Juger l'oeuvre de Roman Polanski

Philippe Brindet
29 septembre 2009


Je n'ai jamais vu de film du Franco-polonais Roman Polanski. J'ai l'intention de ne jamais voir aucun film de cet auteur, universellement connu et reconnu.

Peu amateur de cinéma, j'ai réduit ma recherche sur la filmographie de Polanski à ce qu'en dit l'encyclopédie Internet Wikipédia en français. Je remarque que le sujet, ou synopsis, de ses films est tellement révoltant que plusieurs d'entre eux ne sont même pas disponibles sur Wikipédia en français. J'ai alors complété par des extraits de sites spécialisés pointés d'ailleurs par Wikipédia en français dans son article sur Roman Polanski.

L'opinion que l'on peut se former est la suivante.

Roman Polanski est un homme psychiatriquement atteint de troubles sexuels qui se répercutent dans la socialisation individuelle. Il s'agit probablement d'un pervers sexuel en représentation permanente. Recherchant, à la manière de Sade, l'approbation morale de ses contemporains, il est contraint à une débauche toujours plus extrême. C'est probablement la raison pour laquelle il est universellement soutenu par les propagandistes de l'immoralité dans le seul domaine de l'art. Il a ainsi le droit de jouer un rôle de diffusion de l'immoralité dans le public avec l'approbation des autorités. Exhibitioniste, il se met en scène dans au moins un personnagede chacun de ses films avec une impudeur complète.

Son dernier film est probablement une manipulation encore plus ordurière que les précédentes. En effet, Roman Polanski n'hésite pas à entraîner l'adhésion des "braves gens" en s'annexant la pitié de la Shoah dans laquelle il a été partie. Analysé par son seul synopsis, ce film semble pourtant ne contenir aucune scène de perversion sexuelle explicite, ce qui semble la première fois dans sa filmographie.

On remarque l'influence probable d'un co-scénariste de la majorité de ses productions. Il s'agit de Gérard Brach, qualifié de scénariste "noir" et cynique" par Wikipédia en français, à qui le cinéma est redevable de plusieurs ordures du même genre que celles de Roman Polanski, laborieusement "expulsés" par d'autres réalisateurs comme Annaud ou Antonioni.

La complaisance dans l'immoralité, l'exhibitionisme de l'auteur, et sa soumission au principe révolutionnaire selon lequel "le crime prime" emportent une condamnation sans appel de ce filmographe déchu.

Malheureusement, les mafias qui maîtrisent le pouvoir ont depuis longtemps décidé de pourchasser tout ce qui protègerait un semblant d'ordre moral dans le domaine de la culture d'une part et tout ce qui pourrait passer pour l'ombre du soupçon d'une contestation de la sacralité de la Shoah d'autre part.

La terrible mésaventure qu'il subit, rattrapé par un crime commis il y a plus de trente ans, démontre la terrible dangerosité du monde contemporain. Pendant que les caciques du monde de l'inculture sélectionnent les incultes parmi les pervers sexuels dont ils cultivent la perversité, comme Roman Polanski, rejetant les artistes moraux, les maîtres de l'injustice pourchassent les moindres déviations d'une norme plate, qualifiant n'importe qui de pédophile, de nazi, de négationiste, de raciste ou de xénophobe. Roman Polanski est ainsi devenu la victime de ce cruel système à deux pôles de la perversité que sont l'inculture et l'injustice.

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Répulsion (film)

Titre originalRepulsion
RéalisationRoman Polanski
Acteurs principauxCatherine Deneuve, Carole Ledoux, Ian Hendry, Michael
Scénario Roman Polanski, Gérard Brach et David Stone
GenreThriller
Pays d’origineRoyaume-Uni
Répulsion (Repulsion) est un film britannique réalisé par Roman Polanski, sorti en 1966.

Synopsis

Carol (Catherine Deneuve), jeune manucure belge, habite un appartement à Londres avec sa sœur Helen (Yvonne Furneaux). Elle est renfermée sur elle-même et a des comportements bizarres. Elle n'aime pas Michael (Ian Hendry), l'amant de sa sœur, et sa présence dans la chambre voisine l'empêche de dormir la nuit. Le jeune Colin (John Fraser) tente de la draguer mais elle repousse toutes ses avances, ce qui le met parfois en colère. Bientôt, Helen part en voyage en Italie avec Michael, malgré les protestations de Carol qui ne veut pas rester seule.

Une fois seule, Carol voit ses troubles psychiques augmenter considérablement. La nuit, elle rêve qu'un violeur force sa porte et saute sur elle. Elle imagine des fissures dans les murs et fait des fixations sur certains objets comme le rasoir de Michael. Après trois jours d'absence, elle retourne travailler au salon d'esthétique et blesse involontairement une cliente. Retournée chez elle, elle s'y cloître et voit bientôt les murs s'enfoncer et des mains y apparaître un peu partout. Colin vient la draguer chez elle et enfonce la porte. Elle le tue en l'assommant avec un chandelier puis cache le corps dans le bain rempli d'eau. Le propriétaire de l'immeuble (Patrick Wymark) arrive à son tour pour réclamer un loyer qu'on lui doit depuis déjà plusieurs jours. Voyant Carol en petite tenue, il lui fait des avances et commence à la toucher. Elle le tue à coups de rasoir.

Lorsque Helen et Michael reviennent de leur voyage, de nuit et sous la pluie, ils retrouvent l'appartement sens dessus dessous, un cadavre dans la salle de bain et un autre dans le salon. Carol est cachée en dessous de son lit, inconsciente.

Cul-de-sac (film)

Cul-de-sac est un film britannique de Roman Polanski, sorti en 1966.

Synopsis

Deux gangsters patauds tombent en panne de voiture sur une presqu'île. La marée montant, ils s'immiscent dans la vie de deux châtelains, seuls propriétaires de l'île. On peut rapprocher cette œuvre des pièces de Samuel Beckett. Le film se passe sur deux jours, le rythme est proche de la nature.

Fiche technique

TitreCul-de-sac Titre non retenu "Cul-de-Sac ou quand Katelbach arrive"
RéalisationRoman Polanski
ScénarioGérard Brach et Roman Polanski
Production Gene Gutowski, Michael Klinger, Tony Tenser et Sam Waynberg
MusiqueKrzysztof Komeda
Genre comédie dramatique
Durée111 minutes
Date de sortieFévrier 1966
Lieu de tournageLindisfarne
Formatnoir et blanc
A wounded criminal, Dickie and his dying partner Albie find an old seaside castle.That castle is full of chickens and it is owned by the meek and a bit neurotic George and his sensual young wife Teresa. Now these two are the hostages of Dickie, who's waiting for his boss to come. Cul-de-sac (1966) was the second film of Roman Polanski in English. It's a fascinating movie, and a bit bizarre, perhaps. You have to like Donald Pleasence's work as George. His character is comical but also tragic, shy and sensitive, someone who's easy to be manipulated. The way George is ridiculed by his woman, who dresses him as a woman and puts on some make-up on him tells a lot about what kind of a man George is.

Francoise Dorléac is perfect in the role of his Mrs. Lionel Stander is somewhat sympathetic as Dickie. Jack MacGowran, who's also remembered from Polanski's Dance of the Vampires from the next year, plays Albie brilliantly. Ian Quarrier plays Christopher. Jacqueline Bisset makes her second film appearance in a small role. This movie has a lot of memorable stuff. It's great to watch when they have unexpected guests of George's friends and Dickie has to portray a butler. Or the moments on the beach with Teresa swimming nude in the background. This movie has some comedy. It has some psychological thriller. It has some drama. It has everything to keep you captivated.

Le Bal des vampires

Fiche technique

Titre original The Fearless Vampire Killers
RéalisationRoman Polanski
ScénarioGérard Brach et Roman Polanski
MusiqueKrzysztof Komeda
PhotographieDouglas Slocombe
Budget2 millions $
Durée108 mn
Sortie Royaume-Uni : février 1967
États-Unis : 13 novembre 1967
France ; 13 février 1968
Pays d’origineÉtats-Unis, Royaume-Uni
Le Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers) est un film américain réalisé par Roman Polanski, sorti en 1967.

Synopsis

Le professeur Abronsius, un savant de l'université de Koenigsberg, spécialiste en vampires et en vampirisme, parcourt l'Europe centrale à la recherche de ces créatures, en compagnie de son jeune assistant, Alfred. Leur quête les conduit au fin fond de la Transylvanie subcarpatique. Les deux hommes font halte dans un village, à l'auberge juive de Shagal, où ils emménagent dans une chambre du second étage, communiquant avec une salle d'eau. Abronsius croit qu'il y a des vampires dans le coin ; les gousses d'ail installées un peu partout dans l'auberge semblent le prouver. Quant à Alfred, il est plus intéressé par Sarah, la fille de l'aubergiste, qui adore prendre des bains dans la pièce adjacente.

Le lendemain, Sarah est enlevée dans sa baignoire par le comte von Krolock. Alfred en est témoin car il regardait par le trou de la serrure. Shagal part aussitôt au secours de sa fille. Les paysans le retrouvent un peu plus tard, mort et avec des traces de morsures.

La nuit, Shagall se lève de son lit de mort et prend la route du château du comte, non sans avoir auparavant mordu la servante de l'auberge. Abronsius et Alfred le suivent en ski. Ils réussissent à pénétrer dans le château mais sont aussitôt surpris par Koukol, le serviteur bossu du comte. Ils sont emmenés auprès de von Krolock et font connaissance avec lui ainsi qu'avec son fils Herbert, qui semble avoir un faible pour Alfred.

Au petit matin, les deux hommes tentent d'atteindre la crypte afin de planter un pieu dans le cœur du comte ainsi que dans celui de son fils. Quelques mésaventures font qu'ils sont incapables d'y parvenir. La nuit venue, Herbert fait plus ample connaissance avec Alfred et tente même de le mordre. Celui-ci parvient tant bien que mal à s'échapper. À minuit, le comte présente Sarah, hypnotisée, à ses invités vampires et le bal commence. Perruqués et costumés, Abronsius et Alfred se joignent au bal. Toutefois, alors qu'ils ont réussi à récupérer Sarah, ils sont démasqués par un gigantesque miroir qui donne leurs reflets et ce, malgré une salle remplie de vampires. Ils parviennent à gagner du temps dans leur fuite en formant une gigantesque croix avec deux épées de longues tailles. Encore pourchassés, ils quittent le château en traîneau mais la jeune fille est déjà vampire et mord Alfred au moment où il pense tendrement à son nouvel amour.

Analyse

Loin de réfuter l'influence du cinéma fantastique anglais, Roman Polanski affirma même son ambition de « styliser un style », selon sa propre formule. Non content d'ajouter des éléments de slapstick à un classique récit d'épouvante, il casse une imagerie traditionnelle en insufflant à ses personnages surnaturels un notable fond d'humanité : tel vampire est juif, tel autre sourd, tel autre homosexuel… Contrairement aux bêtes traquées et solitaires habituellement dépeintes, les vampires de Polanski aspirent, en outre, à une certaine vie sociale, voire communautaire (le fameux « bal » du titre). Qui plus est, le film se conclut ironiquement sur la victoire des créatures de la nuit, refus iconoclaste du happy ending pro-humain.

Même si le réalisateur affirma s'être inspiré de la globalité des films de vampires produits par la Hammer, il est très probable que Le Baiser du vampire de Don Sharp (1963) lui ait donné le plus gros de sa structure narrative. On peut aussi citer le classique "Nosferatu ein symponie des grauens", avec le "comte Orlok" qui devient ici von Krolok.

Le personnage de vampire homosexuel Herbert, quant à lui, pourrait très bien avoir été influencé par celui du baron Meinster, intérimaire relativement efféminé du comte Dracula, dans Les Maîtresses de Dracula de Terence Fisher (1960). Ou bien le personnage homosexuel à pu etre repris de "Nosferatu ein symphonie des grauens" lorsque Hunter se coupe et que Nosferatu lui fait un baiser sur le doigt qui represente un baiser homosexuel. De plus pendant cette meme scène, avant que le heros se coupe, on peut croire que celui-ci est attiré par le "charme" de Nosferatu.

Rosemary's Baby (film)

Fiche technique

Titre originalRosemary's Baby
RéalisationRoman Polanski
ScénarioRoman Polanski, d'après le roman de Ira Levin
PhotoWilliam Fraker
DécorsRichard Sylbert
SonHarold Lewis
MusiqueKrzysztof Komeda
MontageSam O'Steen, Bob Wyman
ProductionWilliam Castle (Paramount)
Pays d'origineÉtats-Unis
FormatCouleur
LangueAnglais
Budget$2 300 000
Genrefantastique
Durée137 minutes
Dates de sortieÉtats-Unis États-Unis : 12 juin 1968
Rosemary's Baby est un film d'horreur américain, réalisé par Roman Polanski et sorti en 1968. Il est adapté du roman éponyme d'Ira Levin, paru en 1967.

Synopsis

L'histoire tourne autour de Rosemary Woodhouse, une jeune maîtresse de maison, épouse d'un acteur de théâtre, Guy Woodhouse. Le couple s'installe dans un appartement de la célèbre maison Bramford, un vieux bâtiment de Manhattan assez inquiétant du fait de la réputation sinistre de certains résidents d'autrefois.

Rosemary est une femme jeune et heureuse, qui se consacre totalement à sa maison et à son mari dont elle souhaiterait vivement avoir un bébé. Guy, de son côté, voudrait devenir une star. À la suite de circonstances bizarres, les Woodhouse nouent amitié avec Roman et Minnie Castevet, un ménage d'âge avancé, qui vit au même étage et qui se transforme en une sorte de « parents » de substitution pour le jeune couple. Bientôt, Guy accède au désir de Rosemary d'avoir l'enfant qu'elle souhaite tant et ils envisagent la date idéale pour que Rosemary soit enceinte. Cette nuit-là, Rosemary a des hallucinations et des cauchemars, au cours desquels elle a l'impression d'être violée par un être non-humain. Quand elle se réveille, Guy s'excuse d'avoir fait l'amour pendant qu'elle était inconsciente mais elle découvre qu'elle est enceinte.

À partir de ce moment, l'histoire se développe peu à peu, en même temps que la grossesse de l'héroïne et elle joue avec ses craintes : pourquoi a-t-elle eu de graves malaises au début de sa grossesse ? Qu'est-ce qui se cache derrière toutes ces attentions des Castevet et de leurs amis ? Pourquoi la carrière de Guy a-t-elle brusquement fait de tels progrès ? Par la suite, Rosemary découvre que ses voisins si gentils sont des adorateurs de Satan et que dans leurs cérémonials de magie noire, on utilise du sang de bébé. Guy aurait-il pactisé avec eux ? Leur aurait-il offert le bébé ? ou peut-être tout cela n'existe que dans son imagination… est-elle folle ? Ou s'agirait-il de toute une conspiration autour de quelque chose d'encore bien pire… ?

Chinatown (film)

Fiche Technique

Réalisation Roman Polanski
Acteurs principauxJack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston
ScénarioRobert Towne
MusiqueJerry Goldsmith
PhotographieJohn A. Alonzo
Production Robert Evans
Société de distributionParamount Pictures
Budget6 000 000 $ (est.)
Durée131 minutes
Sortie20 juin 1974
Langue(s) originale(s)anglais
Pays d’origineÉtats-Unis États-Unis
Chinatown est un film américain réalisé par Roman Polanski et produit par Robert Evans, sorti en 1974. Chinatown est un des grands classiques des années 1970. Il est originellement distribué par la Paramount.

Synopsis

Chinatown est un Film noir, dont l'intrigue se passe dans les années 1930 à Los Angeles, en pleine sécheresse. Une femme qui se présente comme Mme Mulwray, engage le détective privé Jake Gittes (Jack Nicholson) pour suivre son mari, ingénieur des eaux de la ville et soupçonné d'adultère. Ce dernier est bientôt retrouvé mort, noyé. Gittes poursuit son enquête, et découvre que la femme qui l'a engagé n'est pas la vraie Mme Mulwray. Il s'éprend ensuite d'Evelyne Mulwray (Faye Dunaway), la véritable femme de l'ingénieur, et poursuit ses recherches malgré les diverses menaces de tueurs professionnels, jusqu'à la découverte de la vérité. Le film se clôt sur un final dramatique.

Le Locataire

Fiche technique

Titre d'origineLe Locataire
Titre anglaisThe Tenant
RéalisationRoman Polanski
Assistants-réalisateurs1. Marc Grunebaum 2
Jean-Jacques Aublanc, Jean-Pierre Poussin
ScénarioGérard Brach, Roman Polanski d'après le roman Le Locataire chimérique de Roland Topor (Éditions Buchet-Chastel, 1964)
Directeur de la photographieSven Nykvist
CadreurJean Harnois
MusiquePhilippe Sarde
Le Locataire est un film dramatique français de 1976, réalisé par Roman Polanski selon un livre de Roland Topor.

Synopsis

Trelkovsky, un homme timide et réservé, visite un appartement vacant pour le louer. Lors de la visite, la concierge lui apprend que Simone Choule, l'ancienne locataire, a voulu se suicider sans raison apparente, en se jetant de la fenêtre de l'appartement. Après le décès de l'ancienne locataire, il emménage. Il va vite s'apercevoir que tous ses voisins ont un comportement étrange. Et certains commencent même à le harceler...

L'histoire complète

Le "deux-pièces" que vient de louer le petit Monsieur Trelkovsky - un Polonais naturalisé de fraiche date - donne sur la cour d'un modeste immeuble. La précédente locataire, Simone Choule, s'est jetèe par la fenêtre et la verrière qui a amorti sa chute n'est pas encore réparée lorsque Trelkovsky emménage. La suicidée agonise à l'hôpital et le jeune homme lui Tend visite. A son chevet il rencontre Stella, une amie de la mourante; celle-ci répond à leurs questions par un long et déchirant hurlement.

Trelkovsky est timide, effacé. Ses voisins, pourtant, l'accusent de faire trop de bruit et M. Zy, le propriétaire, menace de l'expulser. Le locataire est en butte à l'hostilité générale, de la concierge aux autres habitants de l'immeuble qui, menés par Mme Dioz, martyrisent aussi, à coup de pétitions, la pauvre Mme Gardérian et sa petite fille infirme.

Simone, qui vient de mourir, a laissé ses vêtements dans l'appartement. Ils fascinent Trelkovsky, tout comme cette dent humaine découverte dans un trou du mur et ces gens immobiles qui des heures durant l'observent des W.C. communs dont la lucarne est juste en face de sa fenêtre. Les conseils de Scope, son camarade de bureau, l'amour de Stella, auprès de qui il s'est réfugié, ne pourront enrayer l'implacable processus au terme duquel le malheureux locataire, convaincu d'être persécuté, va s'identifier à Simone. Maquillé, emperruqué, vêtu de la robe de la morte, il se jette à deux reprises par la fenêtre : la verrière venait juste d'être réparée.

Et, sur son lit d'hôpital, il répond par un long hurlement aux questions que lui posent à son chevet Stella et Trelkovsky.

Tess

Fiche technique

RéalisationRoman Polanski
Acteurs principauxNastassja Kinski, Peter Firth, Leigh Lawson
ScénarioGérard Brach, John Brownjohn, Roman Polanski
MusiquePhilippe Sarde
PhotographieGhislain Cloquet, Geoffrey Unsworth
Production Claude Berri
Société de productionRenn Productions, Burrill Productions
Société de distributionAMLF, Columbia Pictures
Budget25 000 000 $
Durée190 min.
Sortie1979
Langue(s) originale(s)anglais
Pays d’origineFrance et Royaume-Uni
Tess est un film français de Roman Polanski, sorti en 1979. Il est adapté du roman Tess d'Urberville de Thomas Hardy.

Synopsis

L'histoire se déroule dans le Dorsetshire rural de la période victorienne. Elle débute au moment où le pasteur Tringham, un historien local, déclare à un fermier du coin, John Durbeyfield, qu'il a découvert lors de ses recherches que les Durbeyfields descendaient des D'Urberville, une famille de haut lignage qui datait de l'époque de Guillaume le Conquérant. Cette famille avait perdu par la suite ses terres et sa fortune.

Obnubilé par l'idée d'obtenir de l'argent grâce à cette noblesse perdue, Durbeyfield envoie sa fille Tess à l'emploi d'une famille D'Urberville, qui habite un joli manoir pas tellement loin. Alec D'Urberville, charmé par la beauté de sa « délicieuse cousine », accepte de l'employer pour s'occuper des poules de sa mère. Alec tombe bientôt amoureux de Tess, tente de la séduire et finit par la violer. Découvrant qu'elle est enceinte, Tess retourne chez ses parents où elle donne naissance à un bébé malade qui meurt peu de temps après.

Plus tard, Tess trouve un emploi dans une ferme laitière où elle rencontre son véritable amour: un jeune missionnaire nommé Angel Clare. Celui-ci, croyant que Tess est une paysanne complètement innocente, tombe également amoureux d'elle. La nuit de noces, Tess confie à Angel qu'elle a déjà eu un amant de qui elle a eu un bébé quasiment mort-né. Complètement désillusionné, Angel quitte Tess et part en mission au Brésil.

Pendant son absence, Tess rencontre de nouveau Alec D'Urberville mais se refuse à ses avances. Cependant, après la mort de son père, sa famille, désespérément dans le besoin, se voit éjecter de sa propre maison. Tess est alors obligée de renouer avec Alec et devient sa maîtresse.

Quelques années plus tard, Angel Clare revient en Angleterre, malade et pris par le remords d'avoir abandonné son épouse. Il se met à sa recherche et la retrouve dans une maison au bord de la mer où elle a emménagée avec Alec. Elle tente en vain de retourner avec lui. Après son départ, écœurée d'avoir gâché sa vie, elle assassine Alec et va retrouver Angel à la gare où elle lui avoue son meurtre. Ils se réconcilient et consomment leur mariage dans une maison où ils se sont réfugiés. Obligés de fuir, ils se retrouvent à Stonehenge où Tess est finalement arrêtée par la police.

Lunes de fiel

Fiche technique

Titre Lunes de fiel
Titre originalBitter Moon
RéalisationRoman Polanski
ScénarioGérard Brach et John Brownjohn
Date de sortie France France : 23 septembre 1992
Lunes de fiel (Bitter Moon) est un film franco-américain de Roman Polanski.

Synopsis

Sur un paquebot de croisière les emmenant en Inde, les Britanniques Nigel et Fiona font la connaissance d'un autre couple aussi étrange que provocateur, composé d'un écrivain américain infirme et quinquagénaire: Oscar et d'une jeune danseuse française: Mimi. Très vite la sensualité de Mimi attire Nigel ce qu'Oscar pressent immédiatement. L'auteur va faire de l'Anglais son confident et lui narrer toute l'histoire vécue avec sa jeune épouse où comment de leur rencontre à Paris et d'une relation encore maladroite et étouffante.

Commence alors un jeu de domination/soumission. A première vue on imagine qu'ils sont dans une relation contractuelle BDSM. La scène où Oscar porte une cagoule de cochon, celle où Mimi joue la dominatrice, coupe les vêtements d'Oscar à l'aide d'un rasoir. Ce n'est qu'illusion. Lunes de fiel est la mise en scène d'une folle passion. La scène saphique très convaincante entre Fiona (Kristin Scott Thomas), et Mimi est un des points d'orgue du film. Les acteurs plongent dans le sadisme. Cela se termine en tuerie.

Le Pianiste

Fiche technique

TitreLe Pianiste
Titre originalThe Pianist
RéalisationRoman Polanski
ScénarioRonald Harwood, d'après l'œuvre de Wladyslaw Szpilman
ProductionRobert Benmussa, Roman Polanski, Alain Sarde, Gene Gutowski, Timothy Burrill, Henning Molfenter et Lew Rywin
Budget 35 millions de dollars
MusiqueWojciech Kilar
PhotographiePawel Edelman
Montage Hervé de Luze
DécorsAllan Starski
Costumes Anna B. Sheppard
Pays d'origineFrance, Allemagne, Royaume-Uni, Pologne
Format Couleurs - 1,85:1 - DTS / Dolby Digital - 35 mm
GenreDrame
Durée150 minutes
Dates de sortie24 mai 2002 (festival de Cannes), 25 septembre 2002 (Belgique, France)
Le Pianiste (The Pianist) est un film franco-polonais réalisé par Roman Polanski, sorti en 2002. Il est adapté du roman autobiographique de Wladyslaw Szpilman[1].

Synopsis

Le ghetto de Varsovie 1943. La scène a été reconstituée dans un court plan du film.

Le film raconte l'histoire vraie du pianiste juif polonais (Wladyslaw Szpilman), issu d'une famille modeste. L'histoire se déroule à Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale. Lorsque les nazis s'emparent de la ville, ils commencent par supprimer au fur et à mesure tous les droits des juifs, puis finissent par les regrouper dans un ghetto. Les conditions de vie y sont effroyables, la nourriture étant rare et chère, des morts gisant à même le sol.

Des tracts illégaux circulent dans le ghetto et Wladyslaw rencontre de temps à autres les membres du petit groupe dissident. Jusqu'au jour où les nazis les assassinent tous. Wladyslaw travaille en tant qu'ouvrier tandis que sa famille est déportée. Il essaie tout de même de fournir des armes à ses camarades juifs qui résistent aux Allemands. La confrontation est terrible, laissant encore beaucoup de traces dans l'esprit du musicien. Wladyslaw est tout de même hébergé par des résistants qui lui apportent régulièrement de quoi survivre sans éveiller les soupçons des nazis. Il finit par tomber gravement malade alors que les Russes s'apprêtent à attaquer Varsovie. Il habite durant quelques temps dans un hôpital déserté, puis se réfugie dans une maison en ruines peu avant la libération de la ville. Mourant de faim et de soif, il se cache des Allemands dans un petit grenier mais finit par être trouvé par un officier allemand, Wilm Hosenfeld, et Wladyslaw croit sa fin toute proche.

Mais sa passion pour la musique va le sauver lorsque l'officier découvre que Szpilman est pianiste. Il lui offre à boire et à manger. Avant que les Russes ne prennent la ville, l'officier part en lui laissant son manteau d'hiver. Wladyslaw exulte lorsqu'il voit les uniformes russes s'approcher de lui. Mais le prenant pour un Allemand, ils commencent par lui tirer dessus avant de réaliser leur erreur. L'officier allemand est quant à lui fait prisonnier par les Russes, mais Wladyslaw ne connait pas le nom de son bienfaiteur et ne pourra pas lui venir en aide.

Wladyslaw Szpilman fait partie des rares survivants du ghetto, ayant énormément souffert de la famine, de la guerre, et des exactions des nazis.

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