Guerre en Syrie - L'affaire de ShairatLe 7 avril 2017, les USA ont lancé 60 missiles de croisière Tomahawks sur la base aérienne syrienne de Shairat au sud de Homs. Il s'agissait soi-disant d'une attaque de représailles après une attaque chimique présumée de la ville de Khan Sheiroun par des avions syriens, décollant de Shairat, et qui auraient largués des bombes au sarin contre des populations civiles le 4 avril 2017. La Russie, avec les protestations de la Syrie et de l'Iran, s'est contentée d'émettre une vive protestation et aurait décidé de cesser de coopérer avec les américains et leurs vassaux sur l'information réciproque des vols aériens au-dessus de la Syrie. Depuis, il n'y a pratiquement plus eu aucune animosité entre les parties en guerre. Au contraire, Poutine et Trump se sont rencontrés les 7 et 8 juillet 2017 lors du G20 de Hambourg au cours duquel ils ont eu au moins deux réunions cordiales, mais dont on ne sait trop sur quoi vont-elles aboutir.. De quoi s'agit il ? L'attaque chimique présumée de Khan Sheikhoun.Le 4 avril 2017, des militants syriens alliés des USA diffusent une nouvelle selon laquelle des civils auraient été gazés lors du passage d'avions de combat syriens attaquant des militants islamistes près de la ville de Khan Sheiroun. Des organisations islamistes ont organisées des prélèvements de matières contaminées et des transferts de cadavres et de blessés qui ont été analysé ou examiné dans des hopitaux turcs. La Turquie a alors confirmé l'existence d'une agression chimique. Peu à peu, l'idée que c'était au sarin, un neurotoxique, a été diffusée dans la presse occidentale. La fureur prude des politiciens occidentaux et de leurs médias est alors portée à son comble. On parle de massacres, de 80 morts, de nombreux blessés. Des images montrant des personnes de tous âges en état de choc, mais avec très peu de signes de malaises neurologiques. La presse occidentale met en demeure les américains de mener une vigoureuse représaille contre l'armée syrienne. Peu à peu, les Russes protègent les Syriens qui dénient toute part à cette attaque chimique. Plusieurs alibis ont été annoncés, l'un se fondant sur une bombe explosive qui aurait frappé accidentellement un entrepôt clandestin d'armes chimiques détenues par une organisation islamiste. La presse occidentale dénonce de telles assertions qualifiées de "scandaleuses manipulations de la Vérité". Les Russes exigent que l'ONU et les organisations internationales comme l'OAC organisent une expertise de la ville de Khan Sheiroun. En vain. Plus tard, on apprendra qu'une organisation islamiste, financée par les Occidentaux et dont le siège serait à Londres, les Casques Blancs, ont organisés eux-mêmes la couverture médiatique de la présumée "attaque chimique". Cette organisation a l'habitude de fabriquer des "preuves vidéo", au Liban, à Malte, et dans certaines zones occupées par les islamistes en Syrie, à l'aide d'acteurs amateurs, jouant plus ou moins bien des rôles de militants islamistes ou de civils effrayés, blessés, morts ... Plusieurs de leurs montages ont été dénoncés par des organes indépendants. Mais leur réputation, manifestement défendue par les services spéciaux américains et leurs vassaux, est intacte auprès des média occidentaux qui, imperturbablement, relayent leurs nouvelles fabriquées. L'affaire de ShairatC'est alors que Trump décide de faire bombarder l'aéroport militaire de Shairat qu'il estime avoir été le lieu de départ des avions syriens qui auraient délivrés les bombes au sarin sur Khan Sheiroun. Pour cela, il utilise deux destroyers américains, stationnés au sud de Chypre et qui disposent chacun de 36 missiles de croisière Tomahawk. Shairat est un aérodrome militaire essentiel pour la Syrie puisqu'il sert à bombarder la région de Palmyre, infestée d'islamistes affiliés à l'Etat Islamique. Très clairement, la base est aussi utilisée par des aéronefs russes. Selon un transfuge syrien qui travaillait sur cette base, elle pourrait accueillir 48 chasseurs-bombardiers. Aux premières heures du 7 avril, le destroyer Ross lance une première vague de 36 Tomahawk. Puis, peu après, le destroyer USS Porter lance sa salve de 36 Tomahawk. On note que selon les experts, ces deux destroyers peuvent proter jusqu'à 90 Tomahawks. Le Pentagone et la Maison-Blanche se lancent alors dans des communiqués de victoire annonçant 59 tirs de Tomahakks qui auraient tout atteints leurs objectifs à Shairat. Ils annoncent que la base est détruite et que 20 chasseurs-bombardiers ont été détruits (source : Daily Mail : http://www.dailymail.co.uk/news/article-4389754/First-images-damage-Assad-s-burnt-airbase.html). Les preuves de destruction relevées par la presse occidentale sont maigres. Une photo légendée "The runway was cratered and damaged but not all of it was destroyed, these photographs appear to show" ontre une piste d'envol parsemée de débris de la taille de petits caillous, sans aucun cratère. Deux abris engazonnés, de deux alvéoles l'un, semblent apparaître dans les photos publiées. Il semble que le soir même, la base aérienne de Shairat recevait à nouveau des avions militaires. La Russie publie des informations selon lesquelles 9 avions de combat ont été détruit au sol et que 8 Personnes sont mortes. Plus grave, ce ne sont pas 59 missiles qui auraient frappés la base de Sheirath, mais seulement 23. De plusieurs sources indépendantes, il semble que l'hypothèse la plus plausible serait que :
La presse independante a souligné que la Russie a envoyé deux nouveaux avions de guerre électronique et une frégate qu'elle a disposée en "écran" entre la flotte américaine et la Syrie, Cette frégate serait doté de systèmes anti-aériens S-500 et d'équipements de guerre électronique. On note que, même si 23 missiles sont tombés sur Shairath, ils représentent plus de 12 tonnes d'explosifs et les dégâts qu'ils ont provoqués paraissent bien faibles, de sorte que d'autres hypothèses encore plus défavorables pour les américains, pourraient être avancés. Le tir de 59 missiles Tomahawk représentent une perte de presque 100 millions de dollars ... Quelques réflexions géostratégiques
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