Le réchauffisme meurt à Cancun ?

Philippe Brindet
03 décembre 2010


Le quotidien Le Monde publiait ce jour, un "sondage" parmi ses lecteurs. Ce sondage a rassemblé 81 opinons. On est étonné de la modicité de l'engagement du lectorat. La question était la suivante :
Quel est selon vous l'enjeu essentiel du sommet de Cancun ?
Afin que nul n'en ignore, on rappellera que le "sommet" de Cancun regroupe les pays de l'ONU attirés par le miroir aux alouettes du "réchauffement climatique d'origine anthropique" et qui souhaitent donner une suite au fiasco retentissant de Copenhague de l'an passé.

Pour préparer l'opinion à soutenir l'activisme réchauffiste dont Le Monde est salarié, ce quotidien a publié les opinions de "penseurs" sur la question, bizarrement tous salariés eux-mêmes par le mouvement "réchauffiste". On remarque ainsi que l'opinion des lecteurs du Monde doit être nécessairement celui des plumitifs dont la servilité leur a fait gagné le droit d'être lu par le lectorat du Monde. Une sorte d'interro' écrite par des pions de collège miteux en sorte. On peut la lire dans toute son étendue à l'url. En plus de l'extrême modicité du nombre des votants, on remarquera deux choses :
  1. Aucune opinion critique du mouvement réchauffiste n'a été autorisé à s'exprimer et donc aucune opinion critique des lecteurs du Monde n'est prévue. Il s'agit véritablement d'une manifestation suplémentaire de démocratie parfaite : seuls ont le droit de s'exprimer ceux qui s'expriment dans le sens de la démocratie.
  2. L'opinion la plus reconnue par le lectorat du Monde a été celle de l'Académicien.
    Son opinion était la suivante :
    L'histoire du réchauffement climatique et le contexte international laissent penser que la partie semble mal engagée (Emmanuel Le Roy Ladurie).
    40,7 % des lecteurs ont choisi cette opinion qui d'ailleurs n'est pas celle de Le Roy Ladurie qui pense qu'il faut juguler la hausse des températures produites par l'Occident.


Pourquoi les lecteurs ont-ils choisi cette opinion ?

Mais tout simplement parce que c'était la seule qui pouvait s'interpréter comme une critique du réchauffisme ! Et c'est là le paradoxe d'une médiacratie basée sur les principes démocratiques et qui conduit ceux qui tiennent le pouvoir à maquiller l'opinion de ceux qui croient le leur avoir donné !
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Quel est l'intérêt de Cancun ?

Aucun. Les états industrialisés ont tout à perdre à se tenir en accusés devant les états défaillants. Les états défallants ne rattraperont aucun retard à charger les états industrialisés parce que leurs marchés intérieurs sont incapables de forunir des débouchés à leur production actuelle entièrement dirigée vers les besoins surestimés d'ailleurs des états industrialisés en cours de désindustrialisation.

Quant au réchauffement climatique, seuls quelques activistes à la pensée protozoairique agitent encore de fumeuses menaces de réchauffement pendant les tempêtes de neige. Leur trouvaille ? Il fait 20° en Grèce pendant qu'il fait -30° en Pologne ! La belle affaire. Toujours est-il que les "réchauffistes" tiennent toujours le thermomètre et ils sont infichus de relever, fusse sur un siècle, une hausse de température globale significative. Ils sont obligés devant le mutisme des chiffres à les faire parler en termes de catastrophe. Ainsi dans leurs discours, une hausse de 1°C signifie 300 Millions de morts sur les bandes côtières noyées par la hausse des océans ! Affirmations sans aucun fondement autre que l'"autorité" de fonctionnaires incultes.

Le drame de Cancun, c'est la capacité des pouvoirs politiques à se pencher sur des problèmes qui n'en sont pas quand ils sont incapables de résoudre les problèmes bien connus pour lesquels ils ont une légitimité.

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