Un débat entre les climatistes et les scientifiques opposants au GIEC

Philippe Brindet
18 novembre 2009


Dans un article précédent intitulé "La Climatologie entre le GIEC et Courtillot", j'ai décrit la Conférence du Professeur Vincent Courtillot, Directeur de l'IPGP, exposée à Nantes en Juin 2009. Un débat qui suivait la Conférence de Courtillot, réunissait Courtillot et des affidés du système du GIEC. Particulièrement l'un d'eux, Ronan Dantec, est co-président du groupe de travail climat d’Eurocities, réseau de villes européennes engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dantec a très clairement qualifié l'intérêt de l'opposition de Courtillot et des climato-sceptiques aux menées du GIEC.

On se fonde sur l'enregistrement du premier morceau du débat publié sur YouTube à compter de l'index 5:50/9.53.

Dantec est un élu Vert, Adjoint au Maire de Nantes, représentant des mouvements d'élus régionaux dans les organisations fédérées autour du GIEC et préparationnaire de la Conférence de Copenhague.

La position bolchevick de Dantec

Il commence par indiquer qu'il n'y aura pas de dialogue entre lui et Courtillot parce qu'il ne peut y avoir de dialogue entre un scientifique et (non-dit) un non-scientifique, lui qui (il le dit) est un politique.

Cette introduction satisfait en général les gens "raisonnables". Malheureusement, les gens "raisonnables" le sont très peu. Parce qu'ils écoutent des mots et se contentent de ce que le Dictionnaire de l'Académie leur en dit. En réalité, par cette simple formule Dantec a tout simplement prononcé l'exclusion de Courtillot et de tout climato-sceptique. En bref, Dantec, qui est l'un des décideurs politiques qui vont agir à la Conférence de Copenhague, a éliminé l'opposition à la ligne du Parti, selon le bon vieux procédé des partis bolchevicks. A l'index 6:20 de l'enregistrement, Dantec lit LA phrase qui donne la clé de l'affaire du GIEC. Dantec dit :
"Je vais juste vous lire la phrase qui est aujourd'hui sur la table de négociation et qui n'est pas discutée à la fois donc par les 180 délégations nationales et par l'ensemble des scientifiques du GIEC, qui est la première phrase de la proposition d'accord final pour Copenhague en décembre. Cette première phrase, c'est :
"le réchauffement du système climatique par suite de l'activité humaine est sans équivoque."
C'est-à-dire que nous avons plusieurs milliers, on était dix-quinze mille à Poznan, on sera encore plus à Copenhague, de personnes, de responsables de tous horizons, qui sont tous d'accord pour dire qu'il n'y a plus de débats.
"

La réplique de Courtillot : "Pour qui vous prenez-vous ?"

Courtillot, après avoir écouté pendant près de dix minutes Dantec, réplique posément (voir le second morceau du débat sur YouTube) en décrivant longuement sa position de scientifique et affirmant son respect et son retrait des questions de politique, d'économie et de droit abordés par Dantec. Mais il souligne que "le contenu scientifique" du discours de Dantec "est faux" (voir index 4:30/9:29).

Courtillot poursuit par :
"Et c'est effrayant parce que la réponse est
"pour qui vous vous prenez"
... vous avez dit
"ces questions ne sont pas discutées".
Je le croyais il y a quatre ans. Trente mille scientifiques de par le monde ont signé une pétition qui est en gros dans le sens de ce que je vous dit, et qui dit que, non, il y a trop d'incertitudes pour pouvoir se permettre de dire cela. Et le GIEC est un système, et là, on rentre dans les sciences humaines et sociales, qui petit à petit, a éliminé l'expression des gens qui ne sont pas d'accord. Si vous prenez le livre du GIEC, que j'ai acheté et lu - combien dans cette salle ou autour devous allez, l'ont lu, il fait mille pages, pour l'un des quatre volumes qui est le volume scientifique - vous avez des notes assz importantes qui disent les choses que je vous ai dites - Tiens, ça colle pas, tiens ! ça va pas - de ce livre est tiré un résumé scientifique, de 50 pages, De ce résumé est tiré un résumé pour les décideurs d'une dizaine de pages avec des figures très frappantes, qui sont celles que je vous ai montrées ... il n'y a plus une seule trace de ceux qui ayant participé au GIEC ne sont pas d'accord.
"

L'idéologie n'a pas le droit d'annexer la science

Une fois de plus, l'affaire du GIEC montre une subtile variation du lyssenkisme ou encore de la science aryenne. Des scientifiques égarés ont toujours intérêt à coopérer avec un pouvoir idéologique quand il leur procure budgets, places de pouvoir et honneurs.

Mais la base de la science n'est pas dans l'idéologie. Elle est astreinte à la Vérité et, à cause de la Vérité même, elle doit s'astreindre à un débat permanent dans lequel l'idéologie, quelqu'elle soit, doit être exclue, bannie.

Les démocraties s'effondreront si elles poursuivent la manoeuvre du GIEC. La Science elle, renaîtra sûrement après leur effondrement.

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