Grenelle II, attentat contre la démocratie et la RaisonPhilippe Brindet04 mai 2010 |
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en écrivant à l'auteur par mail à l'adresse thomas.revue at gmail point com en remplaçant ' at ' par '@' et ' point ' par '.'. De quoi s'agit-il ?Travaillé par les organisations d'extrême-gauche reconverties dans l'écologisme radical, le pouvoir étatique mis en place avec le régime sarkozyste s'est engagé dans une étroite collaboration avec elles, collaboration manifestée par ce que l'on appelle "le Grenelle de l'environnement".Entraîné par les "promesses électorales" du Président Sarkozy, un premier groupe de lois dites "Grenelle 1" est passé au cours de l'année 2008. On serait bien en peine de citer de mémoire une seule de ces mesures. On aborde aujourd'hui une seconde phase de la collaboration du régime sarkozyste avec les extrêmistes écologistes, collaboration dite du "Grenelle 2", ce "paquet" législatif revenant du Sénat en seconde lecture à l'Assemblée Nationale. Le contenu du "Grenelle 2"Le contenu du "Grenelle 2", pour ce qui en a été publié, est défini dans plusieurs documents qui copient tous un "document-racine", produit par les organisations écologistes d'extrême-gauche, et entièrement rédigé pour leur plus grand bénéfice : Le Grenelle Environnement, daté du 23 novembre 2007.Le document du "Grenelle Environnement" se présente en quatre chapitres intitulés de la façon suivante :
Le Ministère de l'Ecologie décrit son initiative législative à la page intitulée Le projet de loi Grenelle 2 à l’Assemblée nationale à partir du 4 mai. Ce document est daté du 27 avril 2010 et mis à jour le 3 mai 2010. Il organise six "chantiers" :
Le document transcrit en raisons ce qui est en slogans dans le document du "Grenelle environnement". Mais ce sont de mauvaises raisons parce qu'au lieu d'être tirées de faits et de projets positifs, ces mauvaises raisons sont de simples habillages technocratiques des slogans écologistes qui seront détaillés maintenant. Le Grenelle du bâtimentLe premier chantier du "Grenelle 2" concerne le bâtiment. On sait l'importance économique considérable du bâtiment pour mobiliser l'épargne d'une part et pour l'emploi. Lancer des programmes de construction, c'est immanquablement vider l'épargne des ménages et dynamiser l'emploi non qualifié, deux exigences vitales de l'économie actuelle en crise si l'on veut d'une part éviter l'explosion sociale et d'autre part baisser le niveau de vie des ménages pour rendre la France miscible dans des unions économiques avec des pays à très bas niveau de vie, Maghreb, états balkaniques, Turquie, ....Si on se reporte au document du "Grenelle environnement", dans le chapitre-slogan "Lutter contre le changement climatique", on lit dès le premier paragraphe l'intitulé du premier chantier du projet législatif "Grenelle 2" : 1.1.1 Lancer un programmme de rupture technologique sur le bâtiment neufOn note que le premier paragraphe imposait 3 engagements et le second 6 engagements. On ne résiste pas à citer l'engagement n°4 qui concerne le chantier visé au 1.1.2 : Bilan carbone / énergie dans tous les bâtiments publics.Une société Carbone 4 a été fondée par deux brillants Polytechniciens. Un extrait de son identité sociale est : Cette société a un site Internet, sur lequel on trouve une page qui décrit les deux patrons de la société : Jean-Marc Jancovici et le Président Alain Grandjean. Jean-Marc Jancovici est un activiste du "réchauffisme" climatique, agitateur des médias (Journées de Combloux) et des technocrates polytechniciens (Amicale des Anciens). Il est animateur du site MANICORE, grâce auquel il fait la promotion d'un "réchauffisme" entièrement au service des buts politiques de l'extrême-gauche. Quant à Alain Grandjean, lui aussi activiste "réchauffiste" du climat, il est un dirigeant de la Fondation Nicolas Hulot (FNH), et membre du Conseil Economique pour le développement durable auprès du Ministre de l’Ecologie de l’Energie du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire. La société Carbone 4 dispose déjà de 14 conseillers opérationnels. Grandjean a participé au Grenelle de l'Environnement comme représentant notamment de la Fondation Nicolas Hulot. A ce titre, il a pu, directement ou non, participer à l'établissement et à la rédaction de l'engagement n°4 du document "Grenelle environnement". Carbone 4 a pour objet : Carbone 4 est le cabinet de conseil de référence pour la prise en compte de la « contrainte carbone » par les entreprises. Par « contrainte carbone », nous désignons à la fois les problématiques liées au changement climatique (à l’avenir, les émissions de gaz à effet de serre pourront être soumise à une « taxe carbone ») et à celles liées à la raréfaction des énergies fossiles (qui conduit à une tendance haussière des prix de l’énergie, ou à des difficultés d’approvisionnement, avec une forte volatilité).Autant dire qu'il s'agit clairement d'une entreprise fondée pour mettre en oeuvre l'engagement n°4 du "Grenelle environnement". Le service que rend la société Carbone 4" devrait devenir obligatoire grâce au "Grenelle 2" du Ministère du développement durable. Un marché captif et profitable pour deux activistes bien avisés ... La société Carbone 4 a tout de même la reconnaissance du "ventre", puisqu'elle "donne un petit quelque chose à la Fondation Nicolas Hulot (Voir la page Les Partenaires - Le mécénat). Le Grenelle dans les transportsOn sait déjà que la taxe carbone pour les transports, décidée dans le "Grenelle 1", ne sera pas appliquée. Mais ce n'est que partie remise avec le paquet "Grenelle 2".Le document "Grenelle environnement" définissait déjà au paragraphe 1.2, intitulé "Un changement drastique de stratégie dans les transports", l'idéologie du chantier présenté dans les transports par le "Grenelle 2" : "Là aussi, la rupture s'impose. Il s'agit d'un changement radical d'approche, passant du principe du rattrapage autoroutier à un développement à grande échelle des transports alternatifs."Passer au document du Ministère du développement durable, c'est lire une recopie de ce paragraphe : Un changement essentiel dans le domaine des transportsLa notation agressive contre les véhicules privés contenue dans le document "Grenelle environnement" a disparue dans le second chantier du "Grenelle 2". Mais, il s'agit seulement d'une pirouette destinée à calmer les libéraux : aucune mesure n'est prévue qui ne soit pas en faveur d'un transport entièrement aux mains de l'Etat et de ses nervis, les organisations écologistes. Tout prend un ton moins militant, plus feutré. Le "changement drastique" du document du "Grenelle environnement" devient "un changement essentiel" dans la page du Ministère ... Verbiage et balivernes qui tromperont seulement ceux qui voudront bien se laisser berner. Il s'agit toujours de canaliser le militantisme de l'extrêmisme écologiste, enrôlé par le sarkozysme, pour conserver un pouvoir décevant. Le Grenelle de l'énergie et du carboneLà, le régime sarkozyste est littéralement prisonnier de la forgerie du "réchauffement climatique". Conscient qu'il joue la réussite de sa manoeuvre de domestiquer à son profit les "écolos" de l'extrême gauche, le sarkozysme n'utilise plus les euphémismes précédents :"L'objectif est de réduire radicalement nos émissions de gaz à effet de serre ...Or, tous les scientifiques indépendants, qui n'appartiennent pas à la mouvance "réchauffiste" entièrement dans les mains de l'extrême gauche ralliée à l'écologie radicale, sont unanimes : il n'existe aucun effet de serre en ce sens que aucun gaz n'est responsable d'un quelconque réchauffement supplémentaire aux effets naturels. Vous pouvez doubler ou tripler les émissions industrielles de prétendus gaz à effet de serre, il ne se passera rien. Au contraire. Selon toute vraisemblance, le système Terre-Soleil est entré dans une phase temporaire de refroidissement succédant à la phase précédente de réchauffement de son cycle chaotique du climat dans lequel l'industrie de l'homme n'intervient en rien. La température globale, simple paramètre arithmétique de circonstance sans aucune réalité scientifique, devrait s'effondrer. Mais son "thermomètre" est entre les mains des gauchistes qui "soufflent dessus" pour lui faire indiquer qu'"il fait toujours plus chaud", alors que tout le monde se rend bien compte sur tous les continents qu'il fait plus froid ces dernières années ! Passez en revue les divers continents. Depuis plusieurs années, les manifestations de froid sont éclatantes :
On note que dans le troisième chantier du "Grenelle 2", se trouvent trois folies :
Le Grenelle de la "biodiversité"La préservation de la biodoversité, objet de ce quatrième "chantier" est aussi dictée par le document "Grenelle environnement". Il s'agit du second chapitre de ce document (Source : Document "Grenelle environnement", page 13/35). Le concept de biodiversité permet d'introduire de la complexité dans ce qui pourrait être simple. Et la complexité introduite par la biodivesité de l'écologie radicale impose en réalité un contrôle tâtillon des actes les plus élémentaires des citoyens et de l'ensemble des acteurs de la vie économique. La "préservation de la biodiversité" est un pot de miel pour attirer les citoyens et les faire entrer dans un piège mortel pour les libertés élémentaires.Qui ne peut souhaiter que les équilibres naturels ne soient pas préservés ? Qui refuserait que les espèces menacées de disparition - le terme même de "menace" étant un "appel au secours" à la pitié publique - ne soient protégées ? Mais si l'Etat fait passer dans la loi une telle contrainte, alors il doit instaurer une police de la biodiversité, et cette police vient directement s'ajouter à la police des actes libres des citoyens. Prenons quelques exemples. Le document sur le "Grenelle 2" du Ministère du Développement Durable décide que : "... la loi vise à prendre des mesures afin :On touche ici au sublime du ridicule. Les écosystèmes sont essentiellement des boucles de fonctionnement dans lesquelles il ne faut justement JAMAIS insérer du contrôle extérieur. Or, la loi est toujours, quand elle "vise à prendre des mesures", une prise de contrôle de cette boucle de fonctionnement et l'écosystème ne peut plus alors, par nature, appartenir à l'ordre naturel. Mais, il y a plus grave que le ridicule. Quand la loi prend des mesures pour assurer quelque chose que ce soit, et a fortiori, pour "assurer le bon fonctionnement" de cette chose, elle prend toujours une mesure contraignante. Et ici, cette contrainte ne pèsera pas sur la Nature, qui se rie de la loi des hommes - penser au volcan islandais Eyjafjallajökull. La contrainte de la loi pèsera toujours sur des citoyens. Le "Grenelle 2" vient donc ajouter encore à l'effrayante inflation de contraintes législatives et ici pour des motifs déraisonnables. Car cette contrainte législative ne vient pas de la volonté du souverain de la démocratie, le Peuple. Cette contrainte législative est clairement dictée par un groupuscule d'idéologues d'extrême-gauche qui ont piloté à leur gré le "Grenelle de l'environnement", à en dicter le document du Ministère présentant son projet de loi ! et qui vient devant la Représentation Nationale en faisant pression sur elle pour qu'elle avalise ces folies. Le Grenelle de la "biodiversité" veut ensuite élaborer : " .... une trame verte et une trame bleue"Mais c'est encore une exigence du lobby écologiste qui se retrouve exactement en ces termes dans le document "Grenelle environnement" : 2.1.1 Une trame verte et bleue maillant l'ensemble du territoireOr, il existe déjà des dispositions technocratiques extrêmement avancées concernant l'organisation du territoire. Pourquoi les écologistes veulent-ils obtenir leurs dispositions spécifiques d'aménagement du territoire si ce n'est pas pour s'introduire dans le fonctionnement technique de l'Etat, si ce n'est pas pour le contrôler et en tirer profit par le biais d'organisations mafieuses qui attribueront aux entreprises privées, directement ou indirectement par le moyen de "bureaux d'études", les labels exigibles par la loi "Grenelle 2" pour avoir le droit de travailler dans la "trame verte et bleue" ! Le Grenelle des risquesDans une société irresponsable, la "gestion des risques" est essentielle si elle assure l'organisation de la fuite des responsabilités !Le "Grenelle 2" se prêterait-il à cette stratégie ? On peut le craindre. Il s'agit pour les écologistes d'étendre le contrôle de l'Etat dans de nouveaux secteurs. Tout y passe ou presque. Nuisances lumineuses, nuisances sonores, nuisances radiofréquences (vont-ils faire fermer Skyrock ?...), qualité de l'air des habitations - ce qui permet de pénétrer chez n'importe qui avec un dosimètre quelconque et une carte de fonctionnaire de l'Ecologie - contribution financière aux déchets industriels, déchets ménagers, ... Tout est prétexte à une nouvelle contrainte policière. Et même si les écologistes donnaient l'impression de ne pas profiter de cet aspect de "Grenelle 2", rassurez-vous. Il leur suffira de constituer une association de défense de l'environnement et de se charger du contrôle de l'application de telle disposition légale sur la gestion des nuisances ou des risques du "Grenelle 2" pour pouvoir agir en justice contre qui bon leur semblera, Etat, entreprise région, particulier. Voilà comment ils comptent récupérer le moindre pouvoir qui leur aurait échapper. Le Grenelle de la "nouvelle gouvernance écologique"Il s'agit ici du "sommet" du mouvement de collaboration instauré entre l'extrême gauche et le mouvement sarkosyste pour autant qu'on identifie correctement le partenaire de l'écologie radicale.Selon le Ministère du développement durable : "L’objectif est de renforcer la gouvernance dans toutes les instances : il faut désormais instaurer les outils nécessaires à son application dans le secteur privé, comme dans la sphère publique."Qu'en est-il de cette réponse du sarkozysme aux exigences des écologistes posées dans le document "Grenelle environnement" ? La "gouvernance écologique" est un concept développé au paragraphe 4.6 du document "Grenelle environement" qui s'intitule : "4.6 Une gouvernance écologique pour les acteurs économiques et sociaux Source : Document "Grenelle environnement", page 13/35Mais, avant de rechercher l'exigence des écologistes, situons la idéologiquement par le chapitre 4. Ce chapitre, ainsi qu'on l'a dit plus haut, s'intitule : "Instaurer une démocratie écologique". Pour ceux qui pensaient vivre dans un régime de démocratie parlementaire, il faudra réviser maintenant leur point de vue. Depuis le "Grenelle de l'environnement", sur l'ordre des écologistes, nous vivons maintenant dans un nouvel ordre : la "démocratie écologique". De quoi s'agit-il ? Dans le document "Grenelle environnement" déjà cité, à la page 27/35, la démocratie écologique est associée à la gouvernance. Si la nouvelle idéologie écologiste est intégrée par le sarkozysme, et il l'intègre par les lois du 'Grenelle de l'environnement", il doit partager le pouvoir politique qu'il a pris par l'exercice de la démocratie politique en acceptant de partager le gouvernement avec les organisations écologistes. Or, il s'agit tout simplement d'une forfaiture, puisque le droit politique ne permet pas à celui qui est investi du pouvoir exécutif par le vote de partager ce pouvoir, même pour une part, avec des institutions qui ne sont pas démocratiques : les organisations écologistes. Cette exigence ressort très clairement du texte "Grenelle environnement" qui est issu de la dictée exigeante des écologistes participants aux tables rondes du "Grenelle de l'environnement". Dans l'exposé des motifs du chapitre sur la "démocratie écologique", les écologistes du Grenelle de l'environnement sont très clairs : refonder la politique de l'environnement exige une nouvelle gouvernance. Et cette nouvelle gouvernance doit se faire avec "la reconnaissance de nouveaux acteurs", qu'il faut bien identifier avec les organisations écologistes. Pour les écologistes du document "Grenelle environnement" qui y consacrent un paragraphe 4.1 intitulé "La reconnaissance des partenaires environnementaux", "il s'agit de définir un statut pour les acteurs représentatifs et légitimes en matière de protection de l'environnement". Et là, il faut être simple : la démocratie est dans un grand danger, pour deux raisons :
Sources utilisées
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