Le problème des incriminations de fraudes dans l'élection présidentielle russe

Le problème des incriminations de fraudes dans l'élection présidentielle russe

Philippe Brindet - 5 mars 2012

La russophobie des médias occidentaux

Depuis quelques mois, on est effaré de la vigueur des attaques politiques dont est l'objet la démocratie russe. L'élection présidentielle du 4 mars 2012 a désigné le candidat Vladimir Poutine avec une majorité importante, mais non caricaturale, bien inférieure à celle de Jacques Chirac.

Les honnêtes gens gardent en mémoire les suspicions d'entente entre Medvedev et Poutine pour se présenter alternativement et indéfiniment à la Présidence de la Fédération de Russie. On se souvient aussi de l'époque soviétique dans laquelle les élections donnaient lieu à des résultats massifs sur des candidats uniques. On est donc tenté de conserver une image négative des pratiques électorales russes.

L'élection présidentielle russe a donc donné lieu à une avalanche d'articles dans la presse occidentale. Les articles sont pratiquement tous la copie d'une source unique et inconnue. On a voulu tester l'orientation de cette source inconnue révélée par les fortes ressemblances entre articles de la presse occidentale. On note que l'idée que la Russie pourrait présenter quelques différences avec la Suède ou l'Espagne semble non seulement échapper aux journalistes, mais tout au contraire, un mouvement de plus en plus impératif, conduit à rejeter toute différence entre les mentalités. Et toute différence est alors exploitée par les parangons de la vertu démocratique comme une atteinte élémentaire "à la démocratie".

Que l'on nous comprenne bien. Nous n'avons aucune information selon laquelle l'élection présidentielle serait sans aucune fraude. Nous n'avons aucune information selon laquelle Wladimir Poutine et ses partisans seraient des politiciens même simplement honnêtes. Ce n'est d'ailleurs pas notre problème. On constate seulement les faits suivants :

  1. Poutine a, au moins au début de son pouvoir, affiché à la fois une grande compréhension de la tradition russe et une ferveur remarquable dans le christianisme orthodoxe. Depuis plusieurs années, ces deux tendances ne sont plus du tout montrées par les medias occidentaux au sujet de Poutine, mais seulement son origine d'officier subalterne des services secrets soviétiques.
  2. Sous le gouvernement de Poutine, la Russie est sortie de l'impasse soviétique, puis de la corruption de l'époque Eltsine. Elle est devenue une puissance économique et militaire qui monte considérablement ses cinq dernières années et le bien-être de la population est tel que le PIB à pouvoir d'achat comparable du citoyen russe est identique à celui du citoyen français (source : Banque Mondiale).
  3. Les critiques sont tous des activistes de gauche, appartenant à la mouvance socialiste libertaire ou social-démocrate.
Nous pensons que les informations de fraude électorale en Russie doivent donc être prises avec extrêmement de circonspection.

1 - L'article du New York Times du 5 mars 2012

Pour relever les soupçons de fraude électorale, le New York Times publie un article intitulé Observers Detail Flaws in Russian Election par le journaliste DAVID M. HERSZENHORN.

Une recherche parmi ses articles dans le NYT démontre que le journaliste Herszenhorn appartient clairement à la social-démocratie mondialiste, sans aucune indépendance. De même, une recherche sur les outils Twitter associé à son compte, indique que Herszenhorn appartient à des réseaux sociaux clairement liés à l'extrême-gauche mondialiste.

Selon l'article de DAVID M. HERSZENHORN, les personnalités qui ont participé aux contrôles en Russie et qui indiquent détenir des preuves de fraudes électorales caractérisé, sont :

  1. Tonino Picula

    Tonino Picula (born August 31, 1961 in Mali Lošinj, SR Croatia, Yugoslavia) is a Croatian politician of the left-oriented Social Democratic Party of Croatia (SDP). He served as a Minister of Foreign Affairs from 2000 to 2003. (Source : Wikipedia)

  2. Tiny Kox

    Tiny Kox (né le 6 mai 1953 à Zeelst) est une personnalité politique néerlandaise, sénateur de l'Eerste Kamer et représentant de son pays à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe depuis le 22 janvier 2007 où il préside le groupe de la Gauche unitaire européenne. (Source Wikipedia)

  3. Michael McFaul

    A professor of political science at Stanford University, McFaul is the former director of the university's Center on Democracy, Development, and the Rule of Law.[1] A Hoover Institution Peter and Helen Bing Senior Fellow with friendly ties to neoconservatives, McFaul is a Democrat who was the architect of U.S. President Barack Obama's policy on Russia. In an interview to a news portal Slon.ru McFaul described himself as "specialist on democracy, anti-dictator movements, revolutions". (Source Wikipedia)

L'article du New York Times démontre donc une opération de déstabilisation de la Russie orchestrée au niveau du Président Obama et de la Secrétaire d'Etat Clinton, avec deux composantes :

  1. une composante américaine dirigée par l'ambassadeur McFaul, qui est un activiste d'extrême-gauche, entièrement au service de la révolution mondialiste ;
  2. une composante européiste, montée de longue date par l'organisation OSCE, entièrement dirigée par des sociaux-démocrates, en réalité par d'anciens gauchistes souvent liés aux communistes de l'époque du rideau de fer.
Il n'y a donc aucune indépendance dans ces prétendus soupçons de fraude électorale, mais au contraire, un mouvement très clair de manipulation de l'opinion publique en Occident par le biais de la presse unanime à répercuter les actions des deux composantes américaine et européiste et de tentative de désatibilisation politique de la Russie.

2 - L'article de Libération du 5 mars 2012

L'article intitulé Russie, l'OSCE confirme une élection «clairement biaisée» se borne à répercuter des rumeurs de fraude électorale et donne la "parole" à Oleg Kozlovsky, "célèbre blogger". L'article cite la désapprobation par l'OSCE de la tenue des élections sans indiquer le nom des membres de l'OSCE qui auraient participé à la mission d'observation. Voici les opposants cités par Libération et affirmant les fraudes électorales.

  1. Oleg Kozlovsky

    Il dispose d'un blog en langue anglaise, sur lequel on peut lire sa biographie. On apprend qu'il est responsable de l'agence de Moscou de l'ONG gauchiste Amnesty International depuis l'an 2000. Son blog n'est pas mis à jour depuis plus de trois ans. Kozlovsky est donc un simple activiste gauchiste.

  2. Roman Dobrokhotov

    Autre blogueur très courtisé des médias occidentaux. On pourra lire par exemple sur France24 : Roman Dobrokhotov, le blogueur russe qui appelle à la révolution . On trouve sa trace sur le site socialiste The other Russia. Le whois de ce site démontre qu'il s'agit d'un site qui appartient à une entreprise inconnue dont les référents sont :

    PO Box 42319
    Pittsburgh, PA 15203
    US
    Telephone: +1.4123257437
    Email: caché sous forme d'image.
    Il apparaît indiscutable que ce site appartient à un mouvement subversif américain. Il n'est pas du tout un site russe et encore moins indépendant.

  3. Sergueï Oudaltsov
    Selon un article de Wikipedia intitulé La Marche du désaccord :
    Sergueï Oudaltsov, chef de l'"Avant-garde de la jeunesse rouge" (AKM)
  4. . Dans un article de la revue Le Point en date du 25/12/2011, intitulé Russie : un opposant d'extrême gauche condamné à dix jours de prison, il est considéré comme un activiste d'extrême-gauche.
  5. Ilia Iachine

    Iachine est noté par plusieurs articles de presse français comme "leader des jeunes" du parti Iabloko. Sur Wikipedia, Iabloko est un parti politique russe :

    Positionné dans le libéralisme social, Iabloko dit vouloir combattre la corruption, la bureaucratie et le système oligarchique, et vouloir défendre la justice sociale et les libertés démocratiques, l’éducation, la santé publique, la science et la culture. Membre observateur de l’Internationale libérale depuis 2002, Iabloko est devenu membre à part entière du Parti européen des libéraux, démocrates et réformateurs (PELDR) au sommet de Bucarest en octobre 2006.
    Or, le PELDR est un parti européiste représenté au Parlement Européen. Ses deux leaders sont des socialistes d'extrême-gauche, le belge Guy Verhofstadt et le britannique Pat Cox.

  6. Alexeï Navalny

    Navalny est, selon Wikipedia, un avocat qui a été formé à l'Université de Yale où il a été recruté par les activistes d'extrême-gauche américains. Ainsi, on peut lire :

    À noter que Navalny a été à l'université de Yale sur la côte Est américaine, où il fut un "Yale World Fellow".
    On se reportera à la page de site que l'Université de Yale lui concède. Wikipedia indique :
    Navalny was a World Fellow at Yale University's "World Fellows Program", aimed at "creating a global network of emerging leaders and to broaden international understanding" in 2010.
    Navalny est donc indubitablement un agent entre les mains de l'Administration Obama ou de ses activistes gauchistes. Navalny a la caractéristique d'avoir investi dans un grand nombre de sociétés russes, avec des fonds dont l'origine n'est pas déterminée, de sorte qu'il peut y obtenir des informations et exiger des mesures de transparence.

3 - L'article de Tristan Vey dans le Figaro du 05.03.2012

Dans cet article, intitulé "Une webcam filme un bourrage d'urne en Russie", le journaliste Tristan Vey reproduit les mêmes témoignages de fraudes électorales généralisées en référant à de nombreux témoins.

  1. L'ONG Golos
    Sur Wikipedia, l'organisation est clairement identifiée comme une Organisation liée et financée par l'agence gouvernementale américaine USAID.
  2. Anton Verevkin

    Il est indiqué par un article du Figaro, renvoyé par l'article de Tristan Vey. Verevkyn est décrit comme "politologue et militant de Golos" qu'on a décrit plus haut. Il n'a pas été possible de trouver trace de cette personne sur Internet (trop d'homonymes).

  3. Denis Riztsov

    Il est indiqué par un article du Figaro, renvoyé par l'article de Tristan Vey. Riztsov est décrit comme "militant du parti libéral Iabloko", parti décrit plus haut. Il n'existe que deux documents sur Internet concernant "Denis Riztsov", et ce sont les deux articles du Figaro qu'on examine ici. Le problème va se reproduire pour "Ksenia Matesios" qui n'existe sur Internet que grâce aux deux articles du Figaro, alors qu'elle est créditée elle aussi d'être responsable de "Golos" pour la ville de Saint-Petersbourg, de "Timofei Alexeiev" ou de "Daniel Golobov", identifié comme jeune observateur par le journaliste du Figaro.

  4. Boris Vichnievsky

    Identifié par Le Figaro comme "député du parti Iabloko", social-démocrate en réalité Il n'a pas été possible de trouver trace de ce député à la Douma.

On exprime les plus expresses réserves sur la véracité des témoignages des personnes citées par Le Figaro. Mais on note que, comme pour Libération ou le New York Times, il s'agit toujours de gens de gauche et souvent d'extrême-gauche. Plusieurs sont liés aux mouvements mondialistes américains ou européistes.

En manière de conclusion ...

Il apparaît très clairement que les informations répétées de fraude électorale sont orchestrées par le mouvement gauchiste mondial. La presse répète en boucle la même information en utilisant ou bien les 8 individus connus, ou bien, comme Le Figaro, des individus dont l'existence n'a pas pu être confirmée en dehors du Figaro.

Les efforts de l'Administration américaine, poussée probablement par le mouvement de la gauche socialiste américaine, telle que représenté par l'Ambassadeur US Michael McFaul, sont clairement orientés dans le but de créer de toutes pièces une opposition à Russie Unie et au tandem Poutine - Medvedev.

Ces efforts subversifs de l'Administration américaine sont à rapprocher de ceux qui ont lieu en même temps dans les nations musulmanes. Ils sont aussi à rapprocher dans le temps avec le montage de toute pièce de la victoire de la révolution bolchévik de 1917 ainsi que de celle du parti nazi de 1933. Les deux partis bénéficiaient déjà du soutien de la Gauche américaine.


Revue THOMAS (c) 2012