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"Un siècle pour l'Asie"
Les 100 ans de l'Ecole française d'Extrême-Orient

L'Ecole française d'Extrême-Orient (EFEO) nous racontait, dans une exposition récente au Musée Guimet, son histoire centenaire riche des travaux et recherches conduits en Asie.

L'exposition "Un siècle pour l'Asie" se déroulait selon trois thèmes ou se côtoyaient l'écrit et l'image, les lieux de recherche et l'étude ethnographique des mentalités.

Le premier thème de l'exposition portait sur l'écrit, avec une présentation de manuscrits anciens sur feuilles de latanier, de publications de recherche, de stèles gravées, d'oeuvres littéraires (Inde, Japon, Chine, Cambodge, Thaïlande, Vietnam, Laos, Malaisie, Corée, Taiwan). 100 photos retracaient l'histoire de la célèbre restauration, toujours en cours, des temples d'Angkor, au Cambodge.

Le deuxième thème présentait les lieux de recherche et leur histoire, tant religieuse (bouddhisme, taoïsme et hindouisme), que matérielle, avec les grands monuments architecturaux asiatiques et leurs sites. Enfin, le troisième thème évoquait les mentalités, dans leurs perspectives ethnologiques. Carte d'identité de l'EFEO

  • Etablissement public sous tutelle du ministère de l'Education et de la Recherche.
  • 200 collaborateurs, dont une quarantaine de membres titulaires résidant dans une dizaine de pays d'Asie.
  • un budget de 43 millions de francs.
  • son siège à Paris, à la Maison de l'Asie.
Ecole Francaise d'Extreme-Orient
22, Avenue du President-Wilson
75116 Paris, France.
Tél: (33) 1 45804900
Fax: (33) 1 45809701
HISTOIRE

Fondée à Saïgon, à l'initiative de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1898, la Mission archéologique d'Indochine devint l'Ecole Française d'Extrême-Orient (EFEO) en 1901, avec transfert de son siège à Hanoï. Sa vocation originale consistait en l'exploration archéologique de l'Indochine Française, la conservation des monuments, le recueil de manuscrits et des recherches concernant l'héritage linguistique de la région. Par ailleurs, l'EFEO commenca d'étudier l'histoire des grandes civilisations asiatiques, de l'Inde au Japon. Une bibliothèque et un musée furent créés. En 1907, l'EFEO fut chargée de la restauration et de la protection de l'ancienne capitale Khmer, à Angkor. En 1970, le site d'Angkor était un des plus vastes sites archéologiques au monde. Mais, à ce moment-là, les évènements politiques avaient contraint l'organisation à s'installer à Paris (1968). Parallèlement, des centres permanents voient le jour en Asie :

  • Pondichery (India) en 1955.
  • Jakarta (Pakistan) à la fin des années 1950.
  • Kyoto (Japon) en 1968 - centre pour l'étude du bouddhisme (Hobogirin Institute).
  • Chiang Mai (Thaïlande) - centre de recherche pour l'étude des textes primitifs du bouddhisme.
  • Kuala Lumpur (Malaysia)
  • Taipei (Taïwan)
  • Poona (India)
Depuis 1989, l'EFEO est à nouveau présente à Phnom Penh et a repris ses activités sur le site d'Angkor.

ACTIVITES

L'EFEO est essentiellement un centre de recherche sur les civilisations d'Asie du Sud, Asie du Sud-Est et Extrême-Orient.

Elle regroupe une trentaine de spécialistes de l'Asie, représentant les disciplines de l'anthropologie, l'archéologie, l'architecture, l'histoire, l'histoire de l'art, la linguistique, la philologie et l'épigraphie. Elle reste attachée à son approche traditionnelle qui privilégie les sources de première main - archéologiques, écrites et orales - et exige de ses membres une connaissance des langues écrites et parlées correspondantes.

Ses membres basés à l'étranger oeuvrent dans le cadre de programmes de coopération avec les institutions locales, y compris ministères, universités et centres de recherche. Ils participent à la formation de jeunes chercheurs dans les pays concernés et à des échanges avec des universitaires et spécialistes dans leurs domaines respectifs. L'EFEO organise des rencontres internationales, symposiums et ateliers. Enfin, elle publie les mémoires de ses membres et contribue à la publication d'autres travaux universitaires.

L'EFEO continue une coopération de longue date avec la 4e et la 5e Sections de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (Histoire et Philologie, Etudes religieuses), l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales, l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), plusieurs universités françaises (Paris III, Paris IV, Paris VII etc.) et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Elle dirige les travaux de doctorat et accueille des chercheurs dans ses centres à l'étranger pour des stages de formation. La majorité des membres sont affiliés à des projets de recherche du CNRS et enseignent dans des universités en France et à l'étranger.

L'EFEO soutient des programmes de coopération avec des universités européennes et surtout asiatiques ainsi que des centres de recherche, comme la Sophia University à Tokyo, l'Academia Sinica à Taïpei, la Chinese University à Hong Kong, Silpakorn à Bangkok, le National Institute of Archaeological Research à Jakarta, le Deccan College de l' Université de Poona. Une étroite collaboration avec le Département des Relations scientifiques, culturelles et techniques du Ministère Français des Affaires Etrangères et avec l'UNESCO permet à l'EFEO d'entreprendre certaines opérations coûteuses, telles que la reprise des travaux sur le site archéologique d'Angkor. PUBLICATIONS LIVRES

L'EFEO publie les séries suivantes:

  • Publications de l'Ecole française d'Extrême-Orient (PEFEO), thèses et monographies (169 volumes à ce jour)

  • Mémoires archéologiques (20 volumes)

  • Hobogirin, un dictionnaire encyclopédique du bouddhisme basé sur les sources sino-japonaises .
L'EFEO assure également en Asie la publication ou la co-publication des collections suivantes :
  • Textes bouddhiques du Cambodge, édité par le Fonds d'Edition des manuscrits Cambodge, Laos et Thaïlande (2 volumes), publié à Chiang Mai

  • Textes et documents nousantariens (9 volumes), publié à Jakarta

  • Romans et contes du Vietnam (12 volumes), publié à Taïpei.

PERIODIQUES
    • Le Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient (BEFEO) - un volume par an.

    • Arts Asiatiques est co-publié depuis 1962 par l'EFEO, les musées Guimet et Cernuschi, avec l'aide du CNRS.

    • Les Cahiers d'Extrême-Asie, lancés en 1982, sont publiés par le Hobogirin Institute de Kyoto.
BIBLIOTHEQUE Elle comporte environ 60 000 volumes et plus de 1000 périodiques. Elle assure par ailleurs la préservation d'une collection unique de 159 000 documents photographiques, concernant essentiellement l'ancienne Indochine Francaise - et plus particulièrement les monuments d'Angkor; une riche collection de quelques 2000 manuscrits sur différents supports; une vaste collection de reproductions, cartes et plans ainsi que du materiel audio-visuel et des objets (bronzes, monnaies, etc).

     

     

     

 

 

Maurice Estève,
Composition noire et grise.

    Maurice Estève (1904 - 2001)

    Dernier représentant de l'Ecole de Paris d'après-guerre, le peintre est mort mercredi 27 juin à l'âge de quatre-vingt-dix-sept ans.

    "C'est dans ce qui sort de la main que je trouve les plus grandes
    sources d'émerveillement."

    Maurice Estève

Né le 2 mai 1904, à Culan (Cher), fils d'un bottier et d'une modéliste, il était, depuis la disparition de Jean Bazaine (1904-2001) , le dernier représentant de cette peinture française forgée dans l'entre-deux guerres, qui fit les beaux jours de l'Ecole de Paris à la Libération.

Estève commence à peindre très jeune, vers 1915, après une visite au Louvre qui fut comme "un rite de passage, une initiation". Il y rencontra les primitifs (Ucello, Fouquet) et découvrit Paul Cézanne.

Autodidacte en peinture, hormis quelques séjours dans les académies libres de Montparnasse, Estève eut une brève tentation surréaliste en 1928, avant que l'influence de Fernand Léger (1881-1955) ne l'oriente vers une tendance exploitant les découvertes du cubisme associées au pouvoir constructif de la couleur.

"La couleur pure est une matière première formidable,
aussi indispensable à la vie que l'eau et le feu".

Fernand Léger


Maurice Estève, Les Fiancés du Nouvel An (1930).

En 1937, il participe à la réalisation du pavillon de l'Exposition universelle dédié à l'aviation et au chemin de fer, dont la conception a été confiée à Robert Delaunay (1885-1941).

Malgré cette commande, sa vie reste difficile, et il envisage un temps d'abandonner la peinture pour le cinéma, dont la mise en scène le passionne. Durant plusieurs années, il continue cependant d'explorer les ressources du cubisme à travers des natures mortes, des intérieurs ou des paysages, avec de fréquents retours à l'exemple de Cézanne, sa référence constante.

Parvenu progressivement à l'abstraction, son art se distingue par la richesse de ses couleurs, où domine souvent le rouge, disposées en formes géométriques subtilement agencées et entrelacées.

Référence : Harry Bellet
Le Monde 30.06.01