La Taquiya islamique, la Turquie et l'Europe

Philippe Brindet
06 octobre 2010


Michel Gurfinkiel est une personnalité connue de la communauté juive française. Il est aussi un grand connaisseur de la géopolitique contemporaine. Il anime son propre site Internet sur lequel on peut trouver un excellent article dont le titre est Turquie/ L’Etat-Taqiya en date du 26 septembre 2010.

Nous allons éviter de paraphraser cet article, d'autant qu'il vaut mieux éviter d'insérer des erreurs d'interprétation et que notre lecteur internaute n'a beson que de cliquer sur le lien vers le site de Michel Gurfinkiel pour accéder à son enseignement.

Ici, Michel Gurfinkiel nous apprend une chose et nous remémore un aspect. Voyons.
  1. Comment expliquer l'islamisme paroxistique de la Turquie depuis vingt ans

    quand on sait le laïcisme maçonnique de Kemal Atatürk pendant soixante ans ?

    La réponse de Michel Gurfinkiel se nomme Taqiya et vous saurez bien des choses en lisant son article.

    Il démontre que une structure islamique est restée cachée grâce à la technique de la "Taqiya" malgré le quadrillage laïciste des kemalistes. On remarque que, lors de la Révolution de 1789, les catholiques furent affreusement persécutés. Ils ne maintinrent pas de structures cachées destinées à restaurer une religion passée. Cette religion, ils la maintinrent vivante par leur sacrifice. Beaucoup périrent. Nous leur devons beaucoup. Je ne suis pas sûr qu'une structure de maintien cachée aurait pu nous valoir une telle dette. Parce que le christianisme ne travaille pas pour lui.

    Pour le monde, le christianisme est une folie, une bêtise. Une infériorité pour Nietzsche et ses disciples.

    Mais, dans le cas de la Turquie moderne, la "Taqiya" assure la résurgence d'un islam qui est fort de ce qu'il est réellement : une religion totalitaire comme la démocratie est totalitaire. Par "totalitaire", il faut comprendre que le mouvement vise à contrôler l'ensemble du monde et pas seulement un aspect de la vie humaine, religion ou politique. La démocratie totalitaire part de la sphère politique et annexe la sphère religieuse. La religion totalitaire, part de la sphère religieuse et annexe la sphère politique.

    Aussi, est-ce bien une "taqiya" que de prétendre à l'existence ou à la nécessité d'une séparation des sphères politique et religieuse.


  2. Comment ne pas céder aux tentations "normalisantes" d'un islam prétendu modéré ?

    Il faut lire ici aussi l'article de Michel Gurfinkiel. Le problème de la "taqiya" est qu'elle n'est pas seulement une stratégie politique "inventée" par les confréries ottmanes pour subsister dans la Turquie kemaliste. La "taqyia" est une attitude établie par le Coran et exigée de tout pieux musulman.

    Dans le catholicisme, la dissimulation ou la ruse sont des défauts, des fautes, des crimes même que le chrétien doit rejeter avec horreur. Ayant complètement intégrées dans leur fonds "moral" ces prescriptions originelles du christianisme, les Occidentaux vivant en démocratie modérée imaginent que, ne pas tenir pour respecté ces "vertus morales" est une attitude négative. Aussi, ignorants des usages musulmans, ils ont tendance à condamner tout avertissement de méfiance sur les valeurs morales antagonistes que sont les valeurs morales de la démocratie occidentale et celles de l'islam, non pas radical, mais purement normal, au sens de la Norme.

    Il existe même, montant lentement depuis des années, des décennies, des siècles peut-être, un autre mouvement plus périlleux encore en Occident. La détestation par les chrétiens formalistes de la dissimulation ou de la ruse est maintenant dénoncée au motif qu'il s'agirait d'une simple prescription de "papier" dont les chrétiens s'arrangeraint au mieux de leurs intérêts. Aussi, le rejet de cette dissimulation, de cette ruse est souvent tenue pour douteuse. Et lorsqu'on se mêle de la dénoncer chez les autres, on se voit en Occident assez facilement montré du doigt comme pratiquant soi-même cette ruse ou cette dissimulation.

    De quelle dissimulation les musulmans usent actuellement pour avancer dans la société occidentale profondément déchristianisée d'aujourd'hui ? De quelles ruses entourent ils leurs actions ?

    Un tel questionnement, en utilisant la dialectique dégénerescente issue de l'époque post-chrétienne, entraîne aujourd'hui une incrimination grave de discriminations, de xénophobie, de racisme même. Mais, il faut comprendre que cette réaction agressive est elle-même à la fois le produit de la "taqyiat" et de la négation des valeurs morales positives avancées par l'ancienne civilisation chrétienne.

    La "taqyiat" est aujourd'hui tellement pratiquée par la minorité musulmane intégrée dans la société européenne qu'elle a permis d'instiller dans les divers groupes de pression suffisamment d'agents, conscients ou inconscients, pour porter ces accusations avec le maximum d'efficacité au bénéfice de l'Islam. Les partis et organisations de gauche portent une très lourde responsabilité dans cet état de choses. Ils ont, et ils ne sont pas les seuls dans le monde, accueilli la montée de l'Islam, comme une formidable bonne nouvelle devant l'effondrement du soviétisme lors des années 80. Ils ont compris particulièrement que l'Islam - qui signifie "soumission", il faut le rappeler - présentait une force inappréciable d'asservissement des individus, les agglomérant en communautés de croyants que l'Etat peut facilement manipuler, contrôler, diriger. L'Islam, en tant que religion, prend dans la "mythologie républicaine" la place du Culte de l'Etre Suprême que Robespierre avait tant soutenu lors de la Terreur pour résister à la bigoterie catholique des uns et à l'athéisme ridicule des autres.

    Si donc on passe outre aux hurlements vidictifs des héritiers des terribles jacobins, on voit simplement trois manoeuvres rusées d'approches de la part de la civilisation islamique.

    Tout d'abord, profitant de la montée de l'idéologie d'un monde ouvert et d'un village planétaire, les musulmans s'établissent partout. Sont ils à l'initiative de l'idéologie spécieuse du village planétaire ? Non certainement. L'expression est forgée par les bons techniciens américains des années 80. Et ils étaient à la fois d'aussi bons protestants WASP que médiocres idéologues. Leur idéologie a simplement rencontré une convergence molle entre l'universalisme de la démocratie et l'expansionisme naturel de l'islam.

    Et la où il y a ruse de la part du mouvement islamiste, c'est dans le raffinement pris à masquer l'expansionisme musulman derrière l'universalisme de la démocratie. Un peu comme les chrétiens progressistes tentent maladroitement d'exploiter ce qu'ils croient d'identité entre les valeurs évangéliques et les droits de l'homme.

    La deuxième ruse de l'islam établi en Europe, c'est de faire croire que l'islma est une religion comme une autre et d'exiger le respect dû aux autres religions. Là où la ruse se révèle, c'est que, en Europe, la religion dominante est bien connue. Il s'agit du catholicisme, fortement majoritaire. Et le paradoxe, c'est que plus il est majoritaire moins le catholicisme est respecté. Et moins il est respecté, plus le catholicisme tend à rejoindre le rang de la religion minime.

    Or, il faut se souvenir la définition d'une terre d'Islam, la dar-es-salam, C'est le lieu oà le pieux musulman peut pratiquer les cinq piliers de l'islam. Autant dire que, depuis bien longtemps, l'Europe est une terre d'islam dans laquelle les catholiques sont des dimmi. Alors qu'il existe sept millions de musulmans pratiquants, il subsiste à peine quatre cent mille catholiques pratiquants. Et encore. L'archevêque de Paris admettait il y a déjà quelques années qu'aujourd'hui l'assistance à la messe du dimanche n'était plus pratiqué que toutes les trois ou quatre semaines. Et qu'elle résumait la pratique du culte catholique !

    La troisième ruse de l'islam est de prétendre sa miscibilité avec la démocratie. Ce genre d'affirmation comble d'aises les bourgeois anciennement catholiques. Ils n'ont aucune religion, mais de savoir que de bons musulmans affirment être des démocrates comme eux, leur rappelle leur catholicisme d'autrefois, quand le curé entraînait au bureau de vote ses paroissiens à la sortie de la messe pour s'assurer qu'ils votaient "bien". La stupidité religieuse d'un démocrate n'a d'égale que la stupidité politique d'un catholique, surtout quand ces stupidités se rencontrent dans un seul et même personnage.

    Faut il appeler à la révolte ?

    Mais cette interrogation est insipide. Qui appeler à la révolte ? Les xénophobes du Front National ? Mais ils seront demain plus musulmans que les imams d'aujourd'hui ! Les derniers catholiques pratiquants ? Mais ils ont déjà acheté leur tapis de prière et leurs filles sont vendues avec profit aux gars de la mosquée du coin. D'ailleurs les petites sont ravies. Leurs mères se révaient voilées dans un couvent. Elle sont voilées dans un harem de la rue de la Goutte d'Or ...

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