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L'ATLANTIDE
De tous ces lieux
mystérieux, le plus énigmatique est le continent perdu de l’Atlantide. Il a
inspiré plus de deux mille livres, ainsi que d’innombrables articles et poèmes. On
l’a situé dans les endroits les plus divers du globe: l’Atlantique, la
Méditerranée, la chaîne de l’Atlas en Afrique du Nord, l’île de Bimini dans
la mer des Caraïbes, l’île de Malte, Carthage dans le golfe de Tunis, Cadix en
Espagne. L’hypothétique culture des Atlantes aurait engendré nombre de
civilisations connues: celle de la Grèce antique, des Mayas, des Incas et même de
l’Égypte ancienne; on l’a également liée aux cultures avancées de deux
autres continents prétendument disparus, Mu et Lémuria.
Le premier auteur qui ait parlé de l’Atlantide est le grand penseur grec Platon
(photo à gauche), qui vécut de 428 à 348 av. J.-C., environ. À l’âge de
soixante-treize ans, il composa deux dialogues, le Timée et le Critias, qui contiennent
la plus ancienne description de l’Atlantide connue. Voici une brève description de
ce que Platon raconte.
Il y a environ neuf mille ans, il existait un pays qui n’était autre
qu’Athènes, mais une Athènes antérieure. Cet état se trouva menacé par un pays
plus grand que l’Afrique du Nord et l’Asie mineure réunies, situé au-delà des
colonnes d’Hercules (détroit de Gibraltar). Cette île-continent, d’une «
immense et extraordinaire puissance », était l’Atlantide. Les Atlantes
ambitionnaient de devenir les maîtres du monde entier. Mais, au cours d’une grande
bataille, ils furent vaincus par les guerriers athéniens. Or, juste après cette
glorieuse victoire, l’antique Athènes fut détruite par des tremblements de terre et
des inondations dont la violence provoqua également l’engloutissement dans la mer du
continent de l’Atlantide. Tout se passa en l’espace d’un jour et d’une
nuit. L’Atlantide était une terre de plaines fécondes et d’immenses forêts,
dotée d’une flore luxuriante et d’une faune variée, avec, en particulier, de
grands troupeaux d’éléphants. Le sol recelait de riches filons d’or,
d’argent et d’autres métaux. À l’extrémité sud du continent, les rois
bâtirent une ville d’une magnificence à la mesure de l’extraordinaire
puissance que leur valait une terre si fortunée. Cette cité, nommée elle aussi
Atlantide, se composait de cercles concentriques de terre et de canaux. Au centre, fut
édifié à Poséidon un temple fastueux. Dans les enceintes extérieures se trouvaient un
hippodrome et des habitations populaires; dans les ports intérieurs se pressaient les
navires de guerre.
L’Atlantide ne serait pas le seul continent perdu qu’on ait entendu parlé.
Par exemple selon les légendes mayas, il aurait existé jadis un continent dans le
pacifique qui s’appelait Mu, et qui aurait également été englouti par une
éruption volcanique. Les survivants auraient alors fondé la civilisation Maya. Comme
l’histoire de l’Atlantide, celle de la ville fortifiée de Troie et de sa
destruction fut longtemps tenue pour un mythe. Les poèmes qui décrivent la cité,
l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, remontent très loin. Au XIXe siècle,
Heinrich Schliemann, archéologue amateur, était convaincu qu’Homère avait dit la
vérité au sujet de Troie. Il considéra que la ville turque de Hissarlik correspondait
le mieux au décor de l’Iliade. Il débuta les fouilles en 1871 pour mettre à jour
une ville enfouie. Dans les pierres noircies par le feu de l’une des couches, il
reconnut la cité décrite jadis par Homère. Les archéologues confirmèrent par la suite
que la ville retrouvée devait être bien Troie, mais totalement changée au cours des
temps.
La ville de Troie montre bien qu’il existe probablement d’autres
civilisation disparues dont on n’a pas encore trouvé de traces. Pour ce qui est de
l’Atlantide, les seuls indices que nous possédons sont les écrits de Platon. Mais
ces écrits ne sont peut-être que des fables. Nombreux sont des individus qui croient
avoir trouvé l’endroit où se situait ce paradis perdu, mais aucune trace de
civilisation ancienne correspondant aux atlantes n’a encore été trouvé.
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