110 ans de relevés de la Météo britanniquePhilippe Brindet - 04.01.2016Il y a quelque temps, je trouvais quatre graphiques publiés par le Metoffice britannique. De 1911 à 2014, étaient dressées les moyennes annuelles des relevés quotidiens de températures mesurées en Angleterre. Une température particulièrement était intéressante : c'est la température minimale quotidienne. Son intérêt est de réduire l'importance du Soleil puisque, presque toujours, il s'agit d'une température nocturne et, sinon, d'une température relevée avec une forte couverture nuageuse. L'influence de masses d'air froid venues du Pôle Nord est aussi à prendre en compte. En toute hypothèse, une telle température minimale permet donc de mieux relever l'effet de serre que les températures maximales qui, elles sont la plupart du temps relevées le jour alors que le Soleil brille. Or, en hiver, l'inclinaison du Soleil sur l'Horizon réduit la durée d'exposition de la Terre au Soleil dans son hémisphère Nord. C'est donc pendant l'hiver que l'effet de serre est le plus visible puisque le Soleil y brille le moins en Grande-Bretagne. Le graphique de la température moyenne annuelle pour l'été des relevés quotidiens de température minimale est complété par un filtrage spécial qui permet de limiter l'effet des variations autres que celles de long terme comme celui de l'effet de serre. Le relevé en été est : 
Le relevé en hiver est : 
En étudiant le filtrage de chacune de ces courbes, on constate que la température minimale quotidienne en moyenne annuelle évolue ainsi :
La température minimale quotidienne n'a donc pas progressée en hiver, tandis qu'elle s'est accrue de 1,2°C en été lorsque le Soleil est d'effet maximal. La conclusion s'impose : la constance de la température minimale démontre que l'effet de serre ne s'est pas accru en plus de 110 ans. Par contre, l'irradiation solaire s'est accrue et elle se voit en été et la température minimale, grâce à l'effet de serre constant sur la période, s'est accrue en conséquence. En revenant à la page du Metoffice UK qui publie ces données, à la date du 15 Juillet 2015, on peut dresser le tableau suivant :
L'observation faite sur la seule Angleterre en 2014 est donc valide pour les quatre provinces britanniques et pour l'ensemble du Royaume-Uni : Sur 115 ans, l'effet de serre est stable et l'action du Soleil produit un accroissement de la température minimale quotidienne prise en moyenne annuelle. On a alors dressé le même tableau pour les températures maximales pour l'été et l'hiver :
Sur l'ensemble du Royaume-Uni, le réchauffement des températures maximales quotidiennes est moins fort que celui des températures minimales quotidiennes en été et plus fort en hiver. Le constat est le même pour l'Angleterre et le Pays de Galles. En utilisant les heures d'ensoleillement annuelles, le Metoffice UK ayant travaillé de 1929 à 2015, il vient
On constate que l'ensoleillement reste stable en été et qu'il s'accroît en hiver, ce qui explique la hausse limitée des températures maximales d'hiver sur la période considérée. En travaillant sur la pluviométrie, il vient :
On remarque que l'accroissement de la pluviométrie de 1910 à 2014 est notable en Ecosse et négligeable partout ailleurs quand il ne baisse pas en hiver en Angleterre et en Irlande du Nord. Sur le Royaume-Uni complet, la moyenne filtrée présente un nombre de maxis et de minis qui sont :
L'allure des courbes filtrées est donc assez uniforme. Sur le Royaume-Uni complet, le plus grand maxi et le plus petit mini sont les suivants pour le relevé annuel :
On remarque que les dates des maxi et des mini sont les mêmes pour Tmax et Tmoy d'une part et pour Pluv. et Heures de Soleil d'autre part et que Tmin suit un autre régime. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||