En France, la Science génèrerait elle son Inquisition ?

En France, la Science génèrerait elle son Inquisition ?

Philippe Brindet - 21.04.2012

De quoi s'agit-il ?

On est étonné de certains débats qui affleurent dans le grand public. On citera les débats récents sur le réchauffement climatique, le darwinisme, la psychanalyse, ...Certains de ces débats sont provoqués parce qu'ils impliquent de fortes contraintes sociales et politiques. C'est le cas du réchauffement climatique.

Mais d'autres débats autour de matières scientifiques sont bien plus étonnants. La véhémence du débat n'en est pas pour autant réduite. Au contraire. Et on en arrive facilement devant les tribunaux. Un exemple caractéristique est celui d'un astrophysicien du CNRS, Alain Riazuelo, que l'on retrouve dans de nombreux débats, ce qui ne laisse pas d'interroger sur son étonnante puissance de travail qui lui permet à la fois de tenir sa place dans le milieu concurrentiel de l'astrophysique officielle française, et de surveiller tout ce qui se publie sur Internet pour engager d'immédiates et robustes polémiques.

Alain Riazuelo

Quelques documents source

  1. page professionnelle de Riazuelo à UPMC
  2. User:Alain r, sur Wikipedia
  3. Un exemple de l'état d'esprit., de Riazuelo.

Alain Riazuelo est un fonctionnaire du CNRS, spécialiste d'astrophysique et plus particulièrement des trous noirs. Il est semble t'il très engagé dans la "diffusion des savoirs", une activité fortement promue semble t'il dans cette institution d'Etat qui ne se console pas de sa coupure d'avec le public alors que ses centres d'intérêt ne sont pas forcément au coeur des préoccupations de chacun. Mais de faire une conférence sur les trous noirs illustrée de superbes photographies colorisées de balayages de télescopes semble un moyen agréable de faire carrrière dans cette Institution que le monde entier nous envie. Si, si ...

Un critique de Riazuelo

Quelques documents source

  1. Alain Riazuelo, administrateur de Wikipédia, arbitre, Check-user et accessoirement chercheur au CNRS

Selon toutes vraisemblances, Riazuelo est un "participant' du site Wikipedia, qui constitue l'encyclopédie en ligne la plus importante. Nous ignorons si Riazuelo est un contributeur. Mais il en est un "vigilant" qui, semble t'il, traque sans pitié avec une rigueur de membre du Comité de Salut Public au plus fort de 1793 la moindre "opinion déviante". Son activité récurrente a attiré l'attention d'un autre censeur de Wikipédia qui, semble t'il, a déjà rompu quelques lances aigres avec lui.

En plus de souligner l'étonnement légitime de l'emploi du temps d'un fonctionnaire de l'Etat, les commentaires de cet internaute permettent de situer un problème de Wikipedia. Les contributions à cette encyclopédie - participative dit-elle - sont soumises au feu des critiques de différentes classes de réviseurs. Certaines de ces classes ont des privilèges que d'autres classes n'ont pas. La cooptation parfaitement opaque du système, l'activisme forcené de nombreux réviseurs comme Riazuelo, conduisent à questionner la liberté de penser de Wikipédia et son indépendance.

Et de préciser la personnalité de Riazuelo qui, loin d'être un personnage ignorant, est au contraire une personne particulièrement savante. Redoutablement savante comme beaucoup de Polytechniciens.

Cible 1 : Jean-Pierre Petit

Quelques documents source

  1. Jean-Pierre Petit, su Wikipedia
  2. http://www.jp-petit.org/science/wikipedia1.htm
  3. 12 oct. 2006 – Monsieur Alain Riazuelo, polytechnicien de 33 ans, chargé de recherche au CNRS,
  4. Les internautes commencent à réagir, enfin ! analyse autour de Riazuelo le problème de Wikipedia.

Jean-Pierre Petit est un physicien. Ancien Directeur de Recherche (DR) au CNRS, il a été un animateur de la magnétohydrodynamique. Polygraphe, son site personnel est un torrent d'idées et d'expériences dans tous les domaines. Jean-Pierre Petit s'est trouvé à un moment particulier du développement de l'Internet qui a fait qu'il est devenu un contributeur à la "fameuse" encyclopédie en ligne Wikipedia. Il semble proche de la mouvance de l'écologie politique.

Si j'ai bien compris, Petit a exprimé plusieurs idées scientifiques sur ses domaines de compétence ou proches de ses compétences sur l'encyclopédie Wikipedia. Il a alors subi une polémique animée par Alain Riazuelo. Tentant de résister, Petit a senti le débat s'envenimer. Au point que les idées exprimées par Jean-Pierre Petit se sont trouvées sensiblement ostracisées au moins pour les observateurs qui donnent la préférence à ce qui semble l'"unanimité des savants". Unanimité sur laquelle nous reviendrons plus loin.

Le mécanisme d'agression apparaît dans un article de Riazuelo, encore publié sur le site de l'Institut qui emploie ce dernier. Dans un préambule, Riazuelo explique :

Le texte ci-dessous a été rédigé suite à la requête faite par un internaute me demandant mon sentiment sur la pertinence des travaux effectués en cosmologie par Jean-Pierre Petit.
Il ne s'agit pas de s'attaquer à la personne Jean-Pierre Petit, mais uniquement d'expliquer pourquoi l'intérêt de ces travaux est très faible, comme en témoigne l'absence quasi-totale de citations de ceux-ci dans la littérature scientifique ...
C'est sur la "dénonciation" d'un citoyen que Riazuelo étudie les articles de Petit. Il existe donc un milieu de gens qui ressentent le besoin de savoir ce qu'il faut penser de quelque chose. Et pour savoir ce qu'il faut penser, ces gens savent qu'ils doivent s'adresser à des savants particuliers. Pas à d'autres. Mais indiscutablement ici à Riazuelo.

Nous ne nous risquerons bien entendu ni dans l'exposé des idées de Jean-Pierre Petit et encore moins dans celui des raisons qui conduisent Alain Riazuelo de les trouver sans intérêt. Il semble plus productif de noter que certains esprits se sentent investis - et Riazuelo l'exprime par la requête vraie ou fantasmique d'un questionneur de savoir ce qu'il faut penser - de la mission de dire la Vérité et plus encore de pourchasser l'Erreur.

Ces quelques mots de Riazuelo sont particulièrement révélateurs d'une tendance lourde, au moins en France. Il existe une science officielle, ici personnifiée par Riazuelo, qui s'appuye sur des réseaux. Ces réseaux ont été copiés sur le modèle soviétique. Ils ont la main sur les revues scientifiques, notamment par le biais des comités de lecture, et du mécanisme déjà dénoncé ailleurs de la "révision par les pairs". Eliminant les articles non conformes, dans une matière comme la cosmologie, avec une petite dizaine de personnalités engagées, il est ainsi possible de faire régner un silence de tombeau sur tout scientifique qui aurait l'audace de publier une opinion discordante. C'est ce qu'expérimentait alors Jean-Pierre Petit.

Il est clair que, si d'aventure, un scientifique avait obtenu la permission d'engager des travaux à la suite des idées de cosmos gémellaire de Petit, il aurait bien été conduit à citer les travaux de Petit. Et alors, les revues auraient impitoyablement rejetées un tel article. Et le mécanisme explique pourquoi les articles de Petit sur le cosmos gémellaire ne sont jamais cités. Ce qui permet à Rizuelo d'affirmer que "l'intérêt de ces travaux est très faible, comme en témoigne l'absence quasi-totale de citations de ceux-ci dans la littérature scientifique".

Et les répliques de Jean-Pierre Petit montrent que les gens comme Riazuelo savent parfaitement comment faire pour convaincre d'erreur les gens qui, semble t'il comme Jean-Pierre Petit, ne pensent pas de manière correcte. Ainsi, Jean-Pierre Petit publie t'il sur son site un échange de documents avec des membres du CEA et/ou du CNRS sur le projet ITER de production d'énergie électrique par fusion thermonucléaire. Dans cet échange, nous ignorons si Jean-Pierre Petit a tort ou raison. Mais il apparaît très clairement que ses adversaires produisent contre lui :

  1. des condamnations d'ignorance en matière scientifique ; et
  2. l'accusation qu'il n'a jamais été publié dans des revues sérieuses sur des questions de fusion.
Il faut noter que, d'après ce que nous avons consulté, Riazuelo ne se serait pas impliqué dans le débat ITER contre Petit. Mais, il est suggestif que, aussi bien dans la polémique sur la cosmologie avec Riazuelo que dans la polémique sur ITER avec les fonctionnaires du CEA, les mêmes stratégies aient été utilisées.

Pour compléter ce portrait de Jean-Pierre Petit, et comprendre la virulence des attaques de Alain Riazuelo, il faut aussi savoir que Jean-Pierre Petit :

  1. est un ami du défunt Jacques Benveniste, qui a été pourchassé pour ses travaux hérétiques concernant la "mémoire de l'eau" ;
  2. est en accord avec le milieu un peu extravagant des amateurs de paranormal, et d'OVNIs ; et, plus grave encore
  3. a commis une série de bandes dessinées racontant l'histoire de Dieu selon l'Ancien Testament.

Cible 2 : les frères Bogdanoff

Quelques documents source

  1. Le visage de Dieu des Bogdanov décrypté, de sylvestre Huet, le 29.09.2010
  2. L’astrophysicien qui en voulait aux Bogdanov, Paris-Match 17.09.2011.
  3. L’astrophysicien Alain Riazuelo symboliquement condamné
  4. Affaire Bogdanoff sur Wikipedia.
  5. Discussion:Igor et Grichka Bogdanoff/Sources sur Wikipedia
  6. Bogdanoff et parquet versus Riazuelo : le jugement (I), 13.04.2012
  7. Affaire Bogdanov: des scientifiques soutiennent Riazuelo, avril 2012.

De quoi s'agitil ?

Les frères Bogdanoff ont acquis la célébrité dans les années 70 en animant une émission de télévision, qui a été extrêmement célèbre et dans laquelle ils exploraient la Science en journalistes et en animateurs de télévision. Le grand public a raffolé de leur exhubérance et de leurs mises en scène que, ayant vu quelques archives, je n'ai pu m'empêcher de trouver ridicules.

Fort de ces succès auprès du grand public, les frères Bogdanoff se sont mis à écrire des ouvrages, disons de vulgarisation scientifique. En particulier, ils vont publier en 1991 un livre en commun avec un philosophe catholique, alors très connu, Jean Guitton. Ce livre, "Dieu et la Science", est ainsi présenté par son éditeur :

A-t-on le droit, à la fin du XXe siècle, de penser ensemble Dieu et la science ? De dépasser le vieux conflit entre le croyant - pour qui Dieu n'est ni démontrable, ni calculable - et le savant - pour qui Dieu n'est même pas une hypothèse de travail ? Tel est, en tout cas, l'enjeu de ce livre qui, de ce fait, s'autorise d'une évidence : aujourd'hui, la science pose des questions qui, jusqu'à une date récente, n'appartenaient qu'à la théologie ou à la métaphysique. D'où vient l'univers ? Qu'est-ce que le réel ? Quels sont les rapports entre la conscience et la matière ? Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? De ce fait, tout se passe comme si l'immatérialité même d'une transcendance devenait l'un des objets possibles de la physique. Comme si les mystères de la nature relevaient, également, d'un acte de foi. Jean Guitton, Igor et Grichka Bogdanov ont ainsi voulu transformer l'ancien conflit du croyant et du savant en un débat essentiel. A travers l'échange de leurs arguments, de leurs interrogations, c'est bien de l'homme et de sa place dans l'univers qu'il est ici question.

Sur le site de vente en ligne Amazon, cet ouvrage est encore classé en 22° rang dans les ouvrages de ... Théologie.

Ils vont publier plus tard beaucoup d'autres livres et en particulier un livre "Le Visage de Dieu", publié en 2010 et ainsi présenté par son éditeur :

Le « visage de Dieu » ? C’est l’expression qu’utilisa l’astrophysicien Georges Smoot (prix Nobel 2006) lorsque le 23 avril 1992, il réussit, grâce au satellite COBE, à prendre des photos de la naissance de l’univers tel qu’il émergeait des ténèbres cosmiques tout juste 380 000 ans après le Big Bang. Depuis, cette expression a fait le tour du monde, déclenché la fureur des scientifiques, et bouleversé les croyants. Mais, par delà ces quelques mots, quel est le fabuleux secret qui se cache derrière le « bébé univers » ? Pourquoi Smoot y a-t-il vu le « Visage de Dieu » ? Ce livre – nourri des formidable attentes suscitées par le nouveau satellite Planck lancé le 14 mai 2009 – s’approche, comme jamais, de ce mystère suprême : l’instant même de la Création. Trois des héros de cette fantastique aventure – Jim Peebles (prix Craaford d’Astronomie 2005), Robert W. Wilson (Prix Nobel 1978) et John Matters (Prix Nobel 2006) – ont postfacé cet ouvrage au fil duquel on s’avisera que la science, parfois, se confond avec la plus haute spiritualité.

Sur le site de vente en ligne Amazon, cet ouvrage est encore classé en 5° rang dans les ouvrages de ... Cosmologie.

Devant cette "invasion", transportant le succès des Bogdanoff de la "ridicule" théologie à l'"admirable" cosmologie, les scientistes se devaient de réagir. Sinon LES scientifiques, du moins Riazuelo, probablement poussé par ses amis.

Entre les dates de publication des deux livres précités, les frères Bogdanoff ont décidé, à presque soixante ans, de passer des doctorats de Physique et de Mathématiques. Et ils ont réussi tous les deux. Dans des conditions bien entendu particulières, parce qu'on ne passe pas un doctorat à soixante ans, au moins en France, sans le faire sous des conditions particulières. Et leurs sujets de thèse ont de quoi hérisser les héritiers de Laplace qui répondait fièrement à Bonaparte que "Dieu était une hypothèse qu'il n'avait pas besoin de faire" ou quelque chose de ce genre.

La tourmente va donc se déchaîner autour des Bogdanoff. Et Riazuelo peut être, sur la base des documents qui n'ont pas encore été retirés de la Toile, tenu pour l'un des principaux opposants. Alors que, selon ce qui a pu être atteint sur la toile, Petit avait été seulement une cible dans un environnement presque privé, la notoriété publique des Bogdanoff exigeait une punition publique maximal.

Riazuelo ne va donc pas ménager sa peine, tendant à démontrer que, en plus d'être un tissu d'âneries, les conditions dans lesquelles les Bogdanoff avaient passées leurs thèses les rendaient indignes du titre de "docteur". Il y a du Diafoirus dans l'affaire. Mais cette notation échappe complètement à ses protagonistes.

Deux faits sont particulièrement marquants. Le premier fait est que les Bogdanoff vont trouver du soutien auprès de journalistes de la presse populaire, journalistes qui vont relayer les doléances des Bogdanoff contre leurs agresseurs. Le manque de nuances, la brutalité des attaques de leurs adversaires, et bien d'autres choses désagréables permettaient de mobiliser le public en faveur des Bogdanoff. On peut critiquer un retraité du CNRS comme Petit. Il est beaucoup plus difficile d'abattre des présentateurs de télévision comme les Bogdanoff. Même à la retraite.

Le second fait notable est que, si la presse a été dans son ensemble favorable aux Bogdanoff, le milieu animé par ou animant de Riazuelo a su mobiliser des journalistes. Deux en particulier, Huet de Libération et Foucart du Monde.

Les deux personnages ne sont pas des inconnus. Depuis plusieurs années, ils animent en France l'Inquisition de la prétendue Science contre les scientifiques qui contestent tout ou partie des thèses du réchauffisme climatique. Avec des arguments qui reprennent toujours les mêmes formes dans le réchauffement climatique ou dans l'affaire des frères Bogdanoff. Et que Riazuelo avait illustré dans sa polémique avec Petit.

La méthode imposée est toujours la même :

  1. Le principe : La Science est le combat de la Vérité contre l'erreur et l'obscurantisme ;
  2. L'application positive : sont des scientifiques qu'il faut acclamer et croire sur parole, ceux qui font partie de la majorité des experts qui pensent pareil ;
  3. l'application négative : doivent être dénoncés par tout moyen ceux qui ne pensent pas comme la majorité des experts, en vue de leur élimination.
Et Huet et Foucart s'y entendent merveilleusement pour ce qui est de l'application négative du principe.

Quant à Riazuelo, il vient d'être condamné dans une première instance pour des problèmes de diffusion d'un document appartenant aux Bogdanoff et qu'il n'aurait pas dû diffuser. Celà ne lui donne pas tort dans son débat. Et on doute que celà calme le petit milieu qui s'agite autour de lui.

En manière de conclusion

Sans vouloir donner la moindre évaluation des thèses de Petit ou des Bogdanoff, je remarque qu'elles présentent une certaine ouverture sur la question de Dieu. Ouverture qu'il faudrait d'ailleurs ne pas exagérer. Cette question de Dieu, on la retrouve chez d'autres scientifiques comme Bernard d'Espagnat. On ne peut s'empêcher de penser que la mobilisation de Riazuelo et de ses amis contre leurs auteurs ait quelque chose à voir avec la vieille lutte du scientisme du XIX° siècle contre Dieu.

Dans le cas de l'Affaire des Bogdanoff, plusieurs commentateurs non scientifiques comme Edwy Plenel ou Eric Zemmour, ont noté que ce qu'un courant au pouvoir en France ne supporte pas, c'est l'idée que des gens comme les Bogdanoff utilisent ou prétendent utiliser la "raison" pour discuter ou approfondir ce qu'ils appellent "Dieu". C'est toujours le diktat de Laplace qui l'énonçait sous une forme policée et que les scientistes éructent sous une forme dictatoriale aujourd'hui. Malgré Fides et ratio de Jean-Paul II. Ou les écrits et discours de Benoît XVI.

Comme certains internautes, on est surpris de la quantité de travail engagée par les adversaires de Petit ou des Bogdanoff lors d'agressions partisanes et idéologiques, qui ne ressortent pas des postes de travail que ces adversaires occupent. Il s'agit en réalité de réactions privées, bizarrement hébergées dans des missions de service public. Il serait souhaitable qu'un peu d'ordre soit mis dans cette irrégularité concernant le service public.

Enfin, on n'a jamais prétendu que l'Inquisition était dans l'erreur. Elle était intolérante. Dans ces affaires, au moins en ce qu'elle se constitue en corporation, la Science, au moins en France, se manifeste comme une structure intolérante qui pourchasse ses hérétiques jusqu'à leur élimination complète.

Mais qu'est-ce que la Science ? En France, le mot désigne un groupuscule de gens qui se cooptent sous la protection du gouvernement. Pas un docteur qui ne soit désigné sans l'aval de ses futurs pairs. Pas un professeur habilité à délivrer des thèses qui ne soit reçu par des "pairs". Pas un projet de recherche qui ne soit approuvé par d'obscurs comités de gens qui se connaissent et qui, ensemble, sont "la Science". Et qui, à l'occasion, se protègent comme les loups d'une meute. Mais aussi, la Science est une Inquisition qui prend tous les droits, qui monopolise tous les pouvoirs, qui s'approprie tous les moyens. Sans aucun contrôle, sans aucun contre-pouvoir. Parce qu'elle est assurée dans la Vérité ? Cum grano salis ...

Bien entendu, on peut admettre sans preuve que ces gens soient des savants. Allons jusqu'à admettre que, dans les catégories socio-professionnelles, ils soient des scientifiques. Mais, il ne peut être question qu'ils soient "la Science". Ou alors, vivrions nous au siècle de l'obscurantisme ? Cum grano salis...


Auteur (c) 2012