Le problème des conflits d'intérêt de Rajendra Pachauri et du réchauffisme

Philippe Brindet
14 avril 2010


Dans une Lettre ouverte, Lord Monckton, un économiste britannique climato-sceptique parmi les plus virulents, met en avant un ensemble de faits démontrant que Pachauri, le directeur du GIEC, responsable du cataclismique "réchauffement climatique", possède directement et indirectement de puissants intérêts à la fabrication de cette thèse scientifiquement erronnée et politiquement révolutionnaire [1]. Nous avons déjà soulevé les problèmes que posent les activités de Pachauri, dans nos Brèves 2010, notamment en date des 23 janvier, 14 janvier, 2 février.

Cette Lettre ouverte présente plusieurs aspects. Y est critiquée notamment une courbe bien connue d'"élévation anthropique de la température annuelle moyenne globale", critique dans laquelle Lord Monckton montre que la croissance prétenduement accélérée de la "température moyenne globale" des trente dernières années s'est produite au moins deux autres fois dans les période de 1860 à 1890, puis de 1910 à 1940. Nous ne traiterons pas de cet aspect de la lettre de Lord Monckton.

Dans un autre chapitre de cette Lettre ouverte, Lord Monckton détaille plus précisément les liens contre-nature que Pachari entretient avec l'un des plus grands pollueurs de la planète depuis 1868 : le conglomérat indien Tata.

L'histoire criticable de Tata

Tata a été fondé en 1867, au tout début de l'ère industrielle et s'est développé sur le commerce particulièremen immoral de l'opium en Asie. La chute de la Chine avec la guerre des Boxers en 1900 avait été précédée de deux "guerres de l'opium" de 1842, puis de 1856-1860. La Chine indépendante entendait interdire le commerce de l'opium sur son sol à cause des ravages que sa consommation causait dans les populations chinoises. Les Britanniques opérant depuis l'Inde, contraignirent en 1860 la Chine à ouvrir ses frontières au commerce de Tata qui en trente ans permit de faire imploser la civilisation chinoise et la dernière dynastie de ses empereurs. Le succès de Mao doit une part prépondérante à l'imposition de l'opium par les Britanniques et donc de Tata.

Le groupe Tata s'est ensuite illustré par une industrialisation absolument et résolument polluante, massacrant des milliers de travailleurs pauvres avec des procès industriels volontairement dangereux pour la santé des travailleurs. Les conflits sociaux qui éclatèrent à de nombreuses reprises dans les usines Tata ont la plupart du temps été animées par la revendication d'un outil de travail qui ne contraigne plus les ouvriers à acheter le droit de survivre de leurs familles par leur propre mort.

Surfant sur la vague écologiste et comprenant que son attitude impérialiste allait lui coûter très cher, Tata incorpore une entreprise commerciale intitulée "Tata Energy Research Institute", dont le sigle était TERI, en 1981.

L'histoire de Pachauri au TERI

Rajendra Pachauri, après une formation initiale d'ingénieur des chemins de fer, et une rapide expérience de terrain chez un fabricant de locomotives du groupe Tata, part aux Etats-Unis où il passe divers diplômes, et semble y tisser des relations qui durent encore. En 1982, il est nommé par Tata à la tête de TERI et y mène plusieurs actions. En particulier il participe avec TERI à la définition d'un programme industriel, d'abord interne à Tata, dénommé le "Clean Development Mechanism" [2] qui permet à Tata de racheter Corus Steel, puis de fermer les activités de Corus Steel en Grande-Bretagne et de délocaliser en Inde la sidérurgie britannique. Le "Clean Development Mechanism" sera plus tard intégré au Protocole de Kyoto. Cette délocalisation a été négociée avec le gouvernement travailliste pour "réduire l'empreinte carbone du Royaume-Uni". Mais elle a en réalité débouché sur un enrichissement de Tata qui a joué sur les titres des Bourses de carbone et ruiné des régions entières de Gande-Bretagne.

TERI et Pachauri s'insinuent peu à peu dans le mécanisme du GIEC dont ils deviennent membres dès 1988, en tant que consultants ou experts, et Pachauri agit avec le groupe de pression [3] auquel il appartient de sorte qu'il sera nommé Directeur du Giec en 2001. C'est sous son impulsion que la thèse du "réchauffisme" a été imposée comme la thèse indiscutable sous peine des pires poursuites.

En 2003, l'an d'avant la publication du troisième rapport du GIEC, TERI conserve son sigle mais change sa dénomination en "The Energy Research Institute". Selon le Directeur de la Communication de TERI, le changement de nom ne relève pas d'un changement de relation entre Pachauri etTata, mais "est seulement pour convenance" ... Il faut certainement entendre par là que TERI préfère que sa subordination à Tata ne soit pas apparente dès le premier contact. Et en travaillant correctement, il est possible de réduire au maximum la réalité des liens avec le groupe Tata. Ainsi, Lord Monckton relève que, sur le site de TERI, Tata est noté seulement comme sponsor, et par l'intermédiaire d'une innoffensive compagnie, Tata Tea Limited, en réalité filiale à 100 % de Tata.

Les autres problèmes de conflits d'intérêt

Dans sa Lettre ouverte, Lord Monckton indique d'autres conflits d'intérêt de Pachauri. Comme plusieurs autres pontifes du "réchauffisme", notamment Al Gore, mais aussi Annan, la plus grande partie de ses revenus disparaîtrait si la farce du "réchauffement anthropique constant" était enfin reconnue.

Mais, l'intrication des intérêts des "réchauffistes" rend la situation irréversible depuis longtemps. Pachauri et son TERI sont à la fois manipulés et manipulateurs des autorités politiques et des organisations écologistes d'une part mais aussi des scientifiques [4] de la climatologie "réchauffiste" d'autre part. Dans ce milieu mafieux, comme le qualifie l'académicien Claude Allègre dans son récent pamphlet L'Imposture climatique, personne n'a intérêt à ce que la "farce" soit dénoncée, bien au contraire.

Sur les autres conflits, on se reportera à d'autres études parues dans la presse libre, souvent limitée à une diffusion par Internet [5].

Un autre aspect des conflits d'intérêt de Pachauri

On note que la dénonciation du conflit d'intérêt de Pachauri à cause de sa subordination au groupe pollueur Tata est souvent minimisée par l'invocation récurrente du soutien financier de groupes pétroliers comme Exxon aux instituts climato-sceptiques. Un tel point de vue est parfaitement innacceptable. En effet, aucun de ces instituts n'a de lien de subordination. Aucun d'eux n'est une simple filiale directement fondée par eux.

Enfin, la hauteur des financements recueillis par TERI et Pachauri n'a aucune commune mesure avec les maigres fonds recueillis par les sceptiques. Pour s'en convaincre, il suffit de lire le Rapport d'activité 2008-2009 de TERI - qui ne donne bien entendu aucun chiffre ... - et de comparer les chiffres avec ceux des rares associations adversaires comme Heartland Institute, ou SPPI. Décrivant son équipe, Pachauri indique dans une déclaration About TERI, qu'il emploie plus de 700 salariés. On y compte en sus de Pachauri, 2 Directrices exécutives, 21 Directeurs de divisions, 12 conseillers spéciaux et 41 Chefs de services techniques. Aucune institution climato-sceptique ne dépasse le dixième de la puissance de TERI, qui n'est pas aussi puissante que les secteurs écologistes de Greepeace, de OXFAM et du WWF. Un conflit d'intérêt de quelque sceptique que ce soit est donc mineur par rapport à celui de Pachauri.

Mais là aussi, la dénonciation d'un conflit d'intérêt n'a d'intérêt que pour deux motifs :
  1. manipuler une opinion majoritaire ;
  2. actionner une plainte en justice devant une autorité judiciaire.
Or, les "réchauffistes" peuvent compter sur le soutien indéfectible des grands médias et des relais d'opinion que sont les grandes et richissimes ONG écologistes comme OXFAM, Greenpeace ou WWF. Le premier motif leur revient et est quasiment interdit aux climato-sceptiques. Le second motif est interdit aux climato-sceptiques, parce que les juges n'ont aucune raison de ne pas faire confiance à la politique de leur Etat. Du coup, les sceptiques ont très peu avantage "à faire confiance à la justice" de leur pays [6].

o o o


Notes

[1] Pachauri et ses activités ont été l'objet d'études extrêmement pointues de journalistes et de sceptiques anglo-saxons principalement. On citera particulièrement :
  1. Pachauri's Lucrative World of Climate Change ; Rebecca Terrell ; New American, Saturday, 02 January 2010 15:30
  2. The Pachauri affair ; by John Izzard ; Quadrant Online, January 5, 2010
  3. Pachauri = TERI-Europe - the enigma (Part 1), sur le Blog EU Referendum britannique, et qui contient de nombreuses informations et allégations à prendre avec prudence, même si un nombre important d'entre elles sont alléguées. Cet article est en quatre parties déroulables sur le blog
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[2] Une étude devra être réalisée sur ce concept et son application historique. Il a été incorporé au terrible Protocole de Kyoto, et il est l'un des outils de la désindustrialisation de l'Europe au bénéfice de ses anciennes colonies. On citera les articles suivants
    :
  1. 56 Buff. L. Rev. 169 (2008), Just Solutions to Climate Change: A Climate Justice Proposal for a Domestic Clean Development Mechanism ; Burkett, Maxine
  2. Forestry Projects under the Clean Development Mechanism? ; O. P. R. van Vliet [1, 2], A. P. C. Faaij [1] Contact Information and C. Dieperink [2]
    (1) Department of Science, Technology and Society, Utrecht University, Padualaan 14, 3584 CH Utrecht, The Netherlands
    (2) Department of Environmental Studies, Policy and Management, Utrecht University, Heidelberglaan 2, 3584 CS Utrecht, The Netherlands
  3. Creation and sharing of credits through the clean development mechanism under the Kyoto Protocol ; Autoren: Dutschke, Michael Michaelowa, Axel ; Datum: 1998
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[3] On note des relations susceptibles d'indiquer une organisation dans laquelle des places à la fois lucratives, d'influence et de puissance seraient distribuées entre initiés. Parmi les membres de ce groupe, on peut citer le canadien Maurice Strong, actuellement en fuite en Chine, sous le coup d'un mandat d'arrêt du FBI, les britanniques Sir John Houghton, Sir Crispin Tickell, probablement Al Gore et le Ghanéen Annan, ainsi qu'une myriade de personnalités politiques incluant la Suissesse Calmy-Rey, le britannique John Prescott.
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[4] Ces scientifiques dévoyés sont d'ailleurs souvent de simples fonctionnaires ou agents de l'Etat. Ils sont payés par les mêmes autorités politiques avec lesquelles les intérêts de Pachauri sont intriqués,
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[5] On recommande l'étude sur la filiale de TERI, TERI Europe au Royaume-Uni, déjà indiquée à la Note [1]
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[6] Dans le CRU Gate, les "réchauffistes" ont compris le risque qu'il y aurait à laisser les sceptiques lancer une quelconque action en justice, dont, d'ailleurs le motif paraît quelque peu ésotérique. Ils ont donc formés eux-mêmes trois instances judiciaires pour juger les actes de leurs amis du CRU de l'université East Anglia. Deux instances quasi-judiciaires, mais "ad hoc", sur trois viennent de reconnaître que le "réchauffisme est incontestable". Comme c'ets bizarre quand les plaignants sont des "réchauffistes", les accusés des "réchauffistes" et les juges sont aussi des "réchauffistes".
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