L'équipe des réviseurs du Climate Gate

Philippe Brindet
12 février 2010, révisé le 18 février 2010

L'affaire du CRU Gate

Le 20 novembre 2009, plusieurs sites Internet ont mis à disposition du public un millier de courriers électroniques et plusieurs centaines de fichiers de données et de programmes produit depuis plus de dix ans par le Climate Research Unit (CRU) de l'Université de East Anglia. Le CRU est dirigé par le Pr. Phil Jones, et est réputé mondialement pour ses reconstructions de la "température globale" depuis 1850 qui démontrent "un réchauffement global constant provoqué par des émissions de gaz à effet de serre anthropique, principalement le CO2, causées par l'activité humaine depuis la révolution industrielle". L'inanité de la "température globale" en tant que paramètre physique a été démontrée depuis longtemps et elle est même reconnue par les "réchauffistes" comme le français Le Treut (Lire notre Brève du 10 décembre 2009, intitulée Hervé le Treut : la température globale est seulement pédagogique). Mais, les "écologistes" et autres politiciens continuent à s'accrocher à cette température globale ou sur, pire encore, son "anomalie", calculée sur une température de référence tenue, au mépris du bon sens, pour "normale".

Immédiatement, la mouvance des adversaires du "réchauffisme" a analysé ces données et y a découvert des choses absolument accablantes. En bref :
  • 1 - les scientifiques qui ne semblaient pas appartenir au mouvement "réchauffiste", comme le canadien McIntyre ou le français Courtillot, étaient exclus de la communication des données brutes qui leur auraient permis de contester ou d'approuver les courbes de température ;
  • 2 - des lignes de programmes établissent clairement que des opérations informatiques ont été sciemment programmées pour cacher certaines baisses de "température globale" ;
  • 3 - Les échanges entre les "réchauffistes" et l'équipe du CRU indiquent que les données de base de température ont été systématiquement trafiquées pour composer une "température globale constamment en hausse", et ces données de base ont ensuite été rendues innaccessibles pour éviter toute enquête indépendante future ;
  • 4 - des pressions ont été exercées sur les comités de lecture des revues scientifiques pour empêcher la publication d'articles qui, même sans être 'sceptiques', n'étaient pas favorables au mouvement "réchauffiste".

Le "Climate Gate" a été initié par le "CRU Gate". En effet, les données du CRU ont provoquées une polémique générale aussi bien dans le camp 'sceptique' que chez les "réchauffistes". Le Directeur du CRU s'est mis en disponibilité et la direction de son Université de East Anglia a nommé une commission d'enquête, avec une mission bien spécifique.

Divulguées quelques jours avant l'ouverture de la Conférence COP-15 dite de Copenhague, les "réchauffistes" pouvaient craindre le pire. Et la Conférence de Copenhague s'est soldée par ... un triomphe du "réchauffisme".

Sauf le chef de la délégation saoudienne, qui est intervenu le premier jour de la Conférence et a été écarté ensuite, personne n'a pris en compte les enseignements du CRU Gate" et, au contraire, tout le monde a agité les poncifs du réchauffisme : catastrophismes écologistes (réchauffement global constant, hausse du niveau des mers, fonte des glaces, ...), exigence de la réduction de la teneur en CO2, taxation de ses émissions, ...

Pendant ce temps, et fort discrètement, probablement poussée par l'annonce de responsables américains, comme le sénateur Imhof, qui réclament aux Etats-Unis une enquête judiciaire sur le CRU Gate, l'université de East Anglia a lancé une commission d'enquête, confiée à un universitaire écossais, Sir Muir Russel.

L'enquête de la commission Russel

Début décembre 2009, l'Université de East Anglia a produit un communiqué intitulé "Sir Muir Russell to head the Independent Review into the allegations against the Climatic Research Unit (CRU)", selon lequel la commission Russel devra examiner :
  • le contenu des émails divulgués avec les usages sientifiques ;
  • la pratique du "peer-reviewing" de CRU ;
  • la mise en oeuvre du Freedom of Information Act par le CRU ; et
  • la politique du CRU sur ses données scientifiques.
Sir Russel a une formation scientifique. Mais il est surtout un Juge de l'ordre judiciaire de l'Ecosse. Il préside une commission chargée de présenter les candidatures à des postes de l'ordre judiciaire en Ecosse. Sa commission a ouvert un site, The Independent Climate Change Email Review.

Bien que sujet britannique, Sir Muir Russel sera sûrement plus indépendant que tout autre intervenant.

Nature sur son blog climatique a relevé l'existence d'une polémique sur l'indépendance de la Commission Russel. La raison de cette mise en cause vient du financement de l'enquête par l'Université de East Anglia. Selon l'article du blog de Nature :
"Le chef de l'enquête, Muir Russel, a fermement défendu l'independance de l'enquête quand il a été questionné sur le fait qu'elle était financée par l'université elle-même. ... "Nous sommes complètement indépendants," a répondu Russel aux journalistes. "Nous sommes libres d'arriver à toute conclusion que nous souhaiterions. Nous sommes libres de répondre aux questions comme elles viendront."
Un doute subsiste cependant.

Dans une brève du 5 décembre 2009, intitulée Climate Gate : intervention de la Justice, nous écrivions :
Cependant il a annoncé qu'il allait s'entourer d'experts. Et là, tous les errements sont possibles. D'autant qu'il a jusqu'au printemps seulement pour démonter un système mafieux vieux de vingt ans.
Cette équipe est aujourd'hui constituée. De qui s'agit-il ?

L'équipe d'enquête de Muir Russel

Sir Russel a annoncé que son équipe est composée de :
  • Professor Geoffrey Boulton, ancien vice-doyen de l'Université d'Edinburgh,
  • Dr Phil Campbell, rédacteur en chef de Nature,
  • Peter Clarke, professeur de physique à l'Université d'Edinburgh,
  • David Eyton, patron de la recherche et de la technologie chez BP, and
  • Jim Norton, professeur invité en électronique à l'Université de Sheffield.
La Commission d'enquête a indiqué :
None have any links to the Climatic Research Unit, or the United Nations’ Independent Panel on Climate Change (IPCC). in About the Review
Pour les lecteurs de la Revue THOMAS en ECOLOGIE REALISTE, nous avons étudié le profil de ces personnalités. On note que le site de la Commission Russel tient une biographie succince de ses membres avec lesquelles nous avons vérifié nos recherches.

Professor Geoffrey Boulton

Le Professeur Geoffrey Boulton est un glaciologue. Il a été membre des instances gouvernementales en Ecosse pour le financement de la recherche et des Universités. Un Institut français a reçu sa visite récemment et a publié sa biographie en français.

Aujourd'hui à la retraite, il a dirigé un Groupe sur le Changement Climatique à l'Université d'Edingburg qui est loin d'être un organe sceptique, mais dont le possible "réchauffisme" semble relativement modéré si on en croit une brochure de 2008. En l'état de nos recherches, le Pr Boulton est un climatologue à la fois compétent et modéré. Il est, semble-t'il, un excellent élément d'une équipe d'enquête.

Cependant, il n'est pas possible qu'il ne connaisse pas personnellement la majorité du personnel du CRU et particulièrement, Pr Phil Jones, son Directeur. Ce n'est donc pas un bon indice d'impartialité. Il a écrit des articles comme : GLOBAL: What are universities for?, du 29 mars 2009. Dans cet article, on lit cette remarque :
Thirty years ago, scientists who studied climate change, and I am one of them, tended to have long hair and very colourful socks. We were regarded as harmless but irrelevant. But the serendipitous investment in their work revealed processes that we now recognise as threatening the future of human society, and the successors to those scientists are playing a crucial role in assessing how we need to adapt.

Il y a trente ans, les scientifiques qui étudiaient le changement climatique, et je suis l'un d'eux, avaient tendance à avoir des cheveux longs et des pantalons pleins de couleurs. Nous étions regardé comme inoffensifs, mais hors du coup. Mais il se trouve que leur investissement dans leur travail a révélé des processus que nous reconnaissons comme des menaces pour le futur de la société humaine, et les successeurs de ces scientifiques jouent un rôle crucial en affirmant la nécessité de nous adapter.
Sans être franchement "réchauffiste", cette déclaration place plutôt le Pr. Boulton dans la "communauté des climatologues autorisés". C'était avant le Climate Gate, mais bien après la "crosse de hockey", Leroux, Svensmark, Courtillot et Lindzen.

Le Pr Boulton dans la ligne de mire (18 févier 2010)

McIntyre sur son site Climate Audit, révèle des faits encore plus critiques sur l'indépendance du Pr. Boulton. En effet, il semble que le Pr. Boulton ait travaillé de 1968 à 1986 à l'Université de East Anglia à la School of Environmental Sciences. Or, l'actuel directeur du CRU, Phil Jones, était alors l'un de ses collègues ainsi que, semble t'il, plusieurs autres protagonistes du Climate Gate.

Plus grave, un "CV de 2007" de Boulton, retrouvé par les vigilants du Net, indique à sa dernière ligne :
"As contributor to G8 Preparatory Groups and Intergovernmental Panels on climate change."
Le Pr. Boulton est donc un membre, au moins d'intention, ou même à part entière du mouvement "réchauffiste", et au niveau le plus élevé des cercles d'experts gouvernementaux.

D'ailleurs sur le site de la Commission Russel, Boulton a déclaré le 15 févrer 2010 :
"I declared my current view of the balance of evidence: that the earth is warming and that human activity is implicated. These remain the views of the vast majority of scientists who research on climate change in its different aspects. They are based on extensive work worldwide, not that of a single institution.

As a sceptical scientist, I am prepared to change those views if the evidence merits it. They certainly do not prevent me from being heavily biased against poor scientific practice, wherever it arises.
"
Il est donc clair que le Pr Boulton confirme son appartenance au mouvement "réchauffiste", ce qui n'est pas de bon propos pour traiter l'affaire du CRU Gate. Mais, sa dernière prestation dans la dépendance de UEA remonte à près d'un quart de siècle, d'une part, et il déclare lui-même son intention de conserver une attitude "sceptique" y compris sur "les vues acceptées par la 'vaste majorité des scientifiques'", d'autre part.

Sir Muir Russel, sur la page de nouvelles du site de sa Commission fait remarquer qu'il lui est impossible d'éliminer tous les climatologues au seul motif qu'ils sont compétents. Russel semble même tenir pour acquis que l'impartialité serait une "vertu d'énergie", au sens qu'il suffirait de le vouloir pour l'être.

Bien. Le Pr. Boulton est maintenu dans la Commission ...

Dr. Philip Campbell

Selon le site de la Revue Nature, les références de Phil Campbell, numéro 2 de l'équipe de Muir sont les suivantes :
  • Rédacteur en chef de la revue Nature et des revues de Nature Publications, Londres ;
  • Formation : Maîtrise en ingéniérie aéronautique, Université de Bristol; Maîtrise en astrophysique au Queen Mary and Westfield College de l'Université de Londres; Doctorat et postdoctorat en Physique de la haute atmosphère de l'Université de Leicester ;
  • Domaines de travail : contenu éditorial et gestion de Nature; surveillance de la qualité à long-terme du contenu éditorial et management de Nature, qualité à long terme des publications de Nature Publications.

On note que Campbell fait partie de la communauté des climatologues, puisque son doctorat concerne la physique de la haute atmosphère. De plus, la revue Nature qu'il dirige est responsable de la qualité de la révision des articles qu'elle publie, ce qui constitue probablement la clé du problème de "réchauffisme". Enfin, la revue Nature anime un blog Climate Feedback qui est clairement et nettement "réchauffiste". Dans un article intitulé Le chef de l'enquête défend son indépendance. L'article note que :
"Campbell added that he would be happy to excuse himself from any discussions that concern Nature. "Either you accept that the process is being as open as it can be, or you accuse us of covering up," he added."
"Campbell a ajouté qu'il serait heureux de s'exclure de lui-même de tout discussion qui concernera Nature. "Ou bien vous accepterez que le processus est aussi ouvert que possible, ou bien vous nous accuserez de tout cacher".
La dernière réplique de Campbell au journaliste indique clairement que Campbell méprise par avance toute critique sur sa participation à l'équipe d'enquête de Russel. Nature a publié plusieurs articles de Phil Jones, Directeur du CRU, mis en cause dans le CRU Gate comme :
  • Climate change (Communication arising): Recent temperature trends in the Antarctic, John Turner, John C. King, Tom A. Lachlan-Cope, Phil D. Jones, Nature 418, 291-292 (18 July 2002) ;
  • Influence of volcanic eruptions on Northern Hemisphere summer temperature over the past 600 years, K. R. Briffa, P. D. Jones, F. H. Schweingruber, T. J. Osborn, Nature 393, 450-455 (4 June 1998).
Nature défend le CRUdepuis le jour d'éclatement du scandale (voir notre Brève du 31 décembre 2009, intitulée : Nature défend le gang des "réchauffistes").

Un autre élément inquiétant est le fait que Nature a publié plusieurs articles de l'un des protagonistes du CRU Gate, l'américain Michael E. Mann, inventeur de la 'fameuse' "crosse de hockey", mis en cause gravement dans une majorité des emails du CRU. Parmi les articles de Mann publié par Nature, on note :
  • Global interdecadal and century-scale climate oscillations during the past five centuries, Michael E. Mann, Jeffrey Park, R. S. Bradley, Nature 378, 266-270 (16 November 1995) ;
  • Mann, M.E., Bradley, R.S. & Hughes, M.K. (1998) Global-Scale Temperature Patterns and Climate Forcing Over the Past Six Centuries, Nature, No. 392, pp. 779-787, 1998 ; qui est l'article de base du "réchauffisme", contesté par McIntyre et McKittric, contestation de 2003 qui initie la protestation "sceptique" ;
  • Global-scale temperature patterns and climate forcing over the past six centuries, NATURE,VOL 392, 23 APRIL 1998, (There is a Corrigendum (1 July 2004) associated with this document) ;
  • Atlantic hurricanes and climate over the past 1,500 years, Michael E. Mann, Jonathan D. Woodruff, Jeffrey P. Donnelly, Zhihua Zhang, Nature 460, 880-883 (13 August 2009) ;
Nature a aussi publié plusieurs articles de soutien à la manipulation de Mann et au travail du CRU enquêté (voir par exemple Academy affirms hockey-stick graph, Geoff Brumfiel, Nature 441, 1032-1033 (28 June 2006).) Il faut noter que l'Université de Pennsylvanie à laquelle appartient Michael E. Mann, vient de le blanchir dans une enquête universitaire, fâcheuse "jurisprudence" pour l'enquête de Muir sur le CRU.

Cependant, nous n'avons pas trouvé d'articles au nom de Campbell concernant le réchauffement climatique de près ou de loin.

Sylvestre Huet, journaliste "réchauffiste", a écrit dans son blog un article intitulé Climategate : Nature riposte et défend Phil Jones. Le 8 décembre 2009, Huet écrit de Nature :
"Son éditorial paru jeudi dernier a ainsi sorti les gros mots. Dénonçant la «propagande» des «négateurs du changement climatique». Pour ces «négateurs» (denialists), les emails piratés et mis sur le web seraient la preuve que les «climatologues ont systématiquement conspiré pour éliminer les preuves contredisant» leurs affirmations sur le changement climatique. Une «interprétation paranoïaque» qui serait «risible» si des membres du Congrès américain ne s'en servaient pas pour s'opposer à la loi sur le climat proposée par le gouvernement d'Obama."

Il est regrettable que Campbell, qui représente et dirige Nature, fasse partie de l'équipe d'enquête de Sir Muir Russel. Non pas que Campbell soit un homme incompétent, mais il a participé au moins indirectement aux affaires secrètes du "réchauffisme" et il fait partie de la fameuse communauté scientifique d'appartenance de l'équipe du CRU qui est enquêtée. Sa promesse de se retirer quand Nature sera en cause n'est pas une garantie d'indépendance, mais un simple aveu de partialité.

Démission du Dr. Campbell !...

Nous apprenons la nouvelle suivante :

11/02/2010
Dr Philip Campbell withdraws from the Review

Sir Muir Russell has reluctantly accepted the resignation of Dr Philip Campbell, Editor of Chief of Nature, after a recording of an interview given by Dr Campbell to China Radio International (CRI) in December 2009 was alleged to raise doubts over his impartiality.

Dr Campbell said: "I made the remarks in good faith on the basis of media reports of the leaks. As I have made clear subsequently, I support the need for a full review of the facts behind the leaked e-mails. There must be nothing that calls into question the ability of the independent Review to complete this task, and therefore I have decided to withdraw from the team."

Sir Muir said: I have spoken to Philip Campbell, and I understand why he has withdrawn. I regret the loss of his expertise, but I respect his decision."

Source : http://www.cce-review.org/News.php
Téléchargé le 12/02/2010

On remarque que le Dr Campbell démissionne à cause d'un entretien radiophonique sur China Radio International. Nous ne pensons pas que un tel entretien soit la cause naturelle à une telle démission quand nous avons montré plus haut le considérable conflit d'intérêt que présente son poste de rédacteur en chef de Nature.

En fait, la raison du choix de Campbell par Russel ne peut provenir que du fait qu'il était rédacteur en chef de Nature, ce qui est de nature à porter le trouble sur l'independance de la Commission Russel, ou sur sa capacité à analyser la dialectique entre "réchauffisme" et "scepticisme".

Pr. Peter Clarke

Le Pr Clarke, selon la biographie présentée sur le site de l'Université d'Edinburgh, est un spécialiste de physique des particules et d'enseignement par Internet. Etant physicien et non climatologue, il sera mieux à même de résister, notamment à la "folie" de la température globale et aux manipulations de données "climatiques" pour "cacher le déclin" dont parlent les emails révélés du CRU.

Maintenant, on peut craindre que son avis n'étant pas celui d'un climatologue sera sous-estimé. Par ailleurs, le "réchauffisme" étant essentiellement une idéologie politique - et non pas une "religion" comme on le dit parfois - il est possible que Clarke y adhère. Ou non, nous l'ignorons.

Il existe plusieurs homonymes du Pr. Clarke, dont un géologue de l'Université de Newcastle dont une partie de l'activité est dévolue au "changement climatique", formule passe-partout pour masquer une posture "réchauffiste".

David Eyton

Eyton est un haut dirigeant de la firme britannique pétrolière BP. Il s'occupe de la technologie et de la relation avec les instituts scientifiques que BP finance. Voir notamment : Eyton est clairement un "réchauffiste". Il finance plusieurs projets universitaires avec lesquels le GIEC et le CRU ont des liens probables. La position de BP dont l'activité centenaire est presque exclusivement centrée sur le pétrole et le gaz, le place en position d'accusé parmi les émetteurs de CO2, et le contraint à faire de l'activisme "vert" pour se dédouaner "politiquement".

Il est difficile de prédire dans quel sens Eyton réagira dans un débat. La position de la direction de BP relativement au "réchauffisme" d'une part, et sa réaction au "CRU Gate" que nous ignorons, d'autre part, seront essentielles pour placer Eyton comme critique ou soutien du CRU. Mais son alignement pour une défense, même modérée du "réchauffisme" est très probable, parce que, comme beaucoup de gens qui ont produit des déclarations d'adhésion nombreuses depuis des années, Eyton ne voudra pas se dédire.

Jim Norton

Le Pr Norton de l'Université de Sheffield est un électronicien qui publie un site personnel qui ne laisse aucune information dans l'ombre sur cette personnalité brillante et, semble-t'il parfaitement libre de liens avec la communaué "réchauffiste". Le Pr. Norton donne des conférences - environ une douzaine par an - sur des sujets liés à la sécurité et à la sûreté de fonctionnement des systèmes complexes, notamment en informatique. Il ne semble pas s'être intéressé au climat, ni au "réchauffement global".

Bien professeur invité à Sheffield, il ne semble pas avoir de liens très étroits avec le milieu universitaire. Il évolue plutôt dans le milieu des entreprises. Nous ne sommes pas parvenus à trouver des documents établissant son opinion sur le "réchauffement climatique".

La crédibilité de la Commission Russel

Elle nous semble quelque peu menacée. Deux de ses membres sont plus ou moins réchauffistes, le troisième est, semble-t'il, libre de ses opinions, mais plutôt parce que nous n'avons pas trouvé de document exposant ses vues. Quant au quatrième qui s'est retiré, il était un véritable "réchauffiste".

La commission Russel va avoir une grande difficulté à démontrer son indépendance autrement qu'en condamnant les agissements du CRU. Dans une page de liens associés à son site, la commission Russel a listé les adresses suivantes :
The Royal Society: http://royalsociety.org/Climate-Change/
The Met Office: http://www.metoffice.gov.uk/climatechange/
Directgov: http://www.direct.gov.
BBC Weather: http://news.bbc.co.uk/weather/hi/climate
Wikipedia: http://en.wikipedia.org/wiki/Climate_change
qui sont 5 liens nettement "réchauffistes".

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Notes