Les ecclésiastiques de la Convention

Philippe Brindet
14 septembre 2009 + 22.12.2012

L'idée de cette étude provient d'un article de Ruth Graham, in "Les mariages des ecclésiastiques députés à la Convention", Ann. hist. de la Rév. Franç., année 1985. Démarrée comme une simple analyse de l'article de Madame Graham, elle a évoluée comme une étude de la représentation politique du clergé constitutionnel lors de la Révolution. D'abord simple liste nominative, elle est ainsi devenue une collection de courtes biographies fondant une série d'observations.

Une description indiscutable du "clergé constitutionnel" n'est pas envisageable. Qui peut se flatter, même deux siècles après les événements, de faire une description indiscutable de quoique ce soit ? D'ailleurs, il semble exister trois types d'historien de la Révolution française et chaque historien tient pour certain que les descriptions indiscutables sont l'oeuvre de son propre bord. On peut qualifier ainsi les trois types d'historien :

  1. l'historien républicain :

    C'est de loin le plus répandu. Il en existe une variété inépuisable, ce qui fait que peu se reconnaîtront ici. Mais, pour ce lecteur républicain, la grande oeuvre de la Révolution est la création ab nihilo pourrait-on dire de l'Etat moderne, fondé sur les idéaux républicains de liberté-égalité-fraternité. Une liberté qui est soumission absolue à plus de 1.800 lois nouvelles chaque année, et à plus de un million de réglements, décrets et arrêtés chaque année. Une égalité qui permet à moins de 15.000 quasi-nobles de régner depuis deux siècles, avec un très faible renouvellement des cadres. Une fraternité qui reste bien théorique pour ceux qui n'appartiennent pas ou ne servent pas la noblesse républicaine.

    Pour l'historien "républicain", l'Etat moderne est farouchement "laïc", ce qui dans sa croyance, signifie que toutes les religions sont d'infâmes tromperies qu'une bizarre faiblesse de l'Etat le conduit à la tolérer, mais refoulée "dans la sphère privée", entendez par là clandestine.

    Pour l'historien "républicain", l'Eglise sous la Révolution s'est définitivement disqualifiée en servant l'Ancien Régime qu'elle aurait vainement tenté de restaurer contre la volonté du peuple en excitant les prêtes réfractaires et les brigands de la Vendée. Le peuple a su éliminer cette réaction.
  2. l'historien monarchiste :

    il vit tristement sous un régime qui lui semble définitivement installé, mais dont la corruption lui paraît faire briller la justice de l'Ancien Régime. Un temps où le Trône et l'Autel faisaient régner la paix, la concorde et l'abondance. Attaqué quotidiennement par l'idéologie "républicaine" qui quadrille la société, il est bien contraint de reconnaître qu'il vit bien sous le régime scélérat de la République et il doit alors se tenir fermement à des principes religieux qui lui font haïr la persécution dont l'Eglise et les fidèles sujets du Roi ont bénéficié sous la révolution.

    Pour l'historien "monarchiste", la Sainte Eglise a été persécutée par la Constitution civile du clergé et par les menées révolutionnaires qui l'ont suivi. Des personnages de la Révolution, il n'ignore pas que certains ont trahi comme Talleyrand. Mais, pour lui, dans son immense majorité et en ne comptant pas ceux qui ont rejeté l'Eglise, l'Eglise "est restée fidèle à son Roi et à son Dieu". Il faut se souvenir que, lorsque Louis XIV entrait dans la chapelle de Versailles et s'installait à la tribune, les courtisans se retournaient vers le Roi tournant le dos à l'autel.

    Pour l'historien "monarchiste", il n'existe aucun ecclésiastique notable qui ait participé à la Révolution. Tous ont lutté contre elle.
  3. l'historien ecclésiastique :

    il n'en existe plus. Les derniers se sont fondus parmi les historiens "républicains" pour ceux qui ont adhéré à l'esprit du Concile ou parmi les historiens "monarchistes" pour ceux qui ont rejeté les réformes du Concile, particulièrement pour ceux que l'on désigne comme lefebvristes.

D'anciens auteurs comme Lenôtre n'ont pas caché pourtant l'existence d'un clergé férocement adhérent à la République. Qu'on se souvienne des picaresques portraits du Compère Lunettes ou de Guillot de Folleville. Mais, complètement absorbés par l'historiographie républicaine, des personnalités comme Joseph Le Bon, le Boucher de Arras, sont complètement occultées en tant que membres de l'Eglise. Depuis Lenôtre, ou à peu près, on se limite à assurer que Fouché ne reçut jamais la prêtrise alors qu'il était tellement d'Eglise qu'il était tonsuré, formalité incontournable pour entrer dans les Ordres mineurs et la classe ecclésiastique. Mais, la contestation de la prêtrise de Fouché permettait simplement d'occulter la part active d'une multitude de prêtres dans la révolution. Et contestant l'appartenance ecclésiastique d'un personnage célèbre, les historiens républicains célèbrent les vertus des Lakanal, Sieyès et tant d'autres dont ils oublient la cléricature.

Et pour quelques cas de personnages que l'Histoire officielle d'aujourd'hui chicane, il y a des centaines de cas cachés de prêtres et d'évêques, engagés les coudes dans le sang de la Révolution. La brève étude tente de retrouver et de rassembler les données biographiques des députés à la Convention qui appartenaient à l'Eglise. Leur nombre montre l'implication essentielle, au moins égale à celle des avocats, du clergé catholique dans la conduite de la Révolution. C'est l'objet de ce tableau que de montrer l'étendue de la participation de l'Eglise de France à la marche de la Révolution, chose que ne veulent voir, ni les "républicains" anticléricaux, ni les "monarchistes" antidémocrates.

Or, le tableau des biographies des ecclésiastiques de la Convention montre une Eglise fortement engagée, non seulement aux côtés de la démocratie, mais très souvent devant elle et pourrait-on dire de l'intérieur même de cette démocratie révolutionnaire. C'est une chose que l'Histoire officielle cherche à masquer et que l'Eglise contemporaine n'est pas pressée de contester.



Table 1 - biographies résumées des ecclésiastiques de la Convention.

Quelques repères historiques

La Convention succéda à l'Assemblée Législative. Les élections furent organisées au suffrage universelle, mais sans campagne électorale. La plupart des candidats furent présentés par les clubs patriotiques de sorte que la plupart des candidats étaient des patriotes approuvés par le club des Jacobins de Paris vers lequel convergeait alors toutes les impulsions politiques. Il était animé par le fameux trio composé de Robespierre, de Danton et de Marat, qui deux ans plus tard étaient morts.

Il faut donc bien comprendre que, sauf quelques rares exceptions, tout ecclésiastique qui s'est présenté à l'élection l'a été sous l'instigation d'un club patriotique et dans la mesure où le candidat avait fait montre d'un républicanisme total organisé en trois matières :

  1. l'amour de la patrie, c'est-à-dire l'adhésion aux valeurs de liberté-égalité, la fraternité étant essentiellement la forme prise par la soumission aux clubs patriotiques ;
  2. la haine de la monarchie, qui n'était pas alors un vain mot, Louis XVI étant encore vivant et ce fut la première oeuvre de la Convention que d'éliminer le Roi et la monarchie ; et
  3. la haine de la religion catholique et ce fut la seconde oeuvre de la Convention que d'éradiquer la religion catholique en France.
La troisième matière du républicanisme exigé peut surprendre dans la mesure où les ecclésiastiques de la Convention sont réputés confesser la religion catholique. Mais, il faut bien comprendre que l'Eglise de France organisée par la Constitution civile du Clergé, oeuvre de la Législative, avait une religion regénérée par l'amour de la patrie, la première matière exigée dans la confession de républicanisme et une religion animée entièrement par la haine de la monarchie.

Vue de l'intérieur de l'Eglise catholique romaine dont elle prétendait faire partie, l'Eglise de France s'était donc constituée une religion compatible avec le républicanisme et cette religion était l'exacte opposée de la religion catholique. Les révolutionnaires ne l'auraient pas tolérée autrement. Cependant, les membres de l'Eglsie de France étaient tous issus de l'Eglise catholique romaine. La grande question jamais vraiment étudiée, me semble donc celle de savoir comment et pourquoi cela s'est-il passé.

J'ai donc rassemblé les repères chronologiques des biographies des 48 ecclésiastiques que j'ai détecté parmi les députés élus à la Convention. Ces repères biographiques sont classés entre ceux qui précèdent la Révolution de 1789, pratiquement ouverte par la prise de la Bastille, et ceux qui suivent cette ouverture. J'ai prolongé la chronologie de chacun jusqu'à son décès, notamment pour montrer le passage de la Terreur à l'Empire et même à la Restauration.

Nom Prénoms Etat avant la Révolution Etat pendant la Révolution
Audrein Yves Marie Né le 14/10/1741 à GOAREC (CÔTES D'ARMOR - FRANCE)
fils de Yves Audrein, marchand de porcs ;
professeur de Seconde à Quimper ;
préfet des études à Louis-le-Grand, à Paris : il eut pour élèves Camille Desmoulins et Robespierre, et fut auprès d'eux l'apôtre des idées nouvelles.
1790 : principal du collège des Grassins à Paris (voir Pisani, Répertoire) ;
mai 1791 : premier vicaire de Lemasle, évêque constitutionnel du Morbihan,
3 septembre 1792 : élu député du Morbihan à l'Assemblée législative, Gauche ;
03 septembre 1792 : élu député du Morbihan à la Convention, Gauche ;
vote la mort du roi ;
conserve le célibat et le sacerdoce ;
22 juillet 1798 : sacré évêque du Finistère (Quimper), probablement par l'amitié de Grégoire, il modifia singulièrement ses opinions, publia des apologies de la religion et de la famille royale, il remplaçait Expilly, mort guillotiné, le 22 mai 1794 à Brest.
1800 : au concile de Paris, accusa la philosophie moderne de tous les maux que la France venait de traverser.
19 novembre 1800 : assassiné à BRIEC (FINISTÈRE) à la descente de la diligence par une bande de chouans qui le recherchait ;
Oeuvres de Audrein :
  1. Un_dernier_mot_du_citoyen_Audrein_à_la.pdf
  2. Lettre pastorale de Audrein
  3. Audrein à ses collègues
Bassal Jean né le 12 septembre 1752 à Béziers,
avant 1789 : membre de la Congrégation de la Mission et vicaire de Notre-Dame ;
10 avril 1790 : élu curé constitutionnel de la paroisse Saint-Louis de Versailles ;
06 juillet 1790 : membre du Directoire du département ;
1791 : élu vice-président du district de Versailles ;
3 septembre 1791 : élu député de Seine-et-Oise à la Législative ;
3 septembre 1792 : élu député de Seine-et-Oise à la Convention ;
vote la mort du roi ;
1793 : mariage (d'après Biographie_conventionnelle_précédée_d.pdf p.35) ;
18 juin 1793 : nommé avec Garnier de l'Aube représentant en mission dans le Jura, l'Ain, la Côte-d'Or et le Doubs par décret pour apaiser des troubles et épurer les autorités ;
élu secrétaire de l'assemblée ;
17 août 1793 : envoyé, avec Charles-Jean-Marie Alquier, Bernard de Saintes et Jacques Reverchon, en mission dans l'Ain, le Jura, la Côte-d'Or, le Mont-Terrible et la Haute-Saône par décret pour la levée en masse et la sécurité des frontières ;
joue un rôle dans la répression lyonnaise (voir p.259, Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Lyon pendant la ..., Vol 23 ) ;
accusé de modérantisme, il prétend qu'il a recueilli Marat chez lui lors de sa traque ;
au début du Directoire : nommé agent secret à Bâle et commissaire du gouvernement, chargé d'inspecter les bureaux de poste de la frontière avec la Suisse ;
sous le Directoire : lie son sort à Championnet dans des affaires douteuses à Naples ;
mis en accusation, il est tiré d'affaire par le coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799) ;
janvier 1800 : se retire des affaires à Paris ;
3 mai 1802 : meurt à Paris.
Sources :
  1. article Wikipedia ;
  2. Biographie_conventionnelle_précédée_d.pdf p.35
  3. Montléon, Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Lyon pendant la ..., Volume 23
  4. Site Ass. Nat.
Bailly dit de Juilly Edme-Louis-Barthelemy Né le 16/10/1760 à SAINT-PHAL (AUBE ;
Oratorien, professeur au collège de Juilly ;
prend une charge d'avocat vers 1789 ;
1790 : élu administrateur du département de la Seine-et-Marne ;
06 novembre 1792 : élu Député de la Seine-et-Marne à la Convention, modérés
Vote la réclusion et le bannissement du roi ;
1794 : secrétaire de la Convention ;
en mission à Strasbourg où sa modération est dénoncée par les Jacobins ;
août 1795 : s'élève contre les dénonciations incessantes de Dubois-Crancé ;
membre du Comité de Sûreté générale, lutte contre les proscriptions en masse ;
14 octobre 1795 : Nommé au conseil des cinq-cents, clichyens ;
1798 : réélu aux cinq-cents 18 brumaire : nommé préfet du département du Lot par Bonaparte jusqu'en 1814.
29 juillet 1808 : légion d'honneur ;
30 septembre 1811 : nommé baron d'Empire ;
démissionne à cause d'abus de ses bureaux et se retire à la campagne. Accident de diligence ;
Décédé le 26/07/1819 à PARIS
Source :
  • Biographie_conventionnelle_précédée_d.pdf p.35
  • Site Ass Nat
  • Bourgois Jacques François Augustin Né le 01/07/1741 à FRESNOY-FOLNY (SEINE-MARITIME) ;
    prêtre de la Mission.
    1789 : adopte les idées de la Révolution et abandonne la prêtrise ;
    nommé juge au tribunal de Neufchatel ;
    12 septembre 1792 : élu député de la Seine-Inférieure (15 sur 16) à la Convention, modérés ;
    vote la détention et le bannissement du roi ; 23 vendémiaire an IV : élu du département de la Seine-Inférieure au conseil des anciens ;
    24 germinal an VI : réélu aux anciens ;
    25 décembre 1799 : entre au Corps législatif, bonapartiste ;
    1805 : se retire à la campagne près de la ville d'Eu ;
    Décédé le 16/07/1812 à AUMALE (SEINE-MARITIME).
    Sources :
  • Biographie_conventionnelle_précédée_d.pdf p.35
  • Site Ass Nat
  • Boyer-Fonfrède J.-B. Né le 05/12/1760 à BORDEAUX (GIRONDE) ; né d'une riche famille de négociants ;
    prêtre de la Mission ;
    quitte l'état ecclésiastique pour le commerce.
    marié, établi en Hollande.
    Au début de la Révolution : s'installe à Bordeaux où il anime le républicanisme bourgeois contre celui des classes populaires ;
    7 septembre 1792 : élu député de la Gironde à la Convention ;
    vote la mort du roi ;
    s'oppose à Marat ;
    Orateur Girondin à la tribune de la Convention ;
    8 mars 1793 : s'oppose à Danton sur le Tribunal révolutionnaire ;
    03 octobre 1793 : accusé de l'insurection de Bordeaux, passe en jugement à Paris ;
    31 octobre 1793 : guillotiné à PARIS.
    Source :
    • Biographie_conventionnelle_précédée_d.pdf p. 58
    • Site Ass Nat
    Remarque :
    Selon Robert et Cougny (site de l'Ass Nat), Boyer-Fonfrède ne fut jamais ecclésiastique, mais au contraire se maria jeune contre l'avis des siens qui le voulaient prêtre, et alla s'établir en Hollande dont il revint républicain affirmé.
    de Cazeneuve Ignace Né le 04/01/1747 à GAP (HAUTES-ALPES - FRANCE) Chanoine de la cathédrale de Gap. élu évêque constitutionnel des Hautes-Alpes ;
    3 avril 1791 : sacré à Paris par Gobel ;
    Réplique à l'archevêque d'Embrun et à l'évêque de Gap dont il prenait les places : au premier qu'il était un Catilina et au second que sa lettre était du galimatias ;
    élu maire d'Embrun ;
    4 septembre 1792 : élu député des Hautes-Alpes (5° sur 5) à la Convention, modérés ;
    vote la détention et le bannissement du roi;
    23 vendémiaire an IV : élu député des Hautes-Alpes au conseil des cinq-cents jusqu'en mars 1795 : refuse de reprendre sa charge épiscopale et se tient pour dégagé de la religion ;
    01 mars 1798 : sort du Conseil des Cinq-Cents et se retire chez lui à Gap ; 1er juin 1798 : envoie sa lettre de démission d'évêque constitutionnel ;
    1804 : dépose une lettre de rétractation de ses erreurs entre les mains du curé de Gap ;
    Décédé le 10/05/1806 à GAP (HAUTES-ALPES - FRANCE) Source :
    1. Biographie_conventionnelle_précédée_d.pdf p. 75
    2. Annuaire de l'Ass Nat.
    3. Pisani, Répertoire des évêques constitutionnels.
    Chabot François né le 23 octobre 1756 à Saint-Geniez-d'Olt
    moine capucin au couvent de Rodez ;
    moine paillard, interdit de prêche suite à un sermon politique du 30 novembre 1788.
    le 3 mai 1790 : fonde la première société jacobine de Rodez ;
    Vicaire épiscopal constitutionnel de l'évêque Grégoire ;
    le 2 septembre 1791 : élu du Loir-et-Cher à l'assemblée Législative, à l'extrême-gauche "cordelier" ;
    le 25 juin 1792 : dénoncé comme prêchant l'assassinat du roi au Faubourg-Saint-Antoine (Source : ) ;
    courant juillet 1792 : simule un attentat contre lui pour en accuser le roi (Source : ) ;
    le 10 août 1792 : obtient de l'Assemblée la séquestration de la famille royale dans la loge du Logographe ;
    participe au massacre de Septembre en refusant d'exécuter la mission de protection des prisonniers que lui avaient confiée l'Assemblée ;
    Elu à la Convention en 1793 comme député du Loir-et-Cher ;
    Membre du Comité de Sûreté générale et y pratique les pots-de-vin ;
    le 8 juillet 1793 : dénonce Condorcet et les Girondins ;
    Trafique sur les fortunes d'émigrés.
    le 7 septembre 1793 : prononce dans un discours que «le citoyen Jésus-Christ était le premier sans-culotte du monde entier. »
    locataire de la Comtesse de Mun, née Helvétius, il habite avec les frères moraves Dobruska, qui se faisaient appeler Frey parce qu'ils se disaient citoyens du monde.
    octobre 1793 : mariage blanc avec Léopoldine Frey, agée de 16 ans, soeur des banquiers pour dissimuler une partie de sa fortune.
    Engrosse sa gouvernante, Julie Régnier ;
    Fait voter un décret reconnaissant l'égalité de droits des enfants naturels ou légitimes ;
    le 9 novembre 1793 (19 brumaire an II) : abdique la prêtrise ;
    Impliqué dans la liquidation de la Compagnie des Indes ;
    18 novembre 1793 : arrestation avec complice de Delaunay d'Angers et de Julien de Toulouse ;
    tentative de suicide à la prison du Luxembourg avec du sublimé-corrosif ;
    le 5 avril 1794 : guillotiné à Paris, avec les dantonistes et (selon ) les deux frères Frey ;
    A travailler :
    1. De Bonald, François Chabot Paris 1908 (en local).
    2. Biographie_conventionnelle_précédée_d.pdf p.75
    Châles Pierre, Jacques, Michel Né le 09/06/1753 à CHARTRES (EURE-ET-LOIR) ;
    professeur de rhétorique au collège de sa ville natale ;
    chanoine et secrétaire de l'archevêque de Tours, de Conzié ;
    M. de Conzié, qui lui confia peu de temps après un canonicat dans sa cathédrale ;
    publie des écrits monarchistes.
    élu maire de Nogent-le-Rotrou ;
    07 septembre 1792 : élu député Eure-et-Loire (9° et dernier) à la Convention, banc des montagnards jusqu'au 26/10/1795 ;
    vote la mort du roi ;
    maratiste ;
    dénonce les Girondins ;
    Suspect à l'insurrection de prairial an III ;
    Emprisonné au fort de Ham, puis amnistié ;
    rencontre Victorine-Thérèse Halma 21 ans, veuve, protestante convertie et émigrée hollandaise, dont le mari a participé aussi à l'insurrection ;
    mariage un an après la libération de Châles ;
    obtint à Paris, sous le nom de sa femme, un débit de tabac ;
    Décédé le 21/06/1826 à PARIS.
    Chambon Joseph curé de Perpignan élu député supléant du département des Pyrenées-Orientales à la Convention.
    n'a pas siégé.
    Colaud de La Salcette Jacques, Bernardin Né le 22/12/1733 à BRIANÇON (HAUTES-ALPES)
    chanoine à Die.
    Partisan de la Révolution,
    le 5 janvier 1789, député du clergé aux Etats-Généraux par la province du Dauphiné.
    travaille à l'abolition des privilèges du clergé ;
    Le 9 septembre 1792 : élu député de la Drôme (6° sur 8) à la Convention - Plaine ;
    vote la mort du roi ;
    il est un silencieux de la Convention ;
    15 octobre 1795 : député des Hautes-Alpes au conseil des cinq-cents, modéré ;
    Décédé le 23/12/1796 à PARIS d'une attaque d'apoplexie.
    Notes :
    1. Il existe Jean Jacques Bernardin Colaud de la Salcette, né à Grenoble le 27.12.1759, officier aux Antilles, puis général de la Révolution, général d'Empire. Joseph-Claude-Louis de la Salcette, né le 29 décembre 1758, frère de Jean Jacques, conseiller au Parlement du Dauphiné, préfet napoléonien, député au corps législatif et rendu à la vie privée sous la Restauration. Ce sont des neveux de l'abbé Colaud, conventionnel. Claude Sylvestre Colaud, né à Briançon le 11 décembre 1754, mort à Paris le 3 décembre 1819, est un général de la Révolution et de l'empire, comte d'Empire est un parent des précédents.
    2. Armand Brette, tome 2, p. 100 le trouve domicilié à Versailles, rue du Chenil, 12, en 1789 ; à Paris rue Saint-Nicaise, 10 en 1790 et 1791. Il le note au 4° bureau, membre 121 comme ayant reçu la médaille du 4 août.
    Coupé Jean-Michel né le 2 décembre 1737 à Fins (Somme)
    de 1765 à 1772 : professeur de rhétorique au collège de Cambrai ;
    mars 1774 : desservant puis curé de Sermaize, diocèse de Noyon ;
    6 mars 1789 : député à Noyon pour l'élection des députés du Tiers Etat du bailliage aux Etats Généraux, pas élu ; 1789 : fonde la Société des Patriotes de Noyon, le plus ancien club révolutionnaire picard ;
    le 18 juin 1790 : hommage à Benjamin Franklin ; le 25 mars 1791 : transforme son club en Société des Amis de la Constitution, affiliée aux Jacobins de Paris ;
    le 1er juillet 1790 : Élu président du Directoire du district, et orchestra à Noyon la substitution du nouvel ordre à l'ancien, selon son discours programme du 15 septembre 1790 ;
    élection comme curé constitutionnel et prestation du serment non connu ;
    2 septembre 1791 : élu député de l'Oise (5° sur 12) à l'Assemblée Législative, actif comme Jacobin minoritaire;
    Relations avec Babeuf, réception aux Jacobins de Paris dont il sera exclu plus tard en tant que prêtre.
    le 4 septembre 1792 : élu de l'Oise (1° sur 12) à la Convention aux bancs Montagnards ; membre des comités législatifs de la Convention : agriculture, secours prublics, législation, féodalité, instruction publique où il combat Lakanal et Condorcet ;
    octobre 1792 à janvier 1793 : nommé au premier comité de sûreté générale ;
    janvier 1793 : vote la mort de Louis XVI ;
    mars 1793 : soutient Marat ;
    3 mai 1793 : proposition de Constitution incluant le droit à l'insurrection ;
    Septembre 1793 : il proposa d'établir un maximum général sur les grains et d'interdire leur exportation ;
    du 18 septembre au 4 octobre 1793 : président du club des Jacobins ,;
    07 novembre 1793 : démissionne de sa cure de Sermaize, lors de l'abdication de l'archevêque de Paris à la Convention, mais sans renoncer formellement à la prêtrise, ni se marier ;
    fin 1793 : envoyé avec Bô et Hentz à l'armée des Ardennes, où ils destituèrent et firent incarcérer, le 24 octobre 1793 les autorités du Département pro-girondin ;
    12 décembre 1793 : dénoncé aux Jacobins par Fabre d'Eglantine comme "fanatique", pour avoir refusé de soutenir les demandes pécuniaires du curé Lorenger d'Attichy, marié et père de famille. Exclu sine die du club, il n'y fut réintégré qu'après de la chute de Robespierre ;
    sous le premier Directoire : élu au Corps Législatif au titre du décret des deux tiers, par le Nord et la Seine-Inférieure,
    octobre 1795 à mai 1797: siège aux Cinq-Cents ;
    1799 : il rentra définitivement dans la vie privée, se fixa à Paris, consacrant ses 12 dernières années à des travaux de géologie, collaborant au Journal de physique et au Journal des Mines.
    le 11 mai 1809 : décès à Paris.
    sources :
    • http://www.encyclopedie.picardie.fr/index.php/Coup%C3%A9,_Jacques-Michel
    • "Un Conventionnel picard, Coupé de l'Oise, (1737-1809)", par Gaston Braillon, Société archéologique historique et scientifique de Noyon, 1983 - 155 pages
    • article Wikipédia, contient des détails sur l'idéologie de Coupé et sur son projet politique
    • Coupé, Rapport sur le maximum, 1793.
    • Coupé est l'auteur de 36 publications recensées par le site Lectura.
    Notes :
    Son frère aîné Jean-Louis (1732-1818), ecclésiastique, étudia à l'Université de Paris, devint à 25 ans professeur de rhétorique au collège de Navarre, puis précepteur du prince de Vaudémont, censeur et garde à la bibliothèque royale. Resté fidèle à la monarchie, il se cacha sous la Terreur et finit censeur honoraire sous la Restauration.
    Le frère puiné Barthélémy (1741-1818) hérita de la ferme familiale, se maria en 1775 et occupa des fonctions municipales à Fins sous la Révolution.
    Daunou Pierre, Claude, François Né le 18/08/1761 à BOULOGNE-SUR-MER (PAS-DE-CALAIS)
    fils d'un chirurgien de Boulogne-sur-Mer ;
    oratorien, professeur ;
    favorable aux idées de la Révolution.
    1791 : grand-vicaire de l'évêque constitutionnel du Pas-de-Calais
    9 septembre 1792 : député du Pas-de-Calais (11° et dernier) - modéré ;
    vote la déportation du roi ;
    proscrit avec les Girondins, il échappe au massacre ;
    décembre 1794 : réélu à la Convention ;
    mars 1798 : élu au conseil des cinq-cents ;
    carrière d'historien ;
    garde des archives ;
    Décédé le 20/06/1840 à PARIS
    Delcasso Denis-Laurent Né le 18/12/1739 à SAINT-PIERRE-DES-FORÇATS (PYRÉNÉES-ORIENTALES - FRANCE)
    curé de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales),
    ardeur pour les idées de la Révolution.
    le 4 septembre 1792 : élu 1er député suppléant des Pyrénées-Orientales à la Convention;
    le 13 août 1793 : admis à siéger en remplacement de Birotteau, condamné à mort, et s'assit à la Plaine.
    (Graham pense qu'il fit un mariage avantageux après l'an II)
    21 vendémiaire an IV (13/10/1795) : élu aux cinq-cents dont il sort le - 20/05/1797
    sort inconnu.
    Druhle Philippe Né le 31/07/1754 à VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE (AVEYRON - FRANCE) ;
    embrassa d'abord l'état ecclésiastique;
    curé de la paroisse du Taur, à Toulouse.
    abandonne la prêtrise au début de la révolution ;
    8 septembre 1792 : élu Député de la Haute-Garonne (11° sur 12) à la Convention - modérés
    vote la réclusion du roi ;
    prêcheur de l'austérité républicaine ;
    26 octobre 1795 : entre au conseil des cinq-cents, modérés ;
    6 mai 1796 : propose de nouvelles rigueurs contre les prêtres insermentés ;
    1798 : sort du conseil
    25 décembre 1799 : nommé au corps législatif, modérés, jusqu'au 1° juillet 1803 ;
    marié (d'après Plongeron) ou célibataire (d'après Kuscinsky), on ignore la fin de sa vie ;
    Décédé le 30/01/1816 à PARIS (PARIS - FRANCE).
    Duquesnoy Ernest, Dominique,François Né le 07/05/1749 à BOUVIGNY-BOYEFFLES (PAS-DE-CALAIS - FRANCE) fils d'un cultivateur de Bouviguy,
    était moine au début de la Révolution.
    Quitte son couvent et se fit cultivateur, et surtout champion enthousiaste des idées nouvelles.
    30 aout 1791 : élu député du Pas-de-Calais (7° sur 11) - Gauche ;
    propose l'emprisonnement des accusés d'incivisme.
    6 septembre 1792 : député du Pas-de-Calais (3° sur 11) à la Convention ;
    vote la mort du roi ;
    pourchasse les Girondins ;
    20 mai 1795 : arrêté comme meneur de l'insurrection jacobine ;
    16 juin 1795 : condamné à mort, se poignarde dans sa prison ;
    Décédé le 17/06/1795 à PARIS.
    Fauchet Claude Né le 22/12/1744 à DORNES (NIÈVRE)
    prêtre de Saint-Roch à Paris
    correspond avec Bernardin de Saint Pierre
    précepteur des enfants Choiseul ;
    grand-vicaire de l'archevêque de Bourges, Georges-Louis Phélypeaux d'Herbault ; prédicateur du Roi ;
    abbé commendataire de Montfort-Lacarre en Bretagne sur la recommandation de Choiseul et Bernardin de Saint-Pierre.
    1785 : prononce l'oraisons funèbre du Duc d'Orléans ;
    1786 : prononcé l'oraison funèbre de son protecteur Phélypeaux;
    1788 : sermon de la fête de la rosière à Suresnes où sa hardiesse révolutionnaire le fait rayer de la liste des prédicateurs du roi.
    membre de la secte des illuminés, ami de Mirabeau et de Lamourette, futur évêque constitutionnel.
    14 juillet 1789 : participe le sabre en main à la prise de la Bastille où il dirige trois assauts ;
    6 aout 1789 : prononce le sermon aux obsèques des citoyens morts à la Bastille, enthousiasmant la foule qui le transporte à l'Hotel de Ville.
    15 aout 1789 : prononce à Sainte-Marguerite dns la Faubourg Saint-Antoine un sermon où il déclare : "Jésus-Christ n'est que la divinité concitoyenne du genre humain."
    décembre 1789 : fonde la Bouche de fer avec le martiniste Bonneville.
    Transforme la Loge du Palais-Royal en Cercle social dont il est l'orateur.
    janvier 1790 : nommé membre de la Commune de Paris.
    17 avril 1791 : élu évêque constitutionnel du Calvados ;
    1er mai 1791 : sacre constitutionnel
    11 mai 1791 : prise de possession de son siège accueilllit par les autorités de Caen;
    Habite chez Anne-Henriette Hocquet, divorcée de Philibert Calon, âgée de quarante ans, native de Paris, vivant de son revenu, au 47 rue de Chabanais à Paris, sa maîtresse depuis 1780 environ (Selon Aulard).
    5 Septembre 1792 : élu député du Calvados (1°) à la Convention.
    nommé secrétaire de la Convention.
    prononce contre les émigrés et les prêtres insermentés ;
    Sept 1792 : assiste au massacre des prisons comme membre d'une députation de la Commune en déclarant : "le peuple est justement indigné", détail contesté par ses admirateurs comme Trébutien.
    vote la détention et le bannissement du roi ;
    28 octobre 1792 : mandement contre le mariage des prêtres et le maintien de la religion catholique (Pisani Répertoire) ;
    31 mai 1793 : exclu de la fonction de secrétaire de la Convention ;
    dénoncé pour amitiés girondines et avoir procuré à passeport au ministre Narbonne.
    18 juillet 1793 : accusé par Chabot d'être fédéraliste et ami de Charlotte Corday.
    rayé de la liste des Jacobins.
    13 octobre 1793 : décrété d'accusation sur le rapport d'Amar ;
    31 octobre 1793 : arrêté et condamné à mort comme Girondin.
    Décédé le 31/10/1793 à PARIS.
    Selon un témoin, Lothringer , ex-vicaire épiscopal de Gobel, avant sa mort, il se serait converti et aurait confessé Sillery exécuté avec lui. Le fait est confirmé par M. Eymeri, supérieur de Saint-Sulpice qui était emprisonné en même temps que lui (Pisani, Répertoire) et constesté par les historiens contemporains.
    Notes :
    1. Mandement de Claude Fauchet, évêque du Calvados, député à l'Assemblée ... Mandement du 10 juillet 1791, suivi du sermon à la Fête de la Fédération de Caen.
    2. Claude Fauchet, 1744-1793 : les idées politiques, économiques et sociales (1912), par Henri Cros 1912. Dithyrambe républicain.
    3. Sur le jugement du ci-devant roi par Claude Fauchet, 1792
    4. De la religion nationale, par Claude Fauchet
    5. Claude Fauchet, tome 1, tome 2, Jules Charrier, Paris 1909.
      Remarque 1 Jules Charrier serait un abbé (selon JSTOR) Revue d'histoire moderne et contemporain... >Vol. 13, No. 2, 1909/1910 p. 219
      Remarque 2 : le tome 01 a été retrouvé (correction) ...
      Remarque 3 : Jules Charrier est aussi l'auteur de : Pre-tres et religieux nivernais traduits devant le tribunal revolutionnaire. (Nevers, G. Vallière, 1913)
    6. étude personnelle de Pierre Driout http://pierre.driout.perso.sfr.fr/POMIESDEFOIXbis.htm. Contient un passage sur Destange grand Vicaire de Fauchet.
    7. Dans Gustave Lanson, MANUEL BIBLIOGRAPHIQUE, on lit :
      13183. La Bouche de fer (organe du Cercle Social), janvier 1790-24 juillet 1791, 5 v. (Abbé Fauchet, Bonneville).
    8. Auteur : HARRIS (JEAN-PIERRE) Claude Fauchet, l'apôtre de la liberté / HARRIS (JEAN-PIERRE), 1988.
    9. Un enfant du Bourbonnais sous la Révolution française : l'abbé Cl Fauchet, prédicateur du roi, membre de la commune de Paris, évêque constitutionnel du Calvados, député à la Législative et à la Convention nationale / CORNILLON (J) – Moulins: GREGOIRE, 1908.
    10. Notes sur Claude Fauchet, évêque consti..., par Guillaume Stanislas Trébutien, A. Hardel, 1842 - 52 pages
    11. Voir sur l'affaire Chrlotte Corday : http://www.valmorency.fr/120.html
    Foussedoire André Né le 11 octobre 1753 à Issoudun ;
    fils d'un parcheminier ;
    Ecclésiastique tonsuré du diocèse de Bourges ;
    Instituteur ou surveillant au Collège de Saint-Aignan.
    Administrateur du Loir-et-Cher ;
    6 septembre 1792 : élu 3e député-suppléant de Loir-et-Cher à la Convention ; Montagnard.
    Siège immédiatement Bernardin-de-Saint-Pierre étant non acceptant ;
    Envoyé en mission à Colmar où il se fait haïr par son luxe ostentatoire.
    y fait nourrir les prisonniers pauvres par les détenus riches ;
    Se marie à une "pauvre citoyenne" qu'il fait doter par la Convention à cette fin.
    Après Thermidor, embrasse la réaction en donnant des gages de modérantisme : libération de détenus, dépose de la guillotine de Strasbourg, préconise le retour des émigrés "qui sont des citoyens".
    1er avril 1795 : Arrêté lors de l'insurrection du 12 germinal et écroué un temps au fort de Ham.
    Commissaire de la République auprès des tribunaux du Loir-et-Cher sous le Directoire.
    Se fait oublier sous l'Empire, mais vote l'acte Additionnel de 1815.
    Exilé en Suisse en 1816.
    Décédé le 17 août 1820 à Lausanne
    Gay de Vernon Léonard, Honoré Né le 06/11/1748 à SAINT-LÉONARD (HAUTE-VIENNE)
    curé de Campreiguac, prés de Limoges.
    mars 1791 : élu évêque constitutionnel de Limoges ;
    31 août 1791 : élu député de la Haute-Vienne (2° sur 7) à l'assemblée législative - Gauche ;
    vote la motion de Torné évêque métropolitain du Cher sur la suppression de l'habit ecclésiastique ;
    5 avril 1792 : fait don de sa croix épiscopale contre une croix de bois pour servir à l'entretien d'un garde national
    2 septembre 1792 : élu député de la Haute-Vienne (2° sur 7) à la Convention - Montagnard
    vote la mort du roi ;
    vote l'arrestation des Girondins ;
    7 novembre 1793 : renonce aux fonctions ecclésiastiques et se réduit au titre de citoyen
    Thermidor : défend Carrier ;
    13 octobre 1795 : élu de la Haute-Vienne au conseil des cinq-cents ;
    fait la guerre au monarchisme ;
    04 juin 1798 : sortie du conseil des cinq-cents ;
    Sous le Directoire : nommé consul à Tripoli en Syrie, il est bloqué sur sa route par les événements militaire et il est nommé secrétaire général du consulat de la République française à Rome ;
    exilé sur un arrêté de Barras et se cache dans le Doubs ;
    7 thermidor an VII : nommé régisseur de l'octroi à Poitiers ;
    14 thermidor an VII : nommé commissaire au départemement de la Somme ;
    il y pourchasse les catholiques, soulevant un tollé pour une lettre contre un service célébré à la mémoire de Pie VI récemment décédé ;
    18 Brumaire : renonce à la vie politique ;
    1800 : nommé sous-directeur de l'Ecole Polytechnique (La Petite bibliographie conventionnelle (p. 150) indique qu'il n'était plus dans cette école en 1813) ;
    1802 fonde une maison d'éducation rue de Sèvres ;
    Sous la Restauration : exil ;
    1816 : s'établit à Vilvorde, près de Bruxelles ;
    1819 : autorisé à rentrer en France, il s'installe sur sa terre de Vernon.
    Décédé le 20/10/1822 à VERNON (HAUTE-VIENNE).
    Gibergues Pierre né le 30 novembre 1740
    prêtre à Saint-Florent
    curé constitutionnel de Saint-Florent;
    le 6 septembre 1791 : élu à l'Assemblée Législative (2° sur 12) comme député du Puy-de-Dôme;
    le 6 septembre 1792 : élu député du Puy-de-Dôme (2° sur 12) à la Convention, modérés ;
    Edna Lenay le compte parmi les ecclésiastiques "silencieux" ;
    membre du Comité de l'instruction publique (in PV du Comité de l'instruction publique) ;
    vote la mort du roi ;
    dénonça son collègue Maure comme ayant participé à l'insurrection jacobine de prairial ;
    vraisemblablement déprêtrisé ;
    1795 : mariage (Graham pense qu'il fit un mariage avantageux après l'an II);
    Le 22 vendémiaire an IV : élu député du Puy-de-Dôme au Conseil des Anciens, par 226 voix sur 487 votants; il en sortit en mai 1797.
    1798 : économe de l'hospice de l'Est ;
    1809 : commissaire de police de la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie ;
    Exilé sous la Restauration : "mais le policier chargé de son cas le décrivit comme infirme et tombé en enfance.
    Décédé le 04/02/1817 à PARIS.
    " Sources :
    1. Biographie_conventionnelle_précédée_d.pdf, p. 152
    2. http://les.guillotines.free.fr/gibergues%20pierre.htm
    Goyré-Laplanche [2] Jacques Léonard né à Nevers (Nièvre), le 8 mai 1755
    moine bénédictin à Nevers
    vicaire épiscopal constitutionnel de l'évêque constitutionnel de la Nièvre ;
    député de la Nièvre à la convention ;
    vote la mort du roi ;
    mars 1793 : Envoyé en mission pour "sans-culottiser" le Loiret y pourchasse les bénédictins qu'il fait conduire à Nantes pour les noyades ;
    avrl 1793 : Envoyé en mission dans le Loiret et le Cher pour imposer des traxes révolutionnaires ;
    Envoyé dans le Calvados pour y établir la terreur ; il y institue un bal populaire et juge du patriotisme par l'empressement qu'on mettait à s'y rendre ;
    le 20 octobre 1793 : accusé d'actes arbitraires, il est "pardonné".
    le 21 novembre 1793 : ordonne les fusillades d'Avranches de 800 prisonniens vendéens ;
    Epouse Adélaïde Delaguelle de Coinces, fille du député du Loiret, montagnard ;
    février 1794 : envoyé en Normandie ;
    le 13 février 1794 : il déclare : « Partout j'ai fait disparaître les prêtres comme autant de vers rongeurs et fléaux de la société ».
    le 6 août 1795 : décérté d'accusation pour avoir levé des contributions sans en justifier l'emploi, pour avoir cassé à son gré les autorités constituées, avoir désorganisé la morale publique par son exemple, avoir invité publiquement les filles au libertinage sous prétexte que la république avait besoin d'enfants ; amnistié.
    Sous le Directoire : avoué à Romorantin.
    Sous la Restauration : échappe à l'exil.
    le 3 novembre 1817 : décédé à Salbris (Loir-et-Cher).
    Grégoire Henri Jean-Baptiste né le 4 décembre 1750 à Vého
    de 1763 à 1768 : des études au collège jésuite de Nancy ;
    1763 : université de Nancy où il a comme professeur Antoine-Adrien Lamourette, humanités et rhétorique,
    1769 - 1771 : philosophie et théologie, 1773 : prix de poésie de l'Académie de Nancy.
    1774-1775 : séminaire et prêtrise (1er avril 1775) il écrit : « je suis catholique non parce que mes pères le furent, mais parce que la raison aidée de la grâce divine m'a conduit à la révélation. »
    curé d'Emberménil, par résignation de son prédecesseur
    le 06 avril 1789 : député du clergé de Nancy aux états-généraux.
    passe au Tiers-Etat.
    14 juillet 1789 : présidait la session de l'Assemblée Nationale qui dura 66 heures.
    participe à la rédaction de la Constitution civile du clergé
    14 mars 1791 : consacré évêque par Talleyrand et élu aux évêchés de la Sarthe et du Loir-et-Cher, il choisit le Loir-et-Cher dont il devient l'évêque constitutionnel.
    son activité est immense et très connue : statut des juifs, affranchissement des noirs, abrogation de la traite, droits des mulâtres, abolituion de la peine de mort, langue française, réorganisation de l'Eglise, ...
    6 septembre 1791 : élu administrateur du département de Loir-et-Cher ;
    03 septembre 1792 : député du Loir-et-Cher (1° sur 6) à la Convention nationale, modérés.
    le 21 septembre 1792 : monta à la tribune pour défendre avec vigueur la motion sur l’abolition de la royauté;
    en mission au département du Mont-Blanc avec le prêtre Simon, ne vote pas la mort du roi ;
    le 24 décembre 1794 : prononce sous les huées son Discours sur la liberté des cultes ;
    1795 : fonde le journal Les Annales de la Religion dirigé contre Rome et pour protéger l'Eglise constitutionnelle ; 15 mars 1795 : encyclique pour rallier les évêques apostats, Grégoire parvient à rassembler environ 40 évêques ;
    15 octobre 1795 : élu aux cinq-cents
    y lutte contre la politique de rapprochement avec Rome qui signerait la mort de l'Eglise constitutionnelle ;
    25 décembre 1799 : nommé au Corps Législatif jusqu'au 24 décembre 1801 comme député du Loir-et-Cher, modérés, en devient le Président.
    Nommé au sénat conservateur ;
    le 28 mai 1831 : meurt à Paris.
    Huguet M.-A; né le 27 mars 1757 à Moissac (Cantal), fils d'un notaire royal ; curé de la paroisse de Bourganeuf, dans la Creuse ;
    Favorable aux idéaux de la Révolution.
    1790 : élu membre de la municipalité de Bourganeuf et président du directoire de ce district ;
    président des Amis de la Société et de la Constitution de Bourgagneuf ;
    le 9 mai 1791 : élu évêque constitutionnel du département de la Creuse ;
    3 septembre 1791 : élu 7° et dernier député de la Creuse à l'Assemblée Législative ;
    12 mars 1792 : mandement contre les insermentés ;
    24 juillet 1792 : dénonce les ministres de Louis XVI ;
    15 août 1792 : dénonce Dejoluy, ministre de la justice ;
    patrimoine de 40.000 livres à son élection ;
    épouse et engrosse une femme inconnue ;
    4 septembre 1792 : élu premier député de la Creuse à la Convention, montagnard
    vote la mort du roi
    10 décembre 1793 : se déprêtrise ;
    14 juin 1794 : représentant en mission en Seine-Inférieure et dans le Calvados pour l'approvisionnement de la Convention en papier.
    19 septembre 1794 : envoyé en Charente, Haute-Vienne, Puy-de-Dôme et départements circonvoisins pour s'occuper des papeteries ;
    il traverse Thermidor sans dommage et devient anarchiste babouviste ;
    1er avril 1795 : arrêté et emprisonné au fort de Ham ;
    26 octobre 1795 : libéré grâce à l'aministie générale, après la ratification de la constitution de l'an III ;
    10 septembre 1796 : pénètre à la tête d'une bande d'émeutiers babouvistes dans le camp de Grenelle ;
    6 octobre 1796 : condamné à mort ;
    9 octobre 1796 : fusillé à Paris.
    Ichôn Pierre Louis Né le 06/11/1749 à GÉNISSAC - GIRONDE
    Prêtre
    Supérieur de la maison de l'Oratoire à Condom
    enseigne la théologie au collège de Condom.
    mémbre de la loge la Parfaite amitié à l'Orient de Condom.
    le 22 février 1791 : prêta le serment constitutionnel ;
    devient administrateur du Collège de Condom
    03 septembre 1791 : élu député du Gers (3° sur 9) à l'Assemblée législative Gauche
    membre de la société des Jacobins ;
    05 septembre 1792 : élu (7° sur 9) député du Gers à la Convention - Montagne ;
    vote la mort du roi
    en mission dans la Gironde, les Landes et le Gers, il prit des mesures de rigueur contre les prêtres non assermentés.
    31 mai 1794 : arrêté à Bordeaux dans l'affaire de la Gironde et parvient à s'enfuir à Paris;
    envoyé dans le Loiret pour la remonte de cavalerie
    Sous l'Empire : inspecteur de la Loterie à Senlis;
    Sous la Restauration : destitué et exilé comme régicide jusqu'à la révolution de 1830.
    Décédé le 30/12/1836 à GÉNISSAC (GIRONDE) ou mort à Thouars (Deux-Sèvres) le 5 janvier 1839.
    Source :
    1. Annuaire Assemblée Nationale sur Internet
    2. étudier lettre de Ichon dans p.155 en note Mémoires_pour_servir_à_l_histoire_de_lyon t22.pdf
    3. les guillotinés
    Lakanal Joseph né le 14 juillet 1762 à Serres-sur-Arget
    protégé par un oncle , futur évêque constitutionnel de Pamiers ;
    prêtre de la société de la Doctrine
    professeur de rhétorique puis de philosophie dans diverses villes.
    vicaire de l'évêque constitutionnel de l'Ariège (Bernard Font, 1791 - 1800).
    05 septembre 1792 : élu député de l'Ariège (5° sur 6) à la Convention - Centre
    vote la mort du roi ;
    15 octobre 1795 : élu député du Finistère, du Morbihan et du Nord aux Cinq-Cents - Modérés ;
    en mission dans la Seine-et-Marne et l'Oise ;
    en mission en Dordogne : utilise le travail forcé des habitants pour percer des routes, met en place une organisation de délation des habitants ;
    spécialiste de l'instruction publique ;
    fait voter une loi lui permettant de cumuler des traitements de professeur et d'académicien ;
    1798 : disparaît de la vie publique ;
    été 1799 : commissaire général du Directoire en Allemagne ;
    fin 1799 : rappelé par Bonaparte économe-gérant du lycée Bonaparte;
    1807 : inspecteur général des poids et mesure ;
    Sous la Restauration : exilé et part aux Etats-Unis où il devient président de l'Université de Louisiane ;
    1838 : second mariage de Lakanal avec une femme de 30 ans dont il eut un fils en 1839 ;
    1839 : escroqué aux Etats-Unis ;
    décédé le 14 février 1845 à Paris
    Lalande Luc François Né le 19/01/1732 à SAINT-LO (MANCHE
    prêtre de l'Oratoire
    professeur d'hébreu et de théologie - selon http://www.valmorency.fr/120.html: il est professeur de théologie de 1780 à 1790 à l'Oratoire de Montmorency, et où il enseigne l’hébreu ;
    adhère aux idées nouvelles.
    1791 : écrit une apologie de la Constitution civile du Clergé très applaudie;
    Premier vicaire de l'évêque constitutionnel de Paris (Jean-Baptiste Gobel 16791; 1793) ;
    8 mai 1791 : élu évêque constitutionnel de la Meurthe ;
    en butte à l'opposition de son clergé : il est la risée d'une pièce de théâtre Le Tartuffe moderne ;
    publie une justification de la Constitution civile du clergé : "Réflexions critiques sur les lettres de M. de la Fare" ;
    05 septembre 1792 : député (6° sur 8) de la Meurthe à la Convention - Modérés ;
    loge chez la maîtresse de Claude Fauchet, non loin de la Convention (source http://www.valmorency.fr/120.html) ;
    vote le bannissement du roi ;
    7 novembre 1792 : renonce aux fonctions ecclésiastiques à la Convention ;
    15 octobre 1795 : élu de l'Eure aux Cinq-cents jusqu'en 1798 ;
    Résiste aux tentatives de réveil de son épiscopat par Grégoire ;
    1799 : archiviste de la Police, grâce au soutien de Fouché, (selon http://www.valmorency.fr/120.html)
    1801 : écrit une lettre de soumission au Pape et reste pieux laïc ;
    Réconcilié avec l’Eglise par l’intermédiaire du P. Emery, il meurt entre les bras de ce dernier (selon http://www.valmorency.fr/120.html)
    Décédé le 27/02/1805 à PARIS.
    Sources :
    1. Justificatif de Lalande, 1791
    2. 063940841 : Réflexions critiques sur une lettre pastorale de M. de La Fare / par le P. Lalande,... évêque de Nancy / Paris : Froullé , (s. d.)
    3. 100077196 : Apologie des décrets de l'Assemblée Nationale sur la Constitution civile du clergé, ou lettres à Monsieur le curé de... / Paris : Frouillé , 1791
    4. 144648512 : Lettre pastorale de M. l'évêque du département de la Meurthe (Nancy) dans laquelle il prouve, d'après les auteurs ecclésiastiques, que l'Assemblée nationale (dans la Constitution civile du clergé) n'a rien fait qui ne soit de son report et de sa compétence [Texte imprimé] / Seconde édition / Paris : Leclerc , 1791
    5. 08779411X : Supplément à l'apologie des décrets, ou lettre à l'abbé Jabineaue : "le Fanatisme de l'ignorance confondu"... / par le P. Lalande,... sur un écrit anonyme intitulé / Paris : Froullé , 1791
    6. 125453590 : Apologie des décrets de l'Assemblée nationale sur la constitution civile du clergé, ou Lettres à M. le curé de / par le P. Lalandb ["sic"], de l'Oratoire / Paris : Froullé , 1791
    7. 1
    8. 47381541 : Lettre pastorale de M. l'évêque du département de la Meurthe [Texte imprimé] / Luc-François Lalande] / Nancy , 1791
    9. 10007720X : Monitoire [de Luc-François Lalande, évêque du département de la Meurthe, à propos de l'assassinat de Voison, ancien curé de Limey] / A Pont-à-Mousson : chez François-Denys Thierry , [1791]
    10. Société de l'histoire de la révolution française, en 1909 dans sa Revue La Révolution française, volume 57, p. 426 (chez Charavay frères), :
      « En ce qui concerne Lalande, un fait curieux et peu connu mérite d'être rappelé : quelques jours avant l'assassinat de Marat, l'évêque de la Meurthe dîna chez l'aubergiste Leduc, à Montmorency, en compagnie de Fauchet, de Charlotte Corday et d'une autre femme (cf. Répertoire Tuetey) ».
      Serait attesté par 2 témoignages du procès de Corday Kessler et Brings, très capables de fabriquer leur témoignage.
    Lebon Guislain-François-Joseph né à Arras (Pas-de-Calais) le 25 septembre 1765
    élève des Oratoriens d'Arras puis de Juilly ;
    décembre 1789 : ordonné par Talleyrand, entre aux Oratoriens ;
    5 mai 1790 : sur une faute de ses élèves ayant fugués pour assister à la fête de la Fédération de Dijon, s'exclut de l'Oratoire
    8 juin 1791 : désigné curé constitutionnel de Neuville-Vitasse (Pas-de-Calais), sa mère devient folle à cette nouvelle ;
    vers le 10 août 1792 : renonce au sacerdoce ;
    9 septembre 1792 : élu second suppléant à la Convention ;
    14 septembre 1792 : élu maire d'Arras et administrateur du département ;
    20 octobre 1792 : élu procureur-syndic du département et il en est évincé rapidement par réticence sur son abjuration ;
    5 novembre 1792 : mariage avec Elisabeth Regiez sa cousine ;
    décembre 1792 : résilie sa fonction de maire pour celle de membre du Directoire ;
    1er juillet 1793 : admis à siéger à la Convention;
    9 aout 1793 : envoyé en mission dans la Somme et l'Oise où il lutte contre les accapareurs ;
    14 septembre 1793 : élu au Comité de sûreté générale comme robespierriste ;
    29 octobre 1793 : envoyé en mission dans le Pas-de-Calais contre les hébertistes et les prêtres réfractaires;
    février 1794 : active le tribunal révolutionnaire à Arras puis Cambrai qui fait plus de 5.000 morts ;
    2 août 1794 : dénoncé comme terroriste après la chute de Robespierre ;
    19 juin 1795 : Le Bon est accusé de 4 classes de faits : assassinats juridiques ; oppression de masse ; vengeances personnelles ; vols et dilapidations.
    Le Bon se défend pendant les 14 mois de sa détention.
    11 octobre 1795 : condamné à mort pour abus de pouvoir en mission ;
    le 16 octobre 1795 : guillotiné à Amiens (Somme),
    Lindet Robert-Thomas né à Bernay (Eure) le 14 novembre 1743;
    professeur au collège de Bernay ;
    séminaire de Saint-Sulpice ;
    grade de docteur en théologie en Sorbonne ;
    prêtrise et nommé vicaire à Paris ;
    1776 : Curé de Sainte-Croix de Bernay;
    27 mars 1789 : élu du baillage d'Evreux aux Etats-Généraux
    frère de Robert-Lindet, procureur-syndic du district de Bernay, futur conventionnel aussi, surnommé la Hyène.
    27 décembre 1790 : prête le serment constitutionnel ;
    5 janvier 1791 : produit un mémoire explicatif de sa prestation de serment à sesparoissiens (Pisani, Répertoire) ;
    membre de la Législative à gauche ;
    15 mars 1791 : élu évêque constitutionnel de l'Eure
    mai 1792 : Désapprouve le mariage du vicaire Aubert, à l'église Sainte Marguerite ;
    4 septembre 1792 : élu député de l'Eure (2° sur 11) à la Convention - montagnard ;
    élu secrétaire de la Convention ;
    vote la mort du roi
    Septembre 1792 : publie un mandement justifiant le massacre des prêtres emprisonnés ;
    20 novembre 1792 : il est le premier évêque marié, par Aubert, vicaire de Sainte-Marguerite, marié depuis quelques mois. Son épouse est sa servante, native de Bernay (Elisabeth Régnier) ;
    abjure sa religion ;
    août 1793 : naissance d'un fille (?) ;
    7 novembre 1793 : renonce à l'épiscopat ; 16 novembre 1793 : remet les lettres de prêtrise de plusieurs ecclésiastiques d'Evreux ;
    membre du conseil des anciens jusqu'en 1798
    commissaire du Directoire du département de l'Eure ;
    rentre dans la vie privée au 18 brumaire par républicanisme ;
    devient avocat à Bernay (Pisani, Répertoire) où il vécut sous l'Empire et la Restauration sans être inquiété (Pisani, Répertioire) ;
    mort à Bernay le 10 août 1823.
    Notes :
    1. Selon d'autres sources, sous la Restauration, il aurait été exilé comme régicide en 1816. Ces auteurs affirment qu'il part en Suisse, puis en Italie. Autorisé à rentrer en France à une date inconnue et serait décédé le 10 août 1823 à Bernay. (Site Ass. Nat. d'après Robert et Cougny).
    Massieu Jean-Baptiste Né le 17/09/1743 à PONTOISE (VAL-D'OISE) ;
    professeur d'université, helléniste.
    membre influent de la Société des amis de la Constitution de Beauvais.
    Précepteur des Lameth.
    Auteur d'une traduction de Lucien, qu'il publie de 1781 à 1787 ;
    1782 : nommé curé de Cergy en Val-d'Oise ;
    21 mars 1789 : élu député du clergé de Senlis (Oise) aux États généraux ;
    Rallié dans les premiers au Tiers-Etat.
    juillet 1789 : envoyé sur sa demande pour pacifier Poissy ;
    Secrétaire de l'Assemblée Nationale ;
    participe à la rédaction de la Constitution civile du clergé ;
    décembre 1790 : prête le serment civique ;
    17 février 1791: élu évêque constitutionnel du département de l'Oise ;
    04 septembre 1792 : élu député du département de l'Oise (3° sur 12) à la Convention ;
    vote la mort du roi ;
    octobre 1793 : abdique sa fonction épiscopale ;
    envoyé en mission à l'armée des Ardennes avec le Théâtin apostat Vassin, pour organiser la Terreur ;
    se marie à Marie-Odile Briquelet de 24 ans, fille illettrée de Delécole, maire de Givet ;
    Inaugure le Temple de la Raison de Sedan ;
    Réprime la contre-révolution dans la Marne ;
    le 21 brumaire an II : abdique la prêtrise par une lettre lue à la Convention ;
    Arrêté avec Fouché à Thermidor, condamné à mort, dénoncé par ses victimes, puis amnistié ;
    1797 : Professeur à l'Ecole centrale de Versailles ;
    Nommé sur proposition de Carnot archiviste aux bureaux de la guerre, jusque sous l'Empire ;
    1815 : proscrit comme régicide, il émigre dans la misère ;
    Décédé le 06/06/1818 à BRUXELLES (BELGIQUE).
    Monestier Benoît, Jean-Baptiste Né le 31/10/1745 à LA SAUVETAT (HAUTE-LOIRE)
    chanoine du chapitre de Saint-Pierre à Clermont.
    Son frère Michel Monestier fut maire de Clermont-Ferrand de 1792 à 1794.
    ami de Georges Couthon ;
    1791 : nommé premier vicaire épiscopal de l'évêque constitutionnel de Clermont ;
    7 septembre 1792 : élu député du Puy-de-Dôme (10° sur 12) à la Convention, montagnard ;
    vote la mort du roi ;
    abdiqua une première fois ses fonctions ecclésiastiques à la tribune de la Société populaire, et une seconde fois, au comité de l'instruction publique, en renonçant au culte catholique et à la retraite que la loi lui accordait ;
    adversaire des Girondins ;
    été 1793 : envoyé en mission dans les Hautes-Pyrénées ;
    octobre 1793 : fait arrêter Jacques Barère, frère du conventionnel ;
    envoyé en mission à Tarbes ;
    16 mars 1794 : fait fermer toutes les églises et transforme la cathédrale en temple de la Raison ;
    17 mars 1794 : punit les geôliers de Tarbes pour faiblesse républicaine ;
    6 avril 1794 : contraint le maire de Tarbes de parcourir les rues pour obliger les boutiques à ouvrir le jour de Pâques ;
    28 avril 1794 : réorganise la Société populaire de Tarbes ;
    13 prairal an III : décérété d'accusation comme terroriste ;
    Sous le Directoire : nommé président du tribunal criminel du Puy-de-Dôme ;
    1800 : déposé par le Consulat et il exerça les fonctions de notaire qu'il dut cesser en 1814, ayant été frappé de cécité ;
    Décédé le 29/11/1820 à LA SAIGNE (PUY-DE-DÔME).
    Monnel né le 27 octobre 1747 à Bricon ;
    curé de Valdelancourt en Champagne,
    26 mars 1789 : élu député du clergé du bailliage de Chaumont-en-Bassigny aux Etats-Généraux
    secrétaire de l'Assemblée Nationale ;
    27 décembre 1790 : prête le serment civique ;
    4 septembre 1792 : élu député de la Haute-Marne (2° sur 7) à la Convention,
    vote la mort du roi ;
    Fin 1793 : dénonce le girondin Bernard pour fédéralisme ;
    6 mars 1794 : élu secrétaire de la Convention ;
    Thermidor : participe à l'épuration ;
    21 floréal an IV : désigné au Conseil des Cinq-Cents, il est écarté par le Conseil des Anciens ;
    1801 : curé concordataire desservant de Villiers-le-Sec, près de Chaumont ;
    1815 : signe l'Acte Additionnel ; Sous la Restauration : exilé par la loi du 12 janvier 18166, part à Constance-sur-le-Lac (grand-duché de Bade), et y vécut d'une pension que lui faisait sa famille.
    14 janvier 1819 : supplique au roi en faveur de Monnel des habitants de Villiers-le-Sec ;
    29 octobre 1822 : dépose une rétractation notariée témoignant « son repentir d'avoir voté la mort du roi, et demandant pardon à Dieu et aux hommes de tout ce qu'il avait fait ou dit contre la religion catholique, apostolique et romaine. »
    Notes :
  • A ses funérailles, le curé de la cathédrale de Constance prononça un discours dans lequel il exprima ses regrets et ceux du clergé catholique de la ville. Monnel a laissé, en manuscrit, plusieurs ouvrages sur la religion. Il n'a fait imprimer qu'une brochure intitulée : Réponse à l'exposition des principes sur la constitution civile du clergé par les évêques députés à l'Assemblée nationale (1790).
  • Musset Joseph, Mathurin Né le 01/07/1749 à LÉGÉ (LOIRE-ATLANTIQUE)
    curé de Falleron (Vendée).
    29 février 1790 : délégué par l'assemblée primaire de la Garnache (Vendée) à l'élection des membres du directoire du département ;
    prêta le serment ecclésiastique ;
    3 septembre 1791: élu député de la Vendée (4e sur 9) à l'Assemblée législative , majorité réformatrice ;
    5 septembre 1792, député de la Vendée (6e sur 9)à la Convention nationale, Montagne ;
    vota la mort du roi ;
    an II : rapporteur sur l'affaire de Gamain ;
    épouse la fille Lecointre ;
    septembre 1793 : Envoyé en mission en Seine-et-Oise ;
    envoyé en mission dans la Seine-Inférieure et dans l'Eure avec Legendre et Lacroix ;
    Sous Thermidor : envoyé dans le Puy-de-Dôme ;
    maintenu au Conseil des Anciens ;
    1797 : nommé administrateur de la Loterie ;
    nommé commissaire du Directoire à Turin pour les départements du Piémont ;
    11 ventôse an VIII : nommé préfet de la Creuse ;
    6 germinal an X : appelé à siéger au Corps Législatif pour la Vendée (jusqu'en 1807) ;
    Se retire à Nantes ;
    décembre 1815 : vend ses propriétés de Magny en Seine-et-Oise et s'installe avec sa femme et une domestique à Bruxelles ;
    Décédé le 11/04/1831 à NEUFCHATEAU (BELGIQUE) .
    Paganel Pierre Né le 31/07/1745 à VILLENEUVE-D'AGEN (LOT-ET-GARONNE - FRANCE) fils d'un notaire
    1773 : entra dans les ordres
    professeur de rhétorique au collège d'Agen.
    M. de Bonac, évêque d'Agen, se l'attacha quelque temps comme secrétaire ;
    1776 : fonde avec Lacépède et Lacuée, la Société d'agriculture, sciences et arts d'Agen ;
    1778 : curé de Pardaillan ;
    1780 : curé de Pujols.
    Partisan de la Révolution, Paganel fut nommé procureur-syndic de Villeneuve ;
    3 septembre 1791: élu député de Lot-et-Garonne (6e sur 9) à l'Assemblée législative, majorité.
    5 septembre 1792 : élu député de Lot-et-Garonne (3e sur 9) à la Convention nationale,
    vote la mort du roi,
    1793 : se marie ;
    31 mai 1793 : envoyé en mission à Bordeaux où Tallien l'écarte ;
    octobre 1793 : envoyé en mission à Agen où il fit fondre les cloches, rasa les châteaux, emplit les prisons de suspects, érigea (17 novembre) le tribunal criminel en tribunal révolutionnaire;
    en mars 1794, il parcourut le Tarn, l'Aveyron et la Haute-Garonne, et y établit le gouvernement révolutionnaire ;
    nommé chef du contentieux au ministère des Relations extérieures,
    nommé secrétaire général du même ministère,
    1803 : nommé chef de division à la Légion d'honneur.
    1816 : exilé comme régicide, il réside à Liège puis Bruxelles ;
    Décédé le 20/11/1826 à BRUXELLES (BELGIQUE).
    Plat de Beauprè Pierre, François, Nicolas Né le 28/01/1762 à SÉES (ORNE)
    abbé à Sées
    1791 : nommé administrateur du département de l'Orne,
    8 septembre 1792 : élu député de l'Orne (5e sur 10) à la Convention,
    vote la mort du roi ;
    23 vendémiaire an IV : élu de l'Orne au Conseil des Cinq-Cents où il siège jusqu'en l'an VIII ;
    Empire : sans emploi jusqu'en 1813 ;
    1813 : nommé inspecteur des Postes ;
    Première Restauration : révoqué ;
    Cent-Jours : reprend ses fonctions ;
    Restauration : exilé comme régicide ;
    se réfugie à La Haye ;
    27 mai 1818 : rappel par aministie ;
    Décédé le 28/05/1821 à SÉES (ORNE).
    POULTIER D'ELMOTTE François, Martin Né le 31/12/1753 à MONTREUIL-SUR-MER (PAS-DE-CALAIS) ;
    fils de Charles-Nicolas-Remi-Thomas Poultier, procureur notaire ;
    1770 : Sous-lieutenant au régiment de Flandre ;
    commis à l'intendance de Paris, d'où il fut renvoyé pour avoir abusé du contre-seing de l'intendant dans le but de faire circuler des nouvelles manuscrites,
    acteur au théâtre des élèves de l'Opéra,
    bénédictin;
    professeur de mathématiques au collège bénédictin de Compiègne
    21 juillet 1789 : lieutenant dans la garde nationale de Montreuil-sur-Mer ;
    mariage ;
    entre dans un bataillon de volontaires ;
    Campagne de 1792 : capitaine au 2e bataillon des volontaires du Pas-de-Calais;
    7 septembre 1792 : élu député du Nord (10° sur 12) à la Convention, montagnard ;
    vote la mort du roi ;
    10 février 1793 : dénonce Lanjuinais comme contre-révolutionnaire ;
    27 juin 1793 : fait voter un décret imposant une levée de 30.000 cavaliers ;
    Le 26 juin 1793: envoyé en mission avec Rovère à Marseille.
    septembre 1793 : envoyé en mission à Avignon, , il décréta (2 frimaire an II) la démolition des fortifications de la ville,
    15 octobre 1793 : dénonce les agents du comité de salut public de Beaucaire ;
    Décédé le 16/02/1826 à TOURNAI (BELGIQUE)
    Roberjot Claude né à Mâcon, le 2 avril 1752 ;
    curé de Saint-Pierre de Mâcon ;
    curé de Saint-Vérand
    élu député suppléant (5°sur 6) du département de Saône-et-Loire à la Convention ;
    élu administrateur du district,
    8 décembre 1792 : devint président de l'administration du département.
    octobre 1793 : renonça aux fonctions ecclésiastiques,
    remplace Carra le 26 brumaire an II (16 novembre 1793).
    24 décembre 1794 : envoyé en mission aux armées du Nord et réorganise le regime républicain en Hollande.
    avril 1795 : agit en faveur de la réunion de la Belgique à la France ;
    7 octobre 1795 : entre au Comité de Sûreté générale ;
    24 vendémiaire an IV : élu député de Saône-et-Loire au Conseil des Cinq-Cents.
    1797 : nommé ministre plénipotentiaire à la Ligue hanséatique, La Haye ;
    18 juillet 1798 : délégué au Congrès de Rastadt ;
    28 juillet 1798 : tué par des hussards autrichiens lorsqu'il s'enfuyait de Radstadt.
    Ruault Alexandre Jean Né le 04/08/1745 à LOUVIGNÉ (SEINE-MARITIME)
    curé d'Yvetot,
    prêta le serment civique, 1791 : élu, député suppléant du département de la Seine-Inférieure à l'Assemblée législative.
    9 septembre 1792 : élu député du département de la Seine-Inférieure (14° sur 15) à la Convention, droite ;
    vote la détention du roi ;
    membre du comité de sûreté générale ;
    Soutien les Girondins ;
    3 octobre 1793 : arrêté parmi les 73 députés ;
    Sous Thermidor : rappelé à la Convention et participe à la réaction thermidiorienne ;
    26 octobre 1795 : élu député du département de la Seine-Inférieure au conseil des cinq-cents ;
    20 mai 1797 : retourne à la vie privée et disparaît.
    Décédé le 01/07/1798 à INCONNU
    Roux Louis Félix Né le 25/10/1753 à VICHY (ALLIER) ;
    1786 : curé de Vignory (Haute-Marne)
    1791, vicaire épiscopal de l'évêque constitutionnel de Langres, Antoine-Hubert Wandelaincourt ;
    quitte le sacerdoce :
    4 septembre 1792 : élu député de la Haute-Marne (3° sur 7) à la Convention, Montagne ;
    vote la mort du roi ;
    Il travailla beaucoup dans les comités et prit part à la rédaction de la Constitution.
    Il fut de ceux qui, au 31 mai, se prononcèrent avec le plus de force contre les Girondins.
    Envoyé en mission dans l'Oise, la Marne et les Ardennes, où il défroque ;
    janvier 1794 : il épousa, à Laon, la fille d'un marchand,
    annonça l'inauguration d'un temple de la Raison à Sedan ;
    dénoncé par Massieu pour arbitraire ;
    se sépare des montagnards avant la chute de Robespierre ;
    participe à la réaction thermidorienne ;
    membre du comité de salut public, il fut chargé du soin des subsistances ;
    23 vendémiaire an IV : Conseil des Cinq-Cents comme l'élu des Ardennes et du Nord ;
    sous-chef au ministère de l'Intérieur,
    la commission des émigrés,
    employé par Fouché aux archives du ministère de la police.
    receveur des droits réunis à Dinant (Sambre-et-Meuse) ;
    Cent-Jours nommé à la sous-préfecture de Laon (10 juin 1815),
    seconde Restauration, le 4 mars 1816 exilé pour Bruxelles, avec un secours que le gouvernement lui avait alloué, et se retira à Huy, Décédé le 22/09/1817 à HUY (BELGIQUE) .
    Royer Jean-Baptiste Né le 08/10/1733 à CUISEAUX (SAÔNE-ET-LOIRE);
    1760 : nommé curé de Chavanne, près de Lure.
    16 avril 1789 : élu député suppléant du clergé aux Etats-Généraux par le bailliage d'Aval..
    1er mars 1790 : admis à siéger, en remplacement de Bruet, curé d'Arbois, démissionnaire,
    Royer prêta le serment civique,
    6 février 1791 : élu évêque constitutionnel de l'Ain et sacré à Paris par Lamourette ;
    5 septembre 1792 : élu du département de l'Ain (3° sur 6) à la Convention, modérés ;
    vote la réclusion du roi ;
    22 août 1793 : soutient une motion de Robespierre à l'aide de Saint François de Sales et des apôtres ; ami des Girondins ;
    arrêté avec les 73 députés :
    revient après le 9 thermidor et participe à la réaction thermidorienne ;
    17 avril 1795 : préside à la réouverture de l'église Saint-Médard à Paris ;
    élu aux cinq-cents ;
    dénonce un complot royaliste ;
    élu évêque du département de la Seine ;
    25 août 1798 : installé à Notre-Dame de Paris ;
    1801 : démissionnaire, il se retire auprès de Le Coz qui le nomme chanoine à Langres;
    retractation du serment auprès du Pape ;
    voué au service des malades ;
    écrit sur l'Eucharistie ;
    Décédé le 11/04/1807 à BESANÇON (DOUBS).
    Sanadon Barthélémy, Jean-Baptiste Né le 05/02/1729(EURE) ;
    bénédictin.
    professeur d'histoire et de littérature,
    1785 : sous-principal, puis principal du collège de Pau.
    se rallia aux idées de la Révolution,
    30 janvier 1791 : prêta le serment civique à la tpete de sa communauté de 10 Bénédictins,
    2 mars 1790 : élu évêque constitutionnel des Basses-Pyrénées.
    Le 4 septembre 1792 : élu du département des Basses-Pyrénées (1° sur 6) à la Convention - modéré ;
    vote la réclusion du roi ;
    Il donna sa démission le 13 août 1793,
    détenu plusieurs mois dans la citadelle de Saint-Esprit de Bayonne ;
    libéré en 1794,
    passa en Espagne.
    1795 : refuse de réintégrer son diocèse à l'encyclique de Grégoire ; il professe indulgence aux prêtres mariés et aux divorcés ;
    Décédé le 09/02/1796 à OLORON-SAINTE-MARIE (PYRÉNÉES-ATLANTIQUES).
    Saurine Jean-Baptiste, Pierre dit Jean-Pierre Né le 10/03/1733 à SAINT-PIERRE-D'EYSUS (PYRÉNÉES-ATLANTIQUES);
    1763 : ordonné prêtre, vicaire à la cathédrale d'Oloron ;
    1767 : interdit par son évêque, devient précepteur des enfants du marquis d'Eysey ; avocat au Parlement de Paris ;
    exilé en Espagne par une lettre de cachet pour une affaire de jansénisme (Pisani, Répertoire) ;
    curé d'Eysns ;
    19 juin 1789 : élu par le Béarn député du clergé aux Etats-Généraux.
    membre du comité des Monnaies ;
    prêta le serment ecclésiastique ;
    20 février 1791 : évêque constitutionnel des Landes ;
    6 septembre 1792 : élu du département des Landes (6e sur 6) à la Convention, modéré ;
    vote la détention du roi ;
    Girondin, il est arrêté avec les 73 députés ;
    réaction thermidorienne ;
    1795 : participe avec Grégoire à la restauration de l'église constitutionnelle ;
    Rédacteur des Annales de la Religion ;
    Réplique à Clément, évêque constitutionnel de Seine-et-Oise contre la liturgie en langue vulgaire ;
    1801 : participe au Concile de Paris ;
    1801 : nommé évêque d'Oloron mais sa translation pose d'indicibles problèmes dans l'église constitutionnelle ;
    1802 : nommé évêque de Strasbourg par l'abbé Bernier qui dirigeait la politique religieuse de Napoléon, où il est soutenu par Napoléon contre le Pape ;
    Décédé d'une apoplexie le 08/05/1813 à STRASBOURG (BAS-RHIN).
    Sieyès Emmanuel, Joseph Né le 03/05/1748 à FRÉJUS (VAR) ;
    1762 : études au séminaire de Saint-Sulpice.
    canonicat à Tréguier (1773), sous M. de Lubersac,
    1787 : suit Lubersac au siège de Chartres, et devint successivement vicaire général de Chartres, chanoine de la cathédrale, chancelier de l'évêché, et conseiller commissaire à la chambre du clergé de France.
    Membre de l'assemblée provinciale d'Orléans,
    1788 : publie les Vues sur les moyens d'exécution dont les représentants de la France pourront disposer, puis l'Essai sur les privilèges,
    janvier 1789 : publie Qu'est-ce que le Tiers-Etat ?
    le 19 mai 1789 : élu député du tiers état de la Ville de Paris aux états généraux.
    juillet 1789 : il fut un des organisateurs du « Club breton » qui devait être le noyau du club des Jacobins,
    Membre du comité de constitution,
    8 juin 1790 : président de l'Assemblée ;
    février 1791 : élu membre du directoire du département de la Seine,
    8 septembre 1792 : élu de la Sarthe à la Convention, modéré ;
    vote la mort du roi ;
    10 novembre 1793 : dépose ses lettres de prêtrise en disant : « J'ai vécu victime de la superstition : jamais je n'en ai été l'apôtre ni l'instrument. »
    reste silencieux pendant la Terreur ;
    5 mars 1795 : Il entra au comité de salut public ;
    31 mars 1795 : fit prononcer la réintégration dans la Convention des députés arrêtés comme complices des Girondins,
    envoyé en mission en Hollande, où il signa le traite de paix du 16 mai 1795.
    12 avril 1797 : tentative d'assassinat contre lui par le bénédictin prêtre Chrysostome Poule ;
    22 novembre 1797 : le 22 germinal an VI : réélu député au même Conseil, , par les départements de l'Aube et des Bouches-du-Rhône,
    10 mai 1798 : nommé ambassadeur à Berlin ;
    23 germinal an VII : réélu député au Conseil des Cinq-Cents par le département d'Indre-et-Loire. 16 mai 1799 : désigné par le sort pour remplacer Rewbell dans le Directoire ; un mois auparavant 19 juin 1799 : président du gouvernement ;
    9 vendémiaire an XII : Président du Sénat, membre de la Légion d'honneur,
    grand-officier (25 prairial suivant),
    comte de l'Empire (3 juin 1808),
    grand-croix (3 avril 1813),
    membre de l'Institut (classe des sciences morales et politiques) depuis la création et de l'Académie française en 1804, Aux Cent-Jours, Napoléon Ier le fit entrer à la Chambre des pairs (2 juin 1815)
    En décembre 1815, les menaces de réaction le firent partir pour Bruxelles ;
    il rentre sous la Révolution de 1830.
    Décédé le 20/06/1836 à PARIS.
    Simond Philibert né à Rumilly (Haute-Savoie) le 7 septembre 1755;
    En 1779 : ordonné prêtre, vicaire quelque temps au Petit-Bornand;
    Simond vint à Paris, poursuivre ses études de théologie ;
    agitateur révolutionnaire en Savoie, banni par le gouvernement sarde, il s'enfuit en Suisse, puis à Strasbourg.
    1790 : vicaire épiscopal de l'évêque de Strasbourg ;
    ne se marie pas ;
    n'abdique pas ;
    le 8 septembre 1792 : Élu député du Bas-Rhin à la Convention nationale, il prit place sur les bancs Montagnards
    le 17 novembre 1792 : envoyé avec son beau-frère Hérault de Séchelles, l'abbé Grégoire et Jagot pour organiser le département du Mont-Blanc. On note le rôle probable de Simond comme inspirateur de Hérault qui fut le principal rédacteur de la Constitution robespierriste.
    Absent de Paris, ne vote pas la mort du roi, mais la réclame dans une déclaration envoyée de Bonneville ;
    en aoûr 1793 : envoyé à l'armée des Alpes;
    arrêté comme dantoniste et jugé dans une "conspiration des prisons" ;
    le 13 avril 1794 : mort guillotiné à Paris,avec l'évêque Gobel.
    Thibault Anne, Alexandre, Marie Né le 08/09/1747 à ERVY-LE-CHATEL (AUBE)
    curé de Souppes, près de Nemours,
    16 mars 1789 : élu député du clergé aux Etats-Généraux par le bailliage de Nemours ;
    25 mai 1789 : proposa, dans la chambre de son ordre, un projet de conciliation pour la vérification des pouvoirs, portant que les pouvoirs vérifiés dans chaque chambre seraient soumis à la confirmation des deux autres; mais les évêques firent échouer la proposition.
    12 octobre 1789 : Secrétaire de l'Assemblée ,
    adjoint au comité ecclésiastique,
    vota constamment avec la majorité, combattit la condition du marc d'argent pour l'éligibilité, se plaignit de l'inégale répartition des décimes, parla sur la destitution des vicaires,
    décembre 1790 : prêta le serment ecclésiastique ;
    15 mars 1791 : élu évêque constitutionnel du Cantal, en résidence à Saint-Flour,
    6 mai 1791 - 02 septembre 1792 : tente de s'implanter comme évêque et finit par abandonner, ne s'occupant plus de religion à cette date ;
    03 septembre 1792 : élu député du Cantal (1° sur 8) à la Convention,
    vote la réclusion du roi ; violemment attaqué par les Jacobins, il devient "silencieux" ;
    se démit de ses fonctions épiscopales en même temps que Gobel ;
    mai 1797 : régisseur des octrois à Paris ;
    le 22 vendémiaire an IV : réélu député du Cantal au Conseil des Cinq-Cents ;
    En mars 1801 : combat les assertions d'Huguet en faveur du projet de loi sur la dette publique et les domaines ;
    1802 : éliminé du Tribunat, il retourne à la vie privée entre Paris et Le Mée près de Melun ;
    Décédé le 26/02/1813 à PARIS.
    Vaugeois Jean-François-Gabriel Né le 15/04/1753 à TOUROUVRE (ORNE) ;
    prêtre, Vicaire dans le diocèse de Chartres.
    1790 : prêtre au Mesnil-Simon,diocèse de Chartres ;
    1791 : prêtre à Beauvilliers, diocèse de Chartres ; nommé avec Chabot vicaire général par Grégoire, évêque de Loir-et-Cher,
    Il quitta ensuite la prêtrise ;
    se rendit à Paris à l'instigation de ses amis Pétion et Brissot,
    membre de la « Société des amis des Noirs »,
    président du comité secret d'insurrection des fédérés de 1792 contre la royauté », comité qui organisa le plan insurrectionnel et le projet de siège du château des Tuileries le 10 août 1792 ;
    24 septembre 1792 : élu député du département de Paris, suppléant à la Convention ;
    18 octobre 1794 : admis à siéger à la Convention, en remplacement d'Osselin ;
    décembre 1792 : envoyé comme commissaire national à Verviers (Belgique),
    1er juin 1793 : nommé accusateur militaire près l'armée des côtes de Brest, fit mettre en liberté un grand nombre de rebelles ;
    7 juillet 1800 : nommé président du tribunal criminel de Namur ;
    1811 - 1813 : conseiller à la cour de Liège, en fait préside les assises des départements de l'Ourthe, de la Meuse-Inférieure et de la Roer ;
    se retira, avec une modeste pension de 695 francs, chez un de ses frères, à Laigle, et s'occupa de recherches archéologiques.
    Décédé le 01/06/1839 à LAIGLE (ORNE).
    Notes :
    1. Vaugeois avait deux frères dont un aurait aussi été prêtre. Selon Brissot de Warville dans ses Mémoires (p.56-57) un article du Patriote de 1792 distingue : Gabriel Vaugeois, vicaire épiscopal de Blois, président du Comité secret des fédérés du 10 août ; David Vaugeois, un des vainqueurs des Tuileries; et René Vaugeois qui s'était distingué le 6 décembre 1792 en sauvant les commissaires de la Convention menacés par une émeute à Courville (Eure-et-Loire)>.
    2. Wikipedia cite un important article Annuaire des cinq départements de l'ancienne Normandie, de Sicotière qui cite des mémoires de divers participants aux événements du 10 août 1792.
    3. Dans un article Wikipedia , David Vaugeois est accusateur public de la Commission Bignon, quand son frère Gabriel, le futur conventionnel, est président de la Commission Frey-Vaugeois à l'armée des côtes de Brest. La Commission Bignon travaille sous Turreau et prononce 2.191 condamnations à mort en cinq mois. Elle sert aussi de pourvoyeur à Carrier. Probablement moins active, la commission Frey-Vaugeois présidée par Gabriel Vaugeois, le futur conventionnel, condamne le girondin Bougon-Longrais et le prince de Talmont.
      Selon Wiki-Rennes : "En quinze mois environ, elle prononce 1790 jugements en quatre cents séances tenues à Rennes ou à Vitré, ..."
    de Villar Noël, Gabriel, Louis Né le 13/12/1748 à TOULOUSE (HAUTE-GARONNE) ;
    fils d'un chirurgien de Toulouse ;
    entra dans la congrégation des Doctrinaires,
    1780 : recteur du collège de la Flèche.
    Se rallie aux idées de la révolution ;
    Président du club Patriotique de Laval (Pisani, Répertoire) ;
    le 20 mars 1791 : élu dans l'église de la Trinité à Laval, évêque constitutionnel de la Mayenne ;
    6 septembre 1792 : élu député de la Mayenne (7° sur 8) à la Convention,
    vote la détention du roi ;
    résilie ses fonctions ecclésiastiques sans apostasier formellement (Pisani, Répertoire) ; 1795 : résiste aux appels de retour à l'épiscopat par Grégoire ; 10 décembre 1795 : nommé membre de l'Institut pour la classe de littérature et beaux-arts.
    4 brumaire an IV : nommé au Conseil des Cinq-Cents ;
    3 octobre 1798 : résilie avec répugnance sa fonction épiscopale entre les mains de Le Coz (Pisani, Répertoire) ; 4 nivôse an VIII : député du Lot-et-Garonne au Corps législatif ;
    inspecteur général et membre du conseil de l'Université ;
    mène une vie pieuse de laïc (Pisani, Répertoire) ;
    Décédé le 26/08/1826 à PARIS.
    de Viller François-Toussaint Né le 25 janvier 1749, Rennes ;
    Etudes religieuses chez les Capucins, mais passe dans le clergé régulier avant de prononcer ses voeux.
    curé de Saint-Philibert de Grand-Lieu
    partisan des idées de la Révolution
    bénit le drapeau de la Garde Nationale et prête le serment constitutionnel ;
    élu administrateur, puis président du département de Loire-Inférieure en 1790
    juge à la Haute-Cour le 28 août 1791 ;
    député de la Loire-Inférieure à la Convention le 7 Septembre 1792 sur les bancs de la Plaine.
    Vote la mort du roi:
    envoyé le 9 mars 1793 avec Fouché à Nantes, il met en place le 22 avril 1793 le tribunal révolutionnaire et nomme Phelippes-Tronjolly accusateur public, futur adversaire puis dénonciateur de Carrier ;
    7 novembre 1793 : abdique la prêtrise avec les évêques Gobel et Lindet ;
    Envoyé en mission à Brest et Lorient ; élu le 14 octobre 1795 de la Loire-Inférieure et de la Haute-Saône à l'assemblée des Cinq-Cents ; réélu pour la Loire-Inférieure le 22 mars 1798 ; nommé au Corps Législatif le 25 décembre 1799 où il siège jusqu'en 1802 ; nommé directeur des Douanes à Nantes après 1802 ;
    Décède le 15 novembre 1807, Nantes.
    A rechercher :
    1. Certains auteurs (Graham ?) le croient évêque constitutionnel sans précision et qu'il fut l'unique évêque de la Convention à implorer l'absolution pontificale en 1802.
    WANDELAINCOURT Hubert, Antoine Né le 30/12/1731 à RUPT-EN-VOIVRE (MEUSE) ;
    principal du collège royal de Verdun,
    précepteur des fils du duc de Clermont-Tonnerre ;
    1780 : sous-directeur à l'Ecole militaire;
    1784 : curé de Planrupt, diocèse de Châlons-sur-Marne.
    il prêta le serment ecclésiastique,
    28 mars 1791 : élu évêque constitutionnel de la Haute-Marne,
    4 septembre 1792 : élu premier député suppléant de la Haute-Marne à la Convention,
    appelé à siéger en remplacement de Dreven non acceptant ;
    vote le bannissement du roi ;
    Il abjura ses fonctions de prêtre,
    refusa d'assister à la fête de la Raison à Notre-Dame le 10 novembre 1793.
    garde-magasin du Timbre,
    1795 : participe à la préparation du Concile de Paris pour les "Réunis", mais ne parvient pas à se ré-installer dans son diocèse ;
    1796 obtient un emploi de bibliothécaire à Chaumont ;
    1799 : se réinstalle dans son diocèse ;
    1800 : Wandelaincourt tient un synode diocèsain pour préparer le Concile de Paris ;
    1801 : participe au concile de Paris ;
    octobre 1801 : remet sa démission d'évêque constitutionnel ;
    Novembre 1801 : Mgr Reymond, ex-évêque constitutionnel du Dauphiné, devenu évêque de Dijon, le nomme curé de Montbard,
    1812 : nommé curé de Douaumont près de Langres ;
    1813 : se retire dans la maison de campagne qu'il possédait à Belleville près de Verdun ;
    Décédé le 28/04/1819 à BELLEVILLE (MEUSE).
    Ysabeau Claude-Alexandre Né le 14/07/1754 à GIEN (LOIRET)
    oratorien,
    préfet des études a l'Ecole militaire de Vendôme ;
    1789 : préfet des études au collège de Tours.
    1790 : Officier municipal de Tours un des orateurs les plus assidus du club des Amis de la Constitution de Tours,
    prêta serment à la constitution civile du clergé,
    mars 1791 : élu curé constitutionnel de Saint-Martin de Tours;
    grand vicaire de l'évêque constitutionnel d'Indre-et-Loire,
    renonça bientôt à l'état ecclésiastique,
    se maria
    6 septembre 1792 : élu député d'Indre-et-Loire (7° sur 8) à la Convention, Montagne;
    vote la mort du roi ;
    septembre 1793 : envoyé dans la Gironde avec Tallien, où il est terroriste ;
    25 floréal an II: dénoncé par Jullien envoyé spécial de Robespierre pour "modérantisme" ;
    organise l'armée des Pyrenées-Orientales ;
    secrétaire de la Convention ;
    4 brumaire an IV : élu député au Conseil des cinq-cents ;
    23 prairial an VI : substitut du commissaire du Directoire près les Postes et messageries à Rouen ;
    Sous l'Empire : nommé inspecteur des bureaux de postes de Paris ;
    Première Restauration : révoqué ;
    Pensionné par le Roi, il se fixe à Bounolles en Seine-et-Oise comme fermier du duc d'Uzès ;
    Cent-Jours : reprend son poste d'inspecteur ;
    Restauration : frappé d'exil comme régicide ;
    émigre à Mons en Belgique , puis à Vilevorde en Hollande;
    A la révolution de 1830, il revient.
    Décédé le 31/03/1831 à PARIS.

    Table 3 - Liste des ecclésiastiques conventionnels exclus de l'étude

    On a regroupé ici 9 personnalités qui n'ont pas siégées à la Convention ou qui y ont siégé alors que leur qualité ecclésiastique est improbable. Une dixième est un fou.

    Gaudin Jacques
    Attention : à ne pas confondre avec Joseph, Marie, Jacques, François GAUDIN : Né le 15/01/1754 à LES SABLES-D'OLONNE (VENDÉE - FRANCE)
    Décédé le 20/08/1818 à LES SABLES-D'OLONNE (VENDÉE - FRANCE)
    maire des Sables-d'Olonne, conventionnel de la Vendée lui-aussi !
    Oratorien, professeur ;
    de 1763 à 1782 : bibliothécaire au collège de la Trinité de Lyon . Membre de l’Académie de Lyon.
    1783 : nommé vicaire général du diocèse de Nebbio, en Corse, , et se voit octroyer par le roi une pension de 1440 livres « sur l’abbaye de Gorze, en Lorraine ». Conseiller clerc au Conseil supérieur de Corse, jusqu’en 1787.
    04 septembre 1789 : élu député de la Vendée (5° sur 9) à l'assemblée législative - majorité réformatrice ;
    demande la suppression des congrégations religieuses et de la Sorbonne.
    05 février 1790 : élu procureur de la commune des Sables-d’Olonne ;
    11 novembre 1790 : démissionne des fonctions de procureur ;
    06 mars 1791 : écrit une oraison funèbre à Mirabeau lue à l'église des ci-devant capucins des Sables par lavocat Regain ;
    le 19 mai 1791 : nommé premier vicaire épiscopal de l'évêque constitutionnel de Luçon, Rodrigue,
    06 Septembre 1791 : élu député de la Vendée à l'Assemblée Législative avec Gaudin, Maire des Sables d'Olonne, son cousin ;
    à compléter ...
    le 30 novembre 1810 : décédé à LES SABLES-D'OLONNE (VENDÉE).
    Notes :
    1. Lettre à la Convention de la Vendée sur le site du CG de Vendée ici; attention : ce n'est justement pas une lettre de Jacques, mais probablement de son cousin Joseph.
    2. Notice biographique sur le site de la Vendée qui insiste sur sa prêtrise. souce Web ici et copie locale ici
    Guyardin Simon-Nicolas aucune information. 1791 : grand vicaire épiscopal de l'évêque constitutionnel de Seine-et-Marne ;
    administrateur du département de Seine-et-Marne ;
    2 septembre 1793 : élu député suppléant (3° sur 11) du département de Seine-et-Marne à la Convention ;
    N'a pas siégé ;
    renonça à la prêtrise.
    Leblanc André aucune information. vicaire épiscopal,
    édite un journal Le vrai patriote qui est vilipendé comme réactionnaire par Le Questionneur de Bias Parent, curé jacobon affidé de Fouché (Simone Waquet),
    ancien député suppléant à la Législative ;
    17 septembre 1792 : député suppléant (3° sur 3) du département de la Nièvre à la Convention ;
    N'a pas siégé. Résida ensuite à Nevers où il recevait son ancien évêque de la Nièvre, Tollet vers 1800.
    Sources :
    1. Wikipedia, Liste des conventionnels ;
    2. S. Waquet, Jacobins et presse provinciale sous le Directoire : Bias Parent et le Questionneur, In: Annales historiques de la Révolution française. N°259, 1985. pp. 60-75. (en local
    Marest Étienne Aucune information. 1791 : vicaire épiscopal de l'évêque constitutionnel de Seine-et-Marne ;
    2 septembre 1793 : élu député suppléant (7° sur 11) du département de Seine-et-Marne à la Convention ;
    N'a pas siégé.
    Notes :
    1. Marest avait été précédé à l'élection de l'évêque constitutionnel de la Seine-et-Marne, par Thuin, qui, en consolation, le nomma parmi ses vicaires épiscopaux (Pisani, p. 78).
    2. Aurait été curé de Saint-Thibault à Meaux avant la Révolution (Bull de l'Ass des Archivistes n°45-46, automne 1996 (Web)cite : Louis Nérat - "Les curés de Meaux avant la Révolution", dans Sem. Rel. D.M., 1908, p. 511-514; 524-525,559-562 ; 1909, p. 25-27.
    Moltedo Jean, André, Antoine Né le 14/08/1751 à VICO (CORSE-DU-SUD) ;
    entré dans les ordres nommé chanoine.
    membre de l'administration du département ;
    grand vicaire de l'évêque constitutionnel de Corse ;
    20 septembre 1792 : élu député de la Corse (6° sur 6) à la Convention ; modérés ;
    vote la réclusion du roi ;
    avril 1794 : en mission pour le Comité de Salut public à Toulon pour l'approvisionnement de la Corse ;
    14 octobre 1795 : élu de la Corse au conseil des cinq-cents ;
    1804 : reçoit la direction des droits réunis du département des Alpes Maritimes ;
    Décédé le 29/08/1829 à VICO (CORSE-DU-SUD ;
    Sources :
    • Site Ass. Nat.
    • Présent sous le nom de Mottedo dans Bibliographie-conventionelle-précé.pdf
    Notes :
    1. Moltado est connu sous plusieurs graphies de son nom.
    2. Il a un frère avec lequel on peut le confondre.
    3. Il est un ami de Buonarotti.
    4. Il formait un groupe avec les autres élus de la Corse et était ennemi de Pozzo di Borgo qui fit carrière sous l'Empire.
    5. Voir notre étude sur Moltado.
    6. Il est réputé vicaire de l'évêque constitutionnel de Corse. Ignace Gasco fut en effet un évêque sacré par Roux, mais très âgé et il mourut très vite. en décembre 1793. Pisani ne donne aucun nom de vicaire qu'il aurait pu nommer. De plus, il est orthographié ou confondu avec un autre evêque corse, Mathieu Guasco, évêque de Bastia sacré avant la Révolution et donc catholique ...
    7. Son appartenance ecclésiastique ne paraît pas correctement attestée.
    Pontard Pierre né le 23 septembre 1749 à Mussidan en Dordogne ;
    Archiprêtre de Sarlat, évêque de Périgueux. (Le site de l'AN indique Curé de Sarlat ...)(D'après Lacombe, Beauregard le fait curé de Sainte-Marie à Sarlat).
    évêque constitutionnel de Dordogne, élu le 29 mars 1791.
    Député de Dordogne à l'Assemblée Constituante, depuis le 8 septembre 1791.
    Promeut le mariage des prêtres et le divorce ;
    Epouse une sans-culotte qu'il présente à la Convention le 22 septembre 1793. Appuye constamment la majorité, attaque le célibat ecclésiastique et soutient le divorce. Cependant, il n'est pas sûr qu'il fût Conventionnel, parce qu'il n'est pas noté parmi les régicides et n'est pas proscrit à la Restauration. Cependant, sa présence à la Convention est attestée.
    Proche des milieux ésotéristes de Bathilde de Bourbon et Labrousse.
    Fonde avec Labrousse et Dom Gerle, son rival, une théorie de la démocratie chrétienne qui tire de l'Apocalypse que la Révolution française initie une « régénération universelle ».
    sous le Consulat : tente de fonder une école à Paris, rue du Mont-Parnasse, et sombre dans la déchéance. Il est pensionné par Bourbon à Sainte-Perrine dès 1820, où il meurt le 22 janvier 1832 à Paris.
    Recherches à mener :
    1. P.J. Crédot, Pierre Pontard, évêque constitutionnel de la Dordogne. Delhomme et Briguet, 1893 - 668 pages
    2. Henri Lecape, Pierre Pontard, évêque constitutionnel de la Dordogne. Bordeaux, Bière 1952, 62 p. Indique que Guy Pontard est le père de Pierre Pontard. Guy est notaire et la famille est historiographiée dans Les illusions perdues de la magistrature seconde: Les officiers "moyens" de ... Par Vincent Meyzie, Pulim éd. (thèse)(voir p. 280)
    3. N0045799_PDF_1_-1DM.pdf : Adresse de P. Pontard, évêque constitutionnel du département de la Dordogne, à ses collègues des quatre-vingt-deux départemens, par forme de consultation, sur le cas qui est ici proposé, par Pierre Ponsard, 1791.
    Rochejean Marie-Joseph-Philibert prêtre Oratorien ;
    économe du séminaire de Blois.
    printemps 1791 : nommé supérieur du Séminaire de Blois sous Grégoire qui se dira trompé par cet hypocrite ; nommé vicaire épiscopal par Grégoire ;
    président du club des Jacobins de Tours ;
    affilie les séminaristes à son club ;
    12 Septembre 1792 : Député suppléant (4° sur 5) du Loir-et-Cher à la Convention ;
    Demande à remplacer Chabot et est écarté comme se trouvant sous le coup d'un mandat de justice.
    apostasie ;
    persécute les prêtres sous Fouché ;
    nommé secrétaire d'un commissaire-ordinateur à l'armée d'Italie.
    Sources :
    1. Liste des députés de la Convention, Wikipedia
    2. Ann de la Religion, Viol 2 p.592
    3. Bull Ste archéo du Vendômois, 1995
    Voir étude de P. Brindet (en cours).
    Torné Pierre Anastase né le 21 janvier 1727 à Tarbes;
    fils d'un avocat ;
    prêtrise en tant que doctrinaire,
    enseigne la philosophie au collège doctrinaire de Toulouse ;
    professeur au collège deTarbes.
    En 1757 : publie "Les leçons élémentaires de calcul et de géométrie".
    chanoine auprès de la cathédrale d'Orléans,
    1764 : prêche le Carême à Versailles ;
    aumônier du roi Stanislas à Nancy ;
    1774 : prononce l'oraison funèbre de Louis XV.
    Ami des philosophes, il entretient une correspondance avec Jean-Jacques Rousseau ;
    juin 1789 : publie "L'Esprit des cahiers présenté aux Etats-Généraux".
    1789 : fréquente dès ses débuts le club des Jacobins de Paris ;
    8 mai 1791 : élu évêque constitutionnel du Cher, il prend ses fonctions à Bourges ;
    devient l'un des chefs du parti patriote de Bourges ;
    31 août 1791: élu député du Cher (1° sur 6) à la Législative ;
    5 avril 1792 : demande la suppression des costumes ecclésiastiques;
    6 avril 1792 : obtient la suppression des congrégations séculières, Oratoire et Doctrinaire ;
    juin 1792, il réclame la mise en accusation de La Fayette ;
    3 septembre 1792 : désigné comme un des commissaires envoyées auprès des sections de Paris, pendant les massacres de septembre ;
    9 Septembre 1792 : largement réélu à la Convention nationale, mais refuse ce nouveau mandat et est remplacé par Pelletier ;
    1792 : membre puis président du Conseil départemental du Cher ;
    se rallie sans réserve à la Convention montagnarde ;
    confère la prêtrise à des hommes mariés ;
    18 et 24 août 1793 : marie deux de ses vicaires épiscopaux ;
    12 novembre 1793 : apostasie entre les mains du conventionnel en mission Laplanche ;
    4 janvier 1794 : se marie à 66 ans, avant de divorcer assez rapidement.
    bibliothécaire à l’École normale de Tarbes ;
    se retire miséreux dans un moulin qu'il possèdait ;
    devient l'un des chefs des jacobins locaux ainsi que l'homme-lige de son ami Barère, député du lieu ;
    le 12 janvier 1797 : décédé à Tarbes
    Dupont Jacques Louis dit « Jacob » 1755 : né à Loches en Indre-et-Loire ;
    entre au séminaire de Tours ;
    entre dans la Congrégation des Frères de la doctrine chrétienne ;
    enseignant au collège de Chaumont-en-Bussigny, Haute-Marne ;
    1781 : installé à Bordeaux ;
    en 1789 : habite Pérusson.
    accueille avec transport les idées de la Révolution ;
    1789 : élu maire de Pérusson ;
    1790 prête le serment constitutionnel, puis renonce à ses voeux ;
    2 septembre 1791 : élu (9° sur 9 du département de d'Indre-et-Loire à l'Assemblée Législative ;
    5 septembre 1792 : élu (2° sur 8) du département d'Indre-et-Loire à la Convention, proche des Montagnards ;
    14 décembre 1792 : prononce un discours promouvant l'athéisme ;
    vote la mort du roi ;
    19 mai ou 3 juin 1794 : donne sa démission pour raison de folie ;
    viole une vieille femme aveugle, il est condamné par le tribunal de Seine-et-Oise à l'internement ;
    recueilli par sa famille qui le garde ;
    interné à Charenton ;
    1823 : décède à l'asile de Charenton.
    Sources :
    1. Jacques Louis Dupont sur Wikipedia ;
    2. R. Graham, note 36.
    3. La Biographie conventionnelle ne dit pas que Dupont était prêtre. Il y est bien défini comme fou.
    4. Sur le site de l'Ass. Nat., Dupont serait mort en 1813. Il n'aurait pas prêté le serment de la Constitution civile du clergé parce qu'il aurait abjuré avant. Il aurait été abbé de Jumeaux.Robert et Cougny semblent avoir ignoré sa condamnation à l'internement.
    Notes :
    1. A la Convention, Dupont fut élu devant Ysabeau (7° sur 8).
    2. Bien avant son discours sur l'athéisme, Dupont était complètement athée.


    Table 3 - statistique des ecclésiastiques de la Convention

    nomevêquevicaireprêtretuéroiTerroristeThéoricienSilencieuxAntireligieuxProfiteur
    1Audrein11111
    2Bassal111
    3Bailly dit de Juilly11
    4Bourgois11
    5Boyer-Fonfrède111
    6de Cazeneuve11 1
    7Chabot111111
    8Châles111
    9Chambon1
    10Colaud de La Salcette111
    11Coupé 11111
    12Daunou111
    13Delcasso11
    14Druhle11
    15Duquesnoy111
    16Fauchet111111
    17Foussedoire11111
    18Gay de Vernon1111
    19Gibergues1111
    20Goyré-Laplanche1111
    21Grégoire111
    22Huguet11111
    23Ichôn11111
    24Lakanal1 111
    25Lalande111
    26Lebon11111
    27Lindet11111
    28Massieu11111
    29Monestier11111
    30Monnel1111
    31Musset11111
    32Paganel11111
    33Plat de Beauprè1111
    34POULTIER D'ELMOTTE111
    35Roberjot111
    36Ruault11
    37Roux11111
    38Royer111
    39Sanadon11
    40Saurine11
    41Sieyès1111
    42Simond111
    43Thibault11
    44Vaugeois1 1
    45de Villar11
    46Villers1111
    47WANDELAINCOURT11
    48Ysabeau1111
    158259292312141817

    La Convention

    Selon les études contemporaines, la Convention comportait 782 députés. Les 48 ecclésiastiques conventionnels représentent donc un groupe non négligeable, mais minoritaire d'environ 6% de la population conventionnelle.

    La statistique indique :

    1. les ecclésiastiques de la Convention se répartissent entre 15 évêques constitutionnels, 8 vicaires et 25 simples prêtres ;
    2. 9 de ces ecclésiastiques moururent de mort violente, soit un peu moins de 1 sur 5 ;
    3. 30 de ces ecclésiastiques votèrent la mort du roi, soit plus de la moitié ;
    4. 16 de ces ecclésiastiques furent des "silencieux" qui n'eurent pas grand rôle, ce qui signifie que 32 autres furent actifs ;
    5. 23 de ces ecclésiastiques semblent avoir socialement profités de la Révolution, soit un sur deux.
    6. Sur les 49 ecclésiastiques conventionnels, on compte : 5 moines, 12 membres de congrégations séculières (Oratoire, 6 ; Doctrinaires, 3 ; Mission, 2), et presque les deux tiers sont des prêtres diocésains.
    7. 23 ecclésiastiques ont eu des actions terroristes ou bien qu'ils aient eux-mêmes ordonnées des exactions républicaines et citoyennes ou bien qu'ils se soient trouvés en mission avec des jacobins qui ont eux-mêmes ordonnés ces exactions. On note qu'un peu moins de la moitié de ces prêtres ont vraiment trempés les mains dans le sang.
    8. 12 ecclésiastiques ont produit des écrits, notamment des textes de l'Eglise constitutionnelle comme ceux de Fauchet ou de Lindet, mais aussi des pamphlets civils comme ceux de Sieyès. Moins d'un quart des ecclésiastiques ont une production notable. Il est notoire que Grégoire et Fauchet dominent cette production. Mais des hommes comme Massieu ou Colaud ont aussi beaucoup produit.
    9. 14 ecclésiastiques sont comptés parmi les "silencieux" de la Convention ou bien parce qu'ils n'ont pratiquement pas intervenus à la Convention - et je serais peut être conduit dans le futur à réduire leur nombre - ou bien parce que leurs interventions, comme celles de Grégoire, allaient dans le sens de l'apaisement de la terrible assemblée.
    10. 18 ecclésiastiques ont mené des actions proprement anti-religieuses. On note que leur nombre est inférieur à celui des terroristes. La plupart des menées anti-religieuses ont eu lieu contre des catholiques qui refusaient la Constitution Civile du Clergé avant 1795 et après cette date, les persécutions ont été dirigés contre tout catholique. Cependant, dans cette seconde période, la plupart des ecclésiastiques persécuteurs avaient abjuré, apostasié. On a écarté Grégoire du nombre des persécuteurs même s'il a dénoncé aux clubs patriotiques des ennemis de la Constitution dans son diocèse de Blois; Il nous a semblé que ces dénonciations restaient théoriques. Il faudrait peut-être réviser ce jugement.
    11. 17 ecclésiastiques conventionnels ont profité de la Révolution. Certains comme Chabot se sont crapuleusement enrichis, d'autres comme Daunou ou Sieyès ont atteint les honneurs notamment sous l'Empire, et même sous la restauration, ce qui est un comble. Plusieurs ont fait des profits ridicules et dérisoires.

    On note que Aulard et Gazier (dans Histoire Religieuse de la Révolution Française p. 97, note 1) comptent seize évêques constitutionnels la Convention. J'ai été conduit à écarté l'évêque constitutionnel Torné qui a été élu à la Convention, mais qui s'est désisté au profit de Pelletier.

    Aulard comptait 27 simples prêtres et 10 vicaires épiscopaux. Il nous manque donc deux prêtres et deux vicaires sur son compte. Pire, j'ai compté Boyer-Fonfrède alors que son appartenance au clergé est des plus contestable. De même, deux autres conventionnels comptés parmi les ecclésiastiques n'étaient même plus prêtres à l'époque de la Législative. Il est donc possible que la profession ecclésiastiques en septembre 1792 ne soit pas évidente parmi les conventionnels alors même que les abjurations n'étaient pas encore exigées. Cependant, l'air du temps va progressivement passer à cette persécution qui conduira la majorité des ecclésiastiques de la Convention à abjurer. Grégoire fut l'une des exceptions.

    On note que beaucoup de ces ecclésiastiques étaient déjà acquis à l'idéologie républicaine à l'orée de la Révolution et, si tous n'ont pas brandi de sabre lors de la prise de la Bastille comme l'évêque Fauchet, la majorité d'entre eux exerçaient des fonctions électives révolutionnaires avant d'entrer à la Convention. Leur longévité politique permet à plus de la moitié d'entre eux de survivre dans les élites révolutionnaires jusqu'à l'Empire, et même jusqu'à la Restauration où quelques "artistes" de l'art politique se maintiennent aux sommets.



    Quelques réflexions sur l'étude de Susan Graham

    Graham indiquait aussi une liste complémentaire :

    Liste de prêtres à la Convention mariés l'an II sans annoncer leur mariage

    • J M Musset
    • C Roberjot
    • L F Roux
    • C A Ysabeau
    • D L Delcasso
    • P Gibergues
    • P L Ichon
    On trouve donc dans les rangs de la Convention, neuf évêques, trois vicaires épiscopaux et neuf prêtres qui se sont mariés, au décompte de Graham. On note que son article ne visait pas à produire une liste exhaustive, mais seulement à décrire leur mariage. Graham rappelle d'ailleurs le décompte le plus proche de la réalité de Aulard :
    • 16 évêques constitutionnels ;
    • 10 vicaires épiscopaux ; et
    • 27 prêtres et religieux.

    Une comparaison entre les deux listes indique que les "évêques" ont eu plus tendance à se marier que les simples prêtres. Ceci renforce l'indication de Graham qui pense que le mariage de l'ecclésiastique était un gage de soumission à la République. Les "évêques" étant les "chefs" du clergé constitutionnel se devaient de démontrer plus que leurs subordonnés ce républicanisme de l'alcôve.

    On remarque que la moitié des évêques de la Convention se sont mariés quand ils ont cru politique de convoler. Le quart des autres ecclésiastiques, seulement, a cru devoir donner ce gage lamentable.

    Quelques réflexions sur la Table des biographies résumées

    Aulard a trouvé plus de vicaires épiscopaux et un prêtre de plus que notre propre liste. Je suis en effet parti de listes nominatives qui n'indiquaient pas pour chaque conventionnel sa profession. J'ai effectué de nombreuses vérifications et compte améliorer cette Table 2.

    Sauf cinq d'entre eux, aucun de ces ecclésiastiques ne marqua le moindre regret sur la conduite de la Révolution et sur leur responsabilité dans les exactions de la Révolution. Au contraire, près de la moitié s'échappa de la Révolution en tentant de profiter autant qu'ils le pouvaient de l'Empire et, pour les "meilleurs" d'entre eux, de la Restauration. Certains se contentèrent d'un simple bureau de poste, mais d'autres exigèrent l'Académie ou l'Institut.

    On note que la plupart des ecclésiastiques conventionnels avaient déjà été membres de la Législative et de ses avatars, et beaucoup des survivants de la Terreur devinrent des membres des assemblées du Directoire et parfois même du bonapartisme et de la restauration. (statistique à établir) La longévité des ecclésiastiques conventionnels provient elle de qualités spécifiques à ces personnalités hors normes. Certains étaient renommés pour leur incroyable capacité oratoire, comme le prêtre Roux capable de tenir tête pendant plusieurs heures à des députations de marchandes des halles venues réclamer des vivres aux bureaux de la Convention.

    Peu d'entre eux restèrent cependant des idéologues convaincus de la révolution. Grégoire fut sûrement de ceux-ci. La plupart devinrent des cadres de l'administration napoléonienne et certains même de l'administration royale de la Restauration. Très peu prétendirent avoir gardé les croyances de la Constitution civile du clergé. Cependant, la fusion de ces croyances illustrées par Fauchet et Grégoire avec l'idéologie jacobine a permis leur diffusion sous des formes faibles et plus facilement assimilables par la population. Ainsi les auteurs du 19° siècle qui ont écrit des hagiographies des ecclésiastiques conventionnels étaient souvent des ecclésiastiques. On peut citer par exemple Charrier sur Fauchet. Il semble donc que l'idéologie du clergé constitutionnel se soit naturellement transmise dans l'Eglise de France du 19° siècle.

    On note les relations fructueuses qui lièrent par groupes ces ecclésiastiques. Un type de relation étonnant fut celui des liens familiaux. Les deux Lindet, les trois Vaugeois, Chabot et les Frey, les trois Colaud, Fauchet et Lalande, les frères Monestier et Couthon, Roux, Wandelaincourt et Fouché, Simond et Hérault de Seychelles. Il y a là matière à étude sur les stratégies d'accession au pouvoir et celles de survie en révolution terroriste.

    o o o


    Sources :
    1. Ruth Graham, "Les mariages des ecclésiastiques députés à la Convention", Ann. hist. de la Rév. Franç., année 1985 - (en local).
    2. Wikipedia, articles nominatifs
    3. Annuaire de l'Assemblée Nationale sur Internet.
    4. Poisson et Populle.
    5. Etude de C. Lacombre, Bernard Labrousse de Beauregard. sur Pontard (en local)
    6. Petite Biographie Conventionnelle , 1816 - (en local).
    7. Tableau des représentants en mission, par Michel Briard, Uni Rouen - (en local).
    8. http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_membres_de_la_Convention_nationale_par_d%C3%A9partement
    9. Les législateurs de la France révolutionnaire (1791-1792), Edna H. Lemay, in Ann de la Rév. française N°347 - janvier-mars 2007. (en local).
    10. A étudier :
      1. Albert Gazier Histoire religieuse de la révolution française, (en local).
      2. Pisani, Le répertoire de l'épiscopat constitutionnel, Paris 1907. (en local).

    Notes

    [1] Sa Sainteté, Pie VI, avait condamné notamment dans le Bref Quod Aliquantum, les principes de la révolution française. Dans une analyse remarquable, il avait indiqué les causes de cette catastrophe. Il avait interdit aux ecclésiastiques d'adhérer à la Constitution civile du clergé. Dans une large mesure, son bref a provoqué la conversion de Louis XVI et, partant, sa mort. retour au texte

    [2] Attention, l'évêque constitutionnel (de prénom Léonard) aurait refusé de se marier. C'est son frère, premier vicaire épiscopal du diocèse de Limoges qui se serait marié (art cité, p. 494). On note l'importance dans la Révolution des relations familiales parmi ses principaux acteurs. retour au texte

    Selon Biographie_conventionnelle_précédée_d.pdf p.43, Billaud-Varennes est un ex-Oratorien.