Le journaliste Jean-François Kahn interrogé par le Figaro, condamne l'exclusion de Zemmour et la réaction de l'extrême-gauche. Il pense que le débat politique en France est maintenant interdit. En virant Zemmour, on confirme l'exclusion d'une partie de l'opinion politique qui n'est pas représentée à l'Assemblée Nationale, le Front National. Et on renforce le sentiment d'injustice de cette frange, appelée ainsi à s'élargir. Et Kahn lance son plaidoyer pour le livre de Zemmour :

si le Suicide français est le livre le plus réactionnaire écrit depuis longtemps, c'est aussi un brûlot antilibéral. Sur le plan économique et social, c'est un véritable manifeste néo-marxiste dans lequel Zemmour se déchaîne contre le capitalisme financier responsable, selon lui, de toutes les dérives. Il faut lire les dix pages d'éloges qu'il consacre à Georges Marchais ou le chapitre dithyrambique où il soutient le mouvement social contre les lois Juppé en 1996. Tout cela en dit long sur le débat d'idées aujourd'hui: on ne lit plus, on raisonne par étiquette et on lance des anathèmes à partir de petites phrases.

Dans Le Figaro, l'essayiste Michel Onfray défend à son tour Zemmour, banni par i-Télé. Onfray pense que le gouvernement s'est formée une opinion négative de Zemmour et que discrètement, il a passé des consignes d'élimination de Zemmour que i-Télé aurait servilement appliquées. A la question de savoir si le gouvernement aurait établi une dictature ou si le politiquement correct serait définitivement imposé, Onfray répond en fait par l'affirmative.

Comme Kahn ou Mélanchon, Onfray dénonce le caractère réactionnaire de Zemmour. Mais il relève que beaucoup à gauche partagent avec Zemmour son rejet du libéralisme avec lequel le hollandisme s'est allié depuis très longtemps. Et Onfray note contre Zemmour :

le problème n'est pas l'immigration, mais l'islam quand il se fait politique et sort du cadre intime.

Dans Le Figaro, Pascal Bruckner, écrivain, conclut que le débat est devenu impossible. Bruckner regrette que Zemmour généralise le problème des musulmans. Bruckner les voit divisés comme les chrétiens. Et il affirme que les musulmans sont aujourd'hui intégrés en France et son étudiante Vallaud, ministre hollandiste, le démontre. Dans son tropisme musulman, Bruckner nous semble s'égarer en les comparant aux chrétiens, en condamnant la condamnation de l'islamophobie pour défendre le monde arabe et musulman. Pourtant, Bruckner a les moyens de comprendre puisqu'il s'étonne que l'élimination des chrétiens d'Orient laisse tout le monde de marbre et qu'il déplore avec Camus - ah la culture ... - que l'on ne désigne plus l'ennemi.

Dans le Nouvel Obs', Jean Daniel prend parti contre Zemmour . Jean Daniel résume en fait sa méthode depuis plus de soixante ans. Il faut choisir le camp des bourgeois et taper de toutes ses forces par les moyens les plus abjects sur tout de qui semble faible et sans défense. Et prétendre que le fort est faible que le puissant est pauvre et que la liberté est interdite. Pour Daniel, une chose est absolument épouvantable : la raison. Il écrit n'importe quoi. Mais il ne se trompe jamais de camp.

Thomas Guénolé dans Le Figaro cite 10 dangers que rencontre Alain Juppé. Nous pensons qu'Alain Juppé n'a jamais rencontré qu'un seul danger dans toute son existence politique et qu'il est immédiatement tombé dedans. La soumission.

Un patron de PME, blanchi sous le harnois, découvre avec horreur que les fonctionnaires de l'Etat ne sont pas fréquentables. Et pourtant, le patron a conscience d'être lui-même des meilleures familles ! Le brave homme ne se connait plus qu'une solution de survie : l'émigration. Pardon, je confonds ! La délocalisation. Il faisait référence à 1789 ! C'est pour celà que j'ai confondu ...

Un pamphlétaire amateur de Hergé, vient de publier Hollande s'en va, par Philippulus, Les éditions des Equateurs - Le Figaro, 240 pages, 18 euros. Il répond aux questions de Le Figaro. Pour lui, le nombre élevé de sobriquets désignant Hollande démontre que l'homme est particulièrement impropre à sa fonction présidentielle. Philipulus imagine donc qu'il pourrait démissionner après des élections catastrophiques et un congrès du PS houleux. Il serait alors remplacé par le président du Sénat. Et alors ?

Lors d'une émission de télévision sur LCP, l'ancien président de la République a souligné trois choses épouvantables :

1. la situation économique provoquée par une politique budgétaire désastreuse ;
2. la désindustrialisation continue et ancienne de la France : et
3. l'absence d'une politique européenne.

Interrogé ce matin sur RTL, rapporté par Le Figaro, l'ancien ministre de Jospin connu pour son franc-parler condamne l'action de Hollande au cours des deux années écoulées

Etienne Chouard est un prof' de lycée qui est apparu sur la scène infra-politique lors du débat autour du référendum sur l'adhésion à Maestricht. Sa position très populaire, a été reconnue par l'extrême gauche, et donc sympathique à tout ce que la France compte de bourgeois avec leurs valets. Militant du non, il a donc en réalité politiquement perdu, une bonne moitié de ses "soutiens" s'étant déclarés en réalité pour la poursuite de l'intégration à la social-démocratie européenne. Il a subsisté grâce au Web et aux clubs politiques qui ont continué à l'inviter.

Dans Le Nouvel Obs', Mme Vigoureux qui joue le rôle d'un Comité de surveillance de l'opinion, dénonce les rapprochements qu'elle condamne de Chouard avec l'extrême-droite d'Alain Soral, autre personnalité de l'infra-politique. Mme Vigoureux a reçu instruction des puissants qui nous dirigent de commencer la destruction de Chouard en associant son nom aux menées d'extrême-droite honnie à tendances antisémites. Tant qu'à faire, Mme Vigoureux aurait pu ajouter les tendances pédophiles, même si M. Chouard n'est pas curé. Elle ne le fait pas, mais ses insinuations sont parfaites de perfidie contre lesquelleson se défend toujours maladroitement. Ce que Chouard a fait immédiatement en retirant un lien avec le site de Soral, et en le réactivant le lendemain. Mme Vigoureux s'en esclaffe encore,

Dans Le Nouvel Obs', Mme Hojlo a demandé au chercheur Décarpe (Berne) pourquoi l'Allemagne et la Suède réduisaient leurs prisons quand la France ne fait pas face à une inflation de sa population carcérale. Pour Décarpe, Allemagne et Suède ont de moins en moins de jeunes qui fournissent la majorité de la population carcérale. De plus, l'Allemagne ne met pas en prison ses fous qui ont leur propre système d'enfermement, soit 13.000 individus ce qui rapproche en réalité énormément la Francecarcérale de l'Allemagne. Ce qui les différencie donc est plutôt le fait que la France a supprimé sa psychiatrie. En Suède, le trafic de drogue est moins puni par la prison qu'en France.

Il semble que l'excellent Philippe Bilger, commentant dans Le Figaro l'acte odieux de Créteil où un soupçon d'antisémitisme s'ajoute à un crime crapuleux, s'égare. Non qu'il se trompe. Hélas non. Et sa conclusion nous paraît encore une fois pertinente, et cette fois, tristement :

Car l'antisémitisme du crime, à Créteil, est venu, sur le visage de la République, afficher sans détour sa débilité odieuse.

Ce n'est donc pas le 18 juin qu'il faudrait prendre des mesures énergiques. C'était trop tard hier. Est-ce encore trop tard aujourd'hui ? Et rappelons nous que, même le 18 juin, son auteur "méprisait" encore l'antisémitisme. Nous avons "Créteil".

Dans Le Figaro, Elisabeth Lévy analyse le drame de Créteil. Elle commence à perdre son calme devant l'aggravation constante de l'antisémitisme. Comme quelques-uns plus réalistes que la majorité, elle s'effare de l'universalité du discours convenu de condamnation de l'antisémitisme. Qui s'aggrave toujours.

Mme Guirous, membre de l'UDI centriste, en anime une frange laïcarde et républicaine, inspirée par la grande bourgeoisie. Dans un article paru dans Le Figaro, les mots, même gros, ne lui font pas peur. L'action beaucoup plus. Mme Guirous a des principes. L'ennui de Mme Guirous, c'est que ses principes sont hérités de 1793. Et ils ne sont valables qu'avec la guillotine, les barges de la Loire, les pontons de Rochefort et Cayenne. Le problème de Mme Guirous, c'est que, si elle sait utiliser ces instruments de la république, elle n'a personne pour les faire marcher. Selon un blogueur qui aurait lu le dernier livre de Mme Guirous au titre accrocheur, "Allah est grand, la république aussi", Mme Hébrard aime "ça" dans Témoignage chrétien ...

Plus simplement, son "principe de laïcité" - qui n'est clairement défini dans aucun texte constitutionnel - est condamné par les traités internationaux. Cela ne l'empêche pas d'agiter les rancoeurs bourgeoises qui plaisent tant aux petit-bourgeois alors que c'est un luxe très largement au-dessus de leurs moyens.

Jacques Sapir pense que le projet de budget qui va être adopté en France n'est pas adapté à l'économie française. Ce projet accroit la pression de l'Etat sur les ménages et sur les PME qui sont déjà asphyxiés tandis que le déficit est toujours incontrôlé. Sapir estime qu'il y a deux situations possibles dans le cadre de la zone euro. Ou bien la Frace satisfait les conditions budgétaires de Bruxelles et elle entre alors en forte récession, ou bien elle accroit ses déficits et elle aura une stagnation

Selon Sapir, ces dilemnes sont en plus sans importance parce que la zone Euro éclatera dans l'annéee 2015 et la France se trouvera devant une autre situation politique :

Fondamentalement, la seule manière pour la France de retrouver une forte croissance ... serait une amélioration très forte de la compétitivité de l’économie française. Seules, une sortie de la zone euro et une dévaluation massive du franc retrouvé dans cette nouvelle situation monétaire, ouvrent un espoir de croissance.

Jean Tirole, le nouveau prix Nobel 2014 d'économie, a deux solutions pour résoudre la crise économique en France ;

1. remettre les gens au travail ;
2. faire des réformes de l'Etat.

M. Gerseman est un journaliste allemand interrogé ici dans Le Nouvel Obs'. Pour lui, la prétendue bonne santé allemande est un leurre. Il prophétise par exemple la future explosion de la dette sociale provoquée par une population vieillissante qu'il va falloir entretenir sans cotisations sociales. Selon lui, les entreprises commencent à quitter l'Allemagne. Un autre intervenant, le français Guillaume Duval, pense que la politique Schröder a accru les inégalités, la pauvreté, et préparé les déficits de demain.

Que ce soit Gersemann ou Duval, le socialisme dogmatique, idéologique, prévaut largement ici. Et il n'est même pas absent de la politique allemande. Le taux de prélèvement y est faramineux et les charges sociales, plus réduites qu'en France, sont colossales. De plus, les socialistes qui ont seuls le droit à la parole, quand ils évoquent l'Allemagne, ignorent totalement l'existence qu'un secteur associatif puissant en Allemagne. Notamment celui des Eglises.

Maintenant, si nous louons la gestion budgétaire de l'Allemagne qui présente des budgets en équilibre, si nous admettons sa vigueur commerciale, nous ne pouvons pas méconnaître ses faiblesses et le risque qu'elles font courir au système financier et industriel dans laquelle la France joue un rôle de laquais.

Christian Combaz dans Le Figaro s'étonne de la multiplication des interdictions imposées par le libéral-socialisme derrière lequel se dissimule la bonne vieille social-démocratie héritière du puritanisme prussien du 19° siècle. Il recense l'interdiction des feux de bois, et tant d'autres dont la liste forme un catalogue révoltant.

C'est pourtant simple. Le socialisme fonde nécessairement un Etat policier. Le rôle de la loi est d'éduquer la population à la soumission à l'ordre policier. Lle rôle de la police est de traquer les contestataires de l'ordre policier. Plus l'interdiction est idiote, plus le triomphe du socialisme éclate. Aujourd'hui, c'est un feu d'artifice. Il a commencé il y a trente et quarante ans. Quand cessera t'il ? Nul ne le sait.

Mr Archer dans Le Figaro ne mâche pas ses mots au sujet du projet de loi Macron :

Nous sommes donc en présence d'un patchwork de surcroît psychédélique puisque son contenu a évolué jusqu'aux derniers instants. ... En revanche, on ne peut qu'être impressionné par le nombre de sujets écartés pour cause d'arrangements partisans au détriment des nécessités économiques.

La raison en est simple. Le socialisme n'est qu'une perversion de la démocratie. Le pouvoir s'exerce dans le secret sous la protection de la police et au bénéfice de la seule police. Et en France au moins, la seule finalité du socialisme est de permettre le racket généralisé de la population par un gang de gens qui, souvent, ne se connaissent pas. Dans la pure tradition mafieuse. M. Macron et son air intelligent de premier de la classe des beaux quartiers ne dépare pas la collection des amuseurs publiques du socialisme.

Dans Le Monde, Nicolas Chapuis regrette que le hollandisme ne dialogue qu'avec lui-même. Il parle d'autarcie politique, Je pense qu'il aurait mieux fait d'évoquer l'autisme. On discute à vide en oubliant la réalité. Et même la droite - devenue aphone - ne parvient pas à remobiliser la gauche. "Sarkozy reviens" : s'exclame Cambadélis avec Chapuis. Bof !

Louis Aliot, l'un des dirigeants du Front National, proteste dans un bref article publié par le site libéral Les Quatre Vérités, de l'accusation de "marxisme" faite au programme du Front National, d'après lui, par certains "ténors" de l'UMP. Il déclare l'absence de liens du Front National avec l'extrême-gauche et nie le moindre tropisme à l'égard du marxisme ou d'une quelconque réalisation communiste.

Aliot déclare :

L’État stratège que nous prônons n’a aucun rapport avec le collectivisme. Il s’agit de redonner à l’État les moyens d’agir (monnaie, frontières, budget…) selon une tradition française qui a fait ses preuves pendant des siècles. Cette démarche prolonge l’œuvre de Colbert ou de De Gaulle, mais en aucun cas celle de Lénine.

Le sentiment de «haut-le-cœur fiscal» des Français, reconnu récemment par Manuel Valls, s'appuie sur une réalité tangible. La France a en effet le triste privilège de se classer au deuxième rang des pays où la pression fiscale est la plus forte au sein des pays de l'OCDE, ...

Deux journalistes dans Le Monde s'étonnent que le ministre de la police socialiste donne à l'administration socialiste accès aux fichiers de la police socialiste. Leur étonnement est étonnant puisque la surveillance universelle est la marque du socialisme. Que les fichiers de police socialiste soient faux, attentatoires aux libertés individuelles et publiques, consultés par des individus louches qualifiés de "personnes irréprochables" puisque socialistes, tout cela ne soulève aucune difficulté en régime socialiste. Et cela fait trente-cinq ans que ça dure.

Le Monde présente les réactions à un rapport sur la réforme de la loi Leonetti (député UMP) va être remis. Il est rédigé par le député Leonetti toujours UMP. Et cela fait protester l'activiste UMP, Romero, qui ne veut pas d'une deuxième Loi Léonetti de gauche. On voit combien l'identité socialiste a envahit l'espace politique français.

De quoi s'agit-il et faut-il s'indigner ? La chose est difficile. A la base, se trouve le choc de deux idéologies. La première affirme que la vie est un bien intangible qui doit être protégé par tous les moyens. La seconde idéologie affirme que la fin de vie indigne doit être abrégée pour restaurer sa dignité. La ou les lois Leonetti procèdent d'une stratégie classique progressiste. Il s'agit d'"endormir" les tenants de la première idéologie par des "avancées" exigées par les tenants de la seconde idéologie de sorte que le principe de la première idéologie paraisse à une partie active des tenants de la première idéologie comme dépassé, sans objet. Quand, dans le rapport Leonetti, on dispute pour savoir qui du patient ou du médecin a le droit de choisir le sédatif euthanasique, on voit qu'on a fait un progrès ruineux du premier principe. Et il ne sert plus à rien d'ergoter contre la seconde idéologie.

Dans Le Figaro, Damien Le Guay analyse les annonces de Hollande à la réception du rapport Leonetti - Claeys sur l'euthanasie. Il constate que l'euthanasie n'a pas été introduite dans le droit français et que deux dispositions sont introduites : les directives anticipées contraignantes et la sédation continue de certains malades incurables. Le Guay souligne que rien n'est clair et que si il existe encore une ligne jaune sur la question de l'euthanasasie, Leonetti ne veut pas la franchir quand Claeys la franchit. Il y a un hiatus dans le Rapport de ces deux auteurs. Qu'en fera le Parlement ?

Mme Damgé dans Le Monde s'ébaudit de ce que les filles, dans la vieille notation sur 20, sont avantagées sur les garçons. Or, affirme t'elle, enseignée par une étude Terrier de l'IPP, les bonnes notes aident l'élève à progresser. Le système de notes sur 20 n'est donc pas aussi mauvais que l'on dit.

Une autre idée qui ne vient à personne serait que les professeurs femmes sont devenues plus nombreuses que les hommes et qu'elles reconnaissent, même en copie anonyme, les devoirs des filles qu'elles favorisent de manière naturelle.

Dans Le Monde; M. Battaglia tourne le débat sur la disparition de la notation chiffrée annoncée par la ministre hollandiste Vallaud. M. Battaglia utilise une étude d'un n-ième institut d'Etat et Battaglia en dit :

S’appuyant sur les résultats de 4 500 élèves de 6e de l’académie de Créteil, Camille Terrier a mis en évidence une « discrimination positive » s’exerçant « au bénéfice des filles » en mathématiques. Elle en a même chiffré l’ampleur. « Les notes des enseignants sont en moyenne 6,2 % plus élevées pour les filles que pour les garçons, à notes anonymes égales », écrit-elle. ...
Ce que met en avant l’IPP, c’est que la discrimination n’est pas forcément problématique : elle peut aussi être source de progrès. « Plus le biais en faveur des filles est important dans une classe, plus les filles ont tendance à progresser relativement aux garçons », observe Camille Terrier, au point de les rattraper en mathématiques.

Plus la faillite du hollandisme s'accentue, plus Le Monde se détache du PS et de ses satellites, écologistes notamment - pour se tourner vers l'extrême-gauche. Or, la chose intéressante est que la mouvance d'extrême-gauche est parvenue à un tel degré d'insignifiance politique, que nombre de ses adeptes refusent même et l'idée de parti, et l'idée d'un programme politique. Son ressort n'est pas la "conscience politique", mais l'indignation citoyenne qu'avait théorisée un défunt ex-préfet. Leur expression se trouve aujourd'hui dans trois "zones à défendre", dites, dans la meilleure tradition trotskiste, "ZAD".

Epuisé par les efforts faits pour soutenir le hollandisme, maintenant qu'il l'a pratiquement abandonné, Le Monde n'a trouvé qu'une réflexion au sujet des "Zadistes" : leur refus de se rallier à des partis de gauche - de droite n'en parlont pas ... - met tout le monde mal à l'aise parce que leurs revendications ne rentrent pas dans des cadres que le pouvoir pourrait identifier. Ah bon ?

La Cour de Cassation est appelée à se prononcer en France le mardi 16 décembre 2014 sur la licéité d'un mariage homosexuel franco-marocain, la reconnaissance de cette licéité produisant alors dans la loi marocaine une violation de sa loi fondamentale qui ne reconnaît que le mariage hétérosexuel.

76 juristes, emmenés par Guillaume Drago, publient une tribune dans Le Figaro appelant la Cour de Cassation à ne pas valider ce mariage au nom du respect de la convention franco-marocaine qui établit le respect par la France de la souveraineté marocaine. Malheureusement, les signataires de cette tribune se heurtent à deux illusions. La première serait l'indépendance du juge français qui serait émanée du peuple français et non de son Etat. La seconde illusion serait la prise en compte d'un "ordre public international" qui interdirait à la France de faire jouer une exception de "valeur esssentielle" au mariage homosexuel pour rompre une convention internationale. Les signataires ont simplement indiqué la raison pour laquelle l'Etat a ordonné à son juge, qu'il nomme, installe et contrôle, en toute indépendance et oui, de valider le mariage homosexuel franco-marocain dont il s'agit.

Damien Le Guay dans Le Figaro fait deux observations floues sur le rapport Leonetti - Claeys. Selon la première sur les 48 auditions des rapporteurs, pas de musulmans, un seul catholique et 7 franc-maçons. Et Le Guay en déduit qu'il y aurait deux lectures du rapport aui aurait opposé Leonetti à Claeys. Pourquoi ?

L'autre observation floue de Le Guay concerne l'énumération des avancées du Rapport et son oubli du "mal-mourir" en France. A son estimation, 300.000 français meurent mal en France chaque année, qui devraient mourir bien. Et rien n'est fait. Il désigne la mort du vieillard sur un brancard dans un couloir des Urgences de sa ville.

Ce que Le Guay reproche au Rapport, c'est de mal traiter un sujet sans intérêt autre que d'offrir la gloire maçonnique de l'avancée sociale à son promoteur, Hollande. Et d'oublier les soins palliatifs et l'organisation du bien-mourir.

Philippe Bilger dans Le Figaro lit la garde des Sceaux hollandistes, Taubira, qui écrit ce qu'elle pense de la loi Macron pour ce qui concerne la réglementation des professions juridiques. Bilger lit un ramassis de poncifs et d'idées abstraites que Taubira aurait publié dans le but de gagner l'adhésion des professions réglementées juridiques.

Bilger en conclut que la colère de ces professions désorganisées par la loi Macron ne sera pas calmée par quelques idées généreuses du genre "le droit n'est pas une marchandise". Il a ensuite une pensée étonnante sur la stratégie holandiste :

Les intentions sont souvent intrinsèquement bonnes mais l'exécution, quand elle survient, est maladroite et le passage entre le concept et l'opératoire éventuel, comme en l'occurrence, n'est pas correctement maîtrisé. L'idée initiale positive est en lambeaux avant même d'affronter l'Assemblée nationale.

Dans Le Figaro, Franck Ferrand récite les inventions quotidiennes d'une administration ubuesque qui tente de détruire "notre art de vivre". Et il prévient :

Je vois partout se fissurer la paix sociale, sous les coups d'une bureaucratie déconnectée. Comment tout cela va-t-il finir? A mon avis, pas très bien.

Les entreprises Arcco et Agirc viennent de déclarer qu'elles allaient se trouver dans l'impossibilité de verser les pensions de retraite complémentaire à 18 millions de français. Un trio de brillants économistes en déduit dans Le Monde que le "pacte générationnel" est remis en cause.

Où un tel pacte a t'il été acté ? Nulle part. Ce qui est clair, c'est que l'Etat a conféré à des "fermiers généraux" le droit de prélever une fraction croissante des salaires pour leur permettre de s'enrichir. Accessoirement, ces deux entreprises reversent des pensions aussi chichement qu'elles le peuvent tout en s'arrogeant des "frais de gestion" pharaoniques. C'est ce que nos "brillants" économistes appellent le pacte générationnel.

Faut'il leur rappeler que les dirigeants des entreprises Agirc et Arco sont des héritiers de syndicalistes ouvriers que l'Etat a ennoblis - embourgeoisés, si vous préférez - en leur donnant une prébende inattendue : le droit de prélever l'impôt pour abonder des fonds destinés aux retraités. Et depuis cinquante ans, tout est fait pour protéger les rentes de situation de ces syndicalistes et de leurs héritiers.

Bien entendu, l'Etat a maintenant le contrôle à peu près total sur ces entreprises. Et il est seul responsable de leur faillite. Aussi, quand les trois économistes entonnent le discours mafieux du pacte générationnel, alors qu'il s'agit d'un racket organisé par l'Etat, nous protestons. Même si cela ne sert de rien.

M. Lamy est prof de sciences naturelles en collège. Il regrette l'interdiction de la dissection en classe que vient de prendre la ministre hollandiste de l'Education nationale. Mais M. Lamy imagine qu'il aurait fallu consulter les enseignants pour empêcher une telle erreur. Il détaille pourtant très bien les avantages pédagogiques de la dissection. Or ces avantages sont connus de tous. Ils sont simplement niés par des opposants qui ont une position idéologique sur la dignité de la vie animale qui remonte à une ignorance urbaine et petite-bourgeoise.

Mais M. Lamy n'a pas compris le but de l'entreprise que l'on dénomme "Education nationale" comme si les gros mots rendaient grandes les choses qu'elles désignent. Il s'agit essentiellement d'apprendre aux élèves une attitude citoyenne à adopter uniformément et pour toujours. Des connaissances ? Uniquement pour repérer des individus indociles qui seront alors réprimés. Apprendre un métier ? Pour quoi faire ? Cocher des cases sur un bulletin de demande d'allocations d'Etat est une compétence largement suffisante pour un citoyen conforme.

La veille, le tribunal correctionnel condamnait une Femen et son exhibition à la Madeleine. Dans Le Figaro, P. Bilger s'exaspère de la stupidité contemporaine illustrée au paroxysme par les Femen. Il n'a pas complètement tort. Mais, il ne note pas deux choses : l'insulte au sacré et la manipulation de l'instinct ou du cerveau reptilien si vous préférez.

Quand la femme Bouton s'exhibe seins nus sur l'autel de l'église de la Madeleine en secouant des morceaux de foie de veau pour simuler un avortement, il y a une insulte au sacré que tout le monde, croyants et incroyants, perçoit. Mais, il y a aussi cette utilisation de la nudité et de la viande crue triturée en public qui expriment les pires instincts que l'éducation tente de contenir et de refreiner. Et là, il n'y a plus de ridicule et de dérision. Il y a comme l'odeur du crime.

Autre chose que ne note pas P. Bilger. Quelques jours avant la condamnation de la femme Bouton à Paris, la police recherchait à Lima des activistes de Greenpeace qui s'étaient rendus coupables d'une profanation assez semblable en déposant des graffitis sur un altiplamo sacré des Andes détruisant durablement des inscriptions amérindiennes sacrées. L'exhibition de Greenpeace, comme celle de la femme Bouton, associe le sacrilège comme insulte au sacré avec le crime qui avec Greenpeace consiste à saccager une terre millénaire. Greeenpeace est le nez dans la poussière. Les Femen le nez en l'air ...

Le discours hollandiste est un discours convenu, ouvertement immigrationiste. Il pare l'immigration de toutes les vertus citoyennes. Oubliant que, dans cette immigration, il existe une proportion de gens qui fuient des régions ravagées par les cataclysmes, les révolutions, la misère, la maladie. Tandis que d'autres viennent bénéficier de bizarres largesses financées par l'Etat socialiste qui lui-même réoriente ainsi ses rapines vers de futurs laquais.

Dans Le Figaro, Michelle Tribalat, démographe, remarque que, lors des festivités organisées par Hollande pour se désennuyer des diificultés économiques, Hollande a superbement ignoré que nous étions entrés depuis quelques temps dans un nouveau cycle migratoire. Mais au-delà de la recherche de l'exactitude, c'est l'inversion cynique des valeurs que le conformisme migratoire impose qu'il faudrait dénoncer. Ce n'est pas l'immigration qui est une richesse pour la France. C'est au contraire parce que la France a une richesse qu'une immigration y surgit. Ou non.

Dans Le Figaro, le journaliste socialiste Marc Crapez explique à son collègue conservateur pourquoi Hollande a encore de beaux jours devant lui - entendez l'élection de 2017 ! Son analyse est simple. La droite, c'est Sarkozy et il est mort. Ses électeurs l'ignorent. La gauche, c'est Hollande et il est au pouvoir. Entre le maître de la France et le cadavre, il y a Le Pen. Et pour Crapez, elle est incapable de ""crever le plafond de verre".

C'est joli, pas faux et très conservateur. Du socialisme bourgeois comme aimait à le dénoncer Engels. Hollande peut en effet être réélu avec 80% des voix d'un électorat tombé à 15% des citoyens français.C'est comme çà que fonctionne la démocratie américaine qui en est très fière et donne des leçons au reste du monde. Alors, comme Hollande a étudié la vente des Big Mac à l'huile de cacahuète à Nouille Orque, pourquoi pas lui ?

Certains, dans Le Figaro, semblent croire au Père Noël. C'est dommage. Stalla-Bourdillon évoque une religion de la laïcité. Mais, il le fait de manière simplement polémique, sans y croire un instant. Il évoque la Rome impériale, mais compare à tort. Par contre, il n'évoque pas 1789 qui explique la laïcité intelligente qu'il appelle de ses voeux et qui débouche sur la guillotine.

Le problème de l'Eglise catholique romaine peut être l'ouverture au monde dont elle se loue. Parce que la laïcité exige que l'Eglise n'intervienne pas dans le domaine de l'Etat. En cantonnant l'Eglise dans son domaine religieux, la laïcité exige, par la neutralité de l'Etat, le pluralisme religieux. Et donc la lutte entre les religions jusqu'à l'élimination des religions faibles. Avec notamment une religion de la laïcité qui a vocation à être la religion forte. Ajoutez à cela le tropisme de la République pour d'autres religions qui combattent le christianisme. Et une Eglise catholique romaine qui s'est considérablement affaiblie en se coupant de ses racines en prétendant s'ouvrir à la modernité.

Dans Le Figaro, Frédéric Saint-Clair exprime une opinion forte, La France n'est pas religieuse. Elle est laïque et cette laïcité est partagée par les croyants, - chrétiens ou non - et par les non-croyants. Mais, le christianisme est le terreau sur lequel la France s'est développée. Et interdire les crèches dans les lieux publics, ce n'est pas la mise en oeuvre de la laïcité et s'est la destruction du terreau qui fait la France.

Plus juridiquement, Saint-Clair écrit sur la loi de 1905 :

Le vrai sens de l'article 28 consiste donc à enjoindre aux administrations de ne pas chercher, ne serait-ce que de façon symbolique, à réintroduire une dimension théologique dans un cadre politique. Toute la question est donc là: est-ce que les crèches installées dans les lieux publics participent d'une tentative des partisans de l'Eglise d'influencer le pouvoir politique ? C'est totalement absurde,

Dans Le Figaro, Maxime Tandonnet a eu un coup de sang. Il a lu que, la veille, Hollande en visite à Saint-Pierre-et-Miquelon avait laissé entendre qu'il se représenterait à la présidence de la République. Et là, çà a été la goutte ...

Pourtant M. Tandonnet est un haut fonctionnaire, politologue averti. Mais, la dureté des temps l'a fait craquer :

Tous ces gens veulent gagner leur place dans les livres d'histoire. Mais il n'en restera rien, je vous en donne ma parole, réélu ou pas, il n'en restera rien, pas même Félix Faure ou Deschanel, rien que de la poussière, de la cendre et de la poussière, poussière de pitres, cendres de clowns, ridicules et infâmes.

Gérard Depardieu a donné un entretien à l'hedomadaire Pays d'Auge, signalé par l'AFP dans Le Figaro notamment. Après son coup d'éclat du début de l'année, il recommence pour dénoncer les ravages du hollandisme et la défiguration du pays qu'il aime. Il insiste sur le matraquage fiscal. Il dénonce les méfaits du gaullisme sur l'industrialisation de l'agriculture française. Enfin, il redit son amour de la France et sa détestation des français.

Mme Polony est interrogée dans Le Figaro sur l'année 2014. Elle déclare que le PS est devenu libéral. Et elle en donne pour preuve :

le véritable pouvoir est détenu en France par le système bancaire (d'où provient la haute administration de Bercy) et la grande distribution, sur des directives fixées à Bruxelles : rien n'est fait sans l'aval direct ou indirect de ces trois entités.

Malheureusement, comme le Front National, Mme Polony ne relève pas que, quelque soit le monde réel; qui serait libéral selon elle, donc "lié" à Bruxelles, la banque et les épiciers, il y a un pouvoir politique fait de polichinelles. Et nos maîtres les laissent nous agiter sur de vieilles idées de souveraineté et de démocratie qui habillent si bien la dictature.

Dans Le Figaro, le criminologue Alain Bauer commente le constat du Figaro que les séquestrations de victimes augmentent. Alain Bauer pense que la seule solution passe par la contrainte pénale. Mais, il constate que cette contrainte pénale est en France réduite au profit des approches pseudo-sociales, dont on sait qu'elles sont innefficaces.

La loi Touraine est une loi qui concerne l'organisation de la Santé en France. Largement collectivisée depuis la Libération, la Santé était au départ le coeur de la démocratie sociale puisqu'elle était gérée, organisée et pratiquée par les partenaires sociaux sous le simple arbitrage de l'Etat. Très tôt, l'Etat s'est inséré dans cette construction monstrueuse, et de plus en plus en prétendant venir y effacer les déficits permanents.

Frédéric Bizard, économiste, dans Le Figaro, nous explique que la première grande réforme qui vit la main-mise de l'Etat sur la Sécurité Sociale, fut l'oeuvre du chiraquien Juppé. Ses fameuses ordonnances participèrent à sa chute et la situation de la Santé en France se dégrada sensiblement. Depuis, Mme Touraine hollandiste veut imposer un pas de plus dans l'étatisation de la Santé en imposant aux professionnels libéraux le "tiers payant" qui les transforme en salariés de l'Etat. Bien entendu, la loii Touraine est un salmigondis de mesures absconses. Mais, elles sont toutes dirigées vers une prétendue amélioration de l'économie de la Santé qui accélérera sa ruine.

Et M. Bizard n'hésite pas à "balancer" les vrais chiffres de la "fameuse SS" que le-monde-entier-nous-envie ... Ils sont catastrophiques. Et par paresse et veulerie, nous nous contentons de l'auto-satisfaction de l'Etat socialiste à ce sujet aussi.

"IL" a écrit. Dans Libération. "IL", c'est Piketty, le très "tendance" auteur de best-sellers économiques français. Il croit encore que la politique de l'Europe est décidée par Junker comme il aurait décidé la politique du Luxembourg. Et il croit encore çà une "refondation démocratique" de l'Europe. Pour corriger l'économie socialiste dans laquelle les américains nous ont englué pour cent ans.

Comme toujours, l'auteur n'écrit pas que des sotrises. Quand il semble appeler la résolution de la dette par le défaut et l'inflation, ce n'est pas mal. Mais il oublie une ou deux petites choses. Comme celle de savoir qui paye le défaut et quand. Ou encore celle d'affirmer que, si on annule la dette, il ne faut plus faire de déficit. Sinon, c'est la guerre assurée. Et donner des gages aux plus puissants. De sorte que l'on paye plus tard le défaut au lieu de payer la dette. Si vous préférez, nou payons peut être la superbe gaullienne dans la crise économique européenne. Parce que les Etats-Unis veulent récupérer leur mise de 1944 ?

Dans Le Figaro, Philippe Bilger demande au public de l'indulgence. Nous ne sommes pas contre. Mais pour qui ? Et Philippe Bilger nous a semblé renoncer à nous donner l'exemple d'hommes politiques méritant notre indulgence future. Il s'est borné à décrire des hommes politiques par leurs fonctions, comme si la fonction faisait l'homme. Or, c'est bien le problème. Peut il y avoir indulgence quand l'homme politique se sert de la fonction ?

Par une réaction désabusée au sujet des "fêtes obligatoires", Philippe Bilger semble prendre la position des vieux stoïciens : "il n'y a rien de nouveau sous le soleil." Quels voeux formuler si l'année future ressemble à l'an passé ? Et Philippe Bilger n'en formule pas. Désespoir ou indulgence ?

La thèse de Devecchio dans Le Figaro, sur le bilan de l'année 2014 porte sur la droitisation de la société française, jusque dans le gouvernement de gauche de Hollande avec l'arrivée de Valls, puis de Macron. Et plus radicalement, Devecchio cite Zemmour, le Front National et la Droite de conviction. C'est, selon lui un mouvement du non. Non à la technocratie, au néo-libéralisme, à l'Europe. Est-ce suffisant ? Pour quoi ? Révolution conservatrice ? Une révolution peut elle être conservatrice ?

Je note que Zemmour est un républicain au sens dantonien du terme. Or ce républicanisme contient en germe le socialisme et l'étatisme qui nous ont emporté dans la tombe. Je note que le Front National a remplacé les "vieux patriotes" de l'époque "Jean-Marie", par des fonctionnaires socialistes, dont la chemise sans cravate est profondément socialiste, justement parce qu'ils sont républicains, formés par l'Etat socialiste. Et la droite conservatrice est trop attachée aux conquêtes socialistes que sont le mariage pour tous, l'avortement, la sécurité sociale et les allocations familiales, l'éducation nationale et le quadrillage idéologique imposé par le socialisme.

Pavel Durov est un jeune russe, émule des Zuckenberg et consorts, qui a fondé Vkontakt un réseau social spécifiquement russe concurrent de Facebook. Vkontakt a depuis été repris par un proche de Poutine, déclenchant en occident une vague de rumeurs sur la prise de contrôle de l'Internet par Poutine. Hakim dans The New York Times, dresse le portrait d'un pacifiste, végétarien, athée taoïste et vaguement bouddhiste, se considérant comme un "citoyen du monde". Il aurait fui la Russie, préférant une existence nomade, entouré par une bande de programmeurs qui travaillent pour lui. Tout porte à croire que la CIA, le FBI et la NSA ruineront ses idées exotiques sur l'Occident en général et en informatique en particulier.

Dans The Washington Post, Mme Heller rapporte les mésaventures médiatiques d'une auteure de "Mémoires autobiographiques". La dame auteure serait très connue dans les milieux "underground", entre féminisme et idéologies du genre. Elle est aussi connue pour une précédente controverse "épicée" comme les aiment les français selon Agatha Christie. Il s'agissait déjà d'une affaire de viol et ici, dans la seconde affaire, la dame auteure a désigné l'individu, bien entendu mâle et conservateur, sous un pseudonyme et avec des détails qui, selon Mme Heller, permettraient de retrouver l'individu réel.

Bien entendu, il y a tout à parier qu'il n'y a pas un mot de vrai là dessous, l'affaire étant un coup monté médiatique qui permet à la fois d'occuper le terrain sur des thèmes féministes et progressistes et de faire une publicité à l'auteure. Mensonge et manipulation d'opinion.

Drezner est un professeur de sciences politiques d'une université américaine. Dans The Washington Post, il analyse les relations de Michel Foucault, l'un des auteurs révérés de la gauche, avec la pensée néolibérale de l'école de Friedman et Becker, vilipendée à gauche. Drezner en déduit que, si Foucauld est bien un penseur de gauche, sa vigueur intellectuelle lui a permis de ne pas rester enfermé dans l'idéologie de gauche. L'attention de Drezner sur le cas de Foucault dérivant sur Friedman a été attirée par un auteur, Zamora, qui considère que la place centrale de Foucault lui a été conférée par les universitaires qui, devant la faillite du marxisme, ont apprécié sa subversion confortable. Et du coup, critiquer les relations de Foucault avec le néolibéralisme permet de restaurer les contrôles des vieux marxistes sur l'idéologie universitaire.

Dans Le Monde, très bon article de Julien Neuville qui commente une étude récente de Nicolas Guéguen, sociologue, constatant l'influence des talons hauts sur les relations professionnelles entre hommes et femmes et même entre femmes. Une occasion pour analyser les variations du féminisme et son évolution, le problème des stéréotypes de genre et le mur d'incompréhension sur la différence entre hommes et femmes dans la société occidentale.

Au passage, aucun commentateur de Guégen ne note la question du transfert inconscient d'images culturelles sur la femme qui porte des talons hauts. Parler de la cambrure en soi, fait très "sociobiologique". Mais à notre sentiment, cela n'explique pas grand chose.

Dans Le Monde, JP Stroobants traite de deux sujets : les origines de la colonisation du Congo belge et la montée du kibanguisme. Le Congo belge a été acheté par Léopold II, roi des Belges à un aventurier britannique Stanley. Le roi avait été autorisé par son Parlement à l'ajouter à sa fortune personnelle et il l'utilisa comme une propriété de rendement, ne s'y rendant jamais. L'exploitation du Congo belge serait à l'origine de la fortune de la famille royale belge. Les exactions commises par les employés de Léopold II pour accroître les profits du royal propriétaire le firent dénoncer, notamment par les anglais. Il rendit le Congo à son pays peu avant de mourir ce qui n'arrangea pas la spoliation des africains.

Un autre but de Léopold II était de civiliser sa propriété par le catholicisme. Les missionnaires belges se firent détester et Siman Kimbangu initia à partir d'eux un mouvement qui produisit une certaine émancipation des africains. Mais, les belges éliminèrent Kimbangu, le condamnant à mort et commuant sa peine en internement en asile psychiatrique. Le reste de l'histoire est toute aussi sordide.

Un musicologue britannique démonte les originalités du mouvement bolivarien qui a produit l'Orchestre Simon Bolivar et le chef Dudamel. Baker avait assisté à un de leurs concerts à Londres et en était sorti "vivifié", dit-il. Il décide d'étudier le mouvement bolivarien El Sistema qui produit cet orchestre et trouve un système opaque, dictatorial. Alors que El Sistema revendique l'animation des classes populaires, la majorité de ses membres sont issus de la classse moyenne. Oestreich qui fait la recension du livre de Baker dans The New York Times, note que Baker produit une étude essentiellement à charge contre El Sistema et il s'en irrite.

Oestreich critique le recours de Baker au témoin anonyme. De plus, Baker semble donner la même autorité à des ragots et à des publications universitaires. Il note que sa description des musiciens de El Sistema comme des automates sans joie s'appliquerait à n'importe quel orchestre, ce que Oestreich ne peut accepter.

Un très bref article de Nicolas Weil dans Le Monde sur la publication française des premiers Cahiers Noirs imputés à Heidegger et qui établiraient son adhésion au nazisme dès 1930. Weil rappelle l'offensive animée par Faye en France ou par Kellerer en Allemagne contre la réputation de pure esprit dont bénéficiait dans les milieux germano-pratins le philosophe. Peut être les excès de l'offensive conduisent certains comme Weil à être attentifs à une nouvelle tentative d'interprétation d'Heidegger qui consisterait à rechercher dans son oeuvre une ... coupure épistémologique, "chère à Bachelard et après lui à Althusser", nous dit Weil. Plus simplement, expurger l'oeuvre de Heidegger de tout scandale. Ah le mythe de la Bibliothèque rose ...

Aliocha était triste que son staretz mort puait ...

Dans The Washington Post, Nicole Winfield décrit la pensée du futur cardinal Bergoglio, avant de devenir évêque, sur la politique cubaine. Il aurait écrit un fascicule des dialogues entre Jean-Paul II et Castro. Dans le Préambule, il aurait indiqué que la seule voie possible entre Cuba et les USA se trouvait dans le dialogue. L'un de ses nouveaux biographes aurait même écrit :

“He sees Cuba’s future as being a democratic government rooted in the Christian, humanist values of the Cuban pueblo,” he said in a phone interview. “It’s a kind of nationalist Catholic understanding of politics, neither left nor right, neither communism nor unadulterated market capitalism.”

Il voit le futur de Cuba comme un gouvernement démocratique enraciné dans les valeurs humanistes et chrétiennes du peuple cubain", a t'il déclaré dans un interview. "C'est un genre de compréhension catholique nationaliste de la politique, ni de droite, ni de gauche, ni communisme, ni capitalisme fort de marché."

En fait, ça s'appelle la bourgeoise social-démocratie ...

Dans Le Figaro, l'écrivain François Meyronis répond aux questions de Al. Devecchio. Il semble à Meyronis que nous entrons dans l'attente d'une fin brusque de notre civilisation. La crise financière de 2008 a été le premier acte et la chute du rouble pourrait être le dernier. Meyronis "voit" plusieurs choses probablement importantes et qui sont comme une apocalypse. Mais, il est à craindre qu'il envisage la catastrophe encore dans le cadre du système lui-même. Il ignore comment le système redémarrera t'il parce qu'il ne peut se passer du système.

Je comprends le point de vue catastrophique qui tente des gens comme Meyronis. Mais ... il me semble que cette catastrophe peut être longue et se mélanger avec l'avènement d'un monde nouveau. Ce qui semble être ignoré, c'est que deux choses sont en conflit. La "civilisation" - qui n'a jamais atteint un tel niveau de barbarie sous le contrôle américain, - revendique justement un contrôle rationnel de la "civilisation", de l'"Occident". Or seule l'idéologie comme représentation du monde est en place. Le monde réel se convulsionne dans les abominations voulues par l'idéologie. qui se maintient au bénéfice d'une caste qui vit très bien, entourée de laquais qui sont persuadés d'appartenir à la caste des seigneurs. Alors qu'ils n'y entreront jamais. Et plus le contrôle s'étend, plus le désordre augmente. Parce que le contrôle est de type linéaire par construction alors que le système contrôlé est chaotique par nature.

La crise ne peut se résoudre que si on retrouve un contrôle local et temporaire. Pour réussir, le contrôle ne peut être que limité, en intensité et en durée et en extension. Pour celà, le contrôle doit accepter d'être peu étendu, mortel et fort. Le contrôle doit se soumettre à la liberté et à l'étranger et ne pas chercher à les dominer. Dans le cas contraire, le système divergera. Meyronis le dit : il diverge.

Dans Le Nouvel Obs', Mme Nora évoque l'entente mafieuse qui a éliminé la musique savante de Paris en fermant la salle Pleyel au profit commercial de la Philharmonie de ... Pantin. Il n'y a pas grand chose à dire sinon citer à nouveau Audiard et Les Tontons flingueurs :

Les cons, çà ose tout. C'est même à çà qu'on les reconnaît.

Michel Onfray fait la recension dans Le Nouvel Obs' d'un livre de Mme Levet. Il approuve sa thèse et note qu'elle n'appartient pas à la bienpensance gaucharde, pas plus qu'à celle des bondieuseries. Et il note ave impertinence :

Bérénice Levet montre que ces prétendus subversifs réalisent paradoxalement le projet chrétien: un corps sans organes, l'aspiration à une neutralité asexuée comme celle des anges, le projet de «conception virginale» apparentée à celle de Marie, mère de Jésus, avec les PMA, «la hantise du désir» hétérosexuel héritée de saint Paul qui célébrait la chasteté. Le genre est un nouveau puritanisme.

A peine publiée la recension par Onfray du livre de Levet sur la "théorie du genre" suscite dans Le Nouvel Obs' une réaction indignée d'un trio d'activistes de la théorie du genre. On note que les trois auteurs appartiennent à la gauche caviar-champagne dont émane le hollandisme. La viduité de la critique portée à Onfray est totale. On en est resté à l'invective de cour de récréations ou des préaux de Sciences Po'. On notera pêle-mêle : "méconnaissance inouïe" des travaux universitaires, "mépris des sciences sociales", soutien au patriarcat, et pour finir, une risible "peur de la castration". Et tout ce beau monde s'ébat dans les salons dorés de l'Elysée et autres lieux.

L'économiste Christopher Dembik pense que l'endettement de l'Etat serait supérieur à celui annoncé. Il pense même qu'en réalité, l'Etat ignore sa dette complète. Dembik note que l'expression "faire des réformes structurelles" ne donne aucune solution au problème de l'endettement. Selon Dembrik, il faut agir sur des points précis qui ont tous été identifiés par la Cour des Comptes : nombre de fonctionnaires, carte hospitalière, durée des cotisations retraite, ...

Dembik note que les points identifiés d'action sont politiquement irréformables. La situation va donc se poursuivre ... Nous partageons partiellement son avis. Malheureusement, c'est plus la réduction des déficits qu'il évoque et pas celui de la réduction de la dette. Et l'accroissement constant des déficits oblige l'Etat à accroître le prélèvement. Or, le prélèvement est tel que la France va se retrouver exsangue. Il est donc clair que, si les créanciers de l'Etat ne bougent pas, les contribuables agiront. Comme en 1789.

Décidément passionné par le "mystère de Noël", Le Nouvel Obs' ouvre ses colonnes à un journaliste Bruguière qui se charge de la recension de deux pamphlets très insuffisants d'historiens anglo-saxons contre la campagne bonapartiste en Egypte. La recension aligne un nombre stupéfiant d'erreurs grossières et de jugements partisans dont le meilleur est pour la fin :

C'est l'occasion manquée que nous raconte Ian Coller dans un essai d'une grande subtilité sur une première ébauche avortée de la France mosaïque qui se construit aujourd'hui.

Dans Le Monde, Pascale Krémer attire l'attention de ses lecteurs sur le cas des autistes Asperger, souvent rejetés par leur milieu, scolaire ici, parce qu'ils "n'interagissent pas ou mal" avec ce milieu. Souvent ces individus développent des capacités hors du commun. Et c'est le cas de l'exemple de Mme Krémer. L'ennui de ce genre d'article, c'est que on se demande le sort qu'aurait réservée Mme Kremer à sa petite protégée si elle n'avait pas été la première de la classe dans son lycée pour gosses de riches. Mais c'est du détail.

Le Père Consolmagno est un jésuite américain, directeur de l'Observatoire du Vatican. Interrogé par Gibson dans The Washington Post, il nous apprend que l'Etoile de Noêl a été racontée par Matthieu ou bien parce qu'il l'a entendu racontée par la Vierge Marie ou bien parce qu'il l'a inventé. Il nous apprend qu'il réside plus souvent en Arizona qu'au Vatican et que, si Dieu n'existe pas, il sera bien embêté. Il est gentil ce curé ! Ah, une autre confession. Il sait qu'il a la foi parce qu'il a des doutes. Le brave homme !

Dans La Vie, alertée par un article de Sandro Magister, Mme Kubacki analyse la récente publication révisée des Oeuvres Complètes de Benoît XVI. Les spécialistes ont remarqué que le Pape émérite a révisé le texte controversé qu'il avait écrit quand il était archevêque de Münich et qui avait servi au cardinal Kasper pour fonder sa contribution au Synode de la famille sur l'accès à la Communion des divorcés remariés. Aujourd'hui, Benoît XVI pense qu'il faut partir de l'évaluation de la foi des premiers époux.

Mme Kubacki interprète le geste de Benoît XVI comme une intervention pour ne pas changer la discipline de l'Eglise sur la question des divorcés remariés sans renier sa promesse de ne pas s'opposer au pape François.

Le Cardinal Pell est une sorte de ministre des finances du Vatican, chargé par le pape François de remettre de l'ordre dans les finances de l'Eglise et de l'orienter vers une pauvreté évangélique que le pape François a trouvé abandonnée. Dans son article paru dans The Catholic Herald britannique, le cardinal Pell explique le choc des cultures entre le monde anglo-saxon où les gens obéissent à la loi financière et le monde du Vatican qui vient tout droit des habilitations médiévales dans lesquelles le roi concédait le droit de gestion locale. Il pense que son travail consiste d'abord à faire passer le Vatican de cet état médiéval à celui des normes modernes et anglaises.

Son équipe a ainsi découvert que le bilan de l'Etat du Vatican était bien moins catastrophique que ce que l'on en a dit. Parce que des ressources financières n'avaient pas été consolidées au nom de vieux principes encore appliqués localement.

Dans The Washington Post, Mme McKenna rapporte la critique des organisations LGBT américaines à l'encontre des nouveaux Lineamenta publiés par Rome concernant la poursuite du Synode de la Famille. Ces Lineamenta seraient issus des travaux d'Octobre 2014 qui avaient déjà beaucoup agités les milieux cléricaux. Dans les nouveaux lineamenta, dans lesquels les évêques sont priés de consulter leurs fidèles, les homosexuels sont désignés sous le vocable irrespectueux de "personnes ayant des tendances homosexuelles". Or, la revendication des homosexuels catholiques est qu'ils ont les mêmes droits pastoraux que les autres catholiques et qu'ils ne doivent pas être discriminés par un vocable stigmatisant.

Dans The Washington Post, Gibson relève que dans le camp progressiste, les femmes commencent à grincer des dents. Les féministes ont relevé récemment des "éléments de langage" dans les ... interventions du pape François qui le rendent suspect à leurs yeux. De quoi ? De condescendance, de mépris, de machisme et d'un certain nombre d'injures du même genre. Gibson commence par relever que le pape François a qualifié les théologiennes récemment nommées à une commission du Vatican de "cerises sur le gâteau" ... C'est grave. Il poursuit sept autres "délits de bonnes moeurs progressistes" ...

Les media veulent simplement indiquer au pape François qu'ils ont tracé des lignes jaunes à ne pas franchir. Les entendra t'il ? Mais, d'ores et déjà, il semble bien que les milieux progressistes surjouent leur enthousiasme au bénéfice du pape François et qu'ils l'ont en étroite surveillance.

Dans Le Monde, Roger Pol-Droit fait la recension du livre de l'hébraïsant Drai. Drai affirme que les évangiles se sont trompés sur la cause de la mort, parce qu'ils ignoraient la différence entre messie et roi. Or, Jésus élude la question de savoir s'il est le messie, ce qui interdit au sanhédrin de condamner Jésus, et Jésus approuve Pilate de le désigner "roi". Et Pilate n'a alors pas d'autre choix que de tuer Jésus, rebelle à l'autorité de Rome. Les juifs n'ont donc rien à voir dans cette affaire.

C'est, bien entendu, complètement faux.

La LCWR est un syndicat de religieuses américaines progressistes. En but avec le mouvement conservateur des évêques américains issus des années Benoît XVI, la LCWR subissait depuis 2008 une double enquête du Vatican. C'est l'enquête générale sur les membres de la LCWR dont le rapport est publié mardi 16 décembre 2014 au Vatican. Selon Nicole Winfield dans The Washington Post, la LCWR et ses adhérentes sont blanchies de toutes les accusations des "conservateurs". On leur demande seulement de rester fidèles à l'enseignement de l'Eglise.

Dans The Washington Post, David Gibson entame un péan de triomphe. Non seulement Rome ne condamne pas les religieuses américaines de la progressiste LCWR, mais le pape François donne ainsi une rebuffade définitive à lencontre des conservateurs qui étaient à l'origine de plaintes contre le gauchisme des religieuses de la LCWR.

Gibson note que l'auteur du rapport, le cardinal Joao Braz de Aviz qui a remplacé le cardinal Franc-Rode, est un allié du pape François. Une autre investigation par le cardinal Mueller, conservateur ratzingerien selon Gibson, est en cours. Mais, il n'est pas dans le sens du pape François et son rapport va être plus une difficulté pour lui que pour la LCWR.

Le 17 décembre 2014, Obama a prononcé un discours télévisé annonçant qu'il mettait fin à la politique de blocus institué il y a plus de quarante ans contre Cuba. Dans le même temps, Raul Castro, successeur de son frère Fidel, prononçait un discours annonçant que le régime cuban coopérerait avec l'Amérique. "Nous sommes tous des américains". Bien.

La presse, manifestement excitée par un communiqué des services de Vatican, s'est alors engouffrée sur une nouvelle propre à susciter l'engouement du public. Le pape François aurait organisé le rapprochement.

Dans Le Figaro, Jean-Marie Guénois poursuit ses articles montrant une papolâtrie des plus limitées à l'égard du pape François. Il dénonce l'information propagée par la presse unanime. L'initiateur de ce rapprochement est le pape Jean-Paul II dès son voyage à Cuba en 1982. Et le grand artisan a été Benoît XVI qui a mis discrètement la diplomatie du Vatican sur cet objectif de rapprochement. Pour réduire les mérites du pape François claironnés par la presse anticléricale, Guénois note deux choses :

• le ton inadmissible d'un communiqué du Vatican dans lequel on arroge au pape François les mérites du rapprochement, qui ruine pour longtemps la crédibilité de la diplomatie vaticane ; et
• le caractère du pape François, jésuite madré, qui l'empêche de prendre position sur des problèmes internationaux à cause d'intérêts contradictoires.

Dans La Vie, L. Desjoyaux prend exactement le contrepied de Guénois dans Le Figaro. Pour elle, le rapprochement entre les USA et Cuba est l'oeuvre du pape François. Il est nommément désigné dans le discours d'Obama. Et elle rappelle le rôle de Jean XXIII lors du début de la crise. C'est exactement le contraire de ce qu'explique Guénois.

Le fait de savoir si un pape aurait eu un rôle ou aucun ne présente probablement aucun espèce d'intérêt. Par contre, le fait d'attribuer un mérite à l'un d'eux ou à l'autre permet de voir les divisions profondes qui se sont installés dans l'Eglise catholique romaine avec une chapelle de droite qui vient de perdre le pouvoir au profit d'une chapelle de gauche. Et les journalistes catholiques se divisent entre les deux chapelles en suivant la ligne de fracture dans le monde athée entre libéralisme et socialisme, progressisme et conservatisme.

Dans The Washington Post, Mme Winfield prend une position "médiane" entre celle de Guénois et celle de Desjoyaux. Selon elle, les juifs américains protestent du rôle central de Benoît XVI qui aurait fortement agi grâce ses ambassadeurs Parolin et Becciu pour que le prisonnier américain Gross soit libéré. En effet, Gross était un informaticien employé par une congrégation juive pour établir des connexions Internet des ordinateurs de la communauté juive de Cuba. Il a été arrêté sous l'accusation - injuste selon les juifs - d'être un espion américain.

Dans The Washington Post, un article ébouriffant de papolâtrie au bénéfice du pape François. Il peut tout ! La chose suggestive est que, depuis plusieurs années que la société Religion News Service envoie des articles repris Dans The Washington Post, c'est la première fois que cet article n'est pas signé par un auteur comme Gibson ou McKenna.

Maintenant, l'article ne dit pas que des choses fausses et si ses estimations sont exagérées, on peut lire le rôle des papes précédents, même si RNS ne les cite pas.

Dans Le Figaro, Pierre Jova décrit les menées discrètes de l'Eglise catholique romaine depuis Jean-Paul II dans la lutte contre l'embargo américain. Il note que, contrairement en Pologne où elle combattait contre Jaruzelsky, l'Eglise ne lutte pas pour la chute du castrisme. Au contraire, elle est en collaboration avec le régime cubain et va devoir lutter maintenant contre la récupération du catholicisme par le castrisme qui en a besoin pour renforcer le cohésion populaire et sa moralité. Jova reste très réservé sur la participation du pape François.

Pierre Jova est le premier à voir le danger de Cuba pour le catholicisme. Et à notre avis, ce danger est accru par le tropisme progressiste qui anime la faction qui a porté au pouvoir le pape François. C'est parce que Cuba a longtemps été le "chef de file" des pays non alignés que les vieux prélats progressistes considèrent avec sympathie le castrisme moribond qu'ils ont toujours admiré. La mouvance des "théologiens de la libération" contient le castrisme ou si l'on préfère en émane partiellement.

Dans The Washington Post, Matt Sedensky relève que l'aide apportée par le pape François au rapprochement américano-cubain ne fait pas que des heureux parmi les catholiques. Particulièrement chez les émigrés cubains catholiques et leurs soutiens. Et particulièrement en Floride où ils sont nombreux.

Pour eux, depuis cinquante ans, le castrisme a été l'incarnation du mal absolu. A la fois, réalisation du communisme exécré par la société américaine des années 70, et d'une implacable dictature avec ses camps d'élimination, sa police politique avec les tortures, les arrestations arbitraires, la traque des opposants et des candidats à l'émigration, ... Le pape François vient leur annoncer que leur histoire est passée au compte des pertes non identifiées. D'un trait de plume ...

L'Osservatore Romano a publié une analyse du discours de voeux du pape François à sa Curie. L'interprétation officielle relie ce discours critique à la constante nécessité de réformer cette institution dès Paul VI qui en avait été membre pourtant. Et le pape François a noté que l'exercice auquel il allait se livrer était typique de l'esprit monastique. Le pape François a aussi comparé la Curie à un "petit modèle d'Eglise ...".

Le discours furieux du pape François contre sa Curie, accusant ses membres collectivement de quinze péchés personnels, a attiré l'attention de Mme McKenna dans The Washington Post. Elle se borne, stupéfaite, à le détailler. Elle convient que ce discours est cependant bien dans la manière du pape François.

Mme Winfield dans The Washington Post présente le discours furieux du pape François contre sa Curie comme sans précédent dans l'Histoire de l'Eglise. Elle replace le ton de ce discours dans le mouvement de réforme de la Curie amorcé par Benoît XVI et fortement poursuivi par le pape François.

Malheureusement, on se rend compte que, en dehors du fait que les "braves gens" estiment en général que les membres de la Curie "ne sont pas de bonnes personnes", inspirées qu'elles sont par la presse qui a associé malicieusement la Curie avec les abus sexuels et les prévarications financières, il n'y a rien de clairement reproché aux membres de la Curie.

Bernard Lecomte est un journaliste spécialiste du Vatican. Le discours insultant du pape François à la Curie l'a bien fait rire. Et, dans Le Nouvel Obs', il se demande pourquoi Hollande ne tient pas le même discours à ses ministres. Non pas que ses ministres soient des "curés", mais il pense que les "curés" de Curie sont des fonctionnaires comme leurs équivalents de l'Elysée. Lecomte poursuit en expliquant que l'animosité du pape à l'encontre de la Curie provient du fait qu'il n'en sort pas, ce qui le place dans le groupe des papes anti-Curie avec Jean XXIII tandis que Ratzinger était dans celle des papes de Curie avec Pie XII ... Ca y est , vous y êtes ! Le commentaire est d'une impertinence complète.

Le sociologue Bobineau, dans Le Monde, évoque la nouvelle esclandre du pape François devant sa Curie. Bobineau commet plusieurs erreurs. Il confond les cardinaux électeurs avec les cardinaux de Curie. Il confond aussi la fonction de direction qu'il prête à la Curie avec la réforme grégorienne, qu'il pense "épuisée" et en phase terminale, atteinte par la révolution "franciscaine". Utilisant a contrario Lumen Gentium, Bobineau imagine que le pape François, révolutionnaire "franciscain", veut supprimer la hiérarchie qu'il imagine grégorienne. Du grand n'importe quoi, mais dans la veine progressiste qui plaît tant.

Un article complètement erroné. Erroné ? Sauf que cette erreur ressemble fortement aux opinions du pape François quand elles sont relayées par la presse. Et cette opinion erronnée est parfaitement connue depuis plus de 250 ans, elle s'illustra en France en 1791 avec l'Eglise constitutionnelle et ses Lindet et Grégoire. Mais aussi Le Bon et Roux. Des Enragés.

Son Excellence M. Gher est le Directeur d'Amnesty International Israel. Il donne, dans Le Nouvel Obs', une leçon d'athéologie aux religions. L'idée implicite de son article est double. D'abord instiller par le concept de lumières un concept transversal qui relie toutes les religions et la religion des religions : celle des droits de l'homme. Ensuite, c'est instiller l'idée que tout est objet de droit de l'homme et que la défense de ces droits est l'affaire de tous. Prendre une attitude différente est une faute dans quelque religion que ce soit.

Et Gher prend un exemple de manipulation de l'opinion qu'il maîtrise et pratique quotidiennement. Sur une chose qui justement ne constitue pas un droit de l'homme. Enfin, dans la "religion" de Gher sûrement que si. Et c'est comme tout. Les "croyances", ça se respecte et on parle d'autre chose.

C'était l'éditorial du New York Times de la veille de Noël. La dame Luhrman dont il s'agit est une professeur d'anthropologie à Stanford. Elle semble avoir l'intention de participer à un office religieux dans une chapelle unitarienne du New Hampshire. Elle note la montée d'une transformation de l'athéisme en une religion sans Dieu et cette conversion convergerait avec l'extinction du concept inutile de Dieu dans les religions. Et elle conclut, assez ravie d'elle-même :

May the spirit of Christmas be with you, however you understand what that means.

Que l'esprit de Noël soit avec vous, quoique vous compreniez de ce qu'il s'agit."

Dans Le Nouvel Obs', Mme Pedotti nous ressort des vieux trucs éculés sur le catholicisme à la Renan ou à la Loisy. On "relit" les Evangiles avec "rigueur" en accusant les autres d'en faire des romans dénaturés. Et au final, on découvre qua la rigueur accouche d'une saint-sulpiciade de pacotille en plastique et rose fluo.

Tout de même, l'idée que les textes sacrés ont été écrits par des hommes et interprétés exclusivement par des hommes à leur seul profit, même si elle est bien connue depuis le Concile comme caractéristique de l'esprit des féministes "chrétiennes", n'est pas sans interroger aujourd'hui. Jusqu'au pape François qui, immanquablement, appelle de ses voeux l'arrivée des femmes en théologie et en nomme deux pour agrémenter sa triste Curie ... Dans la Genèse, il est écrit que les filles des hommes plaisiaent aux fils de Dieu ...

Dans La Vie, journal au christianisme progressiste, JP Denis fait retentir les trompettes de la gloire pour le pape François, indispensable au monde entier, au moins autant qu’à l’Église.". Et il détaille les avancées du pape François : réforme de l'Eglise - actuellement sa Curie- Il exprime dans ce discours, sa volonté de réformer par l'autorité qu'il a reçu tout en réduisant la distance entre la force et l'amour. Mais aussi Cuba et l'écologie dans laquelle Nicolas le tient pour incontournable.

Nous sommes très loin de partager ce point de vue papolâtre. D'abord, parce que nous ne pensons pas que le discours du pape François à sa Curie fut un acte d'autorité. Ce fut autre chose. Il aurait fait acte d'autorité en démettant l'ensemble des membres de la Curie qui n'ont plus sa confiance. Il ne l'a pas fait. Il a seulement prononcé un sermon de culpabilisation, dans le but de contraindre ses interlocuteurs à l'humilité et à la soumission.

Si les Curiens sont aussi pécheurs qu'il l'a dit, le pape François, s'il avait voulu user d'autorité aurait immédiatement dissous la Curie. S'il avait voulu user d'amour, il leur aurait publiquement pardonné leurs manquements. Il n'a fait ni l'un, ni l'autre.

Quant à Cuba et à l'écologie, son rôle a été des plus mineurs, d'autant que nous ignorons absolument quelles suites tant Obama que les Castro donneront à leurs discours croisés et abscons. Et pour l'"écologie" dont on parle, c'est une bouillie pour les chats absolument sans aucun lien avec le monde réel.

Une fois encore, les commentateurs veulent un pape qui soit de leur bord et qui fasse ce qu'un affidé de leur bord doit faire. Le pape François, pas moins que Benoît XVI ou que Jean-Paul II, ne se laissera dicter sa conduite par un bord, même si l'autre bord pourra dénoncer de nombreuses atteintes à ses diktats. Le problème est beaucoup plus subtil. Il entre dans le mouvement bimillénaire de trahisons et de repentirs qui anime l'Histoire de l'Eglise.Et aujourd'hui, nous en ignorons tout.

Le discours du pape François à sa Curie continue de susciter l'adiration des commentateurs. Dans La Vie, Henrik Lindell estime que l'examen de conscience pratiqué par le pape François est bon pour tous. Et il cite les commentaires admiratifs de nombreuses personnalités socialistes, en politique ou dans les entreprises, incluant un archevêque français et un curé de paroisse méritant.

Comment ces gens peuvent ils oublier que l'examen de conscience est une pratique personnelle, individuelle, solitaire et intérieure. Quand elle est pratiquée en public, comme le pape François l'a fait pour sa Curie, il s'agit d'une torture absolument indigne. Elle était pratiquée dans les camps communistes au Vietnam et en Russie notamment. Et cela a été l'un des drames les plus révoltants du XX° siècle.

Le politologue américain Dionne dans The Washington Post fait une remarque capitale au sujet de "la" religion. Entendez par là, n'importe quelle religion. Et cette remarque, il la formule ainsi :

If religion is primarily about questions, what truth can it contain? And if it preaches certainty, where is the space for dissent and dialogue?

Si la religion consiste radicalement à poser des questions, quelle vérité pourrait-elle contenir ? Et si elle prêche des certitudes, où se trouve le lieu du désaccord et du dialogue ?

Il s'agit de l'une des remarques les plus pertinentes au sujet des religions en général et du catholicisme en particulier qui en plus prétend à l'universalité.

Dans Le Figaro, le journaliste Pierre Avril rapporte avec mépris le discours d'état de Poutine sur la géopolitique de la Russie. Poutine selon Avril, sous-estime le conflit avec l'Ukraine pour accuser l'Occident, qu'Avril tient pour une "entité vague". Poutine aurait ainsi agitée la menace de la puissance militaire russe et le fait que cet "Occident doté de valeurs étrangères" ne fera jamais plier la Russie. Poutine a appelé les Russes à rapatrier leurs capitaux cachés en Russie pour aider à un développement interne de la Russie sans le contrôle de l'Occident.

Le texte d'Avril, à de rares locutions près, est d'ailleurs identique à l'article publié dans Le Monde avec AFP et Reuters.

M. Guénaire dans Le Figaro expose de bons sentiments. Malheureusement, on ne fonde pas une politique et encore moins une géopolitique sur de bons sentiments. Même moraux. Pire encore, idéologiques. Ce que M. Guénaire appelle l'interventionisme occidental se borne dans les faits à semer le chaos et l'Occident dont il s'agit se limite aux clubs nord-américains qui animent le New York Times et le Washington Post, que nous avons mis sous surveillance depuis quelques années.

M.. Guenaire définit ainsi son "sain" principe :

Il faut sortir du scénario funeste de cet interventionnisme occidental qui ne crée aucun ordre du monde

La presse occidentale a assisté à la chute du rouble pour affirmer qu'il s'agit d'un effet durable des sanctions américaines. Selon J. Sapir, il s'agit d'une baisse conjoncturelle produite par un achat massif de dollars par les entreprises russes pour couvrir des remboursements prochains. La conclusion de Jacques Sapir est simple :

Pour spectaculaire qu’elle ait été, la dépréciation du Rouble ne met nullement en cause la stabilité financière de la Russie. La balance commerciale reste excédentaire, .... Notons qu’avec un taux d’inflation de 10% par an, même si la croissance en volume du PIB était nulle, il faudrait un déficit budgétaire de plus de 10% pour que le rapport dette/PIB se détériore. La Russie va donc rester un des pays les moins endettés du monde, ce qui n’est pas nécessairement un avantage et montre qu’à la condition de s’endetter en interne le pays dispose d’un fort potentiel pour investir et se développer.

Dans Le Nouvel Obs', Mme Lussato a décidé que les musulmans rejettent l'islam à cause des exactions du groupe "L'Etat Islamique" que les tartuffes préfèrent appeler Daesh, parce qu'il n'y a pas le mot "islam" dans son expression. Bon. Quelles preuves nous donne t'elle ? Des copies d'écran prises sur les "réseaux sociaux" américains, signées il est vrai de noms manifestement musulmans ou arabes comme il vous plaira. Malheureusement, trois copies d'écran paraissent insuffisantes à fonder un point de vue. Le fait qu'elles soient en arabe et pas en anglais ne prouve rien et elles peuvent aussi bien être le fait de provocateurs que d'une infime minorité. Un expert consulté par Mme Lussatto confesse qu'il n'y a d'ailleurs aucune sociologie de l'athéisme dans la sphère musulmane ...

Carl Levin est un sénateur démocrate américain qui travaille sur l'évaluation de la gestion de la crise de 2003 par Bush. Il lutte pour la déclassiification des documents d'Etat. Un de ces documents déclassifiés provenant de la CIA indique que une semaine avant le déclenchement de la troisième guerre du Golfe, la CIA avait informé Bush qu'elle ne croyait pas à la participation de l'Irak de Saddam Hussein aux attentats du 11 Septembre. Le texte de Levin est celui d'un discours au Sénat américain qu'il compte tenir prochainement.

La thèse de Levin est que Bush et Cheney ont fomenté un complot dans le but d'entraîner les USA dans une guerre qui a été ruineuse et perdue.

Dans La Vie, Mme Guion déroule une histoire trop raisonnable du wahhabisme saoudien. Armée de sa lecture du livre d'un historien français sur le wahhabisme, elle affirme que le wahhabisme est aux sources de l'EI parce que des individus ont rapporté l'utilisation par les djihadistes de l'EI de manuels scolaires saoudiens. C'est un peu court.

Sinon, son résumé du livre de l'historien dont il est question est tout à fait passionnant. L'Arabie séoudite est un vulgaire hold-up, initié au XVIII° siècle, qui a su survivre à cent ans de répression ottomane, pour s'épanouir avec l'aide de la Grande-Bretagne d'abord, puis des Etats-Unis depuis.

Interrogé dans Le Figaro, Jacques Sapir donne trois causes à la chute du rouble :

1. des attaques spéculatives et la baisse du cours du pétrole ;
2. le fort remboursement de la dette russe privée ;
3. l'effet de disette de dollars produit par les sanctions américaines.

Les crises financières sont souvent très rapides. Bourses et cours du rouble s'étaient effondrés le 16. Le 18, ils remontaient presque aussi vite. J. Sapir analyse les mesures prises par Poutine. Et avertit que, si la sortie de crise est loin, la puissance de la Russie lui permet actuellement de réagir et même d'en tirer un profit économique. Mais pour celà, il faut que ses entreprises puissent investir à des taux d'intérêt moins prohibitifs. Et selon Sapir, le gouvernement doit trouver une solution avant le 15 janvier. Après, il sera trop tard.

Sapir note que la Russie est dans un état économique propre à lui permettre d'avancer. Peu de déficit, endettement de moins de 10% de son PIB, balance commerciale fortement excédentaire.

Interrogé dans Le Figaro le russophile V Fedorovski analyse la position de Poutine qu'il a exprimé dans une conférence de presse le jeudi 18 décembre. Poutine reconnaît ses erreurs dans la crise qui frappe les russes aujourd'hui. Il dit qu'il va prendre des mesures mais ne dit pas lequelles. En fait, il est point de mire d'une tendance pro-occidentale qui veut commercer avec l'UE et d'une tendance pro-asiatique qui veut lui tourner le dos. Fédorovski pense que la Russie n'a pas utilisé correctement la manne pétrolière en laissant son industrie se retarder. L'embargo occidental pourrait ainsi contraindre Poutine à prendre des mesures de ré-industrialisation. Enfin, Fédorovski estime que Obama ne connaît rien à la Russie.

Monsieur d'Ormesson prend la plume dans Le Figaro, manifestement sur un mouvement d'humeur. Trois accidents regrettables à Joué-les-Tours, Dijon et Nantes ont ébranlé les certitudes du hollandime. Et pour Monsieur d'Ormesson, il n'est plus temps qu'à une certitude : nous sommes en guerre. Contre qui ? Surtout pas contre l'islam, une religion de paix et de tolérance, "à l'origine de quelques-unes des plus belles réalisations du génie humain.", mais contre " Daech" qui " déshonore cette grandeur de l'islam.".

Les procureures du hollandisme nous ont pourtant expliqué que c'était l'oeuvre de malades mentaux, comme celui qui était passé 157 fois en hôpital psychiatrique. Le lien avec Daech ne serait donc, pour les institutions du hollandisme, qu'une erreur.

Mais je voudrais dire à Monsieur d'Ormesson qu'on ne fait pas la guerre en insultant son adversaire. Le désigner comme un fou, un criminel, un repris de justice, c'est se vaincre soi-même et s'avilir. Un gentilhomme du temps jadis ne croisait pas le fer avec un malandrin. Il envoyait ses gens le bâtonner. Après tout, c'est peut être ce que Monsieur d'Ormesson pense que nous ferons pour lui.

Le "meilleur allié" des USA, l'Arabie Saoudite, serait selon Nodé-Langlois dans Le Figaro, en guerre contre eux. Les saoudiens veulent ruiner les exploitations pétrolières des USA et du Canada en produisant à un prix inférieur aux leurs. Dans le même temps, les saoudiens font plonger les recettes de la Russie - ce qui ravit les USA - du Brésil et du Venezuela, plaçant ces trois Etats dans une situation économique délicate.

Le problème de l'analyse de Nodé Langlois, c'est que l'Arabie se moque de voir ses recettes réduites de moitié. Ses revenus dépassent de loin ses pires débauches de dépenses et les saoudiens ont eux-mêmes investis dans de nombreuses entreprises productives mondiales de sorte que le pétrole n'est pas la seule source de leurs revenus. Plus encore, le coup porté à la Russie sert directement les intérêts américains. Aussi son analyse nous paraît discutable.

L'ukraininenne Olès Bouzina décrit le mouvement stratégique majeur exécuté par les chinois qui ont démarré le percement d'un canal Pacifique-Atlantique au Nicaragua qui concurrence le canal américain du Panama. Elle salue la montée de la Chine dans le proche futur géopolitique, le monopole centenaire des USA allant s'effilochant de plus en plus rapidement.

La Russie vient de publier son document de définition de sa nouvelle doctrine militaire, modifiant sa version précédente de 2010 à la lumière des événements d'Ukraine notamment. Le journaliste Grynszpan, qui a collaboré à Libération et au Temps, préfère référer aux commentateurs liés aux Etats-Unis plutôt que de décrire objectivement le document qu'il évoque sans donner sa source. Et c'est le discours habituel d'insultes à l'égard de la Russie en général et de Poutine en particulier. Un torrent de stupidités.

Bobin dans Le Monde pose la question de confiance : abandonnée par l'OTAN et les américains, l'armée afghane tiendra t'elle ? La réponse est évidemment non. Et si vous me demandez pourquoi, je vous répondrais que l'Afghanistanc n'est pas un Etat et qu'il ne peut donc radicalement pas exister d'"armée afghane". Bobin s'en tient à l'avis des experts et à la description de quelques unités de cette "armée afghane" qui attend le coup de merlin, accroupie et les mains sur la tête. Sous le regard amusé des américains.

Dans le Figaro, deux personnes privées expriment leur opinion. Et cette opinion est erronnée. L'Etat islamique n'est plus une menace. Il est un protagoniste de la géopolitique. Et de ce point de vue, l'Occident n'a plus de choix, là dessus nous nous accordons. Mais, li n'a selon nous vraiment plus le choix, alors que les deux auteurs prétendent à une entrée dans une guerre totale qu'ils expriment de manière totalement insensée. Leur haine à l'encontre le l'islamisme est totale. Comme ce sont des gens simples, leur guerre doit être totale.

La priorité absolue doit être la guerre totale contre Daech et ses affidés.

En réalité, à la lecture de leurs exagérations, on a l'impression qu'ils cèdent à une véritable panique :

Nos gouvernements doivent revoir radicalement leur stratégie afin de détruire au plus vite les sanctuaires qui permettent, avec les moyens de communication modernes, de s'adresser à nos jeunes et à nos populations en toute impunité et nous exposent à des représailles massives sur notre propre sol.

M. Brasey est un dirigeant de l'Association Baclofène. Dans le Nouvel Obs', il s'étonne que l'Inserm puisse encore faire un congrès sur l'alcoolisme en écartant systématiquement le traitement par le baclofène. Selon lui, l'Insem ignore les résultats démontrés scientifiquement de l'efficacité du Baclofène, restant dans une connaissance scientifique de plus de 80 ans d'âge, dans laquelle on croyait que l'alcoolisme se traite par la suggestion sociale et l'abstinence. "Ne buvez pas et l'alcoolisme sera vaincu", voilà la science de l'Inserm.

L'article de Orlando, un chercheur américain, dans The Washington Post enfourche des idées reçues bien ordinaires qui existent dans le grand public depuis le début de l'informatique..

Orlando affirme que la mémoire humaine n'a plus aucune espèce d'intérêt face à l'ordinateur :

Two people walk into a seminar: one takes photos, video and an audio recording of the presentation, while the other takes hand-written notes. Which person do you think will better recall the information? The former can use their digital notes to create something new that builds on the topic, the latter – not so easy.

Deux individus se rendent à un séminaire : le premier prend des photos, des vidéos et un enregistrement audio de la présentation, pendant que l'autre prend des notes manuscrites. Quel individu pensez-vous se rappelera le mieux l'information ? Le premier qui utilise les notes numériques pour créer quelque chose de nouveau sur le sujet. Pour le dernier, ce ne sera pas si facile.

C'est une affirmation purement gratuite. Orlando se révèle incapable de distinguer l'information de la connaissance. Les "notes numériques" dont Orlando se bat les flancs permettent en réalité de produire cet effrayant fourbi numérique qui noye l'intelligence dans l'information et éradique la connaissance humaine. Ayant pris des notes manuscrites, l'individu qui paraît si faible à Orlando, se sera en réalité appropriée l'information et en aura ainsi fait une connaissance personnelle.

A la différence, l'information numérique peut être automatiquement retrouvée. Mais, ce n'est pas une connaissance personnelle. Il s'agira seulement de ce que Google aura estimé opportun de fournir à son questionneur ignare.

Dans The New York Times, John Markoff détaille certaines avancées de l'intelligence artificielle aux Etats-Unis. De l'un de ces efforts, Paul Allen, l'un des fondateurs de Microsoft qui a depuis fondé un Institut de recheche privé en AI écrit :

“AI2 was born from a desire to create a system that could truly reason about knowledge, rather than just offer up what had been written on a subject before,”

AI2 est né du désir de créer un système qui pourrait vraiment raisonner sur de la connaissance, plutôt que d'offrir quelque chose qui a été écrit sur un sujet quelconque."

Sans méconnaître ni l'intérêt social de l'intelligence artificielle, ni ses autres mérites, il semble que ceux-ci dépendent essentiellement de l'intelligence de l'homme. Si l'intelligence de la majorité se réduit, par exemple par manque d'enseignement, ou manque d'exercice, alors l'intelligence artificielle sera sans avantage positif pour l'homme et ses sociétés. C'est quelque chose que nous voyons poindre.

Dans The New York Times, John Markoff détaille les doutes de la profession des chercheurs en intelligence artificielle. Le président d'une de leurs associations américaines, Eric Horvitz note que les progrès ne sont pas aussi grands qu'on le dit et que beaucoup d'espoirs ont déjà été fortement déçus. On citera l'utilisation des réseaux neuronaux et les systèmes experts.

Dans Le Monde, Julien Mendoza analyse plusieurs essais de produits Google qui parfois échouent. Par exemple, un outil Google, AdsBlock+ permet de bloquer les publicités dans les pages consultées alors que ce blocage ruine le modèle prévalent de Google. Mendoza se demande pourquoi.

Sa réponse serait que Google cherche à obtenir un contrôle permanent et universel sur les internautes. Il doit donc éliminer sa concurrence en matière de publicités et Adsblock+ serait l'une des armes envisagées. Mendoza souligne qu'il faut se défier des analyses trop simples. Mais la stratégie de Google reste primaire. C'est celle issue de Darwin et Spencer : la compétition pour être le plus fort.

Dans Le Figaro, Jean-Pierre Changeux, neurobiologiste a relevé 7 avancées clé dans le domaine de la biologie en 2014. Il a noté en particulier la découverte de zones cérébrales, influençables par l'extérieur, et responsables de la forrmation de la mémoire. Il a aussi noté la découverte de sites de modulation de l'effet de neurotransmetteurs que de nouveaux médicaments commencent à cibler pour bloquer de terribles maladies.