Une nouvelle forgerie "réchauffiste" de Al Gore sur le climat à Copenhague

Philippe Brindet
15 décembre 2009

Le Pôle Nord sans glace dans cinq ans

Le Times of London publiait le 14 décembre 2009 un article intitulé "Arctic summer ice may be gone in five years, Al Gore warns" et sous la plume du journaliste Philippe Naughton. La vidéo de cette partie de l'intervention de Al Gore est disponible à l'adresse de cet article publié sur le site du Times. Qu'est-ce qu'a entendu le journaliste ? Que Al Gore, citant les travaux récents du Dr Wieslaw Maslowski of the US Naval Postgraduate School in California, informe le monde entier, et avec solennité, que,
"à 75% de probabilité, la glace sera entièrement fondue au Pôle Nord dans cinq ans".
Que se passe-t'il après un tel article ? D'abord tous les lecteurs du Times of London sont certains que le réchauffement est tellement catastrophique qu'il n'y aura plus de glace l'année prochaine sur les Pôles. Ensuite, ils vont le répéter et surtout, les autres journaux pour ne pas se faire "dépasser" vont rapporter le fait. Les ONG y rajouteront une couche et le "réchauffisme" va avancer d'un degré encore.

La catastrophe annoncée due à la fonte totale des glaces polaires

Il faut noter que la fonte de la banquise qui occupe l'Océan Arctique et don le Pôle Nord est présumée aux dires des "réchauffistes" entraîner une catastrophe mondiale à cause de l'élévation du niveau des océans. Cette élévation du niveau des mers entraînera des inondations sur les régions côtières, des raz-de-marée et touts les autres désagréments associés comme les typhons, etc.

Au sujet de la fonte éventuelle de la partie flottante sur l'eau, la banquise, il faut se souvenir que sa fonte ne fera pas bouger d'un millimètre le niveau des océans à cause de l'effet hydrostatique. Ce sont essentiellement les glaciers terrestres qui auront un effet dévastateur non certain. En effet, la plasticité de la Terre pourrait permettre d'encaisser une telle fonte.

L'Océan Arctique libre de glace est une chance économique

Mais si l'Océan Arctique devenait au moins en été libre de glaces, se rouvrirait la fameuse route du Nord qui a été autrefois pratiquée, quand déjà l'Océan Arctique était libre de glaces. Deux Etats et possiblement plus se "frottent" les mains d'une telle "catastrophe". Ce sont la Russie et le Canada qui ont les plus longs rivages bordant cette "mer intérieure". Ils pourront accueillir un trafic maritime qui réduit probablement jusqu'à dix fois la longueur des actuelles communications maritimes. Panama et Suez perdent pratiquement tout intérêt pour l'hémisphère Nord.

La glace au Pôle Nord ne fond plus en été dans 5 ans

Mais, patatras. Le lendemain, 15 décembre, le Times of London publie un article moqueur, intitulé "Inconvenient truth for Al Gore as his North Pole sums don't add up" et sous la plume du même journaliste Philippe Naughton. Et ce coup-ci, sa plume est assistée par ses collègues Hannah Devlin et Ben Webster.

De quoi s'agit'il ? Les assistants de Al Gore ont mal recopié - ne riez pas - un entretien entre le Dr Maslowski et Al Gore datant d'il y a quelques années - un entretien pas d'hier donc ...- . Il n'y a là aucun fait nouveau. Pire, Maslowski vient juste de déclarer qu'il se demande comment de tels chiffres peuvent être estimés à partir de ses travaux.

Malgré tout, l'Océan Arctique sera libre de glaces dans 5 ans en été

Ce qui est plus troublant, c'est qu'il existerait d'après le site Physorg qui publie, le 1er mars 2009, une dépêche AFP intitulée "British team trek to North Pole to measure sea ice", dans laquelle on peut lire :
"... experts, including Wieslaw Maslowski, who recently predicted the Arctic Ocean could be ice free as early as 2013, the London-based survey said in a statement."
Ce ne serait donc pas le Pole Nord, mais l'Océan Arctique qui serait libre de glaces. Il faut quand même savoir que le Pôle Nord est sur l'Océan Arctique.

En cherchant un peu plus, on peut même trouver un article d'un canard bien connu daté du 02.09.2008, intitulé "La fonte des glaces s'accélère au pôle Nord", article repris d'un autre canard, et dans lequel l'inénarrable Maslowski est devenu Pr. Maslowski alors qu'il n'est que Dr dans d'autres publications, et déclare ;
"Selon plusieurs scientifiques, l'océan Arctique sera libéré des glaces en été dès 2030. En outre, une importante étude réalisée cette année par le Pr Wieslaw Maslowski, de l'Ecole navale supérieure [Naval Postgraduate School (NPS)] de Monterrey, en Californie, conclut que, dès 2013, il n'y aurait plus de glaces entre mi-juin et mi-septembre.
Il se pourrait que l'expression du Pr. Maslowski ait dépassé sa pensée. Il est le plu sprobable et sa réaction à la déclaration de Al Gore l'indique, qu'il envisageait seulement que la banquise permanente serait assez réduite pour permettre les liaisons maritimes dans l'Océan Arctique en eté. C'est déjà beaucoup, sans qu'il soit besoin de dire qu'il n'y aurait plsu de glace en Arctique.

Les errances des interprétations des données scientifiques du climat

Quel sera l'effet du second article du Times ?

Les sceptiques vont ricaner une fois de plus devant les erreurs et forgeries des "réchauffistes" en général, des Prix Nobel de la paix en particulier et pour finir de Al Gore ... en général. Par contre, les "réchauffistes" et les "braves gens" vont comprendre qu'une nouvelle affaire vient d'être lancée par les négationistes contre la réputation d'un des plus grands hommes de l'Histoire de l'Humanité et que ces "gens sans raison" nient jusqu'à l'évidence de la "catastrophe qui se déroule sous nos yeux".

Le problème réside en ce que d'un point de vue la fonte de la banquise apporte un avantage, mais pour certains seulement, et d'un autre point de vue, elle entraîne un risque d'inondation, non fondé d'ailleurs. Des populistes comme Al Gore peuvent facilement jouer sur les craintes, et c'est la tendance des "réchauffistes", tandis que des "sceptiques" vont jouer sur les avantages.

Plus grave est le caractère non rationnellement décidable des observations et raisonnements scientifiques. Que la banquise fonde ou non, et dans quelle étendue est du domaine de la mesure. Et ce domaine de la mesure est celui de la Science. Cela n'écarte pas la nécessité d'une critique des résultats des observations et de leurs interprétaions. Maintenant, le fait de coupler l'observation de la fonte avec une causalité potentielle ne se trouve pas seulement dans la mesure de la fonte. Ensuite, relier le fait de la fonte observée avec la prévision d'autres phénomènes oblige à démontrer une causalité, mais dans un système fermé. Or, le système physique de la Terre n'est pas un système fermé, principalement parce qu'il n'est pas entièrement descriptible pour une analyse scientifique.

Il semble donc qu'il ne soit pas permis de rechercher ici un déterminime qui seul permettrait de fonder une prévision scientifique rationnelle.


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