Petite Zoologie portative du "réchauffiste"

Philippe Brindet
27 novembre 2009

Le "réchauffiste anthropique"

Un "réchauffiste anthropique" est un individu qui, en moyenne dérive d'un embranchement de l'esoèce des fonctionnairesétatiques ou d'une organisation internationale. Le "réchauffiste anthropique" croît absolument que la courbe de température globale moyenne annuelle, publiée par le GIEC, démontre qu'il existe un "réchauffement climatique" (en anglais, global warming) provoqué par l'augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 et autres gaz à effet de serre dûe aux rejets de l'industrie et de l'agriculture humaine.

Il croît alors que cette élévation de température sera immanquablement suivie d'une élévation du niveau des mers qui va entraîner un déplacement des populations côtières vers les hautes terres et une catastrophe économique et sociale sans précédent.

Ces deux articles essentiels du dogme sont absolument indiscutables, parce que selon lui :
"il existe un consensus dans la communauté scientifique de la climatologie pour déclarer que ce sont des faits établis."

Les Etats ont le "devoir" moral d'agir selon les directives des scientifiques !

Comme il est par nature un étatiste, le "réchauffiste anthropique" en déduit alors qu'il est obligatoire que les Etats prennent une décision politique, commune et inflexible, pour interdire les rejets de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et que le trop-plein de CO2 dans l'atmosphère soit éliminé par tous moyens de façon à refroidir la planète.

Cette "obligation" constitue un "devoir moral" parce que sans une action étatique globale, la catastrophe sera universelle comme "jamais vue dans l'Histoire de la Terre", cette "Gaïa" des écologistes panthéistes, la "Mère Terre" à qui ses enfants les humains doivent obéissance.

Ici, une nuance doit être introduite. Le "réchauffiste anthropique" est surtout un scientifique et, même si sa science est entièrement erronnée, il est quand même vaguement conscient que les stupidités des écologistes fondamentalistes sont absolument ridicules. Aussi, beaucoup de "réchauffistes" protesteront sur le lien fait ici avec une écologie des "profondeurs". Mais, objectivement comme on disait dans les salons du défunt Pierre Broussel dans les années 70, quand l'ami Lionel préparait sa mutation en Premier Ministre d'un Etat en faillite, cette alliance permet de constituer le "noyau dur" de cette espèce zoologique à laquelle appartient le "réchauffiste". Elle intègre résolument l'"écologiste à poils longs" et à vélo zizaguant.

Le "réchauffiste" orthodoxe et l'affaire du Climate Gate

Quand on lui parle des preuves d'une manipulation scientifique et politique contenues dans les archives publiées sur le Web et provenant des ordinateurs du Climate Research Unit CRU de l'Université East Anglia, il répond qu'il n'y a jamais eu aucune manipulation, parce que "la catastrophe écologique est quasiment réalisée et que la Conférence de Copenhague est la dernière chance avant le suicide total de l'Humanité".

On aura compris que le catastrophisme développé par le GIEC et ses affidés sert essentiellement à créer une tension, un climat de nécessité pour contraindre, notamment les Etats, à suivre, par exemple au nom du principe de précaution, si redoutablement erronné, le diktat dogmatique des "réchauffistes".

Quand on y réfléchit, la situation créée par le GIEC s'apparente à une tentative de mise en place d'un gouvernement mondial qui dicte sa loi à des Organisations Internationales, comme l'ONU ou l'Union Européenne, et à des Etats assez stupides, comme la France, pour se laisser impressionner par le ton de commandement d'une centaine d'abrutis affectant des mines de "professeurs je-sais-tout" quand ils leur annoncent que "ils seront responsable du suicide de l'humanité" !

Comment un "réchauffiste" envisage t'il un débat scientifique ?

Si vous lui rétorquez que vous êtes étonné, parce que les dernières nouvelles indiquent que, depuis dix ans, la tendance de la température globale est à une baisse, il vous répond que ce sont de fausses rumeurs propagées par des assassins payés par les compagnies pétrolières.

C'est peut être un peu court. Mais, le "réchauffiste" dispose d'un second argument beaucoup plus scientifique. Devant une critique émise sur le terrain scientifique, le "réchauffiste" vous demande de qui est cette assertion. Vous lui répondez : "de UnTel". Le "réchauffiste" n'a même pas besoin d'entendre le nom. Il sait déjà qu'il s'agit de quelqu'un "qui n'est pas un climatologiste". Pourquoi ?

Parce qu'il n'adhère pas "le consensus de l'ensemble de la communauté des climatologistes" !...

Et en 2009, un tel argument est un véritable argument scientifique qui satisfait ... tout le monde.

Trouvez-vous cette raison ridicule ? Demandez-vous contre qui ceci a été proféré ? La liste est incroyablement longue.

En France, elle a été proférée contre Claude Allègre et contre Vincent Courtillot, tous deux membres de l'Académie des Sciences, mais parce que le premier est vulcanologue et le second géomagnéticien, toutes disciplines au centre du problème de la climatologie ! Il se trouve par exemple une "historienne" des sciences de l'environnement - le pire c'est que ça existe - exerçant ses méfaits aux Etats-Unis qui a écrit plusieurs articles pour expliquer que le "dénommmé" (so-called en anglais) Courtillot n'avait pas assez travailler son sujet puisqu'il s'entétait à voir de la variabilité solaire dans les données de température quand la "vérité" est quil n'y a que du CO2 ! Le pauvre Courtillot a failli perdre son calme alors qu'il s'agit d'un véritable scientifique, rompu aux négociations les plus ardues avec ses autorités de tutelle et d'autres, et qu'il est un homme d'un calme olympien.

Aux Etats-Unis, on l'a servi contre des opposants come Steve McIntyre, parce qu'il est consultant en exploitations minières.

Le "réchauffiste" ne parle pas des travaux opposés au "dogme"

Mais les "réchauffistes" utilisent une seconde arme, encore plus redoutable, contre ceux dont ils ne peuvent, trop directement, nier la qualité professionnelle du climatologue. Ce fut le cas du défunt professeur Marcel Leroux. C'est le cas de Michael Lindzen.

Cette arme est simple. Le silence. Leroux a critiqué chacun des arguments des "réchauffistes" depuis des années. Ses écrits sont disponibles, notamment en anglais pour un ouvrage résolue et d'une clarté limpide. Jamais un seul "réchauffiste" n'a répondu de manière scientifique.

La raison en est simple. Leroux avait raison et tout le monde (scientifique) le savait parfaitement. Le GIEC "fabriquait" des données et des courbes comme d'autres de la fausse monnaie. Le premier qui bougeait était immédiatement et sans pitié éliminé de la "communauté". Une centaine d'individus. Probablement pas beaucoup plus.

Le "réchauffiste anthropique" est "constant" depuis 1850

Il existe une variante parmi les "réchauffistes". Le "réchauffiste anthropique" le mieux correct doit affirmer que la température globale augmente constamment. Son anomalie ne varie pas. Elle monte. Pourquoi ?

Mais c'est très simple.

Parce que la concentration en CO2 augmente constamment depuis le début de l'ère industrielle. Chacun "sait" que, chaque année pour distribuer ses gros bénéfices à ses actionnaires, le "capitaliste" cherche à augmenter ses "profits". Il augmente donc sa production qui rejette toujours plus de CO2 !

Le "réchauffiste", qui est pratiquement toujours un activiste de l'extrême-gauche - en France le style ATTAC - est donc "scientifiquement" - au sens du socialisme scientifique de Engels - conduit à affirmer que la température globale qui est déterminée par le taux de CO2 dans l'amosphère, DOIT, et c'est une "vérité scientifique" littéralement découverte par Marx ou Lénine, augmenter constamment.

Cette thèse du "réchauffisme anthropique constant" est évidemment risquée puisque le GIEC a décidé que la hausse de la température globale était d'environ 1°C par siècle, et peut être 2 à 5°C à partir de maintenant. La moyenne annuelle de hausse n'est donc pas "grasse" et il existe un risque qu'une année "échappe" à la vigilance des "ajustements" si bien venues, de la part des instituts affidés au GIEC comme le CRU de East Anglia, le LMD de Paris ou le NIWA de Wellington.

Comme le GIEC tient le "thermomètre" de la température globale, le risque n'est pas grand. Mais, depuis 1998, le problème, c'est que les températures locales redescendent dans les zones où elles étaient montées. Du coup, la courbe, même publiée par le GIEC, a plutôt tendance à redescendre.

On assiste depuis quelques mois à une légère amodiation du "réchauffisme anthropique constant". Certains réchauffistes anthropiques concèdent que, une année de temps en temps peut être "moins chaude" que la précédente. Mais, sur 5 à 10 ans, la température globale augmente continument.

Il existe alors une sous-espèce, toute nouvelle, représentée par Le Treut en France. La température globale annuelle diminue ? Il n'y a qu'à prendre le volume des glaces polaires qui diminue et démontre le réchauffement climatique constant.

Or, même cette assertion est fausse.

On peut penser que l'Histoire sera d'une grande sévérité sur la simplicité d'esprit de notre temps et la sophistication des manoeuvres de la "fameuse" communauté unanime des climatologues.

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