Remarques sur la température globale et la concentration en CO2

Philippe Brindet
4 février 2010


La température globale selon le GISS

On a utilisé les données produites par la NASA (selon le retraitement de http://www.earth-policy.org/index.php?/data_center/ ) pour une série annuelle allant de 1880 à 2009. On remarque que la courbe de tendance parvient à un maximum en 2005 et décroît ensuite. On a utilisé une courbe de tendance comme polynôme de degré 6. Une extrapolation indique que la température globale devrait atteindre le niveau de 1950 en 2020 lors d'un refroidissement commencé en 2005.





Une chose suggestive arrive lorsque l'on tronque la série à l'année 1970, que l'on utilise une courbe de tendance en prenant un polynôme de degré 6 et que l'on poursuit par extrapolation cette courbe de tendance jusqu'en 1990. On remarque que la courbe de tendance atteint le niveau de réchauffement de 2009 dès 1975 et on atteint 19°C de température globale, soit 6°C de trop en l'an 1990.





On remarque que la courbe de tendance ne donne pas une bonne prévision puisque celle extrapolée après 1970 donne un taux de réchauffement trop élevé et constant alors que l'extrapolation après 2009 donne un refroidissement constant jusqu'en 2020.

Une modélisation de la concentration en CO2

Le graphique de l'évolution temporelle de la concentration en CO2 atmosphérique affecte une forme croissante à partir de 1880. Il n'est absolument impossible de trouver une corrélation entre la courbe de la température globale et celle du CO2 atmoshérique dans la mesure où la courbe de la température est plus complexe que celle du CO2.

On a donc étudié les dérivés première (CO2)' et seconde (CO2)" de la concentration. On obtient les deux courbes suivantes :


Jusque vers 1800, la vitesse de variation est quasi nulle. On note même que la très faible variation est globalement nulle en moyenne jusqu'en 1800. Il y a alternance entre croissances positives et croissances négatives.

Plus intriguant, on note de longues périodes pendant laquelle la vitesse d'accroissement ou de réduction de la concentration est constante. C'est le cas entre l'an 1200 et 15450, ou entre 1500 et 1600.

Après cette période, la vitesse d'accroissement croît elle-même et de plus en plus. On note des raies d'accroissement brusque en 1842, 1904, 1925, 1952.

L'accélération de la concentration est encore plus étonnante. Sur toute la période d'analyse, cette accélération est quasi nulle, et pas seulement jusqu'en 1800 comme pour la vitesse. Mais cette accélération est configurée en raies, comme en 1840, 1904, qui sont aussi des raies apparentes sur la vitesse.

On note enfin que la moyenne glissante sur onze ans, correspondant à la période d'un cycle solaire, présente une amplitude très faible.

Il est très peu vraisemblable qu'une courbe aussi complexe que la concentration atmosphérique moyenne de la Terre présente une telle particularité. On suspecte que cette courbe a été obtenue sur la base d'une fonction continue à laquelle on a superposé un bruit de second ordre.

Sur une idée tirée de Roy Spencer

Dans un article intitulé Increasing Atmospheric CO2: Manmade…or Natural? daté de January 21st, 2009 et publié sur son site Internet, Roy W. Spencer, climatologiste de renom, mais critique du "réchauffisme", établi que 86% de la tendance croissante de la concentration en CO2 relevée au volcan Mauna Loa depuis 50 ans dépend de la température et non des émissions indéniables de CO2 industriel. D'autres auteurs comme Jaworowski notent d'ailleurs que la station de mesurage de la concentration du Mauna Loa se trouve exactement sous le vent du principal cratère de ce célèbre volcan hawaïen, ce qui fait quelque peu douter de l'effet des émissions industrielles ...

Sans aller aussi loin que Spencer et Jaworowski dans l'analyse, on constate les choses suivantes :

En éliminant le temps t dans les listes (CO2)' = f(t) et T = g(t), (CO2)' étant calculé sur la base de différences de moyennes annuelles successives de (CO2), Spencer a établi une relation de la forme :
(CO2)' = 1,98*T + 0,01
avec un coefficient de corrélation R² = 1,00, et avec T, anomalie de température selon la série HadCRUT3.

Une question s'ouvre alors : est-il possible d'établir une relation du même genre sur les séries éditées par la NASA au niveau global ?



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