Revue d'opinions - Décembre 2011 Philippe Brindet - 31.12.2011

L'affaire Golgotha Picnic

Les articles sélectionnés sont au nombre de 18. Nous avons éliminés les articles de la blogosphère, répartis cependant en deux masses adverses :

  • la myriade des blogs catholiques traditionalistes et de la droite traditionaliste, à laquelle s'est joint quelques rares blogs de catholiques romains absolument révoltés par les images des spectacles de Serrano, Castelluci et ici de Garcia ;
  • la myriade des blogs athées conservateurs et de la gauche boboïsante qui, la plupart du temps, ne font que recopier les opinions des journalistes qui sont échantillonnées dans la liste suivante.

Nous avons relevé une vingtaine d'articles qui sont listés ici. Seuls quelques uns seront commentés. La grosse presse a admis trois opinions sur l'affaire "Golgotha Picnic" :

  • Les protestations contre "Golgotha Picnic" sont d'inqualifiables attaques fascistes commises par des groupuscules intégristes, extrêmistes et obscurantistes ;
  • Si les religions ont des droits, le catholicisme n'en a aucun dans une société démocratique qui se respecte et il ne peut donc exister la moindre cathophobie ; et
  • le blasphème est une chose périmée puisque la religion est morte et que nous sommes entrés dans un temps de raison.
Toutes les autres opinions ont été systématiquement censurées. Et il y a eu des dizaines d'articles sur le sujet. Tous identiques.
  1. CABOURG C - Catholiques intégristes, l'agit-prop de Civitas (071211).txt
  2. Mot d’accueil et Homélie du Cardinal André Vingt-Trois - Veillée de prière en la cathédrale Notre-Dame

    Certains bons esprits on cru voir là la réplique anti-intégriste de l'archevêque Vingt-Trois. Il semblait en effet vital que les eccélsiastiques ne marquent aucune compromission avec les intégristes haïs. La chose est possible. Dans son "homélie", le pontife parisien n'a qu'un très timide allusion à la pièce blasphématoire :

    Ainsi, frères et sœurs, ce soir, nous ne sommes pas venus pour faire une manifestation ni pour protester contre tel ou tel. Nous sommes venus le cœur débordant d’amour ...
    Qui a des oreilles, qu'il entende. Mais, que tout celà sent la frayeur panique de la perte de son confort. Et que l'ecclésiastique n'ait, sinon "un coeur débordant d'amour" comme il dit, dans un redoutable cliché, du moins seulement un peu moins de haine à l'égard des intégristes. Qu'il se rappelle que Yahwe abhorre les tièdes.

  3. HELIOT A - Golgota Picnic ne vaut pas un scandale (081211).txt
  4. COQ G - La violence religieuse est inacceptable (081211).txt

    L'opinion de Coq est que l'Eglise n'a pas de contrôle de la représentation religieuse dans la société laïque. Une telle opinion est tout simplement erronée. L'Eglise en France, fut-elle catholique est en effet une association reconnue de citoyens chacun d'eux dotés de droits reconnus par les lois en vigueur, notamment ceux institués par des traités internationaux. Et, non seulement chacun des chrétiens membres de l'Eglise est doté de ces fameux droits, mais en plus, la plupart de ces droits peuvent être revendiqués par l'association dénommée Eglise en tant qu'elle représente la pluralité de ses membres. Et si ce n'est Elle, cela peut être l'une quelconque des associations libres qu'elle forme parmi certains de ses membres. Si donc une association en France ou ailleurs pense que ses droits sont bafoués ou violés en France, cette association dispose des moyens établis par la loi pour les faire respecter. Y compris la "représentation religieuse" que dit Coq. Et il le sait parfaitement. Il n'est donc pas utile de réciter les articles du Code Pénal qui seraient utiles.

    Coq écrit :

    Envisager la violence ou la menace de la violence pour imposer des interdits sur les images qui circulent sur une religion est une attitude inacceptable dans la société laïque et démocratique ...
    Mais, ce qui est inacceptable, c'est de soupçonner de violence les pacifiques manifestants qui protestaient contre ce qu'ils considéraient, à tort ou à raison, mais pacifiquement, comme une atteinte à leurs droits civils. Jamais personne n'avait encore oser écrire que dans le cadre dans un régime démocratique que le droit de manifestation était inacceptable dans la société laïque et démocratique. C'est pourtant ce que dit Coq.

  5. LM081211 'Golgota Picnic', des catholiques se mobilisent.txt
  6. MESTRE & MONNOT - Civitas, de Golgota Picnic aux municipales de 2014 (081211).txt
  7. SALINO B - Chez Rodrigo Garcia, le sauveur, c'est le verbe (Golgotha Picnic) (081211).txt

    Madame Salino est, plus ou moins, critique littéraire au Monde. Elle semble connaître très bien le "milieu" catholique et nous apprend bien des choses sur "Golgotha Picnic". Ainsi, selon elle :

    Dans l'entretien qu'il a accordé à Christilla Vasserot, la traductrice de Golgota Picnic, pour le programme du Festival d'automne, Rodrigo Garcia raconte que, à 16 ans, la lecture de Schopenhauer lui a ouvert les yeux, et qu'il s'est rendu compte qu'il ne croyait pas. Quand il a eu le projet de sa pièce, il a consulté un théologien, qui a cessé de le voir quand il a appris que cette pièce s'appellerait Golgota Picnic. Alors Rodrigo Garcia s'est replongé seul dans la Bible, ...
    Quand on vous disait que l'auteur était une très "bonne personne". Pour écrire une pièce de théâtre, il commence par consulter un ... théologien. Il n'y a vraiment qu'un athée pour consulter un théologien. Et pour démontrer la créativité de son auteur, Madame Salino nous affirme qu'"il" se "replonge", "seul" , dans la Bible ... Quel homme ! On se demande vraiment de qui se moque t'on le plus dans cette affaire.

    Toujours est-il que tout indique que les prétendues pièces de théâtre accusées par les uns d'être des blasphèmes, sont en réalité des manifestations "religieuses" des "autres" qui les accuse d'être des intégristes et des obscurantistes. Ce qui explique l'effarement des évêques devant les protestations contre ces pièces qui sont de simples illustrations de catéchisme, tout à fait banales depuis Vatican II.

  8. NOB081211 Affaire du 'Golgota Picnic'. on se calme.txt
  9. NOB071211 Golgotha Picnic - Catholiques intégristes, l'agit-prop de Civitas.txt
  10. FIG081211 Civitas, ce mouvement chrétien sorti de l'ombre.txt
  11. FIG091211 Golgota Picnic, première dans le calme.txt
  12. GUBERNATIS R de - 'Golgota picnic' = intolérance et malentendus (091211).txt

    Cet article était attendu et a surpris. En effet, Gubernatis est plus ou moins le critique de théâtre et de danse du Nouvel Obs'. Depuis quelques temps, Gubernatis avait écrit des articles désespérés devant la vacuité, la stupidité des ballets et autres manifestations théâtrales à laquelle sa profession le contraignait d'assister. On pouvait espérer que la contemplation du vomi et des cacas nerveux de Garcia sur scène allaient accroître sa désespérance. Et bien, pas du tout.

    Manifestement, Gubernatis a assisté au "spectacle". A son dire, il aurait même payé son billet - ce qui soit dit en passant étonne un peu. Il aurait même déposé son pardessus en alpaga au vestiaire. Nous sommes dans le meilleur monde des gens bien habillés. Et très doctement - c'est pur effet de sa bonté - il nous renseigne sur le message de Garcia :

    "Golgota picnic" n’est pas davantage un acte blasphématoire. Certes Garcia, insolent et radical comme à son ordinaire, y définit le Christ comme un "leader" populiste qui a manqué son coup ; il le traite même de tyran, ...
    Il y a deux milliards de terriens qui croient que le Christ est Dieu. Et bien pour Monsieur de Gubernatis, du Nouvel Obs' et autres lieux découverts à marais bas, le Christ est un précuseur de Le Pen et de Staline. Et n'y voyez là de sa part aucun blasphème. Blasphème ? Qui parle de blasphème ?

    La fameuse "ouverture au monde" voulu par l'"immense" sagesse des "Pères du Concile Vatican II" n'ouvre pas chez Monsieur de Gubernatis, parlant de la vague de pièces anti-religieuses, une reconnaissance plus élevée, bien qu'instructive que celle là :

    Elles sont au contraire des œuvres d’artistes de culture chrétienne, mais déçus par ce en quoi ils ont cru un temps, avant que la Raison ne l’emporte sur la Foi.
    De qui se moque donc Monsieur de Gubernatis ? Eclairons nos lecteurs : des rares évêques qui protestent contre ces artistes de "culture chrétienne" :
    ... découvrir que s’indignent de hauts dignitaires de l’Eglise de France, constater que Messeigneurs les évêques, à l’instar de Monsieur de Versailles ou de Monsieur de Vannes, ne savent pas raison garder et se placent du côté des enragés, tout cela laisse songeur et respire le ridicule.
    Monsieur de Gubernatis agite les timides protestations de 7 évêques, en tout et pour tout sur les 120 que compte la société des évêques de France. Tous les autres ont approuvés et donné leur "imprimatur" canonique. A commencer par l'évêque Vingt-Trois qui a expliqué sur sa télévision privée qu'il n'avait pas vu le spectacle, mais que, sur la foi de pieuses personnes qui l'ont vu, il n'y trouve rien à redire.

  13. FIG111211 'Golgota Picnic' - manifestations à Paris.txt
  14. NOB121211 Civitas veut peser sur la vie politique française.txt
  15. LIB081211 «Picnic» = les intégristes ne lâchent pas le morceau (Golgotha Picnic).tx
  16. LIN111211 2 000 catholiques manifestent à Paris contre «Golgota Picnic».txt
  17. COHEN P - Catholiques intégristes, la pièce 'Golgota Picnic' (131211).txt
  18. DIDIER-WEIL A - La vocifération des chrétiens de Civitas (151211).txt
  19. GUENOIS JM - Les ultras-catholiques ont-il pris le dessus sur les catholiques (161211).html

    Guénois est le spécialiste "des religions" du Figaro. Il est aussi, ce qui ne gâte rien, un catholique "main stream". Il faut entendre par là que, si la religion majoritaire était celle des adorateurs de l'oignon frit, comme Montaigne, Guénois en serait. Pour beaucoup, c'est là un signe d'authenticité. Bien.

    Guénois est par contre un homme à la plume torturée. Il ne sait jamais comment faire pour ne gêner personne d'important. Il a entendu dire que quelques évêques avaient protesté contre des atteintes à la dignité de la religion. Il a entendu ses cousines murmurer avec des mines bouleversées en rentrant de la messe avant le déjeuner de la Toussaint. Il se demande donc avec inquiétude de quel côté le vent va tourner. Il a donc attendu autant qu'il a pu et publie son article le 16 décembre, la dernière représentation de "Golgotha Picnic" étant programmée le 17 ...

    Et de quoi nous parle t'il ? Qu'il n'y a pas de christianophobie parce qu'un producteur de cinéma vient d'engranger "3 204 170 entrées sans compter la diffusion DVD". Il parle d'un obscur institut qui aurait organisé la promotion de pièces de théâtre dont personne n'aurait jamais entendu parler. Il semble regretter que cet obscur institut ait acquis une facile réussite médiatique qui aurait échappé à l'Eglise, tout en affirmant que cette reconnaissance médiatique serait sans lendemain ...

    Bref, le journaliste "catholique" est parvenu à aligner 2.500 signes (17 euros hors taxe les cent) pour ne pas parler des pièces blasphématoires, en déduire qu'il n'y a donc pas de blasphème, et que l'extrême-droite a encore commis un crime contre l'Eglise et la démocratie. Bien. Monsieur Guénois a fait un pas de plus, timide, mais un pas de plus, vers la reconnaissance de ses vertus héroïques par l'Eglise de France. Elle appelle celà la canonisation ou je ne m'y connais pas ...

  20. MASSIS T - La pièce Golgota Picnic de Rodrigo Garcia (231211).txt

    Encore plus "catho" que Guénois, et sans "mourir", Thierry Massis !

    Il est tellement "catho" qu'il en est même l'avocat. Le procès perdu par l'Eglise de France contre l'utilisation de la Cène de Léonard de Vinci à des fins publicitaires, c'est lui. C'est cependant le seul procès perdu par l'Eglise catholique en France en matière de "blasphème". C'est aussi le seul qu'elle ait engagé. Et quand on compare l'iconographie de la très "glamour" publicité avec celle de la viande hachée des crucifixions de "Golgotha Picnic", on se dit que, décidément, ces évêques ne pouvaient vraiment pas voir le blasphème de "Golgotha Picnic" quand ils croyaient voir "une injure au sens des articles 29, alinéa 2, et 33, alinéa 3, de la loi du 29 juillet 1881" dans la publicité de la "cène".

    On remarque que l'Eglise n'a intenté en plus de dix ans qu'un seul procès. Et l'avocat agit sur instruction de son client. Or son client, la Conférence des évêques de France, semble parfaitement satisfaite du respect de ses droits puisque "Golgotha Picnic" a entraîné son adhésion enthousiaste. Maître Massis ne partagerait pas vraiment le point de vue de son client. Il débute son article par :

    La pièce "Golgotha Picnic" de Rodrigo Garcia, au titre provocateur, soulève une vive émotion chez les chrétiens, et bien au-delà.
    On peut constater que si, en effet, quelques extrêmistes musulmans auraient fait par de leur soutien aux manifestants, aucun autre soutien n'a été autorisé à se manifester dans la sphère publique. Quant aux chrétiens non-catholiques, à une ou deux exceptions près, ils sont restés ... de marbre. Comme les évêques.

    Le raisonnement juridique de Maître Massis laisse supposer qu'il avait de quoi défendre la cause judiciaire de l'Eglise. L'évêque de Paris a préféré faire vénérer la Couronne d'épines aux plus excités de son troupeau. Allez maintenant décrypter son message.

    Une action en justice aurait-elle eu meilleure presse ? On peut craindre que non si les juges partagent l'unanimité de l'opinion. L'éclat de rire général suscité par le spectacle des chrétiens faisant pacifiquement connaître leur désapprobation n'est pas un bon présage pour un succès judiciaire. Une autre association, l'AGRIF, a d'ailleurs été débouté dans cette affaire. "On" lui a répliqué, non sans raison, que les évêques n'ayant pas jugé bon de protester, le tribunal n'avait pas de raison de se montrer plus catholique que leurs pasteurs.

    Mais on sent les regrets de Maître Massis.

  21. LE BARS S - Blasphème, l'éternel retour (251211).txt

    Au tour du "chroniqueur religieux" du Monde de s'y coller ... Parmi les deux ou trois opinions admises, la rigolade au sujet du "blasphème" a eu la préférence de la journaliste. Pour des athées, quelle chose plus drôle peut il y a avoir que de se moquer du blasphème ? Rien de mieux. Et la journaliste ne se passe aucune gâterie sur le sujet.

    Elle va donc "oublier" littéralement "Golgotha Picnic" pour nous livrer une pesante leçon sur le blasphème à travers les âges, en puisant sa science auprès d'un dominicain et d'un universitaire qui n'en attendaient chacun pas tant. Mais, cet article est une grande réussite puisqu'il parvient à ne pas parler de ce qui l'a suscité ... Le comble de la dérision.

La manifestation "Golgotha Picnic" de Garcia

L'auteur de ces lignes n'est bien entendu jamais allé voir "Golgotha Picnic" ni aucune pièce de théâtre depuis plus de vingt-cinq ans. Le théâtre est mort depuis longtemps. Cependant, il est possible grâce à des sites comme YouTube et DailyMotion de voir de brèves séquences qui permettent de se faire une idée précise de la chose.

La chose ? Imaginez une demi-douzaine de bourgeois catholiques de bonnes familles. Papa vote à droite comme son père et Maman à gauche parce qu'elle a bon coeur. Les fistons ont vaguement commencé des études de droit et d'architecture, à moins que ce ne soit l'inverse. Le cadet est devenu curé pédophile et la fille aînée fait les cathéchismes pour rechercher des amants à son frère. Vous les placez sur la scène d'un patronage à l'école Sainte-Marie ou Jeanne-d'Arc, et vous les laissez faire comme d'habitude.

"Golgotha Picnic", c'est exactement celà, sauf que, au lieu de "Sainte-Marie", c'est le Théâtre du Rond-Point, et au lieu d'émarger au budget de la paroisse, les chips et la viande hachée utilisées sur scène seront subventionnées par le Ministère de la Culture et la Ville de Paris.

De quoi çà parle ? Mais comme dans le catholicisme moderne : de rien du tout ! Le curé pédophile joue du piano à queue à poil et la dame catéchiste se masturbe en petite culotte en se roulant par terre au milieu des détritus de viande hâché et de chips payées par la subvention du Ministère de la Culture. Cinq ou six barbus se déguisent en petites filles pour le plus grand plaisir du pianiste. Et c'est tout.

Aussi, quand la police a averti les évêques que des catholiques défilaient dans les rues en pieuses processions avec bannières du Saint-Sacrement et le tuttim, moines barbus en tête, récitant le chapelet tous les kilomètres, les pontifes ont été littéralement stupéfaits. Golgotha Picnic ? Mais c'est comme çà d'habitude chez eux ! En plus, l'auteur et ses acteurs sont de très bonnes personnes, très pieuses, très favorablement connus de leur curé !

C'est quand on leur a expliqué que "ces 'catholiques', c'était des intégristes appartenant aux groupuscules les plus obscurantistes", qu'ils ont enfin respiré. Comme l'écrit froidement Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la conférence des évêques de France :

L'Eglise catholique en France n'est, ni intégriste, ni obscurantiste.
Source : Communiqué des Evêques de France, 25 octobre 2011

Blasphème ou pas blasphème ?

C'est une querelle de mots. Tout d'abord, "Golgotha Picnic" n'est bien entendu pas une pièce de théâtre. C'est la "manifestation" d'une demi-douzaine de pauvres fous, qu'il faut plaindre plus que tout dans ce débat parce que, manifestement, ils ne sont pas soignés par un bon médecin.

Les organisateurs de la "manifestation" sont-ils des blasphémateurs ? Ce sont des athées militants, aussi bien le ministre de la Culture qui va communier à Notre-Dame devant les télévisions, que le Maire de Paris qui n'y va pas, ou que le directeur du théâtre du Rond-Point ou d'ailleurs de même. Oui, il sont très certainement des blasphémateurs publics. Et ils n'ont pas attendus Garcia qu'ils ont suscité et grassement payé de trente deniers.

Mais, les vrais blasphémateurs, ce sont les spectateurs qui ont assisté à la "manifestation" en payant leur place,. Les vrais blasphémateurs, ce sont tous les assujettis aux impôts en France qui ont soutenu de leur argent le "blasphème". Les seuls blasphémateurs, ce sont ceux qui ont écrit qu'il n'y avait pas de blasphème dans une république laïque. Les blasphémateurs, ce sont ceux qui, depuis des décennies, ont installé un régime qui viole régulièrement la loi naturelle et la loi divine, qui foule aux pieds la fidélité au baptême reçu de nos pères chrétiens. Le blasphémateur, c'est chacun de nous, y compris ceux qui ont protesté contre "Golgotha Picnic".

Le blasphème pour Caïphe ?

Le Golgotha a été imposé au Christ justement parce que Caïphe, un homme juste, un homme qui disait la justice, l'a accusé de blasphème en se proclamant Dieu. Le Ministre de la Culture, le Maire de Paris, le Directeur du Théâtre ne font que suivre la jurisprudence de Caïphe, le Juge, quand ils se moquent du Golgotha avec le rire méphistophélique de Nietzche. Et les évêques qui déclarent n'être ni intégristes, ni obscurantistes, appliquent la jurisprudence de Pilate. Ils s'en lavent les mains.

Les intellos

  1. HEWLETT SA - Why do so many educated Japanese women leave the workforce (111211).txt

    Une brave américaine se demande comment les japonaises peuvent-elles vouloir déserter le travail. Posant la question, vous pensez bien qu'elle avait la réponse ! Et la réponse, la voici. C'est que les mâles japonais ne supportent pas qu'une business woman quitte son travail à l'heure de sortie de ses enfants. Les mâles ne le supportent pas, pas les patrons qui sont ouverts à tout. Bien.

    L'auteur, Madame Hewlett, est président-fondateur de Center for Work-Life Policy. Un lobby de plus.

  2. MARX W - Non à la police des consciences et des corps (211211).txt

    L'auteur semble être un érudit qui sort de son domaine de prédilection. Il semble cependant que ce n'est pas une position de sagesse qu'il expose. Il prend ici position dans le débat sur l'interdiction de la prostitution. Et sa position est très critique sur les menées des groupes de pression qui, pétris de bonnes intentions, tentent la prohibition de la prostitution. Mais, Marx dit quelque chose de très sensé. Tout d'abord, si on interdit la prostitution, il y aura beaucoup de choses qu'il faudra aussi interdire, toutes les choses qui tendent à promouvoir la prostitution. Et ensuite, Marx demande : "Pour en arriver là, quels prêtres ou quels imams avons-nous donc sans le savoir élus au Parlement ?"

  3. NORA P - Lois mémorielles, pour en finir avec ce sport législatif purement français (271211).txt

    L'historien Pierre Nora intervient suite à la loi poursuivant la négation de génocide arménie votée il y a quelques jours. Pierre Nora ne critique pas de manière correcte cette pénalisation du négationisme. Mais il fait une remarque essentielle. Basée sur le principe général que la liberté de recherche et dexpression de l'historien doit être protégée, Nora affirme :

    ... c'est l'histoire qu'il faut d'abord protéger, parce que c'est elle qui rassemble, quand la mémoire divise.

    La mémoire ne divise que dans la mesure où la loi pénale qui la protège n'élimine pas celui qui y contrevient. Et le rassemblement obligatoire autour de l'histoire officielle n'est jamais que l'expression naturelle du totalitarisme. Mais si pour Nora, la mémoire divise, c'est que Nora et ses confrères historiens regrettent l'existence de la loi Gayssot.

  4. POLONY N - Entretien sur l'école française, ce chef-d'oeuvre en péril (161211).html

    Madame Polony est une ancienne professeur de Lettres Classiques, qui a préféré abandonner le combat inégal entre l'enseignant et les nouveaux barbares. Elle diffuse dans cet article un entretien qu'elle avait donné à un site Internet assez brillant, Le Causeur. Madame Polony s'y décrit comme une personne cultivée classique. Décue aussi bien de l'enseignement que de l'activisme politique, elle découvre que l'enseignement supérieur se trouve dans un état aussi délabré que l'enseignement secondaire, et que les politiques ne sont pas les derniers à enfoncer l'enseignement dans un âge obscur et barbare.

    Madame Polony a une formule concise et forte :

    ... la démocratie sans un peuple éduqué, c’est la tyrannie des imbéciles ...
    Nous vivons la tyrannie des imbéciles dans la crise économique, parce que aucun ne connaît Saint Augustin.

  5. SAATCHI C - The hideousness of the art world (021211).txt

    Monsieur Saatch dans The Guardian lance un pavé dans la mare de l'art contemporain, scandaleusement riche et immoral. Pour lui, le jeu est fini : Game is over. Bien.

  6. Le droit de blasphémer est-il à géométrie variable?, par Chantal Delsol, dans l'Express du 18 décembre 2011 (en local)

    Madame Delsol est exaspérée par les réactions médiatiques sur les affaire Castellucci et Garcia, qu'elle ne nomme d'ailleurs ni l'une ni l'autre. Très justement, elle constate avec amertume que le blasphème est nié sur les religions (la caricature de Mahomet, sur le visage du christ) mais qu'il est, contre toute équité, affirmé pour protéger les croyances modernes (la Déclaration des droits de l'homme, les immigrés, l'homosexualité, ...).

    Mais, elle se trompe sur sa critique qui découle de sa constatation. Parce qu'elle lui ajoute un "principe" qui n'en est pas un :

    Notre société abrite, quoi qu'elle dise, du sacré inviolable. Une part de sacré qu'il est interdit d'outrager; ...
    A partir d'un "certain" moment, il n'y a plus aucun "sacré inviolable". Ce moment est révélé par les massacres de masse comme ceux auxuquels se sont livrés les Khmers rouges, qui avaient le même point de vue que Castelluci et Garcia.

    Mais Madame Delsol a dû imaginer faire référence à la fameuse "loi naturelle". Il est possible qu'elle existe, bien qu'elle soit souvent une argutie pour faire prendre des vessies pour des lanternes en matière de lois civiles. Mais, dans une société donnée, surtout celle qui s'est dotée d'un "état de droit", il n'existe plus aucune place pour une quelconque "loi naturelle". Et rien n'empêche l'état de droit d'imposer comme normatifs les blasphèmes qui font souffrir Madame Delsol.

    Si d'aventure - ce que je pense être absolument invraisemblable - Madame Delsol ne savait pas tout celà, le torchon de presse qui lui a servi de diffusion le lui enseigne en écrivant un effrayant "chapeau" à son article :

    Alors que les intégristes catholiques et musulmans sèment le scandale, la philosophe Chantal Delsol renverse la polémique: le droit de blasphémer est à géométrie variable et il est malhonnête de prétendre le contraire.
    Pour l'Express, protester contre le blasphème que voit Madame Delsol est un scandale. Et Madame Delsol ne renverse pas plus la polémique qu'elle ne prétend que quoique ce soit soit malhonnête.

    Le RP Gallizia écrit un courrier des lecteurs pour approuver Madame Delsol. Dans son billet, il se laisse emporter au delà de ce que Madame Delsol a "osé" affirmer. Il prétend qu'aucun théâtre français

    n'accepterait jamais d'outrager ou de ridiculiser Mahomet
    . Ce n'est pas tout à fait exact. Mais, l'exemple que nous avons en mémoire a été fermé en moins de trois représentations, sans nécessiter aucune manifestation pacifique des musulmans. Quant au reste du billet du RP Gallizia, comme le texte de Madame Delsol, il se fonde sur une erreur redoutable d'appréciation. Il y a tellement longtemps que notre "culture", que notre "civilisation", est sortie du christianisme, et le chrétien est devenu tellement minoritaire que plus aucune des "valeurs de la République" - contrairement à ce que répètent les pauvres gens décérébrés par plusieurs siècles de manipulation - ne dérive des valeurs de la chrétienté. Et des millions de catholiques sont morts, de bonne foi et depuis deux siècles, persuadés de servir les valeurs évangéliques quand on leur faisait, à leur corps défendant, rendre un culte à ce que vient de honnir Madame Delsol.

Islam et Révolutions arabes

  1. ALAOUI A - la montée de l’Islam politique au Maghreb (051211).txt

    Monsieur Alaoui est un analyste politique marocain. Son opinion s'oppose sur l'islam à celle de Madame Jeannette Bougrab, "d'origine maghrébine", nous apprend-il et nommé sous-secrétaire de quelque chose dans le gouvernement sarkozyste de Monsieur Fillon. Madame Bougrab pense qu'il n'y a pas d'islam modéré et Monsieur Alaoui pense que ce n'est pas le problème :

    ... en choisissant de porter au pouvoir des partis politiques qui affichent un référentiel islamique, les maghrébins ont d’abord exprimé leur souhait de voir la gestion publique moralisée et les partis politiques traditionnels sanctionnés. Ce n’était donc pas – n’en déplaise à Mme Bougrab - un "désir de Burka" qui a animé les électeurs du Maghreb lors des dernières échéances électorales.
    Madame Bougrab pourrait répliquer à Monsieur Alaoui que son opinion n'est pas incompatible avec le sien, l'Histoire montrant en Occident notamment que la voie électorale porte immanquablement les extrêmistes au pouvoir quand le peuple a des envies d'épuration de la vie politique.

  2. Les islamistes jouent leur crédibilité sur l'enjeu économique, par Benjamin Barthe, Florence Beaugé et Anne Rodier dans Le Monde du 12 décembre 2011.

    Ces auteurs nous apprennent que la victoire électorale des islamistes en Afrique du Nord fait plaisir aux milieux d'affaire, mais que leurs programmes économiques sont flous. La seule chose de claire dans ce qui ressort des avis ampoulés du trio d'auteurs est que les islamistes ... ont besoin d'argent. Certains compteraient sur la finance islamique. Bon.

    Bizarrement nos bons auteurs ne parlent pas de .. la Libye.

  3. Maroc, l'islam doit rester dans les mosquées, par Tahar Ben Jelloun, dans Le Monde du 6 décembre 2012.

    Monsieur Ben Jelloun est, je crois, un écrivain français célèbre. Son Excellence Monsieur le Président de la République Sarozy l'a même fait, il y a trois ans, Grand Officier de la Légion d'honneur. Résolument socialiste, ses amis sont socialistes résolument. Il est donc promu parce qu'il a l'habileté de défendre un laïcisme aussi vertueux qu'il le peut. Je ne mets pas en doute ses intentions, mais j'inore ce qu'il écrit en arabe par exemple ...

    Monsieur Ben Jelloun manie le "nous", les formes passives, et les formules toutes faites qui permettent aux socialistes français, parmi les plus paresseux du monde, de le reconnaître facilement pour l'un des leurs. "Montesquieu explique dans ...", "régime autocrate", "l'annulation des libertés individuelles" (là, Monsieur Ben Jelloun se trompe, ce sont les libertés publiques les seules incontestables en socialisme), "l'irrationnel"; "Cela commence par quelques prêches moralisants et finit par des décrets ...", ...

    C'est un peu vague. On en retient seulement que Monsieur Ben Jelloun n'aime pas le "religieux". Mais comme "le religieux" n'a rien à voir avec l'islam ... D'ailleurs, comment demander à l'islam au Maroc de rester dans les mosquées quand le roi est le "Commandeur des Croyants" ? Très simple. Il suffit que chaque maison soit une mosquée et Monsieur Ben Jelloun sera content.

Les affaires économiques

  1. Pour un démontage concerté de l'euro, par un collectif dans Le Monde du 23.12.2011.

    Les auteurs, tous économistes par quelque côté, sont formels :

    La véritable cause de la crise de l'euro, c'est la montée inexorable de la dette extérieure
    Constatant que cette dette est inéquitablement répartie entre les divers Etats, ils en concluent que, même si les zones dollars et Asie sont favorisées par la zone euro, il est inévitable que la zone euro explose.

    Nos économistes veulent prévenir les malheurs d'une telle explosion incontrôlée en organisant la sortie de l'Euro par six modalités. Ils n'ont pas le temps de nous en dire plus, parce que le rédacteur du Monde a caviardé la fin de l'article. Amusant, non ?

    Quelles sont les intentions des auteurs ?

    C'est pourquoi, afin d'éviter ce désastre, les signataires de ce texte proposent qu'une concertation européenne soit engagée en vue d'aboutir au démontage nécessaire de l'euro.
    Quelle probabilité qu'ils soient entendus ? Aucune.

  2. Prédire la fin de l'euro n'est plus inconcevable, par Claire Gatinois, dans Le Monde du 07.12.2011

    Madame Gatinois est journaliste au Monde. Il me semble que pour la première fois, un journaliste de la grosse presse accepte de reconnaître non pas que Dieu n'existe pas, n'allons pas jusque là - mais que l'euro pourrait bien mourir. C'est comme une révolution dans un palais bien ordonné, parcouru par des gardes musclés ...

    Mais que l'on m'entende bien. Ce n'est pas une hypohèse de travail que l'auteur déroule. C'est une sorte d'incantation du malheur. Ce n'est pas de la fin de l'euro dont elle nous entretient C'est de "la désagrégation de la zone euro", de chaos, de "désastre absolu", "appauvrissement général" - comme si ce n'était pas déjà le cas ! - de "récession plus ou moins profonde selon la robustesse des pays".

    Comme depuis toujours avec Le Monde, ce n'est plus du journalisme depuis longtemps. C'est de la propagande. Et Madame Gatinois ne nous dit rien de plus. "Crevez braves gens. Vous ne valez guère mieux."

  3. La France est à nouveau en récession, par Claire Guélaud, le 15 Décembre 2011 sur son blog au journal Le Monde.

    Comme Madame Gatinois, Madame Guélaud accepte de dire ce que beaucoup pensent sans le dire : la France est en récession. Elle l'est en réalité depuis très longtemps. Au moins depuis qu'elle est contrainte de s'endetter sans pouvoir faire autrement.

    Le problème de Madame Guélaud, c'est qu'elle ne croît que ce que les fonctionnaires de l'INSEE payés par l'état français veulent bien lui dire. Et eux-mêmes ne peuvent dire que ce que l'état français accepte de laisser savoir par le public. AUssi, au lieu de faire fonctionner son intelligence, Madame Guélaud nous gratifie de choses comme :

    Sur la foi d'enquêtes de climat ... l'Insee pense que ...

    Je suis tout de même un petit peu surpris. Alors qu'elle titre "La France est à nouveau en récession", aucun des chiffres cités par Madame Guélaud n'indique une récession. Il faut dire que si elle choisit les "pensées" de l'INSEE ...

  4. Les Etats refusent d'augmenter les salaires des fonctionnaires européens par Anne Bauer dans Les Echos du 26 décembre 2011 (en local)

    Selon Anne Bauer, ces tensions expriment le fossé qui se creusent entre l'Europe politique et l'Europe technocratique de la Commission de Bruxelles. Elle nous apprend en passant que le salaire d'un Commissaire européen peut atteindre 21.000 euros pas mois. Il n'est pas sûr que les uns et les autres aient pris l'exacte amplitude du drame qui approche. On ne peut leur en vouloir comme des enfants qui jouent avant l'épreuve et que l'on a du mal à rappeler à la maison.

  5. Il faut définanciariser l'économie, par André Dorléan, dans Le Monde du 6 décembre 2011 (en local)

    Monsieur Dorléan remet en cause ce qu'il nomme le capitalisme financiarisé,comme s'il s'agissait d'un dangereux malfrat de sa connaissance. Le problème, c'est que le "capitalisme financiarisé" n'a d'existence que dans les vues de l'esprit de Monsieur Dorléan. Et de tous ceux qui veulent bien prendre ses observations pour des indices d'existence. Maintenant, je ne dis pas qu'il a tort. Je soupçonne seulement que l'affaire est beaucoup plus simple que celà. Les sociétés qui progressent ne le peuvent que si leurs composantes marchent d'un même pas. Et la composante financière de la société mondiale ne marche pas dans le pas des autres. Mais, la composante commerciale avait travaillé de même avant de sombrer. Et la composante technique avait avant elle démissionnée. Seule restait debout, la composante financière. Elle mord la poussière peut-être.

    Monsieur Dorléan indique qu'il lui semble que l'opacité n'est pas le plus gros problème du capitalisme financier, parce que, de toutes façons, les prix financiers sont déviés. La doctrine de la concurrence imparfaite ne peut se fonder sur eux. Ainsi voit on les prix financiers continuer à monter même si la demande se contracte.

    Sa conclusion est simple :

    La transparence financière ne résoudra pas nos problèmes. Il faut définanciariser nos économies.
    Comment faire ?
    En son principe, la définanciarisation repose sur la constitution de pouvoirs d'évaluation hors des marchés (entrepreneurs, syndicats, pouvoirs publics, associations), aptes à proposer des finalités conformes à l'intérêt collectif. Tel est l'enjeu des politiques monétaire, industrielle et écologique. Aujourd'hui racheter de la dette publique, c'est pour la banque centrale défendre une autre évaluation que celle des marchés. Il est clair que ces mutations ne pourront se développer que si, simultanément, les circuits du financement de l'économie se trouvent fortement réorganisés de façon à dégonfler puissamment la sphère financière.
    Mais, il me semble que c'est tout le problème. Ce n'est pas sa solution.

  6. Quel rôle pour les banques centrales ?, par André Orléan dans Le Monde du 05.12.11 (en local).

    Dans ce second article, Monsieur Dorléan semble préciser sa solution à la crise économique. Définanciariser l'économie lui paraissait la méthode. L'intervention de la banque centrale serait l'outil. C'est la même recette que souhaite le journaliste Alain Frachon dans Le Monde du 22 décembre 2011 : "Et Dieu, dans la crise de l'euro ?". Le problème dans la zone euro, c'est que la banque centrale est une banque privée. Monsieur Dorléan n'ose pas le dire. Mais il le pense. Et c'est donc un instrument de financiarisation de l'économie, quelle intervienne ou pas. Je veux dire par là qu'elle interviendra ou pas seulement en fonction des intérêts de la finance. Et l'intérêt de la finance est qu'il n'y ait pas d'inflation.

    L'outil de Monsieur Dorléan ne me paraît pas possible. D'autant qu'il le reconnaît lui-même. Elle n'a pas de lien avec le pouvoir politique et doit s'en remettre aux marchés pour obliger un pays comme la Grèce à contrôler sa dette souveraine. Aussi, avant l'intervention de la banque centrale, Monsieur Dorléan demande t'il qu'elle soit prise en contrôle par un Etat fédéral européen.

    Mais c'est aussi la requête des institutions financières qui savent parfaitement que le pouvoir politique que Monsieur Dorléan appelle de ses voeux sera entièrement soumis au pouvoir financier.

  7. Sortir de l'euro détruirait jusqu'à un million d'emplois, par Guillaume Guichard dans Le Figaro du 3/12/2011 (en local).

    Il ne s'agit que très peu d'un article économique puisqu'il porte sur une proposition électorale d'une candidate à la présidence de la république française. De manière très politique, le journaliste affirme que "cette proposition détruira un million d'emplois". Comme il veut que nul n'en ignore, il place cette assertion dans le titre de son article qui devient ainsi un tract électoral.

    Monsieur Guichard nous explique que le retour au "franc" coûtera un million d'emplois à la France. Croyons le un moment. Mais alors, que n'a t'il prononcé ses oracles à temps pour empêcher ce qui a couté cinq millions d'emplois à la France depuis vingt ans ,

    Je ne crois plus en Monsieur Guichard. Un drame ...


Revue THOMAS (c) (2011)