chaleur à l'étranger mais également en France. Elle est due à l'hyperthermie, la déshydratation et décompense les états pathologiques préexistants des sujets fragiles, notamment les personnes âgées et dépendantes.
...
En Ile-de-France, durant la période du 1er au 20 août un excédant de 4867 décès a été estimé, représentant un tiers des 14 800 décès surnuméraires attribués à la canicule en France.

...
La surmortalité a été d'autant plus élevée que les personnes étaient âgées. L'accès, même pour quelques heures, à la climatisation est décrit comme le facteur de protection le plus important dans l'ensemble des études étrangères.
"
La température a manifestement été caniculaire à Paris en 2003. Peut-on déduire des 5000 morts surnuméraires de vieillards laissés sans soins qu'il s'agit de l'été le plus chaud en Europe depuis 500 ans ? Bien entendu, une telle déduction est inappropriée. Ce sont des populations mal encadrées, de vieillards abandonnés ou placés dans des institutions mal tenues, des individus à la constitution faible, qui ont fournies les contingents de décès surnuméraires et non pas la population générale.

En conclusion, le rapport alarmiste du GHF de Genève cite des chiffres fantaisistes qui ne correspondent pas de manière univoque au phénomène qu'ils sont destinés à expliquer.

Selon toutes vraisemblances, les études du GHF de Genève sont, par nature du Forum, de simples compilations avec de nouvelles orientations idéologiques des travaux tout aussi peu scientifiques des services et programmes de l'ONU ou de l'IPCC.



Une nébuleuse d'organisations militantes

On remarque dans le monde de "la cause anthropique du réchauffement climatique" une tactique déjà mise en oeuvre par les organisations d'extrême gauche, au cours du XX° siècle. A partir d'une ou deux organisations regroupant les gogos et les militants qui payent des cotisations ou qui pernettent de capter les dons et subventions, on réalise une myriade de groupuscules, parfois constitués par un seul individu, ou même par aucun, de façon à former un mouvement qui prétend à la majorité démocratique. Les écologistes appartiennent à ces milieux d'extrême gauche. Ils semblent avoir appliqué cette tactique. De ce point de vue, le GHF de Genève ne serait que l'une des organisations de la nébuleuse écologiste.



Un homme de l'ombre

Cependant, la personnalité de Kofi Annan est particulièrement intéressante. Il a été partiellement formé dans les universités de l'ultra-gauche américaine. Un point d'histoire n'est pas très connu en Europe. Mais l'ultra-gauche universitaire américaine est très liée au trotskysme qu'elle a soutenu dès l'arrivée clandestine de Trotsky à New York. Or, Kofi Annan pourrait être manipulé par un certain nombre de personnalités aux motivations encore plus obscures que le vieux trotskysme, peut être maintenant en décadence.

Ainsi, on peut citer la présence dans son entourage d'un haut fonctionnaire international, le milliardaire Maurice Strong. Cet individu serait d'après plusieurs auteurs, critiques de l'IPCC, un membre du mouvement américain du New Age, Il aurait été dans l'équipe dirigeante du Rapport Bruntland de 1987 dont serait issue l'écologie du développement durable. Ce fonctionnaire a été le responsable pour le compte de Kofi Annan de la Conférence de Rio de 1992. On peut citer sur ce personnage, un article du physicien polonais Jaworowski, "CO2: The Greatest Scientific Scandal of Our Time", in Science, mars 2007 et un article de l'écologiste Henry Lamb. De plus, l'article de Wikipédia en anglais est particulièrement intéressante sur le personnage. D'autres articles de la Droite Conservatrice américain sont tout aussi alarmants sur la moralité et les motivations du personnage. On peut citer l'article de 2001 de Neil Hrab, "Maurice Strong, Godfather of the international environmental movement", ou encore l'article de Alan Caruba, "Global snake oil salesman". Caruba anime un site particulièrement intéressant sur la vision américaine, intitulé The National Anxiety Center.

Il existe de nouvelles religions qui avancent masquées dans des cultes effrayants, comme le culte Gaïa de la Deep Ecology. Ces fantaisies qui paraissent si ridicules aux "braves gens" animent en fait depuis toujours les assassins et les dictateurs. Hitler avait des conception assez proches et une inspiration qui, en dehors de son ridicule de convenance, a apporté au monde ce qui est probablement la plus effroyable catastrophe de l'Histoire sociale.



La filière du progressisme catholique et socialiste

Les présences inquiétantes du théologien suisse Hans Küng au Bureau du GHF de Genève, d'une dignitaire de haut rang du Parti socialiste suisse et d'autres personnalités compromises avec le socialisme mondialiste renforcent l'impression de groupe de pression à l'action inavouable de cette organisation.

Le cas de Hans Küng est particulièrement important. On peut se reporter à notre précédent article ("Etude matérielle du site de la Fondation pour une éthique mondiale"). Agitateur progressiste dans les années du Concile de Vatican II, il fut interdit par Rome et manoeuvre depuis cette date en marge de l'Eglise catholique romaine. Il existe des liens très anciens entre Küng et les cellules progressistes catholiques, attachées aux partis socialistes. Mais, tant Küng que les progressistes catholiques concilaires prennent de l'âge. Et leur dynamique destructrice a été peu à peu redirigée vers de meilleures cibles que la destruction de l'Eglise, processus bien avancé il faut le reconnaître.

Ainsi Küng, appuyé par des puissances d'argent liées aux cercles humanitariens, suisses et autrichiens, a progressivement fait migrer sa Fondation de la manipulation de la Théologie catholique romaine vers des buts mondialistes parmi lesquels la Terreur écologiste n'est pas l'un des moindres. On note ses menées en vue de l'établissement d'une religion syncrétiste mondialisée dans laquelle il a ajouté peu à peu des ingrédients écologistes de type humanitarien. On peut penser que les efforts qu'il a produit à ce sujet dans les années 90 ont conduit les parrains du Forum GHF de Genève à l'agréger à leur entreprise.

La suissesse Calmy-Rey, ancienne Présidente du Parti socialiste suisse, co-fondatrice avec Annan du Global Humanitarian Forum de Genève qui nous occupe ici, est dénommée par les Suisses la "Dame de Chermignon", au sens de "dame patronesse", parce qu'elle a fait une grande partie de sa montée dans la hiérarchie socialiste avec l'aide des groupes progressistes des paroisses catholiques valaisanes. Les liens entre ces groupes catholiques progressistes et la Fondation Küng sont bien connus. Leurs paroisses accueillent par exemple des expositions de photographies organisées par le Fondation Küng (Voir notre article cité ci-dessus) sur des thèmes souvent écologistes, toujours mondialistes. Il est donc probable que l'adhésion de Küng au Forum GHF de Genève provient de la socialiste Calmy-Rey. Sur le site de Küng, on peut trouver en 2006, soit un an avant la fondation du Forum, la déclaration suivante :
"Hommage

Le 3 décembre le prix Lew Kopelew pour la paix et les droits de l'homme 2006 fut décerné à Cologne au Professeur Hans Küng « pour son infatigable engagement en faveur d'une meilleure entente entre les grandes religions du monde ». Dans sa Laudatio, la ministre suisse des affaires étrangères, Mme Micheline Calmy-Rey, plaida en faveur d'une « éthique cosmopolite » comme base de la vie en commun et de la politique. Les discours peuvent être obtenus sur le site internet de la Fondation." (voir la page citée).
L'influence de Küng est assez impressionnante, quand on a analysé la pauvreté intellectuelle de ses écrits. Ainsi, il est "congratulé" lors d'un discours officiel comme un grand auteur respectable :
"Je souscris pleinement à l’appel qu’il a lancé : nous avons besoin de principes moraux communs à l’échelle de la planète. Pour paraphraser Hans Küng : à économie mondiale, morale mondiale."
par Horst Köhler, Président du Conseil d’administration et Directeur général du Fonds monétaire international, devant le Conseil des gouverneurs du FMI à Prague, le 26 septembre 2000 (source ici)

On peut imaginer un peu la même voie dans l'adhésion du catholique socialiste français Camdessus, ancien Directeur du FMI comme Köhler. Comme dans les années 50 où il y avait des compagnons de route du PCF, Camdessus tente de ne pas rater le train de la Deep Ecology en s'agrégeant au Forum GHF de Genève. Or, Camdessus a écrit la Postface d'un ouvrage de théologie morale d'un dignataire catholique, publié en France en 2004. L'ouvrage s'intitulait "Pour une éthique sociale universelle : La proposition catholique". Or, ce titre est exactement le titre de la Fondation Hans Küng. ... L'auteur de cette triste copie, titulaire d'un archidiocèse de France, est selon son éditeur, "convaincu de l'urgence de mieux faire connaître l'éthique sociale que la pensée catholique a recueillie et développée sous la forme d'une proposition ouverte, universelle et non confessionnelle, au service de tous les hommes." La aussi, on retrouve un simple copier-coller de l'idéologie de Küng, avec la phraséologie de la socialiste Calmy-Rey, citée plus haut.

On peut analyser ces voisinages par l'orientation traditionnellement fasciste d'un certain nombre de catholiques progressistes, dont le but est d'imposer mondialement un contrôle des comportements humains au prétexte d'un changement de paradigme. Il s'agit de passer du modèle moral établi sur la dialogie d'un bien et d'un mal, d'une morale individuelle établie sur une faculté de juger, laissée à la conscience individuelle, à l'éthique, science sociale contrôlée par des organisations internatinales qui s'imposent à tous globalement grâce à une police politique exercée par toutes les autorités concernées. La première d'entre elles est l'"Education". Cette visée est parfaitement intégrée dans les objectifs du Forum GHF de Genève.

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