Les statistiques seraient douteuses par expérience

Philippe Brindet
31 mai 2010


Dans un article paru dans le quotidien Le Monde du 31 mai 2010 et intitulé , Philippe Askenazy, économiste orthodoxe français, nous fait, nous autres non spécialistes des statistiques, douter de cette belle science dont un Premier Ministre britannique disait pourtant, dans le temps jadis, qu'elle était "un satané mensonge".

Pensez, Askenazy, en pleine préparation de la Coupe du Monde de football, nous apprend qu'il y a un doute sérieux sur l'idée reçue que, dans la phase des tirs aux buts, l'équipe qui ouvre le tir a plus de chances de gagner que l'autre équipe, ... à moins que ce ne soit le contraire parce que, en plus de ne pas être spécialiste en statistiques, je ne suis pas meilleur en football.

D'ailleurs en l'occurrence, cela n'a strictement aucune importance.
Au foot', celui qui tire le premier gagne !
Le problème que soulève Askenazy, c'est que une équipe d'économistes, statisticiens chevronnés, a posé la thèse dans un article publié dans une revue à comité de lecture - tiens, à comité de lecture ! celà ne vous rappelle rien ? - sur la base d'une étude statistique de 129 matches disputés entre professionnels.
Au foot', celui qui tire le premier perd !
L'article ayant été à peine publié, un jeune économiste, gloire montante de la statistique et fraîchement recruté par l'Université de East Anglia - tiens, East Anglia, ça ne vous rappelle rien ? - s'associe à deux autres collègues et publie une contestation féroce du travail de ses confrères. L'échantillon des matches retenus par la première équipe n'était pas homogène, nous apprend Askenazy. Constituant alors une base mondiale des matches de football professionnel, l'équipe de East Anglia découvre qu'il n'existe aucune tendance dans un sens ou dans l'autre. Pire, dans certaines régions les matches révèlent une tendance dans un sens, et dans d'autres régions, la tendance est dans l'autre sens. Ce qui fait qu'au total, on ne peut rien décider.
Le business de la "publication scientifique" ....
Askenazy nous apprend au passage, avec peut être une petite perfidie, que la publication d'un article dans une revue scientifique coûte à son auteur 164 euros ... Comme il en coûte aussi à son lecteur de 200 à 1.500 euros de lire l'article en s'abonnant ou de 20 à 50 euros en l'achetant à l'unité sur le site web de la revue, on comprend que ce n'est pas forcément le seul désintéressement universitaire qui pousse à diffuser de la littérature scientifique ...
Les statistiques au foot' : de l'économie à la climatologie ....
Askenazy fait une réflexion assez troublante :
"Cette controverse ... interroge la validation des travaux statistiques par de prestigieuses revues scientifiques, qui font souvent arguments d'autorité pour des politiques économiques."
Or, tout nous porte à comparer cette intéressante histoire avec l'affaire des statistiques de la "température globale moyenne annuelle" des Hansen, Jones et autres.

Là aussi, on note la collation de données parfaitement inhomogènes. Pensez ! On mélange de la température de l'eau de mer avec la température de l'air au-dessus des terres. On sélectionne les mesures dans des carrés arbitraires. On réalise des "adaptations" selon les variations d'appareils de mesure, les corrections de lieu, d'effets d'ilôt de chaleur, ...
L'argument du prestige des "grandes" revues sientifiques ...
Là aussi, on note que le prestige des revues scientifiques à comité de lecture sert à valider les pires errements basés sur la "damnée statistiques" et à donner une vertu d'autorité pour la mise en oeuvre dans des "politiques économiques". Ainsi, on note que le Président Sarkozy vient de soutenir le GIEC et ses manipulations inqualifiables. Lui aussi est une victime de l'argument d'autorité. Mais, nous savons qu'il est tout simplement manipulé par une équipe de polytechniciens qui ont infiltré les corps de l'Etat. Ces individus sont tous liés à des organisations gauchistes d'nspiration altermondialiste.

Nous voyons que le "réchauffisme" est une forgerie, lancée sous le gouvernement Thatcher, par une équipe de fabiens. Ce n'est pas très malin de courir après une folie lancée par le thatchérisme avec presque trente ans de retard. Bien sûr, l'Inde et la Chine ont tenté d'utiliser le mouvement "réchauffiste" notamment lors de la catastrophique Conférence de Copenhague.

Bien sûr, nous savons que les "réchauffistes" et des personnes plus raisonnables, mais influençables et réceptives à l'"argument d'autorité", défendent la statistique de la "température globale". Ils utilisent la confrontation de la statistique avec les modélisations informatiques du climat, On parle de 21 à 40 modélisations différentes qui, "toutes", démontrent que la "température globale" monte depuis cent cinquante ans et qu'elle va monter encore plus vite.
La climatologie "réchauffiste" bégaye son Arrhénius depuis cinquante ans ...
Le malheur, c'est que ces modèles refont avec un luxe matériel inégalé dans de nombreuses sciences ce que le pauvre Arrhénius faisait tout seul, il y a cent ans, avec du papier et un crayon. Ainsi, certains, comme Hervé Le Treut, pensent que le doublement de la température globale suit le doublement de la concentration en CO2. C'est écrit chez Arrhénius en 1892. Et ca se trouve partout, y compris dans les traités internationaux passés jusqu'en 2010. Et déjà en 1979, John Charney publiait un Rapport totalement erroné, fondé sur rien d'autre de sérieux que sa réputation - il est mort deux ans après ... . Charney se bornait à reprendre, en l'avouant, la fable d'Arrhénius.

Et cette fable est fondée sur une simple faute de calcul qu'Arrhénius ne pouvait pas ne pas faire : il ignorait alors qu'il existe trois espèces différentes de molécules de CO2 qui n'ont pas le même comportement en infrarouge selon l'angle des liaisons C-O !
Il n'y a pas que la statistique qui soit un "satané mensonge" ...
Non décidément ! Askenazy a raison. Il ne faut plus croire le "satané mensonge" de la statistique en le "démontrant" sur le mensonge "hyperbolique" des modèles informatiques qui ne démontrent que ce que l'on y a programmé !

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