Revue d'Opinions - Avril 2013

Revue d'Opinions - Avril 2013

Philippe Brindet - 30 avril 2013

Nous renonçons ce mois-ci à classer par domaine les opinions. Celà devient trop compliqué parce que tout se mélange dans un gloubi-glouba immangeable. Une soupe dégueulasse ou fadasse.

Quelques points de polémiques en cours :

  1. Le Pape François est-il un dangereux gauchiste ou un conservateur masqué ?
  2. Les homophobes sont ils des ennemis de la République quand ils combattent la loi autorisant le mariage homosexuel ?
  3. Les hommes publics sont ils par nature des menteurs et des tricheurs, en un mot des minables comme ils s'en accusent les uns les autres ?
  4. L'économie se porte t'elle mieux quand l'endettement de l'Etat dépasse 90% du PIB ?

  1. Le Pape François est-il un dangereux gauchiste ou un conservateur masqué ?

    1. Quatre révolutions fondamentales pourraient changer le Vatican, par GUENOIS JM - dans Le Figaro du 01/04/2013 (en local).

      Les quatre points vus sont les suivants : 1. Une autre vision de l'autorité papale?
      2. Un changement d'attitude extérieure, y compris dans la liturgie?
      3. Un changement de politique dans l'interprétation du concile Vatican II?
      4. Changement dans le gouvernement de l'Église: quand et comment?
      On peut facilement partager le point de vue de l'auteur.

      Cependant, son idée que François "ne devrait pas s'embarrasser des subtilités «de la lettre» et «de l'esprit» du concile Vatican II" n'est pas validée par les premiers enseignements magistériaux que François a professé. Au contraire, c'est vraiment à l'"esprit" du Concile qu'il s'est référé, c'est-à-dire à toutes les idées des gens qui sont parvenus à renverser les fameux schémas préparatoires du Concile et qui ont mené l'Eglise à l'état ruiné dans laquelle nous la trouvons quand ils ont appliqué non les traces de sagesse des textes de "compromis", mais ce redoutable "esprit du Concile". Parmi les clichés que depuis cinquante ans et plus, ces gens ont agité et que le Pape François reprend avec la furia sud-américaine, on peut citer "le pasteur qui aime ses brebis", le "service des pauvres", le "retour d'une Eglise réactionnaire à la pureté de ses origines révolutionnaires", "le Pape n'est que l'évêque de Rome au milieu de ses semblables" et autres fadaises qui ont fait fuir prêtres et fidèles.

    2. Pope Francis. A Jesuit self in the world, By J. Michelle Molina, dans The Washington Post du 2 avril 2013 - (en local).

      Madame Molina est un savant professeur d'une Université catholique américaine. Elle tient à imaginer le Pape pétri par les Exercices Spirituels de Saint Ignace et elle lit donc les premières déclarations de François à l'interprétation doloriste des Exercices tels qu'on devait les considérer au XIX° siècle et encore aujourd'hui dans certaines marges traditionalistes de l'Eglise. Je crains fort qu'elle ne se fasse des illusions à ce propos, les Jésuites ayant depuis fort longtemps acquis la capacité du langage subtil.

    3. Le pape François, gauchiste ou centriste?, par Natalia Trouiller dans La Vie du 03/04/2013 - (en local).

      On notera que Madame Trouiller écrit dans un des bastions du progressisme catholique et que si elle pose la question du gauchisme du nouveau Pape elle ne le voit balancé que par un centrisme. C'est répondre déjà à notre question. Pour elle, le pape sera haï par les "extrêmes" de l'Eglise. Elle le voit résolument au centre. C'est-à-dire pour un extrême, de l'autre bord ... C'est come celà qu'on fait sûrement les plus grandes erreurs.

    4. Pour Leonardo Boff, l'élection de Francisco est providentielle, interrogé par l'AFP en portugais le 01.04/2013 - en local).

      Après le discours du Pape citant Léon Bloy, dont le philosophe Rémi Brague s'est plu à souligner ce qu'il considère comme un aspect peu recommandable, on pouvait penser que l'opinion de Boff était un peu rapide. Emise en réalité quinze jours après, on peut craindre que le Pape de la théologie de la libération n'ait raison dans son allégresse. "Il" a gagné.

    5. Il ne semble pas nécessaire de prolonger l'analyse des opinions publiées sur le sujet du nouveau Pape.

      Un article décisif sur l'Eglise concilaire

      En marge de la problématique évoquée plus haut, il faut signaler un article d'une importance considérable, nous semble t'il :

    6. Interpretation and reception of Vatican II, par le Cardinal KASPER - 12 avril 2013 dans l'Osservatore Romano - en local.

      Le Cardinal explique le mécanisme qui a présidé tant au Concile qu'à sa mise en pratique. Il partage entièrement l'opinion qui répartit les agents du Concile entre conservateurs et progressistes. Il parle clairement de nombreux passages des Constitutions concilaires comme marqués par le compromis qui rend ces Constitutions hautement polémiques. Il note enfin que si l'ouverture de l'Eglise au monde a été provoqué par les Lumières, leur récente faillite ne rend pas caduque le Concile.

  2. Les homophobes sont ils des ennemis de la République quand ils combattent la loi autorisant le mariage homosexuel ?

    Les opinions exprimées se sont radicalisées et surtout politisées. Le mois dernier encore, quelques membres de la gauche osaient exprimer une certaine incompréhension sur le projet Taubira. Comprenant qu'ils s'excluaient de la "ligne du Parti", ils se bornaient à cririquer les marges du projet comme l'adoption, la GPA ou la PMA. Tout celà est fini.

    Sur le bord opposé, le vote de la loi Taubira a été une surprise totale. Les gens de bien avaient tellement fait la fête en défilant contre la loi Taubira en dansant sur la musique techno (!) qu'ils étaient certains d'avoir entendu que le projet de loi avait été retiré par un pouvoir socialiste dépité. On ne sait jusqu'à quelles extrémités les illusions des "gens bien" sont capables de les entraîner.

    Le plus drôle dans l'affaire, c'est que, dès le mois de Juillet, ces mêmes "braves gens en colère" iront "guincher" avec enthousiasme au mariage homosexuel du "meilleur ami" de leur fils ... Allez Jean-Hugues, on parle d'autre chose ? ....

    1. Papa bleu, maman rose, par Florence Dupont dans LE MONDE du 13.04.2013 - en local.

      Le degré zéro de la réflexion par un professeur de latin-grec. Bon. Elle mélange résolument, en fait politiquement, genre et homosexualité, c'est-à-dire identité et orientation. Mais sa critique fielleuse de la "réaction" n'est pas sans pertinence.

    2. MARIAGE GAY. Frigide Barjot, je suis mère et homo, expliquez cette haine à mes enfants, par Céline C. dans Le Nouvel Obs' du 20-04-2013 - en local.

      Je déteste les "lettres ouvertes". Je déteste les matrones qui agitent les qualités de leurs lardons. Fussent-elles homosexuelles. Maintenant, Madame C., qui joue les "braves ménagères" bien installées dans leur petite vie douillette, honorablement connues chez le charcutier et la mercière, n'a pas tort en mettant l'égérie de la réaction traditionaliste - je n'ose la réduire au catholicisme provincial ... - face à ses contradictions. Des couples homosexuels, il y en a des milliers partout dans le monde. Et - imaginez vous ! - même en France. On en fait quoi si la réaction triomphe ? On les brûle dans de grandioses autodafés ?

      C'est pas mal comme manoeuvre.

    3. Remarque du 23.04.2013

      A peine ayant constaté le tarissement des articles d'opinions sur la loi du mariage pour tous, que j'ai vu surgir une foule d'articles dont le niveau de réflexion était quelque peu supérieur à celui du début du mois. Rien de bien remarquable cependant. On est en pleine carambouille politicarde sans aucune implantation sociétale.

    4. MARIAGE GAY. Le gouvernement a laissé les opposants dire n'importe quoi sur la filiation, par Irène Théry, dans Le Nouvel Obs' du 23-04-2013 - en local.

      Madame Théry a fait partie du petit groupe d'idéologues qui a construit la loi sur le mariage "pour tous". Comme nous, mais avec des motifs opposés, elle est bien critique à l'encontre tant des soutiens de la loi que de leurs opposants. Elle reproche aux opposants de s'être focalisés sur la filiation qui ne pose aucune espèce de problème parce que les problèmes que posent les opposants à son sujet sont des erreurs et des provocations. Sur ce point, elle n'a pas forcément tort. Au camp opposé, elle reproche aux tenants du mariage homosexuel d'avoir laissé dire n'importe quoi par les opposants. Les socialistes qui soutenaient la loi de la majortité n'ont pas su expliquer le projet. Il va leur falloir expliquer la loi, maintenant.

    En fait, on peut noter que la logorrhée des uns et des autres sur le sujet du mariage "homo" s'est brutalement éteinte. Seule subiste une polémique politicienne. La minorité démocratique consteste l'application de la loi républicaine. Une faction de la droite de l'UMP fait encore un peu d'agitation contre la loi Taubira. Elle se fait dénoncer de factieuse. Et déjà certains socialistes agitent la tourbe des fascistes du 6 février 34 ... Ridicule. Mais la question théorique se pose. Que fait la démocratie de sa minorité ? Un camp d'élimination par le travail ? En France, il n'y a plus de travail.

  3. Les hommes publics sont ils par nature des menteurs et des tricheurs, en un mot des minables comme ils s'en accusent les uns les autres ?

    1. Le crime de Jérôme Cahuzac, par Renaud Dély dans Le Nouvel Obs' du 03-04-2013 - en local.
      En se vautrant dans la fraude fiscale, puis en s’enfermant dans le mensonge, l’ex-ministre du Budget n’a pas seulement fauté. Il a commis un crime contre la gauche, et contre la République.

      Il n'y a pas grand commentaire à faire sauf à noter la résurgence de la haine des sans-culottes de 1793 déjà évoquée par certains depuis l'arrivée de Hollande. Comme si les appels au meurtre étaient des preuves de vertu.

    2. Après les aveux de Cahuzac, le gouvernement doit présenter ses excuses à Depardieu, par Daniel Girard dans Le Nouvel Obs' du 06-04-2013 - en local.

      Daniel Girard est un ami de Gérard Depardieu. Il est sensible à la position jacobine de Renaud Dély, mais il sent combien le sort de Gérard Depardieu est injuste. Son émigration pour raison fiscale est littéralement justifiée par la conduite de celui-là même qui imposait cette raison fiscale. Il n'est donc pas le "minable" que certains mandarins socialistes ont dit. Mais, réclamant seulement la suppression de leur arrogance, Girard ne va pas au bout de sa critique.

    3. De Cahuzac à Sarkozy : quand le tribunal médiatique (expéditif) remplace la justice, par Jean-Philippe Moinet dans le Nouvel Obs' du 08-04-2013 - en local.

      Monsieur Moinet examine rapidement les affaires Cahuzac et Sarkozy. Il en déduit que les média tendent à estomper la frontière entre le droit et la justice, au détriment de la justice. On peut partager son point de vue. Mais, une justice qui entend, même sur la base d'une Loi, régenter l'ensemble des activités humaines, prend elle même la place de la morale. Et les média sont simplement les exécuteurs des basses oeuvres d'une Justice démoralisante.

  4. L'économie se porte t'elle mieux quand l'endettement de l'Etat dépasse 90% du PIB ?

    1. Une erreur dans une étude sur l’austérité dégomme les idées reçues par Anna Villechenon dans Le Monde du 7 avril 2013 - en local.

      Cette "phobie" du 90% d'endettement proviendrait d'un article de deux "retraités" du FMI, Carmen M. Reinhart et Kenneth S. Rogoff, qui publient GROWTH IN A TIME OF DEBT. Une équipe d'universitaires, Thomas Herndon, Michael Ash et Robert Polli, leur réplique : Does High Public Debt Consistently Stiffl e Economic Growth? A Critique of Reinhart and Rogoff". Les premiers affirment que les états ainsi endettés ont une croissance négative de 0,2%, les seconds affirment qu'ils auront une croissance positive de 2,4%.

      Toute la polémique tient à ce que, selon les seconds, les premiers auraient oublié cinq pays "bien" choisis et pire encore, auraient utilisé le tableur Excel qui contient (?) une erreur de code. Comme la croissance est mesurée sur une monstruosité économique, le PIB, les résultats des deux équipes n'ont probablement aucune espèce d'intérêt.

      Sauf que l'article de Reinhardt et Rogoff serait cité dans l'introduction du projet de loi de finances 2010. Ceci servant seulement à illustrer qu'il aurait servi à fonder les politiques de rigueur que les socialistes accusent de provoquer la crise. Un peu comme ces gens qui croient que ce sont les pompiers qui allument les incendies. Bien.

    2. L’inquiétant vide idéologique, par Françoise Fressoz dans Le Monde du 19 avril 2013 - en local.

      Madame Fressoz fait justice de deux espoirs : celui d'une droite comme alternative de la gauche en faillite, et celui d'une union nationale.

      Il lui manquerait comme aux autres un soubassement idéologique solide sur lequel poser son action
      Madame Fressoz semble croire que le manque d'idéologie est la cause de l'impuissance :
      Tous ceux qui gouvernent savent que le modèle français est à reconstruire mais aucun n'a trouvé les mots pour en bâtir un autre. Il en résulte un vide qui sape tous les ressorts de l'action publique.
      comme si les mots triomphaient des réalités. On ne peut se tromper plus complètement. Il n'existe qu'une seule idéologie et elle est au pouvoir depuis cinquante ans et plus. C'est elle qui est en faillite et elle est commune à la droite et à la gauche.

Hors catégorie on citera

  1. Merah et Tsarnaev, même combat, par Gilles Kepel - LE MONDE le 28.04.2013 - en local.

    Monsieur Kepel, professeur à Sciences Po' compare les exactions de deux groupes terroristes, le groupe Merah en France et le groupe Tarnaev aux Etats-Unis. Il y a en effet de nombreuses ressemblances, dont plusieurs ne sont d'ailleurs pas noté par Monsieur Kepel. Mais, il exprime certaines ressemblances de manière erronnée à notre avis. En se limitant aux deux premières ressemblances, l'auteur écrit d'abord :

    A une année de distance, deux opérations de "djihad du pauvre" ont été menées en Occident par des jeunes musulmans brusquement radicalisés issus de l'immigration.
    puis :
    Les rapports des Etats-Unis à la Tchétchénie ex-soviétique et ceux de la France à l'Algérie ex-coloniale diffèrent. Mais l'attentat à l'autocuiseur piégé ...

    Merah était peut être né natif de France métropolitaine, les frères Tarnaiev ne sont pas nés aux Etats-Unis. La comparaison est donc fausse. Le problème réside en plus que ce critère de comparaison n'a aucun sens. Les frères Merah et les frères Tarnaiev étaient tout simplement des musulmans. Et sur leurs identités il n'y a pas grand chose d'autre de pertinent à ajouter. Ensuite, les rapports des Etats-Unis ou de la France avec un quelconque Etat n'ont strictement aucune relation avec les attentats comparés.

    Tout le reste de l'article est de la même veine. Mais, on note que Kepel "oublie" une ressemblance entre les frères Merah et les frères Tarnaiev : ils n'ont ni les uns ni les autres échappés à la surveillance des polices locales qui n'en ont pourtant rien retiré. Et le fait que Monsieur Kepel manque cette ressemblance explique notre divergence d'avis sur son article.

  2. Hollande veut stimuler "l’esprit d’entreprise" à l’école: prof, je suis dubitative, par Marjorie Galy dans le Nouvel Obs' du 30-04-2013 - en local.

    Dans l'effarante confusion d'esprit du Président Hollande, contraint par les faits à prendre une décision stupide par jour, on a appris de la bouche même du Président qu'un programme sur l’entrepreneuriat sera bientôt prévu de la classe de sixième à celle de terminale. Madame Galy, enseignante de SES, proteste pour deux raisons :

    1. c'est un programme de plus qui vient alourdir la charge actuelle d'enseignement ;
    2. l'école n'est pas un instrument au service de groupes sociaux.

    Pourquoi Madame Galy utilise t'elle des formules ampoulées pour cacher le bon vieux marxisme dogmatique si fort implanté dans le corps enseignant. Dans une confusion mentale analogue à celle de son Président normal, elle qualifie l'entrepreneuriat de religion, que le principe de "laïcité" lui interdit d'installer à l'école. Dans son article assez décousu, elle nous gratifie d'observations étonnantes comme "Vouloir plus de chefs d'entreprises nécessiterait un recul du développement économique."

    Le personnel de l'Education Nationale, on le sait, on le voit, est résolument étranger à l'entrepreneuriat. Comme son Président normal. Et les promesses de tartuffesques "programmes sur l'entrepreneuriat" n'y changeront rien.

  3. L'Ecole va-t-elle enseigner la cupidité ?, par Philippe Hayat dans Le Nouvel Obs' du 30-04-2013 - en local.

    Cet interview a le mérite de nous apprendre l'identité de l'inspirateur du "programme scolaire sur l'entrepreneuriat". Il s'agirait du Polytechnicien Philippe Hayat, créateur du site "100 000 entrepreneurs.com". Partisan fervent de la "technique" fameuse de la "boîte à outils" hollandiste.

    La chose suggestive, c'est que le Nouvel Obs' est levé comme un "seul homme" contre le capitalisme bourgeois et le titre de l'article ne correspond à aucune idée soutenue par Hayat. Il s'agit d'un slogan usiné par le lamentable Mélanchon contre l'entrepreneuriat selon une citation inscrite dans le "chapeau" de l'interview. Le Nouvel Obs' est le personnel enseignant sont ligués contre le libéralisme de l'esprit d'entreprise. Et il faut reconnaître que, quelque soit les mots, depuis plus de cinquante ans, l'Education Nationale est un remarquable tueur de toute initiative, de toute création. C'est la dictature de l'ignorance et de l'idéologie socialiste. Hollandiste.

  4. La France ou la religion de l'impôt, dans LE MONDE du 30.04.2013 - en local.

    Cet éditorial, pour une fois, dit la vérité. Le niveau de contributions des agents économiques à l'impôt de l'Etat et de ses associés est devenu insupportable. Et non seulement il est dans les plus élevés de monde, mais le retour économique dans la population est plus médiocre que partout ailleurs. Même, et ici la plume de l'éditorialiste a tout de même tremblée, même en matière de santé.

    Du jamais lu.

    Autre vérité dérangeante : la situation catastrophique est inchangée depuis des années, que le pouvoir politique soit de droite de 2007 à 2012 ou qu'il soit de gauche, depuis 2012. Un an déjà. Presque.

  5. Pourquoi le projet de Constitution tunisienne est inacceptable, par Abdelwahab Meddeb - LE MONDE du 30.04.2013 - en local

    Meddeb écrit du projet de constitution :

    Ce texte est pervers, bavard, confus. ... Les constituants ne se sont pas contentés de la reprise de l'article premier de la Constitution de 1959 qui précise que "la Tunisie est un Etat libre, indépendant, souverain, l'islam est sa religion, l'arabe sa langue, la république son régime".
    Deux remarques. Juger un projet de Constitution paraît assez vain, à moins d'être un constituant. La Tunisie est en réalité fondamentalement inchangée. Il s'agit d'une démocratie islamiste depuis l'indépendance. Grâce aux "occidentaux", elle est simplement passé du laïcisme à tendance théocratique de Bourguiba et son successeur à une théocratie simple. Beau succès.

  6. Boston bombings and the radicalized homegrown terroris, par Mohamed Elibiary dans The Washington Post du 30.04.2013 - en local.

    L'auteur qui se présente lui-même comme la référence musulmane américaine contre le terrorisme, expose son opposition à la réaction républicaine contre l'islam aux Etats-Unis. Schématiquement, l'auteur affirme que le fait que des musulmans américains provoquent des attentats pose la question de la responsabilité de la "communauté" musulmane aux Etats-Unis, mais que la mise en cause de la communauté musulmane dans la commission d'actes de terrorisme est un manque de respect à l'islam qui doit être réprimé.


Revue Thomas (c) 2013