Revue d'Opinions - Mars 2013

Revue d'Opinions - Mars 2013

Philippe Brindet - 31.03.2013
  1. Religion

  2. Le mois se déroule en deux moitiés. Lors de la première, on discute du prochain Pape en "flinguant" le précédent et lors de la seconde, on tente de louer le nouveau Pape par antithèse du précédent. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. A la fin du mois, il semble que le Pape résigné qui souhaitait passer sa retraite dans un monastère du Vatican, aurait maintenant le projet de se retirer dans sa Bavière natale, laissant la place libre au Pape François. Sûrement une solution sage ...

    1. Comme Benoît XVI, le prochain pape devra ressembler à Jésus, par P. Durieux dans Le Nouvel Obs' du 01/03/2013 - en local.

      Monsieur Durieux compare Benoît XVI à Hitler et il ne semble pas satisfait. Alors il souhaite que le prochain Pape ressemble à Jésus. Ces incohérences psychopathiques sont celles du Directeur de la Comm' de l'archidiocèse de Lyon. Et manifestement tout le monde en est satisfait.

    2. Le successeur de Benoît XVI devra avoir le goût de l’ouverture et du parler-vrai, par François Boespflug dans Le Nouvel Obs' du 01/03/2013 - en local

      Le Pape qu'attend le dominicain Boespflug ne refuse pas l'esprit du Concile Vatican II, respecte la liberté religieuse et les autres religions, il est ouvert sur l'avortement et l'homosexualité et se promène lors de grandioses fêtes planétaires qui rassemblent le monde entier au delà du catholicisme fermé et bigot ...

    3. Succession de Benoît XVI, la crise est ouverte au Vatican, par Jean-Marcel Bouguereau, dans Le Nouvel Obs' du 01-03-2013 - en local.

      Bouguereau est un éditorialiste. Il semble se rallier à la sphère du progressisme chrétien. Il souligne donc avec une certaine délectation la crise des vocations, les scandales sexuels et l'incurie de Bertone, ainsi que le recul partout de l'Eglise. Bon.

    4. Benoît XVI : pourquoi sa renonciation n'est pas un acte "moderne", par Benoit Fleury dans Le Nouvel Obs' du 04-03-2013 - en local.

      Un acte qui tranche dans le concert perfide des louanges de l'acte volontaire de Benoît XVI. Le professeur Fleury soutient avec raison que la décision de Benoît XVI est la décision symétrique de celle qui l'a nommé Pape : la volonté de Dieu interprétée par le Pape lui-même et sûrement pas une auctoritas humaine, fut-elle celle d'un collège électoral.

    5. Conclave, dialogue tendu entre les cardinaux à Rome, Par Jean-Marie Guénois dans Le Figaro du 06/03/2013 - en local.

      Guénois comme plusieurs commentateurs indique que les cardinaux ne sont pas disposés à élire à la va-vite le successeur de Benoît XVI. Ils veulent savoir ce qu'il y a derrière les silences du Saint-Siège sur les affaires de moeurs et les affaires financières. Mais les impressions de Monsieur Guénois ne sont appuyées sur aucun fait réel. Il pourrait en fait n'avoir rien dit.

    6. Are women already running the Catholic Church?, par Ashley McGuire, dans The Washington Post de March 8, 2013 - en local.

      Madame McGuire est une activiste catholique tendance Vatican II - Benoît XVI. Elle a déjà publié des billets un peu étonnants. Ici, répliquant à la revendication d'une femme Pape, elle démontre par l'exemple que de nombreuses femmes, souvent religieuses sont à des postes importants et de représentation des instances dirigeantes de l'Eglise.

    7. Election du pape François : "Une énorme surprise", par Frédéric Lenoir dans Le Nouvel Obs' du 13-03-2013 - en local

      Lenoir est un journaliste religieux de la tendance chrétien de gauche. Sa finale est symptomatique de ce milieu : "Bergoglio devra par ailleurs réconcilier l'Eglise avec le monde moderne, occidental, en s'attelant à des thèmes aussi divers que la contraception, l'évangélisation, la crise des vocations et le dialogue inter-religieux." Strictement en dehors du coup.

    8. Jorge Mario Bergoglio, now Pope Francis, known for simplicity and conservatism, By Anthony Faiola, dans The Washington Post du March 13, 2013 - en local.

      Simplicité, frugalité, caractère direct. Mais aussi, entêtement sur des valeurs conservatrices. Ouverture sur le monde, mais rudesse sur les principes religieux. Un curieux mélange.

    9. Le Pape François allume un incendie dans la chapelle Sixtine, par Jean-Marie Guénois dans Le Figaro du 14 mars 2013 - en local.

      Guénois souligne la vigueur inattendue du discours inaugural du Pape François devant les Cardinaux Electeurs. Citant Leon Bloy, le Pape bouscule les ecclésiastiques sur le centre de la vie religieuse : confesser le Christ en croix, prier le Christ. Sans relâche.

    10. Le pape François veut décomplexer l'Église, par Jean-Marie Guénois, dans Le Figaro du 28/03/2013 - en local.

      Le Pape François semble emporter l'adhésion de tous les commentateurs religieux et peut être même au-delà. Ici, JM Guénois commence le "dithyrambe" par le début de la Semaine Sainte : lavement des pieds et Audience générale. Son enthousiasme est sans commune mesure avec celui qu'il donnait à ressentir sous les pontificats précédents. On ne se demandera pas pourquoi.

      Parlant du Pape François, le journaliste déclare :

      Il cherche à décomplexer l'Église catholique sur la question de l'annonce du Christ, un sujet tabou depuis quarante ans dans les rangs ecclésiaux. Tabou parce que le concile Vatican II (1962-1965) a volontairement rompu avec une théologie de l'expansion qui était souvent comprise comme du prosélytisme et qui a été bannie.

      Seuls les mouvements traditionalistes ont gardé cette façon de procéder ...
      On se demande où il a lu celà dans le "Concile". Quel fait peut-il lui faire penser à un tabou sur l'évangélisation dans l'Eglise, animée par Jean-Paul II et Benoît XVI qui n'ont eu de cesse, et de nombreux ecclésiastiques avec eux, de lancer - fort imprudemment à mon avis - les fidèles ignorants dans l'annonce de l'"Evangile" (Lire Evangelium vitae de 1995, qui démarre par ces mots : 1. L'Evangile de la vie se trouve au cœur du message de Jésus. Reçu chaque jour par l'Eglise avec amour, il doit être annoncé avec courage et fidélité comme une bonne nouvelle pour les hommes de toute époque et de toute culture.) .

      Plus encore, on se demande vraiment qu'est-ce qui lui fait parler du prosélytisme des traditionalistes. Ils recrutent dans un milieu extrêmement restreint, et à notre connaissance, les traditionalistes considèrent avec horreur tout ce qui serait le soupçon d'une collusion avec "ce monde pourri et décadent". Par contre, il faut leur reconnaître une grande ouverture. Sous réserve de respecter leurs us et coutumes, ils ne sont pas très regardant sur ceux qui les rejoignent et ne leur demandent rien.

    11. La vraie Eglise des pauvres, par Michael Löwy - LE MONDE du 30.03.2013 - en local.

      Michaël Loewy rappelle à notre mémoire le mouvement dit de la théologie de la libération, caractéristique de l'Amériauqe Latine, mouvement politique qui pour des Européens paraît "mort" suite à la lutte implacable que lui a fait subir pendant vingt ans le Pape Benoît XVI, d'abord cardinal Ratzinger, le redouté Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. L'élection du Pape François, Jésuite argentin, redonne clairement une force à ce rappel.

      Michaël Loewy le souligne : non le mouvement de la théologie de la libération n'est pas mort. Il s'était à la fois mis en sommeil dans le débat ecclésiastique pour éviter les condamnations et mieux infiltré dans les milieux populaires, de sorte qu'il est à la fois toujours là et proche de triompher puisqu'aucune défense n'existerait plus contre lui. Et Michaël Loewy de conclure :

      Il est difficile de prévoir quel sera l'avenir du christianisme de la libération en Amérique latine. Son enracinement socio-religieux lui a permis de se maintenir malgré l'opposition active des deux derniers pontifes. Quelle que soit l'attitude du pape François à son égard, il est probable qu'il continuera obstinément à pratiquer ce "communisme d'amour fraternel" dont parlait Max Weber...
      Et dont le Pape François semble largement se prévaloir aussi, et ceci ne doit pas nous interroger, parce que l'origine de la théologie de la libération est largement liée au travail des Jésuites nord-américain. Les Jésuites ...

    12. Five reasons to believe that Jesus Christ rose from the dead, By Gary R. Habermas, dans The Washington Post de March 31, 2013 - en local.

      Gary Habermas - ne pas confondre avec le post-marxiste de Frankfurt - est un pasteur unitarien qui ici donne cinq raisons de croire à la Résurrection. Ces raisons sont toutes basées sur une critique textuelle des Ecritures. Ces raisons sont-elles destinées à faire taire les sceptiques ?

      G. Habermas conclut son article par :
      Altogether, these five reasons are each based on a well-evidenced foundation, built on texts that are accepted as historical by virtually all scholars, whatever their religious persuasion. Readers who choose to reject them must consider whether they are doing so for other than factual reasons. Ensemble, ces cinq raison sont toutes basées sur une fondation bien établie, construite sur des textes qui sont acceptés comme étant historiques par pratiquement tous les scientifiques compétents, quelque soit leur investissement religieux. Le lecteur qui choisit de les rejeter doit tenir compte du fait qu'il fait celà contre des raisons bien établies.
      Et Gary Habermas pose une véritable question. Si la foi en la Résurrection est en accord avec la raison, l'incroyance est-elle donc irrationnelle ? Et symétriquement, l'incroyance pose la question à Gary Habermas de savoir à quoi sert la foi si la raison parvient à appréhender le mystère de la Résurrection ?

  3. Economie

  4. Nous ne voyons l'économie que par le filtre de la politique. Alors qu'elle devrait en être largement autonome, elle a fini par s'allier au pouvoir politique bien au-delà de la classique Economie politique, dans une sorte de collusion qui met les politiciens au service de l'économie et les économistes soumis à la politique. Il nous faudrait de vrais hommes politiques pour que les économistes puissent retourner à leurs bureaux. Ce n'est pas demain ...

    1. Cholestérol. M. Even prétend dire la vérité, mais il a tout faux, par André Grimaldi dans Le Nouvel Obs' du 02-03-2013 - en local.

      Even est un professeur de médecine retraité qui utilise ses loisirs pour "flinguer" à vue la pharmacie et la médecine officielles. Si on excepte Bernard Debré, Monsieur Even n'a pas beaucoup d'amis dans les milieux de l'industrie de la santé publique et Grimaldi est un chef de file d'un collectif de pontifes qui tremblent de colère à l'évocation de "Even". L'article est sans intérêt.

    2. Cette nuit en Asie : le Japon s'attaque à un gisement de «glace qui brûle», Les Echos - par GABRIEL GRESILLON du 11/03/2013 - en local.

      Bien que d'un dynamisme affaibli, l'Asie démontre encore une économie puissante. L'auteur souligne la montée de la Thaïlande, et le rôle dépréciateur du conflit Japon - Chine.

    3. Comment faire revenir l'emploi industriel en France, par Pierre-Noël Giraud et Thierry Weil - LE MONDE ECONOMIE du 19.03.2013 - en local.

      Les auteurs fort justement écartent deux sources d'emplois pour lutter contre le chômage : le développement des services et le développement des secteurs du luxe et de la haute technologie. Ils identifient deux types d'emplois : les emplois nomades, créés par la délocalisation mondialisante et les emplois sédentaires qui résistent contre leur érosion.

      Leur solution est simplement exprimée :

      Pour inverser cette tendance, maintenir, créer et attirer sur notre territoire beaucoup plus d'emplois nomades, il faut développer l'industrie et les services associés.
      Et ils engagent les responsables à agir à trois niveaux : français, européen et mondial. Ils n'ont pas tort. Ils concluent par :
      Pour parvenir à une meilleure répartition de l'industrie mondiale, il faut privilégier la négociation.
      Mais ils ne voient pas qu'il s'agit d'une guerre politique dans laquelle l'ennemi n'est pas bien identifié. Et dans cette guerre, la négociation n'est plus d'actualité. Il n'y a plus rien à négocier parce que nous n'avons plus aucun atout de négociation et surtout qu'il n'y a plus aucune partie négociante en face de "nous". "Nous", d'ailleurs, qui est-ce ? La France ? Il y a un problème.

  5. Politique

  6. Politique ? Mais, en existe t'il encore de la politique ? Englué dans le marasme économique et social, les politiciens tentent de trouver dans les techniques économiques mal comprises la solution à la faillite des idées politiques des deux siècles passés.

    1. Sciences Po, les secrets de l'élection de Frédéric Mion, par Patrick Fauconnier dans Le Nouvel Obs' du 05-03-2013 - en local.

      Article très documenté sur le milieu politique, et sur le cercle fermé des politologues français. On ferme l'article avec la nausée. Sûrement un manque d'éducation dirait le Chanoine ...

    2. Les particules fines causent-elles vraiment 42 000 morts par an en France, par Audrey Garric dans Le Monde du 06.03.2013 - en local.

      Un article qui dit le trouble que le monde politique commence à ressentir devant l'avalanche des prédictions apocalyptiques tirées de statistiques obscures. Enfin. Ici, la brave journaliste s'interroge sur les 42.000 morts à cause des particules fines émises par les cheminées campagnardes installées ... en ville. Tout le monde a gobé l'assurance parce qu'elle aidait une mesure de saine précaution de notre paternel gouvernement, qui interdisait logiquement ... les feux de bois en ville. Pris d'un doute affreux, la journaliste creuse un peu le maquis des experts et découvre qu'il n'y a pas de feu sans bois.

    3. lettre ouverte à François Hollande, par Olivier Dassault dans Le Figaro du 12 mars 2013 - en local.

      Le message est terrifié. Parce que Dassault s'adresse à des gens ignorants pleins de cette prétention de ceux qui ont tous les pouvoirs : "... l’État suffoque sous le poids d’une dette abyssale ... agissez sur les dépenses publiques !". C'est pas compliqué à comprendre. Mais c'est absolument contraire aux intérêts socialistes. Comment Dassault peut il l'ignorer ?

    4. Neige, chômage, crises, l'Etat impuissant, par Ivan Rioufol dans Le Figaro du 13 mars 2013 - en local;

      Rioufol est un journaliste exaspéré par le socialisme ignorant qui règne en France depuis trente ans et plus. Comme il ne faut pas s'étonner qu'il y ait du verglas en hiver, l'incompétence conduit le Président Hollande à prendre ses décisions par paires, une décision annulant symétriquement la voisine. "Cette faiblesse de la présidence s’ajoute à un Etat n’ayant plus depuis longtemps les moyens de ses ambitions. Il y a, là, de quoi s’inquiéter plus sérieusement."

    5. La proposition de loi sur l'embryon est déjà dépassée, par Claude Huriet dans LE MONDE du 13.03.2013 - en local.

      Claude Huriet est un professeur de médecine, président de l'Institut Curie et Sénateur. Il montre que la proposition de loi bioéthique de la mandature Ayrault est complètement dépassée par les travaux des professeurs Yamanaka et Gordon, entrepris en 2006, couronnés par le prix Nobel le 8 octobre 2012 sur la reprogrammation de cellules sanguines ou cutanées en cellules semblables à des cellules souches embryonnaires.

    6. La France inquiète, par georges ugeux dans Le Monde du 14 mars 2013, en local

      Georges Ugueux est un banquier d'affaires. Sa critique de la politique socialiste est d'une violence inattendue parce qu'il garde le ton feutré du gentleman des salons financiers : "Le moment est venu de communiquer à la France et au monde un plan de redressement pluriannuel qui ne soit pas basé sur des perspectives de reprise (cela fait trois ans qu'on la prévoit) mais sur un plan de redressement.". Il a raison.

    7. "Le Grand Paris Express s'appuie sur des estimations inexactes", Par Pierre Merlin dans Le Monde.fr du 15.03.2013 - en local.

      Merlin est un Polytechnicien ancien géographe et urbaniste. Son analyse du projet du Grand Paris est simple : les charges ont été sous-estimé volontairement comme les avantages ont été surestimés pour emporter une décision qui est contraire aux intérêts des Franciliens. Il prévoit une aggravation des inégalités spatiales.

    8. « La guerre des cerveaux », controverses et interrogations, autour de Laurent Alexandre dans Le Monde du 26.03.2013 - en local.

      Laurent Alexandre est un généticien industriel, je veux dire par là qu'il anime une société commerciale qui utilise ses compétences en génomiques. Il semble avoir, dans une publication, irrité un groupe - majoritaire, et en France, celà signifie hégémonique - de scientifiques qui se mettent en troupeau, en meute, pour chasser celui qui est "l'intrus". Ce n'est pas très "scientifique" et c'est très politique.

      Maintenant, l'idée de filtrer les embryons en fonction de leur capital génétique quelque soit le but recherché est une idée immorale. Elle est actuellement pratiquée largement et Alexandre le souligne dans sa réplique. Génomique et eugénisme forment une menace majeure pour la civilisation. Et bizarrement, tout le monde en est d'accord. Alors, cherchez l'objet de la polémique.

    9. Zhao Bowen, chasseur de surdoués, Par Harold Thibault dans LE MONDE SCIENCE ET TECHNO du 14.03.2013 - en local.

      Il s'agit d'un article promotionnel de l'excellence de l'éducation chinoise toujours dirigée par la pensée novatrice du Grand Timonier du marxisme-léninisme. Le brave garçon dont s'agit qui, en plus d'être inculte, a la faculté d'"être doué", commence sa première étude scuientifique sur l'héritabilité de l'intelligence parmi les membres de l'équipe nationale chinoise aux Oluympiades de mathématiques. Le pauvre journaliste qui a manifestement rencontré le prodige, en tremble encore. De manière confuse, on croit comprendre que le Chinois génial va analyser les génômes de ses camarades olympiques et mathématiciens et se livrer à de savantes statistiques pour en déduire les déterminants génétiques de l'intelligence. Pour 625.000 Euros.

      Maintenant, il faut bien reconnaître que, même si c'est particulièrement idiot, il a peut être raison. Colère ou pas de ses "collègues" plus cultivés qui réagissaient contre Laurent Alexandre.

    10. La laïcité doit s'étendre à l'entreprise privée, par François Fillon dans Le Monde du 28.03.2013 - en local.

      Cet article de l'ancien premier ministre sarkozyste scelle sa carrière politique. Cet homme ne doit à aucun prix retrouver une place dans la direction politique de notre pays. Sa conception de la laïcité, identique à celle des athées socialistes, est profondément anticatholique. Seuls les gogos imaginent que ce serait contre l'islam que se dirigerait la funeste doctrine de la laïcité, qu'il faut qualifier de "à la française" parce que elle est probablement contraire aux règles du droit international. La liberté de croyance, inscrite dans la Déclaration des droits de l'homme, exige la libre manifestation de son appartenance religieuse que Fillon veut interdire par prétexte de "laïcité".

      A un moment où, épuisé par les folles dépenses du sarkozysme, le peuple français sombre sous le racket fiscal du hollandisme, tout ce que trouve à agiter un "ténor" de la prétendue opposition, c'est la menace de l'interdiction des foulards. De qui se moque t'il ?

    11. Relire : le scandaleux pillage du droit d’auteur organisé par la loi, par Hubert Guillaud sur un blog du Monde du 28 mars 2013 - en local.

      ReLIRE est un projet de la BnF, la Bibliothèque Nationale si vous préférez, qui a obtenu une loi permettant sous certaines conditions avantageuses pour elle et ses agents, de ré-éditer directement sans l'avis de l'auteur ou de ses ayants droits toute oeuvre indisponible du XX° siècle. Il s'agissait pour la BnF d'empêcher que Google et sa filiale de numérisation des oeuvres littéraires s'emparent de ce pactole. Emportés par l'évidence du défi national que comportait l'exigence de la BnF, les députés ont craqué et ont fait passé une loi, probablement inconstitutionnelle et en violation des conventions internationales.

      Tout le mode s'en fiche sauf une douzaine de vieillards oubliés et méprisés, seulement soutenus par quelques amis comme Hubert Guillaud qui signe avec une plume d'acier cet article, un peu long. Ce n'est pas dut tout de la culture, c'est du vol. Donc de la politique.

    12. Crise bancaire à Chypre, l'île est-elle vraiment un paradis fiscal ?, par Thierry Lambert, dans le Nouvel Obs' du 29-03-2013 - en local.

      Ainsi qu'on le sait, pour éviter la cessation de paiement à Chypre, "membre" de la zone "euro", acculée par un système bancaire ayant simplement divergé, les institutions de régulation financières ont mis l'Etat chypriote en coupe réglée en lui promettant 10 milliards. Les glapissements des poules médiatiques se sont alors élevées pour protester contre "ce soutien à l'argent sale de la mafia tusse" et autres fariboles de ce calibre. Thierry Lambert fait taire ces jérémiades ignorantes et malveillantes.

      Malheureusement, victime lui-même de l'eurolâtrie, crime de l'économie politique, Lambert plaide contre la fiscalité des entreprises à 10% en faveur d'une uniformisation fiscale sous une hypothétique gouvernance européiste. Dieu nous en préserve ! Quoique, si l'Euroland pouvait contraindre les propriétaires socialistes de l'Etat français à réduire leur racket ... pour rejoindre un montant des prélèvements "raisonnable" ?

    13. Entre Hollande et les catholiques, le désamour continue, par Béatrice Houchard dans Le Figaro du 31/03/2013 - en local.

      Madame Houchard est journaliste au Figaro. Elle se livre, le saint jour de Pâques, à une analyse statistique du vote socialiste chez les catholiques qui nous paraît bien contestable. Partant des élections présidentielles, elle note que 66% des catholiques pratiquants ont voté Sarkozy, réputé par elle de "droite", contre 34% pour Hollande, crédité de socialiste. Déjà une question, où place t'elle les catholiques pratiquants qui n'ont pas voté ou ceux qui ont voté "nul" ? Et ensuite, elle compare cette statistique à celle d'un sondage récent qui crédite de 36% de catholiques, qu'ils soient pratiquants ou non, les opinions satisfaites par Hollande.

      On s'étonne qu'on puisse voir là une désafiliation suite aux menées hollandistes. Au contraire, on peut lire dans ces chiffres la preuve que les catholiques se rallient lentement et inexorablement aux animaux socialistes. Il faut rappeler en effet que 5 à 10 % seulement des catholiques sont des pratiquants et, quand on les qualifie de régulier, c'est qu'ils vont à la messe une fois par mois. Les catholiques de conviction apprécient.

      Au contraire, compter 38 % de catholiques, pratiquants on non, acquis au hollandisme, quand la population dans son ensemble est seulement à 24% convaincue de la "bonté native du hollandisme", c'est démontrer que le catholicisme comporte un fort courant hollandiste. Et pourtant, la journaliste le sait qui crédite le catholicisme de soutenir le mariage gay à 41%, ce qui est énorme.

  7. Culture

  8. Si on excepte une polémique politicienne sur la mise à mort des principes juridiques les plus sains dans le droit d'auteur (voir notre rubique politique), le débat culturel est absolument désespérant de vide.

    1. Les ayatollahs du “genre”, par Denis Tillinac dans Valeurs Actuelles du 1 Mars 2013 - en local.

      Monsieur Tillinac est un romancier, ami du Président Chirac. Il est, comme beaucoup de gens rassis, absolument exaspéré par la frénésie d'idéologies "sexuelles" qui semble avoir saisi les propriétaires socialistes de la France. On le comprend. D'autant que son ire démarre de l'idéologie du genre, qui est un "sommet" de la bienséance de gauche, creuse et verbeuse.


Revue THOMAS (c) 2013