Opinions de Juin 2011

Philippe Brindet - 2 aout 2011

Autour du catholicisme américain

La grande affaire du mois aux Etats-Unis en matière de catholicisme aura été la réaction de l'Eglise contre la nouvelle législation de l'Etat de New-York du mariage entre individus de même sexe.

  1. Mgr DI MARZIO - STATEMENT REGARDING PASSAGE OF SAME-SEX MARRIAGE LEGISLATION (280611)

    Mgr Di Marzio est l'évêque du diocèse de Brooklyn dans l'Etat de New-York. Il publie cette déclaration sur le site de son diocèse. Il est clair que le catholicisme a perdu une importante bataille. Le mariage est une institution importante, mais relativement marginale dans la vie de l'Eglise qui n'ouvre qu'à un statut inférieur et subordonné dans l'Eglise. Tout en cette matière est relatif et il faut bien admettre que le contrôle ecclésiastique du mariage est cependant l'un des moyens de l'Eglise les plus efficaces pour lui permettre de rester en contact étroit avec la société laïque. L'ouverture de l'accès au mariage aux homosexuels n'est pas seulement une perte de contrôle de l'Eglise sur le mariage, mais elle préfigure d'autres "avancées" liées aux idéologies de l'égalité des droits. Si l'institution maritale s'ouvre sur l'homosexualité, alors les institutions religieuses ne pourront longtemps rester discriminatoires à l'encontre des homosexuels dans leurs rangs.

    La déclaration de Mgr Di Marzio, après quelques mises en situation, évoquées ici, édicte l'interdiction de principe faite aux responsables du diocèse de Brooklyn de coopérer en quoi que ce soit avec les autorités civiles de l'Etat lors des distributions d'honneur en usage aux Etats-Unis en cette fin d'année scolaire.

    Mgr Di Marzio proteste aussi contre deux menées du Gouverneur Cuomo qui a poussé la nouvelle législation. Il a méprisé :

    1. l'opinion politique de plus de la moitié des citoyens de l'Etat de New-York qui sont attachés au mariage exclusivement réservé aux personnes des deux sexes.
    2. les fidèles des trois principales religions chrétienne, musulmane et juive, en les qualifiant de bigots.

    Mgr Di Marzio fait une assez subtile notation qui comporte l'affirmation traditionnelle :

    ... one of the principal purposes of marriage is to bring new life into the world. This cannot happen in same-sex marriage. ... L'un des principaux buts du mariage est d'amener des vies nouvelles dans le monde. Ceci ne peut arriver dans le mariage homosexuel.
    L'argument n'est pas très fort, parce que la dialectique permet aujourd'hui d'affirmer que l'adoption par les homosexuels et les contrats de gestation pour autrui confèrent aux homosexuels les mêmes prérogatives que les hétérosexuels. Mais, il n'est pas sans vigueur dans la mesure où l'accession des homosexuels au mariage est revendiquée au nom de l'égalité des droits. Or, selon Mgr Di Marzio, le fait que seuls les hétérosexuels aient par la nature les moyens de la procréation démontre que la limitation du mariage aux hétérosexuels ne retire aucun droit aux homosexuels.

    Mais malgré tout, es activistes pourraient soutenir que Mgr Di Marzio devrait déclarer invalide un mariage hétérosexuel qui ne produit pas une vie nouvelle, ce qui n'existe pas dans le droit de l'Eglise. Au contraire, l'Eglise a elle-même reconnu que la procréation pouvait ne pas être la fin du mariage, mais le bien des époux. On ne voit pas alors pourquoi les époux devraient être de sexes différents. Mais, Mgr Di Marzio et l'Eglise affirment que l'homosexualité est un désordre individuel intrinsèquement pervers. Ce n'est pas en alourdissant la gravité du désordre en le partageant avec d'autres qu'on le rendra plus "acceptable" ou "légitime".

    L'ennui, c'est que la dénonciation de la perversité de l'homosexualité est tenue par la loi pour une attitude discriminatoire illégale.



  2. JONES RP - Elected officials’ Catholic dilemma on same-sex marriage (300611)

    Jones écrit dans un blog religieux du Washington Post en date du 30 juin 2011. Il note perfidement à l'appui de la réaction adverse des évêques sur la loi de mariage homosexuel de l'Eatat de New-York, que plus de 40 % des citoyens de New-York sont des catholiques, mais qu'il existe deux voix catholiques totalement divergentes : celle des évêques qui disent très haut leur opposition et celle des fidèles qui disent tout bas qu'ils sont partisans du mariage homosexuel.

    Jones soutient son évaluation sur des sondages récents par des instituts "indépendants". On sait ce qu'il faut penser de l'"indépendance" des instituts de sondage soutenus en général par la minorité progressiste de la société qui tient ainsi à la fois l'opinion et son "thermomètre". Mais, on sait que la frange homosexuelle est particulièrement importante dans le clergé lui-même et certainement pas inexistante parmi les évêques. A preuve le coming-out de l'ancien archevêque Weakland. Leur enseignement constant et leurs actions politiques ont fortement orientés les fidèles catholiques en faveur de l'homosexualité. A un point tel que les instituts de sondage notent que les fidèles catholiques sont considérablement plus favorables à l'homosexualité que l'ensemble des opinions !

    Jones imagine que le "hiatus" entre l'épiscopat et le peuple catholique poserait un problème aux hommes politiques. On peut penser que le Gouverneur Cuomo en traitant les catholiques de bigots quand ils résistent au mariage homosexuel a facilement choisi.

  3. EDWARDS J - Catholic shunning violates spirit of the Gospels (300611

    Madame Edwards est une activiste presbytérienne (anglicane américaine) qui édicte ici une fatwa contre les catholiques. Ils violent l'Evangile ... Et pendant ce temps, des éminences catholiques pensent que l'oecuménisme est la dimension primordiale de l'Eglise ....

    On ne va pas s'attarder longtemps à l'opinion de Madame Edwards. Selon elle, la violation a été commise par l'évêque Di Marzio de Brooklyn quand il "interdit à ses prêtres de recevoir les hommes politiques qui ont soutenu la législation du mariage homosexuel". Et pourquoi est-ce une violation de l'Evangile ? Parce qu'il est écrit que "tu aimera ton prochain ..."

    L'un des rares mérites de l'oecuménisme serait-il de permettre de découvrir qu'il existe des abrutis pas seulement chez les catholiques ?



  4. TENETY E - N.Y. Catholic bishop. Shun lawmakers over gay marriage vote

    Madame Tenety, dans le même blog religieux du Washington Post du 27 juin 2011, écrit un court billet au sujet de la loi sur le mariage homosexuel dans l'Etat de New-York pour se demander comment font les hommes politiques catholiques pour suivre la ligne définie par leurs évêques. Elle cite deux ou trois exemples et en déduit que la question reste ouverte ...

    En réalité, sans beaucoup d'audace imaginative, on sait, avec Jones par exemple, que les hommes politiques catholiques vivent très agéablement comme les fidèles catholiques leur divergence avec la ligne épiscopale !



  5. STEVENS-ARROYO A - Do Catholic politicians listen to all Catholic teaching (010611)

    Monsieur Stevens-Arroyo est un catholique de gauche qui écrit beaucoup dans les colonnes du Washington Post. Il écrit trois fois sur les problèmes des évêques catholiques dans le mois de juin.

    Dans un premier billet du 01 juin, avant le vote de la loi sur le mariage homosexuel de l'Etat de New-York, il se fait l'écho d'un débat opposant l'archevêque catholique Dolan avec le sénateur républicain Ryan. Ryan est opposé à la nouvelle législation d'assurances maladie dite Medicaid et imposée par les démocrates. L'argument de Ryan est de soutenir que la société américaine n'a pas les moyens d'une telle assurance. Ceci ne plait pas du tout à la Conférence épiscopale américaine et à l'archevêque Dolan. Pire encore, Ryan soutient qu'il se sent dans la ligne de l'enseignement social de l'Eglise.

    La quasi situation de faillite des Etats-Unis déclarée un peu plus d'un mois après leur débat montre que Ryan a sûrement raison sur Dolan.

    Stevens-Arroyo donne raison à Dolan et tort à Ryan. Pour Stevens-Arroyo, l'assurance maladie est clairement un droit naturel détecté par le magistère catholique dans Centesimus Annus de Jean XXIII que Ryan, d'après Dolan et Stevens-Arroyo, cite à tort. En effet, d'après Stevens-Arroyo et Dolan, Ryan confond à tort droit et moyen du droit. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas les moyens d'un droit que ce droit n'existe pas.

    L'ennui, c'est que Stevens-Arroyo, Dolan et Jean XIII se trompent en pensant que l'assurance sociale est un droit. Il existe un devoir pour tout homme : de se soigner pour soutenir sa vie. Et il existe un autre droit pour tout homme. C'est d'être soigné gratuitement par l'archevêque Dolan.



  6. STEVENS-ARROY A - Culture war over Catholic identity (230611)

    Dans un deuxième billet du 23 juin, Stevens-Arroyo se demande à la suite de la Conférence épiscopale des USA ce que c'est que d'être catholique. Il trouve qu'on peut facilement trouver des critères "objectifs" mais avant même de les décliner, Stevens-Arroyo se rapelle opportunément qu'il existe une guerre de cultures (a culturs war) entre catholiques eux-mêmes. De quoi s'agit-il ?

    Stevens-Arroyo envisage trois mesures de catholicité :

    1. La soumission à l'enseignement de l'Eglise.
    2. L'assistance à une messe dominicale dans sa paroisse.
    3. La réception des sacrements
    Ce n'est pas bête du tout.



  7. STEVENS-ARROYO A - Catholic tolerance and same sex marriage laws (300611)

    Dans un troisième billet du 30 juin, Stevens-Arroyo se penche sur le problème posé aux catholiques par la nouvelle législation du mariage homosexuel de l'Etat de New-York. Stevens-Arroyo tente de se situer dans la sphère catholique sur cette nouvelle législation. Il note que :

    1. Le mariage homosexuel est moins pervers que la légalisation du divorce.
      A son point de vue, l'idée n'est pas sans valeur. Mais hélas, elle exige d'"oublier" la définition de l'homosexualité comme une perversion inouïe, ce qu'elle est dans la morale catholique puisqu'elle est "une abomination aux yeux de Dieu". La hiérarchie envisagée par Stevens-Arroyo est donc ou bien inefficace ou bien perfide.
      Maintenant, on doit bien se souvenir que l'Eglise s'est battue de toutes ses forces contre le divorce légal. Il est passé et l'Eglise n'a rien fait contre les divorcés sauf à leur refuser la communion à la messe, ce qui est une mesure parfaitement théorique dans les milieux urbains où le prêtre, quand il distribue la communion, ne connaît pas un communiant sur deux. Et l'Eglise n'a rien fait contre l'Etat ou les parlementaires qui ont voté cette loi de divorce.
      A quoi sert de rouscailler contre le mariage homosexuel si c'est pour le voir prospérer dans deux ans.
    2. Tolerating secular laws that permit what Catholics see as sin does not compromise the faith. Tolérer des lois qui permettent ce que le catholicisme considère comme des péchés ne gêne pas la foi.
      Nous ne commenterons pas l'argument de Stevens-Arroyo en faveur de cette thèse. Mais, on peut souligner plusieurs problèmes :
      1. La tolérance de ce qui va à l'encontre de la morale est une exclusion de la vie sociale.
        Dans la posture de tolérance, il faut avoir une position de pouvoir. Car que peut-on tolérer que l'on ne puisse interdire ? Et que peut-on interdire sans pouvoir ? Mais, si l'on ne s'attache pas à une exactitude de termes, et si l'on envisage la tolérance ici comme le fait de s'accomoder d'un état de fait, il est clair que l'Eglise a déjà choisie la tolérance avec l'avortement, la contraception, l'euthanasie, le divorce, et tant d'autres choses.
        Et clairement, ces tolérances ont conduit graduellement à une éviction de l'Eglise du débat politique. Principalement parce que les hommes politiques, même catholique et surtout catholiques, découvrent peu à peu l'incapacité de l'Eglise à évoluer politiquement dans le monde démocratique. Malgré la conversion de l'ensemble de l'Eglise à la démocratie.
      2. L'Eglise a la mission d'évangéliser le Monde et le Concile Vatican II, pour lui permettre de relancer cette évangélisation, lui a demandé de s'ouvrir au monde. Elle ne peut donc tolérer ce qui est intolérable.
      C'est beaucoup pour amettre une tolérance. Mais, je reconnais qu'elle est bien attirante. Malheureusement, les catholiques sont organisés selon une royauté, celle du Christ, dans une société démocratique qui, non seulement ne reconnaît aucune royauté, mais contraint la minorité à se soumettre totalement à la volonté générale exprimée par la majorité du peuple souverain. C'est quelque chose que les plus "démocrates" des évêques semblent parfois ignorer, affaiblissant la politique de l'Eglise.



  8. DIAMENT N - New York must provide robust protections for religious liberty (220611)

    Monsieur Diament est un avocat américain, juif orthodoxe. Son opinion sur la législation du mariage homosexuel dans l'Etat de New-York est particulièrement attendue. Pour lui, c'est très clair. Les trois grandes traditions religieuses, juive, chrétienne et musulmane ne peuvent en aucune façon s'accomoder avec l'homosexualité :

    The objections traditionalist religious groups and institutions have to homosexuality, and thus same sex marriage, are mandated by our faith beliefs. There is not room for modification and compromise of these positions.

    Beaucoup plus incisif que la plupart des catholiques pourtant en pointe dans les combats contre l'homosexualité, Diament n'en reste pas à rouscailler sur les batailles perdues. Il ouvre immédiatement un nouveau front qui lui semble produit par le non-respect des grandes traditions religieuses : l'atteinte à la garantie constitutionnelle de la liberté religieuse.

    On se demande sur quelle base Monsieur Diament envisage le débat. Tout d'abord, il le voit se dérouler sur les champs judiciaire ("legal" dit-il) et politique. Ensuite, il note que la nouvelle législation porte prétendument sur l'égalité des droits dont seraient privés un groupe particulier d'Américains, le groupe des homosexuels. Or, selon Monsieur Diament, la tradition juridique américaine pose que l'extension des droits d'un groupe particulier d'américains ne peut jamais se faire au détriment de ceux d'un autre groupe.

    Je ne suis pas habile dans ces matières juridiques américaines. Mais, la vigueur du nouveau front ouvert par Monsieur Diament me paraît de nature à réveiller un champ de bataille perdue.

Sur les opinions économiques

  1. BOUJNAH S - Affronter l'énorme dette publique (270611)

    Dans le quotidien Le Monde du 27 juin 2011, l'économiste Boujnah écrit :

    L'Europe est confrontée à la plus grande crise qu'aient connue les finances publiques en temps de paix.
    La crise économique est radicalement provoquée par une erreur de politique publique. Telle a toujours été notre opinion à la Revue THOMAS. Qu'en pense donc Stéphane Boujnah ?

    Nous pensons qu'il est acculé à une impasse qu'il déclare lui-même :

    Il n'y aura pas d'issue dans le "ou réduction des dépenses, ou accroissement de la fiscalité", mais seulement dans le "et… et", parce que le montant de l'effort l'imposera et parce que la répartition de l'effort l'exigera.
    Pour Boujnah, la crise économique ne passera que par l'Etat. Il n'envisage que deux mesures concurrentes conduites par l'Etat et pour l'Etat : la réduction des dépenses de l'Etat et l'accroissement du taux de prélèvement fiscal.

    Le problème auquel notre économiste accule l'Etat, c'est que la réduction des dépenses de l'Etat rejette dans la misère toutes les victimes du système économique que l'Etat a placé en situation de les produire. Dans le même temps, la hausse de la fiscalité conduit nécessairement le système économique à accroître le nombre de ses victimes, par licenciement et arrêt d'activités productives.

    En France, l'Etat doit mener deux opérations :

    1. Désengagement de l'Etat des activités économiques de proximité au bénéfice des citoyens, travailleurs avant tout, presque à l'exclusion des spéculateurs.

      Si les citoyens ne sont pas occupés à des activités économiques à leur portée, l'équilibre politique et social de la nation est détruit. Autrement dit, l'affecto societatis de la société française disparaît sans une telle mesure. Et la disparition de cette affecto societatis nationale conduit inéluctablement à la disparition de l'Etat français ou bien par une révolution intérieure ou bien par une occupation étrangère.

      Les citoyens doivent assurer eux-mêmes les tâches élémentaires de manière libre. On compte l'alimentation, l'habillement, le logement, la santé et la culture, comprenant l'instruction. Toutes les activités économiques qui assurent ces besoins doivent se retrouver dans les activités des citoyens français. Toutes les autres activités pourraient se trouver à l'extérieur du système économique nationale et ne provoquer de dégats que dans la classe des exploiteurs.

    2. Contrainte par l'Etat du système privé, actuellement contrôlé illégalement par les institutions financières non nationales et pas du tout mondiales ou internationales contrairement à ce que l'on fantasme, à retrouver la voie normale de la production nationale de richesses, de façon à ouvrir de nouvelles ressources fiscales.

      L'idée du libéralisme est un véritable mirage. Elle est seulement une idée. Pire. Elle est une idéologie. Et le fait de la mélanger à une autre idéologie comme l'étatisme ne produit aucun système économique de progrès parce que la combinaison de deux erreurs n'a jamais produit une vérité.
    On pourrait développer ces mesures. Mais, qu'il nous soit permis de dire à nouveau combrien Stéphane Boujnah se trompe dans la voie qu'il entend inspirer à l'Etat.

  2. RIOUFOL I - le procès de la mondialisation (240611)

    Pour Ivan Rioufol, dans Le Figaro du 24 juin 2011, la réaction contre la mondialisation vient de prendre une puissance nouvelle à la fois dans l'opinion publique et dans les forces politiques, notamment celles qui s'affrontent en vue des élections présidentielles de 2012. Il demande que l'UMP n'ait pas de réticence à s'engager dans cette voie afin de ne pas la laisser comme un outil électorale à la gauche et à l'extrême-droite.



  3. AMSELLE JL - Méfions-nous de l'idéologie du nomadisme (240611)

    Jean-Loup Amselle, anthropologue, écrit dans les colonnes du quotidien Le Monde du 24 juin 2011. Son papier est assez érudit pour lasser. C'est dommage. Mais, on est fatigué de l'évocation de "vaches sacrées" auxquelles on rêve que soit distribué de rudes coups de bâton, Deleuze, Guatarri, Lévy-Strauss, ... .

    Amselle se lance dans une recherche de structures sociales "nomades" dans les sociétés modernes. Le nomadisme du "jeune cadre dynamique" à la recherche de la collecte du meilleur salaire est confronté à la prédation du "chasseur de têtes". Très amusant. Et pas si faux que celà.



  4. FAUJAS A - Le protectionnisme, nouvelle Ligne Maginot (250611)

    Alain Faujas est un journaliste du service Economie du journal Le Monde. Comme nombre de ses confrères de ce journal, il a énormément de mal à fonctionner autrement que par mot-clés et par contradictions. Ainsi, le protectionisme est le repoussoir d'un bonheur mondialiste.

    Sa démonstration de ce que l'on devra appeler le "théorème de Faujas" selon lequel la protection douanière aux frontières revient à se tirer une balle dans le pied, fait surtout penser à l'intellectuel qui se tire une balle dans la tête quand il découvre qu'il n'y a rien dedans ...



  5. ARNAUD P - [RECENSION] La démondialisation, de Jacques Sapir (200611)

    Il ne s'agit pas d'une Opinion libre, mais d'une recension d'un ouvrage de Jacques Sapir, par Paul Arnaud dans les colonnes du Monde. Dans cet ouvrage, "La Démondialisation", de Jacques Sapir. Le Seuil, 260 pages, 19,50 euros, Jacques Sapir s'élèverait contre le mondialisme et parierait sur un retour du protectionisme. Exactement, la position contestée par Alain Faujas.



  6. STIGLITZ J - Un plan économique pour soutenir la transition démocratique en Tunisie (170511)

    Joseph Stiglitz est un économiste de gauche dont la cote est extrêmement élevée parmi les classes dirigeantes européennes et françaises particulièrement. Ses considérations économiques sont radicalement au service de son idéologie politique. Ainsi, dans cet article paru dans Le Monde du 17 mai 2011, et cosigné par plusieurs auteurs français comme Jacques Attali, économiste ; Christian de Boissieu, université Paris-I-Panthéon-Sorbonne ; Daniel Cohen, ENS ; Jean-Paul Fitoussi ; ... C'est très inquiétant pour la capacité de l'économie française de se libérer des diktats sociaux-étatiques promus par Stiglitz.

    Illustrant sa méthode habituelle, Stiglitz et ses collègues commencent par une analyse politique de la situation économique digne d'un commissaire du peuple de l'ère brejnevienne :

    Prenant de court tous les analystes et toutes les prédictions, le peuple tunisien a demandé et obtenu la fin d'un régime autocratique. Avec sa révolution non violente, le peuple tunisien a lancé un profond mouvement démocratique dans le monde arabe ...
    Le régime Ben Ali était un régime parfaitement démocratique dont les opposants étaient mis en prison parce que c'est la culture arabe. En France, les opposants sont mis dans une prison parfois pire que les prisons de Ben Ali. C'est un pilori permanent animé par les médias qui désignent à la vindicte populaire tout opposant au régime en place depuis cinquante ans.

    Poursuivant dans son erreur le groupe Stiglitz affirme :

    Pour parachever sa révolution, le peuple tunisien s'est engagé avec détermination dans la construction d'un Etat démocratique fondé sur des institutions pérennes. La transition démocratique est en marche.
    Or, le régime Ben Ali était un régime aussi démocratique que celui de la V° république basée sur une constitution rédigée avec le secours des constitutionalistes français, de racines socialiste et démocrate. Et islamique.



  7. PHELPS E - Un capitalisme du XIXe siècle pour aider les révoltes arabes (250511)

    Dans cet article, E. Phelps se dresse contre la position soutenue par Stiglitz dans le soutien des économies des révolutions arabes. Il lui reproche de préconiser :

    "une "aide immédiate pour les subventions alimentaires et énergétiques" et un plan quinquennal d'investissements dans les transports intérieurs, le secteur des technologies et quelques zones industrielles."
    Selon Phelps, il ne s'agit pas là des erreurs de l'économie de Ben Ali :
    Le mal fut de priver la masse des citoyens de la possibilité de se développer en empêchant les moins favorisés d'accéder aux emplois, de lancer leur entreprise et d'occuper des postes qui leur auraient permis de rivaliser avec les privilégiés.
    On peut penser que, toute proportion gardée, c'est exactement le défaut de l'économie étatisée de la France qui est mis en cause par cette remarque de Phelps.

    Il est exact qu'il faut avec une grande urgence et comme le dit très bien E. Phelps, favoriser

    l'accès des citoyens ordinaires à des emplois corrects
    et les "emplois corrects" ne sont pas nécessairement issus de contrats de travail, mais des "emplois" au sens économique du terme, c'est-à-dire l'exercice d'activités économiques productives dans tous les modes juridiques possibles.

    E. Phelps écrit quelque chose d'essentiel à nouveau :

    La restructuration dont la Tunisie et l'Egypte ont besoin doit commencer par deux mesures essentielles. La première est de mettre un terme au contrôle politique du secteur des affaires par une caste privilégiée ... . La seconde est de supprimer le contrôle bureaucratique de l'auto-entrepreneuriat au travers des licences et autres obstacles. Ce n'est qu'ensuite que la modernisation du système économique pourra s'amorcer.
    Nous pensons, à nouveau toutes proportions gardées, que la situation économique en France est exactement la même. Il n'y a hélas pas grand chose à rajouter.



  8. Pierre Rabhi = 'Vivre sobrement, c'est une forme de libération' (030611)

    Pierre Rahbi est une personnalité assez à part. On peut le classer parmi les écologistes. Mais, il y ajoute deux choses assez rares. Tout d'abord un véritable sens moral ayant un engagement social. Ensuite, une forme d'esprit pratique. Les élucubrations économico-écologistes ne sont pas trop dans sa manière même si parfois il se laisse aller, comme à regret, à des propos théoriques qui ravissent ses auditeurs. Dans une conversation enregistrée sur le site du Monde le 3 juin 2011, Pierre Rahbi commence par répondre à une question sur ce qu'est selon lui une "sobriété heureuse".

    Cela fait quand même une cinquantaine d'années que je suis en protestation, en quelque sorte, contre un monde et une modernité en particulier qui a cessé de donner de l'importance à la nature et à l'être humain pour donner de l'importance à l'argent, au lucre. La vision qui s'est instaurée, surtout à partir des préceptes de la modernité, a donné à l'être humain démiurge une sorte de pouvoir qui a fait qu'il a instauré un principe qui l'a de plus en plus séparé de la nature, avec une sorte de "hors-sol" appliqué à l'humain et une subordination du vivant.
    La "sobriété heureuse" est donc malheureusement l'étiquette d'une très vulgaire critique de la société moderne. Elle ne semble pas très différente de celle faite par les catholiques et certains évangélistes. Elle rappelle vaguement le côté écolo' des mouvements hippies. Et cette étiquette de "sobriété heureuse" est promue par un groupe d'activistes qui se sert de Pierre Rahbi comme d'un étendard.

    Maintenant, une critique de la société contemporaine est parfaitement recevable. De même, l'idée d'un autre projet de société est elle aussi parfaitement recevable. Mais, tant la critique qu'un nouveau projet ne doive pas conduire à l'élimination même "intellectuelle" des gens réels qui ont vécu dans la société critiquée et la construction de la nouvelle société issue du projet ne doit jamais conduire à un homme "nouveau". Le problème de la "sobriété heureuse" de Pierre Rahbi, ce n'est pas la sobriété, ni le bonheur. Ce sont les Khmers rouges. Même déguisés en "verts".



  9. ZAGRODSKI ML - L'impôt, c'est le vol (020611)

    Mathieu Zagrodski est un penseur de l'institut Fondapol, qui appartient, hélas je crois, à la nébuleuse Sciences Po', qui se caractérise en matière politique par un conformisme socialiste absolument désespérant, parfois déguisé en étatisme stalinien. Jacobin si vous préférez, mais c'est le même. Ici Zagrodski doit donner des frissons d'horreur à ses collègues en écrivant des "choses" comme ceci :

    La réédition par Les Belles Lettres de L'éthique de la liberté est l'occasion de découvrir ou redécouvrir la pensée de Murray Rothbard, géant de la pensée libertarienne au même titre qu'Ayn Rand ou Robert Nozick. Economiste, représentant de l'Ecole autrichienne (il fut l'élève de Von Mises, dont il suivit les séminaires dans les années 1950) et défenseur de l'anarcho-capitalisme le plus radical, Rothbard est sans doute l'un des auteurs les plus originaux, iconoclastes et stimulants que la famille libérale ait engendrés.
    Ce mouvement est souvent décrié même si dans une certaine mesure il est souvent appliqué sous une forme moins théorique. Le plus terrible, c'est bien sûr quand il est appliqué par des étatistes tout heureux de faire preuve d'originalité.

    Le titre de l'article est un rien trop racoleur. Selon toutes vraissemblances, Rothbard croyait vraiment que l'Etat avait le droit de prélever des impôts et pas seulement ce pouvoir. Mais, il est clair que le mouvement libéral est parfaitement mal à l'aise dans les systèmes politiques contemporains qui jugulent l'activité économique tant qu'elle ne se soumet pas totalement à la caste qui détient le système politique.

    L'article de Zagrodski donne vraiment envie de lire l'ouvrage de Rothbard quand Zagrodski écrit, reliant Rothbard à John Locke :

    .. puisque je suis propriétaire de mon esprit et de mon corps, je suis également propriétaire des biens qu'ils produisent, qui ne peuvent donc être cédés que par le biais de l'échange volontaire ou du don.
    Nous allons éviter d'épiloguer sur cet aspect, pour ne pas importuner le lecteur qui fera sans aucun doute une meilleure affaire à se procurer l'ouvrage de Rothbard. Mais, il est clair que le libéralisme ne peut se théoriser comme un vulgaire "struggle for life" darwinien stérile et irréaliste. Il est clair qu'il ne peut se développer non plus sans une "métaphysique" qui en matière économique ou politique ne peut être qu'une morale et donc largement une anthropologie. Qu'est-ce que l'homme ? est la question incontournable de toute l'économie et de toute la politique.

    Zagroski se lance ensuite dans une description de la pensée de Rothbard sur l'Etat et l'économie. L'Etat moderne et réel est une entreprise criminelle au sens de Rothbard. C'est en celà que le libéralisme est sûrement un anarchisme dans le double mouvement de rejet de l'autorité quand elle est usurpée par un pouvoir ayant droit de vie et de mort, ou avec l'affadissement des moeurs, ayant droit de priver de liberté et de biens et de recherche de communautés naturelles au sens du droit naturel.

    Décidément, Rothbard est un auteur à lire et méditer et nous devons savoir gré à Mathieu Zagrodski de nous faciliter l'accès à son oeuvre.



  10. Coll. La crise européenne est une crise de la dette, pas de l'euro (200611)

    Un groupe de grands patrons français et allemands se lance bizarrement dans une entreprise de communication en faveur de l'euro et de l'institution européenne. Selon eux, la crise de la dette n'a rien à voir avec l'euro. On ne peut mieux illustrer que l'Europe est un machin qui ne sert que les intérêts de la classe patronale. Plus encore, la classe des grands patrons dont le phénotype d'ailleurs se confond avec celui des haut fonctionnaires. L'euro et l'Europe ont permis l'instauration d'une super-noblesse affranchie de l'autorité de l'état local dans laquelle elle végétait. Cette super-noblesse a battue une monnaie, l'euro , dont elle est seule à tirer bénéfice.

    Comment celà se peut-il, nous l'ignorons. Ce n'est d'ailleurs pas très important. Nous n'avons, nous et nos lecteurs, aucune chance d'appartenir jamais à cette super-noblesse. Tous appartenaient déjà depuis plusieurs générations à des noblesses nationales. L'accession à la noblesse nationale est fermée puisqu'il n'y a plus de noblesse nationale. ET de ce fait, la classe super-noble va se reproduire dans un "super-Etat" dans lequel nous ne sommes que des assujettis, un réservoir de consommation pour augmenter les biens et possessions des super-nobles.

    Cessons celà, voulez-vous, et de quelle leçon d'économie les super-nobles nous gratifient t"ils ?

    Froidement, les "super-nobles" nous annoncent qu'ils nous parlent avec l'autorité de propriétaires de 1500 milliards l'an et de 5 millions de travailleurs :

    En tant qu'industriels allemands et français, qui ont la responsabilité de 1 500 milliards d'euros de chiffre d'affaires et de cinq millions de salariés dans le monde entier, nous nous soucions de l'avenir de l'euro et de l'union économique et monétaire européenne.

    Les "super-nobles" ont une obsession : ne pas perdre la rente de situation que leur apporte l'euro et l'institution européenne.

    Nous avons besoin d'une politique économique européenne et de règles de stabilité plus strictes.
    Or, les peuples n'ont pas besoin de stabilité plus stricte. Ils ont besoin de travailler localement à la production des seuls biens et services dont ils ont réellement besoin. Ils n'ont aucun besoin des perruques poudrées et des glaces des Versailles des super-nobles.

    Les "super-nobles" de l'Union européenne envisagent toujours la prospérité comme une échéance future. Eux seuls en bénéficient déjà et l'euro est justement l'instrument purement financier et non monétaire de l'exclusion des peuples à la prospérité parce que cet instrument est justement entièrement entre les mains de la super-noblesse, représentée là par un Trichet ou un Dini.

    Das leur "leçon" d'économie, les super-nobles n'ont aucune démarche économique. Ils n'ont que la répétition absurde, grotesque et intolérable des slogans politiques qui nous ont ruiné :

    Ce n'est qu'à ces conditions que l'euro sortira renforcé de la crise de la dette. Il n'y a pas d'alternative sérieuse à l'euro commun. L'euro symbolise l'Europe d'aujourd'hui. Un échec de l'euro serait un revers fatal pour l'Europe.
    Ainsi soit-il.

Opinions autour du catholicisme en France

  1. GUENOIS JM - La nomination de Mgr Scola à Milan (280611)

    JM Guénois dans ce billet rapporte sans donner aucune preuve que la nomination de Mgr Scola au diocèse de Venise a été imposé par le Saint-Père contre l'avis de la Curie. Mgr Scola serait issu du milieu Comunion et Libération. JM Guénois compara sa nomination à celle de Mgr Léonard en Belgique. Bien.



  2. GUENOIS JM - Benoît XVI débusque les pièges d'une culture (040611)

    Il est quand même bizarre de détester un Pape. Un chef d'Etat, encore. Il prend des décisions qui peuvent entrer en conflit avec la vie des gens. Mais, un Pape ! Eh bien Monsieur Guénois laisse supposer qu'il pourrait détester ce Pape. Mais, si, c'est lui qui le dit :

    Du grand Benoît XVI ! On peut détester ce pape, le qualifier de "conservateur" mais il force souvent le respect intellectuel.
    Je ne vois pas en quoi on pourrait détester un Pape. On peut l'ignorer, s'en moquer. Mais le détester.

    Dans son jugement sur la pensée de Benoît XVI, il y aurait beaucoup à dire sur Monsieur Guénois. Enfin, chacun est libre de ses opinions. Le Pape a plusieurs fois indiqué nettement qu'il n'aimait pas qu'on cite ses propos par morceaux. Ici Monsieur Guénois tombe dans le panneau :

    ... " les grandes conquêtes de l'époque moderne, c'est-à-dire, la reconnaissance et la garantie de la liberté de conscience, des droits humains, de la liberté de la science, affirme Benoît XVI, et donc d'une société libre" sont non seulement, à "confirmer" mais à "développer" ! L'Eglise catholique pensait le contraire, il faut le noter, il y a un peu plus d'un demi siècle...
    La notation est perfide et montre combien de nombreux chrétiens de gauche considèrent le Concile Vatican II comme la révolution qui fait basculer l'Ancien Régime. Je pense réellement que le Pape avec sa doctrine sur la Tradition et l'interprétation du Concile écarte comme une erreur ce genre de jugement dont nous gratifie Monsieur Guénois.

    Mais attention, Benoît XVI n'a probablement pas déclaré le contraire de ce que nous dit Monsieur Guénois. Simplement, le Concile Vatican II a changé radicalement la position de l'Eglise qui, ayant vécu jusque là assurée du concours de plus de 80% de la population, avait découvert peu à peu qu'elle ne pouvait plus compter que sur 50 ou 60% de cette population. Aujourd'hui, il en reste peut être 5% et encore. De ce fait, il est impossible de tenir le discours avec les mêmes mots que ceux de Saint Pie X, même si la lecture prudente de ses écrits est particulièrement éclairante encore aujourd'hui.

    Ainsi de la liberté religieuse condamnée expréssément par le Pape Pie IX au XIX° siècle. Il n'est plus possible d'exprimer cette condamnation, toujours juste, de la même façon. Pour un Pie IX, la liberté religieuse était la liberté de trahir le catholicisme, de l'apostasier. Impossible. Toujours aujourd'hui. L'homme n'en est pas libre. Parce que c'est un mal absolu que de tourner le dos à la Vérité et à la Lumière qu'est le Christ.

    Mais aujourd'hui où en France moins de 5 % de la population est réellement catholique, la liberté religieuse des 95 % de la population ne s'exprime pas en termes de "droit à l'apostasie du catholicisme". Ils ne sont pas chrétiens, même s'ils vont parfois à la messe du dimanche par un vieux réflexe traditionnel. Et le Pape a alors bien raison de parler de la liberté religieuse en ce qu'elle est le droit de chaque être humain à recevoir librement et de sa propre volonté la Lumière du Christ quand il ne la pas encore reçue.

    L'Eglise n'a en rien changé depuis cinquante ans. C'est le monde qui a changé et l'Eglise s'est justement adaptée lors du Concile Vatican II, non pas comme Yves Congar ou Monsieur Guénois le disent, mais comme le dit Benoît XVI.



  3. GUENOIS JM - Ce que l'on ne comprend pas dans l'islam de France (010611)

    Monsieur Guénois a des avis sur toutes les religions. Comme selon lui elles se valent toutes, celà ne pose pas de problème. Ah, pardon. Non, Monsieur Guénois ne croit pas nécessairement que toutes les religions se valent. Il pense plutôt que la laïcité est l'espace dans lequel toute religion doit se fondre pour apprendre enfin un vivre-ensemble que, séparément, les religions sont incapables d'assurer.

    Ici, Monsieur Guénois illustre son propos sur l'Islam dans la laïcité à la française. Donnant la leçon à ses rares lecteurs catholiques, il leur demande d'imagoner un instant des catholiques de toutes chapelles, des anglicans de toutes boutiques, des protestants, des orthodoxes de tous pays venant s'installer dans un pays imaginaire. Eh bien, selon Monsieur Guénois, ils auraient autant de mal à s'entendre pour former un culte unique que les musulmans en France.

    On pourrait rétorquer à Monsieur Guénois que les catholiques n'ont aucune raison de rechercher le même culte que celui des protestants. Parce que ce n'est pas réellement le même culte. Pire encore, il n'existe aucun culte musulman. C'est faux. Il n'existe que le Coran et la Sunna. Pas de prêtre, pas de culte.

    La parfaite stupidité des anti-cléricaux les a conduit à chercher à fédérer les musulmans dans un culte "unique", dénommé un "islam de France", parce que ces gens ont été rendus idiots par Dieu. Aucun musulman n'a jamais reconnu un islam de France. Même quand il vote pour élire ses représentants au CFCM de Sarkozy ! Il ne reconnaît que le Coran qui lui enseigne qu'il n'y a de Dieu Qu'Allah et que Mahomet est son prophète. Mahomet et pas Sarkozy !

    Il faut vraiment être frappé d'aboulie pour croire à un "islam de France" et pire encore, croire que les musulmans parce qu'ils ne "parviennent" pas à former cet "islam de France" unitaire sont divisés, faibles et sans pouvoir. Les musulmans sont unis comme des musulmans, forts parce qu'ils croient en Allah et tout-puissants parce qu'ils ne reconnaissent qu'Un prophète, Mahomet. Et vous cherchez à leur donner - pauvres nains - un "islam de France", triste copie de la lamentable "Eglise de France" de la Constitution Civile du Clergé de 1791.



  4. LE BARS S - In France, a Muslim Offensive Against Evolution (020611)

    Madame Le Bars est la chroniqueuse religieuse du quotidien Le Monde. Son article, In France, a Muslim Offensive Against Evolution a été traduit en anglais et diffusé mondialement par le site Worldcrunch qui, sauf erreur de notre part, appartient indirectement au groupe de Georges Soros. Nous avons trouvé son article sur le site du Time.

    Le sujet de l'article est la défense de l'idéologie de l'évolution contre les menées subversives des religions. Principalement dans cet article contre l'islam. Un Turc très influent en Europe, Haroun Yahya, produit des ouvrages de toutes formes pour expliquer que scientifiquement, l'idéologie de l'évolution est fausse et qu'elle est contraire aux données du Coran. On sait que les chrétiens traditionalistes et d'autres traditionalistes partagent l'idée que l'évolution est contraire aux données de leur religion.

    La chose pourrait paraître bien théorique en ce sens que chacun peut bien croire à ce qu'il veut. En théorie, c'est ce qui est inscrit dans la plupart des Constitutions démocratiques de nos pays occidentaux. Mais en pratique, on se trouve confronté à la récente offensive du darwinisme qui, comme le réchauffisme climatique, augmente sa présence culturelle, notamment dans l'enseignement. Et dans les classes où un brave petit prof' anône péniblement sa leçon de darwinisme obligatoire, il y a toujours maintenant un petit groupe de musulmans qui l'attendent au tournant et la contestation est ce qu'il y a de plus pénible pour n'importe quel petit prof'. Il n'a pas été éduqué pour vivre de la contestation. Au contraire. Soumission et obéissance. "C'est faux, essaye encore", voilà le slogan du prof' tel qu'on le forme aujourd'hui.

    Alors, vous pensez bien, les brulôts de Monsieur Yahya ont un peu énervé dans le microcosme du progressisme pour lequel le darwinisme est un dogme socialiste absolument essentiel au "savoir-vivre ensemble".

    Quant au catholicisme, je ne sais pas si l'évolution est contraire à ses données essentielles. Ce qui est sûr, c'est qu'il enseigne depuis deux mille ans que Dieu a créé le Ciel et la Terre, et l'homme Adam à partir de la boue sur lequel Il a soufflé. Alors, vous savez, l'idée que nous descendions du singe ne nous parle pas vraiment autant qu'à Madame Le Bars. Nous pensons que le singe n'est pas l'ancêtre des mêmes personnes, voilà tout. Si Madame Le Bars tient absolument à avoir un grand singe dans la galerie de ses ancêtres, celà ne nous gêne pas vraiment et ne nous paraît pas radicalement contraire aux données de notre religion.

    Cum grano salis, disait l'autre.

    Tiens, au fait, je ne vous ai pas raconté ce que raconte Madame Le Bars. Pas grave.

Les opinions idéologiques

  1. STROOBANTS JP - l'acquittement de Geert Wilders (2900611)

    Stroobants est le correspondant du quotidien Le Monde aux Pays-Bas. Comme tous les journalistes du Monde, il s'agit d'un activiste socialiste à la "vertu citoyenne" éprouvée. Le genre de gaillard qui obtienait facilement un poste au Comité de Salut Public ou de commissaire du Peuple chez Staline. Mais attention, Monsieur Stroobants, lui, est libre de toute obédience. Il n'appartient à aucun parti, parce que c'est un journaliste consciencieux. Toujours est-il que, quand un journaliste du Monde rapporte des faits, ce sont toujours des faits qui illustrent le camp de son activisme. C'est bizarre, mais c'est comme celà.

    Ainsi qu'on a eu l'honneur de le soutenir dans d'autres articles, la cause du progrès de l'islam en Europe - en réalité dans tous les anciens pays catholiques - est une cause socialiste essentielle. Ainsi, les socialistes de tous poils sont devenus les compagnons de route des musulmans comme les chrétiens de gauche étaient les compagnons de route des communistes dans les années 1950. C'est marrant comme tous ces petits bourgeois flairent toujours trop tard l'odeur de la bonne soupe. Et ils se vendent pour l'espoir d'un plat de soupe ou de lentilles, comme çà, juste pour être sûrs d'être les premiers pour le grand soir. On ne sait jamais, çà ne mange pas de pain.

    Stroobants est littéralement désespéré par la relaxe du leader néerlandais Wilders qui était poursuivi dans son pays par des associations pro-islamistes, dont beaucoup n'étaient pas musulmanes, pour des propos qu'elles incriminaient de xénophobie et d'esprit anti-religieux. C'est toujours marrant de voir une association anticléricale défendre l'esprit religieux s'il est musulman.

    Il est possible que la stupidité de ces activistes a dû énerver le juge, parce que, normalement les lois sont faites pour ces associations pro-islamistes et anti-cléricales. Mais là, le juge a dit que Wilders était innocent des turpitudes dont on l'accusait. Ce jugement désespère Stroobants. Mais, il ne rassure pas l'homme libre. Le juge a bien jugé une opinion. Il a seulement constaté qu'elle n'était pas un délit.

    Le monde libre est un monde qui n'est pas fait pour les hommes libres. Il est contrôlé par des Stroobants, prompts à alerter la vigilance des associations citoyennes ou à relayer leurs messages dans le pauvre public, trompé par leur ton péremptoire.



  2. MARTON-LEFEVRE J - La nature, une solution pour de nombreux enjeux mondiaux (280611)

    Madame Julia Marton-Lefèvre est directrice générale de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Encore une de ces associations en nébuleuse qui finit toujours par conduire à Greenpeace ou au WWF.

    Son article paru dans Le Monde du 28 juin 2011 démarre très fort :

    La nature est la base essentielle qui permet et entretient la vie sur notre planète.
    Les stylistes disent qu'il existe deux manières pour débuter un roman : l'indirecte, dans laquelle l'auteur se promène dans les méandres des rues de la petite ville de province dans laquelle l'action va se dérouler par un après-midi pluvieux ou ensoleillé, c'est selon, ou la directe, dans laquelle vous trouvez l'assassin, les yeux injectés de sang, la bave aux lèvres, en train d'arracher le couteau de la plaie de sa victime.

    C'est plutôt cette voie qu'a choisie Madame Julia Marton-Lefèvre. Et c'est dommage, parce que je n'irai pas plus loin dans son article.

    C'est vraiment une vue de petite bourgeoise qui envoie sa femme de ménage faire les courses tous les matins et qui lui fait les poches à son retour pour vérifier si elle n'a pas carroté pour elle deux abricots. Madame Julia-Marton fait sûrement partie du meilleur monde. Et elle n'a aucune idée du travail qu'il a fallu accomplir pour amener de la Nature à son assiette le filet de boeuf premier choix qu'elle est en train de déguster d'une chichiteuse fourchette.

    Mais c'est l'idéologie écologiste dans toute son erreur. Elle présente des faits "indiscutables" et en déduit un monde nouveau qui n'a rien à voir avec le monde réel qu'il ne rencontrera jamais. Or, les faits "indiscutables" de l'écologiste sont faux et l'écologiste convaincu ne peut plus le voir depuis longtemps. Quand il va dans la nature, c'est lors d'un trekking organisé par Terre des Hommes avec des sachets de charlotte au chocolat liophylisée.

    Il y a cinquante ans, les bigotes écrivaient :

    Dieu est la source essentielle qui donne et entretient la vie dans notre Monde
    Les bigotes écrivent aujourd'hui :
    La nature est la base essentielle qui permet et entretient la vie sur notre planète.
    Moi, elles me fatiguent.

  3. WIEWORKA P - Pour un socialisme respectueux de l'environnement et des droits culturels (180611)

    Miche Wieworka est un sociologue universitaire, très proche sinon membre du Parti Socialiste Français. Il écrit dans les colonnes du quotidien Le Monde du 18 juin 2011 :

    M Par tradition, les socialistes sont bien outillés pour s'installer sur le registre social et économique. Et en redonnant vitalité aux idées keynésiennes, aux appels à la régulation et aux demandes d'une forte intervention de l'Etat, la crise financière et ses implications leur sont bien plus favorables qu'aux droites libérales puis néolibérales des trente dernières années.
    Il s'agit d'un résumé de ce qui caractérise le Parti Socialiste pour un socialiste orthodoxe et influent. Malheureusement, il s'agit exactement de la même caractérisation de l'autre parti de gouvernement actuellement au pouvoir, l'UMP sarkozyste. Et cette recette est exactement la cause de la crise de la dette.

    Monsieur Wieworka, en tant que sociologue socialiste (ce qui constitue une répétition majoritaire) ne peut présenter une autre thèse politico-économique. Mais, il sent bien qu'il s'agit d'un socialisme du passé, issu de la société industrielle. Et il cherche un supplément non conflictuel avec le socialisme d'autrefois pour contribuer à une remise à jour de la plateforme socialiste à l'entrée de la camapgne électorale de 2012 :

    Il est urgent pour la gauche, dans son ensemble, de trouver les formules concrètes permettant d'arrimer les uns aux autres les idéaux de justice sociale et de progrès, et les perspectives d'un développement "durable", comme dit une expression déjà usée par son succès.

    Monsieur Wieworka sent bien que ce genre de souhait se heurte à la pierre de touche de la réalité. Et celle-ci lui révèle la "question clé" :

    Comment, d'un même mouvement, répondre au souci d'échapper aux modèles productivistes et consuméristes au profit de valeurs centrées sur le respect de l'environnement, d'une part, et d'autre part satisfaire aux demandes d'une partie importante de la population, pour qui l'accès aux fruits de la modernité industrielle, à l'emploi, à la consommation, à l'automobile, demeure un horizon souhaité ?
    J'ai bien peur que la réponse qui serait faite par la réalité à la question de Monsieur Wieworka serait que les modèles productivistes et consuméristes vont devenir hors d'atteinte pour une large fraction de l'électorat et la considération de valeurs, fussent-elles écologistes, n'ont jamais d'intérêt que pour des gens gavés de produits et de services à la nausée. Du coup, plus de dilemne ni de "quadrature du cercle".

    Monsieur Wieworka se pose une seconde question :

    Deuxième question : celle des identités et de la diversité. La gauche ne peut ignorer l'impact sur l'opinion des pseudo-débats voulus récemment par le pouvoir sur l'identité nationale puis sur la laïcité, elle ne peut laisser sans réponse les thèses nationalistes et xénophobes du Front national. Cet enjeu impose lui aussi une réflexion sur le fond.
    Là aussi, je crains fort que les réflexions de Monsieur Wieworka ne portent pas sur ce qui va réellement se passer. L'identité, la laïcité, le multiculturalisme sont des concepts qui sont très amusants à manipuler dans toutes la gamme des nuances du débat politique lorsqu'on est assuré d'un solide traitement de fonctionnaire d'Etat, augmenté de quelques revenus accessoires. Mais, le véritable problème va être que la crise économique va littéralement exploser la société française de 2012. Les gens qui n'ont rien se moqueront résolument d'être gaulois, arabes ou maliens, d'être "catholiques" ou musulmans. Ils seront pauvres et ils voient déjà qu'il y a encore des "très" riches. Prions Sarkozy qu'il ait payé nos CRS.

    Monsieur Wieworka, comme de nombreux idéologues gravitant dans la nébuleuse des partis politiques, semble ignorer cette pierre de touche de la réalité. Les questions qu'il se pose datent d'il y a quarante ans et plus. Personne n'y a donné de réponse satisfaisante et susceptible d'apaiser la société française, ni européenne d'ailleurs. Personne n'a été capable de préparer une société dans laquelle les modifications de la société française pourraient y trouver un simple revenu d'existence.



  4. GROUPE MARLY - La diplomatie française n'est plus qu'un château de sable (230611)

    Le Groupe Marly serait le pseudonyme d'un groupe de hauts fonctionnaires de la diplomatie qui a déjà publié au moins une tribune qui fut très critiquée sur le plan du respect du "devoir de réserve" des fonctionnaires. Ici, Marly enfonce le clou de la grande misère de la diplomatie française et s'interroge sur le ridicule des rodomontades du gouvernement français qui n'a pas su conserver une diplomatie à la hauteur de ses fantasmes.

    Je dois reconnaître que les peines de coeur des diplomates me laissent de marbre. J'ai tort. Mais, "quand le feu est à la maison, on ne s'occupe pas des écuries", disait un Premier Ministre de l'Ancien Régime.

    On notera que Marly dénonce les réductions d'effectifs et les coupes sombres budgétaires. Il dénonce les coûteuses nominations d'"ambassadeurs" itinérants ou spéciaux. Il dénonce la réduction des participations budgétaires aux projets diplomatiques des Nations Unies - ce qui nous semble une bonne idée" - ce que Marly déplore au nom de "notre attachement au multilatéralisme et aux valeurs humanistes et de solidarité" ...



  5. JUPPE A - Cessez d'affaiblir le Quai d'Orsay ! (060710)

    Dans Le Monde du 6 juillet 2011, Alain Juppé, actuel Ministre des Affaires qui lui sont étrangères, cosigne un article vengeur avec le socialiste Hubert Védrine, un de ses anciens prédecesseurs à ce poste. Il redit exactement ce que dit le groupe Marly. Pauvre Ministre. Mais pourquoi ne se plaint-il pas à François Fillon et à Nicolas Sarkozy ? Pas confiance ou pas de confiance ?



  6. GOUJON E - Mariage homosexuel, quelle famille veulent les Français (140611)

    Les deux auteurs sont des activistes de l'homosexualité qui écrivent dans les colonnes du Monde du 14 juin 2011. Ils posent une réflexion assez complexe qu'il n'est pas le lieu de détailler ni même de commenter ici.

    Mais, il ont un paragraphe conclusif très délicat :

    La loi sur le mariage homosexuel a peu de chance de passer et le gouvernement actuel y est clairement opposé. Mais le débat lui existe déjà et, en vérité, l'avenir de notre société dépendra des réponses que nous lui donnerons : la famille "enfant-centrée" pourrait en être le principe fondateur.

    La première phrase ne nous paraît pas évidente. La loi sur le mariage homosexuel passera facilement le jour où il ne sera plus dénommé "mariage homosexuel". Il suffira d'une simple adaptation d'une fraction de l'article du Code civil qui est fondateur du mariage hétérosexuel pour le rendre compatible avec un principe édicté ailleurs, il existe sûrement déjà - sur l'"égalité des droits". Par ailleurs, l'actuel gouvernement n'est peut être pas si opposé au mariage des "homosexuels". S'il existe quelques membres viscéralement oposés à l'homosexualité, il faut tenir compte du fait de la pression des activistes et du camp du progrès de l'égalité des droits.

    L'idée de passer d'une famille centrée sur le couple fondateur à une famille "enfant-centrée" est une idée plus difficile me semble t'il que celle du mariage homosexuel. En effet, il est clair que actuellement, le mariage est essentiellement un contrat entre deux hétérosexuels, seuls naturellement à même de fonder une famille qui n'est pas alors "enfant-centrée" parce que les enfant s'écartent du couple fondateur pour eux-mêmes créer leurs nouveaux couples.

    Mais, il est possible que la dialectique ne se situe pas là. Un peu comme dans le PACS il avait été inventé la "fratrie", le mariage homosexuel serait accessible à partir d'une famille "enfant-centré" pré-existante. Comment ? Nous l'ignorons.

  7. CHEVRIER F - Homosexuels, indignez-vous (150611)
    Note de PB : Chevrier est le "dirigeant" d'un site internet ; http://www.rdv-histoire.com/, très lié au Parti Socialiste de la région Centre, d'après les sponsors et les membres du "comité scientifique". Ce site est l'émanation d'un Festival qui se tient à Blois depuis 1998 ("Les Rendez-vous de l'histoire est une manifestation créée en 1998 à l'initiative de Jack Lang, alors député-maire de Blois, " in http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Rendez-vous_de_l%27histoire). L'ensemble est politiquement correct et d'un jacobinisme de salon à faire frémir Madame de Stael.

    Chevrier dans les colonnes du Monde, se lance dans la question homosexuelle avec une "base théorique" renforcée par le picolissime opuscule d'un vieux "résistant" bien connu. Lorsqu'un thème semble émouvoir le "bon peuple", il faut en profiter. Et Chevrier profite de Hessel, mais profite ...

    L'activiste homosexuel de service démarre as en tête :

    Je suis indigné par cette intolérable injustice qui, une fois encore, est faite aux homosexuels avec le rejet par l'Assemblée nationale ...
    L'intolérable injustice vient du vote de rejet par l'Assemblée Nationale d'une proposition de loi ouvrant le mariage aux unions homosexuelles. On ne peut mieux mépriser la démocratie représentative. Et pour tous ces gens qui cherchent à mobiliser l'émotion autour d'eux, le "je" est premier. Nullissimes, ils n'ont rien donné à la Science ou au Progrès. Juste consommés de la consommation. Mais, ils seraient offensés de ne pas utiliser le "je" de majesté de l'exhibitionisme médiocre. Puis vient l'"indignation" qui rappelle au lecteur à demi avachi qu'il s'agit d'un thème de gauche, auquel il DOIT donc se ranger.

    Tout le reste n'est que verbiage. Le lecteur moyen se range à la pulsion communautariste de l'auteur indigné. Et il n'a plus que deux énervements : s'associer avec d'autres indignés et écraser tous ceux qui ne sont pas indignés. L'agglutination et la haine de l'indignation.

    A partir du moment où l'activiste a agglutiné son public et désigné froidement les ennemis de l'indignation, tout lui est permis :

    Sans aucun doute au nom de ces mêmes principes qui, pendant des siècles, ont justifié que les juifs soient mis au banc de la société ou que les noirs soient à peine considérés comme des hommes.
    Il est honteux de faire référence à ce qui conduit à l'horreur absolue du génocide subi par le peuple juif pendant la seconde guerre mondiale pour un problème simplement technique de mariage homosexuel. Personne n'a le droit d'annexer à sa cause ce qui est le déshonneur absolu des temps modernes. Il est presque regrettable que le devoir de mémoire ait conduit à une diffusion d'idées autour cette atrocité absolue dans un certain public qui devrait avoir interdiction rigoureuse de s'y référer.

    Nous ne dirons rien de plus des opinions de cette personne.

  8. SALLON H - L’imposture Amina A. décrédibilise la blogosphère (140611)

    La chose est ridicule et dérisoire. Mais elle illustre les faiblesses, et peut être même le vice central d'Internet; surtout le vice central du web social. De quoi s'agit-il ?

    Pendant les "révolutions arabes", une blogueuse lesbienne et laïque de Syrie faisait des "papiers" donnant des informations sur son statut dans la Syrie du régime honni des révolutionnaires arabes. Attirés par des incohérences de propos, ou des surcohérences ce qui revient au même, des journalistes et des activistes ont enquêtés pour découvrir que la lesbienne laïque était un gros écossais de quarante ans, prétendu étudiant d'une quelconque université anglo-saxonne.

    L'auteur n'avait aucune information de "première main", évidemment, ni sur le sort des lesbiennes ni sur celui des révolutionnaires en Syrie sous la "botte" du régime dénoncé à grands renforts de colonnes vengeresses dans toute la presse occidentale. Il paraphrasait ce qu'il lisait dans la presse et sur les "valeurs citoyennes" de son lourd "fonds éducatif" ...

    Plusieurs auteurs se sont émus de cette situation. A titre d'exemple, nous livrons le point de vue de H. Sallon, journaliste du Monde, horrifiée par cette aventure et qui s'exprime sur un blog du quotidien, blog dévolu aux révolutions arabes, mpontrant que le journalisme des uns est identique à l'activisme des autres et réciproquement. C'est tellement facile de faire de l'information.

    Quels griefs rapportent Madame Sallon :

    1. Le gros Ecossais a pris la voix des véritables révolutionnaires syriens ;
    2. Le gros Ecossais accrédite la thèse du régime syrien que "tout" est une fabriation occidentale ;
    3. Le gros Ecossais a fait perdre la crédibilité des blogs politiques ;
    4. Le gros Ecossais rend suspect l'utilisation de pseudonymes pour protéger l'identité de vrais informateurs, contre les polices ;
    5. Le gros Ecossais montre que même un examen suspicieux de la validité d'une source de diffusion sur le Web participatif peut être mis en défaut.
    Pauvre homme, il a intérêt à changer de nom et à déménager souvent ...

    Comme le soulignent plusieurs internautes qui ont déposé des commentaires, souvent pas très malins, sur le blog de H. Sallon, la réaction "horrifiée" des journalistes vient de ce qu'ils ont repris sans aucune vérification les fabrications de MacMaster, le gros Ecossais.

  9. BAUBEROT J - Cessons la guerre aux porteuses de foulard (030611)

    L'Opinion dont nous gratifions J. Baubérot est en fait une pétition collective de gens alignés à l'extrême-gauche qui ont parfaitement compris l'importance que le compagnonage avec l'islam en France pouvait accroître leur puissance et donc leur toxicité. A côté de musulmans politisés, on retrouve des noms de "personnalités politiques" comme Braouzec ou Besancemot, Duflot et Rancière.

    Aucune idée mais des slogans. La laïcité est essentiellement une sorte de trousse à outils à tout faire entre les mains de révolutionnaires stupides et qui cherchent seulement à être le plus toxique possible contre la société actuelle. Ridicule, sauf que s'ils obtiennent la manoeuvre d'un groupe d'égorgeurs suffisamment important, ils emporteront tout avec leurs passions bestiales.

    Mais, ils n'ont rien compris en réalité. Il ne s'agit en aucun cas de "porteuses de foulard" neutres et qui seraient récupérables par la "laïcité" qui n'émeut que les activistes d'extrême-gauche et quelques bourgeois avinés ou drogués. Les "porteuses de foulard" dont parle la pétition, sont des musulmanes qui appliquent une consigne de visibilité de l'islam dans la société française. Témoigner de son appartenance à l'islam, c'est militer en faveur de sa prise de pouvoir en France. Les catholiques le savent bien qui, depuis 1963, n'ont eu de cesse de supprimer tout signe religieux exprimant leur appartenance au christianisme.

  10. JACOBY S - cowardice on evolution (010611)

    Dans les colonnes du Washington Post, Madame Jacoby fait profession à la fois d'anti-théisme anti-clérical dans la nuance américaine, et de progressisme "total et exclusif". Progressisme et athéisme sont assemblés dans une posture morale qui décide par des sortes de fatwas de ce qui est bien et de ce qui est mal. En l'occurence, Madame Jacoby traite ici de l'attitude de personnes dont elle souhaite l'élimination physique et qui semblent ne pas avoir la croyance correcte.

    De quelle croyance s'agit-il ? De la croyance (qui n'est en rien une théorie) en l'évolution exposée selon les dogmes athée et progressiste. Madame Jacoby, dans un article du blog athée du Washington Post, intitulé American teachers display cowardice on evolution, désigne donc l'horreur absolue des 13% de professeurs qui enseigneraient la théorie du dessein intelligent et vote le déshonneur, valant à tout le moins un bannissement, pour les 60% de professeurs de sciences naturelles qui restent dans une "prudente" présentation du dogme de l'évolution dans leurs cours.

    L'idée de base de Jacoby est que l'évolution ne peut pas être tenue pour autre chose que pour LA vérité parce que les organsisations scientifiques (ici on ne citera que les organisations scientifiques qui sont dominées par des religieux de haut rang de l'évolutionisme.) l'ont établi dans des décisions entérinées par la Justice américaine. Cest exactement la même chose pour la propagande réchauffiste en matière de climatologie. C'est exactement la même chose en chimie médicale (on préfère cette désignation à celle de pharmacie ...) et en génétique (entièrement fondée sur une pratique erronnée de la mathématique statistique, cause partagée par la climatologie "dominante" d'ailleurs).


Revue THOMAS (c) (2011)