Campagne présidentielle 2017 - Entre deux tours (4)

Philippe Brindet - 03.05.2017

Les pressions de la classe bourgeoise pour maintenir son oppression sur le peuple français s'intensifient.

1 - De quoi s'agit-il ?

Le journal Le Monde, qui appartient à un trio de capitalistes socialistes sans aveu - Bergé, Pigasse, Niel - vient de se distinguer par une véritable agression contre les catholiques. Depuis quelques jours, les journaux qui appartiennent à ces sinistres individus, Le Monde, La Vie, La Croix et plusieurs autres, publient des articles d'une imbécilité déconcertante. Le dernier en date est un "éditorial" du journal Le Monde, publié vers 13:00 sur le site Internet de ce lamentable organe de manipulation de l'opinion.

Dans un premier temps, le groupe de presse s'est contenté de diffuser des articles d'une bêtise incroyable, signés par de pauvres types qui semblaient manoeuvrer plus ou moins de l'intérieur de l'Eglise catholique. Il s'agissait dans ces articles de montrer l'existence d'un mouvement progressiste qui à la fois votait "Macron" et en même temps, "luttait" contre l'"extrême-droite" ...

Dans un deuxième temps, le groupe de presse a lancé ses journalistes spécialisés en matière religieuse pour appeler d'une manière ou d'une autre à voter "Macron". C'est ainsi que La Croix et La Vie ont appelé leurs lecteurs et abonnés à voter "Macron".

Enfin, tout dernièrement, ces journalistes se sont mis à écrire des articles de plus en plus véhéments contre le "silence" de l'Eglise catholique qui vient de publier une déclaration soulignant que l'Eglise ne donnait ici aucune consigne de vote, parce que - estime le responsable de l'Eglise de France - les critères objectifs pour voter pour l'un ou l'autre des deux candidats ne se retrouvent pas tous chez l'un d'eux.

Ainsi, ce matin une journaliste a publié un papier venimeux dont le titre n'a pas paru suffisamment violent. L'article a été retiré du site Internet et republié avec quelques correctifs vengeurs et un titre absolument scandaleux, attaquant directement le rôle politique de l'Eglise de France, l'accusant - à tort d'ailleurs - de ne pas se rallier aux déclarations "pro-Macron" des autres religions.

Enfin, en début d'après-midi, Le Monde a publié un "éditorial" dénonçant ce que ce journal a le toupet d'appeler "la faute morale de l'Eglise de France". Il se fait l'écho d'une remarque blessante du pape François, pourtant réputé "progressiste" - nous explique Le Monde - qui a dit qu'il ignorait qui était Macron. Et Le Monde stigmatise l'attentisme de Mgr Pontier, Président de l'Eglise de France, qui a refusé de choisir entre "Le Pen" et "Macron".

L'éditorial pourtant tient la réalité en avouant que

"46 % des catholiques (sans grand écart entre pratiquants réguliers ou occasionnels) s'apprêtent à voter pour Mme Le Pen."
Ce que Le Monde n'a pas compris, c'est que, le sondage ne distinguant pas les pratiquants des "occasionnels", cette statistique des intentions de vote pour Mme Le Pen est exactement celle de l'ensemble du corps électoral. Et voilà comment un succès de Mme Le Pen est en fait quasi-évident au second tour.

2 - Quelle est cette classe "bourgeoise" ?

Avec l'effondrement du Mur de Berlin, celui de l'Union soviétique et la quasi disparition - sauf en France et en Corée du Nord ... - des Partis Communistes, l'idéologie marxiste de la lutte des classes a été "oubliée". De ce fait, de nombreuses personnes, parfaitement respectables, se croient ainsi des "bourgeois", rétrospectivement très fiers d'avoir passé à travers l'enfer de la dictature du prolétariat. Parce qu'ils sont de la classe moyenne, qu'ils peuvent partir cinq semaines en vacances dans des destinations lointaines, qu'ils roulent dans des voitures aux formes étincelantes, ils croient être des "bourgeois" quand ils n'en sont - au pire - que les laquais. Exploités comme les autres !

La classe bourgeoise qui opprime le peuple français existe pourtant et elle ne comporte pratiquement aucun de ceux qui croient en faire partie. Cette classe bourgeoise est composée de ceux qui ont le pouvoir économique et social et qui ont vitalement besoin de la protection du pouvoir politique. Ce sont ces brigands sans aveu qui ruinent le peuple français en vidant ses richesses, en épuisant son travail et en privilégiant le reste du monde pour éviter d'avoir à rendre des comptes de ses forfaits en France.

La classe bourgeoise, ce sont ces individus qui "croient" en l'Europe parce que les institutions de cette dernière les assurent de l'impunité dans leurs déprédations sur le sol français.

La classe bourgeoise, ce sont ces individus qui confisquent le labeur des français, qui commercent avec l'étranger à l'aide de relations douteuses avec les gangs internationaux qu'on a le front d'appeler les banques et les institutions financières supra-nationales. Ce sont ces gens qui délocalisent le travail parce qu'ils trouvent qu'il est trop cher en France !

3 - Que veut la bourgeoisie ?

Cette classe bourgeoise a choisi "Macron", ridicule pantin agité au gré de leur fantaisie, pour assurer la protection politique de leurs malversations économiques, culturelles et sociales. Et elle a la main mise sur la plus grande partie de la presse qu'elle active en faveur du vote "Macron". Et pour cause. Le premier journaliste qui aurait le culot d'émettre le moindre avis défavorable ou de diffuser la moindre information permettant de mettre en cause la candidature "Macron" serait immédiatement éliminé. De même, le journaliste qui n'insulte pas la candidature "Le Pen" et son projet, serait lui aussi éliminé.

Beaucoup se sont longtemps demandé quel était le programme de Macron. Certains se le demandent encore. La réponse est pourtant simple. L'impunité pour la classe bourgeoise, coupable d'avoir pillé les richesses françaises à son profit. "Macron" est un pauvre "type", qui se croit proche du "pouvoir". Il n'est que le laquais chargé par la bourgoisie de "tenir" le pouvoir politique à son profit. Il sera jeté ensuite, comme l'a été Hollande, lorsqu'il aura "épuisé" son crédit auprès des français trompés.

Et la France sera un étage plus bas dans la décadence.

4 - Quelle est la véritable position de l'Eglise catholique ?

La hiérarchie catholique se trouve devant un dilemme. Depuis le Concile Vatican II, elle a fait ses offres de service à la bourgeoisie au nom de l'ouverture au monde. Particulièrement, la hiérarchie catholique a objectivement soutenue l'idéologie progressiste et l'a encouragé par son silence ou par ses sermons sans effets. Pire, la hiérarchie catholique a jugulé autant qu'il lui a été possible la résistance des catholiques contre les agressions sociales qu'ont été le divorce, la contraception, l'avortement, le mariage homosexuel. La chose a été claire avec les initiatives comme "La Manif' pour tous". Et la hiérarchie catholique a accepté et implicitement soutenue d'autres choses encore, comme les délocalisations, l'Europe et le mondialisme.

Or le peuple n'est pas "idiot". Même "Macron" le dit.

Il voit bien que la hiérarchie catholique, manipulée par des clubs très actifs à sa proximité, a littéralement trahi le peuple. Alors, le peuple catholique a déserté progressivement les églises.

Aujourd'hui, les évêques sont presques seuls. En proie avec leurs vieille habitudes. Mais, les temps empirant, ils ne peuvent plus ne pas voir la misère qui s'étend. Ils ne peuvent pas ne pas voir les migrants qui tentent de fuir vers l'Angleterre la misère française. Ils ne peuvent pas ne pas voir les retraités étranglés par des pensions dérisoires avec lesquelles on ne peut pas vivre. Ils ne peuvent pas ne plus voir ces familles qui, le quinze du mois, ne peuvent plus se nourrir.

Et tout cela avec l'euro, l'Europe, le socialisme, le progressisme, ... Enfin avec toutes les folies imposées par la classe bourgeoise.

Tout cela, ils le voient. Alors "Macron", très peu pour eux non plus ! Comme Aubry, ils disent : "Macron ... ras le bol" ou encore, comme le pape François : "Macron ? Connais pas !....".

Alors, appellent-ils au vote "Le Pen" ? Non bien sûr. Parce que la pression et la menace sont trop fortes. Et aussi les vieilles condamnations fulminées de manière inconséquente depuis vingt ans. Déjà proférées sous la pression des groupes "progressistes".

Voila pourquoi, la hiérarchie catholique ne prend pas position "clairement".

Mais sa défection du camp progressiste - puisqu' elle n'appelle pas à voter "Macron" - signifie simplement que la hiérarchie catholique a perçu que la majorité du pays est acquise au vote "Le Pen". Ce qui ne signifie nullement que "Le Pen" sera élue le 7 mai.

5 - Comment voter ?

Ma réponse est simple : "JE N'EN SAIS RIEN !".

Je ne sais que deux choses :

  1. Je refuse de me conformer aux consignes de vote des "progressistes" auto-proclamés ;
  2. Je veux résolument faire barrage à "Macron" et l'abstention est un moyen douteux à ce but.
Je ne peux vraiment pas en dire plus.


Revue THOMAS 2017